Hello :D

Je m'excuse pour ce léger retard mais j'étais partie en week-end et je viens de rentrer. :)

Bref, je ne blablate pas plus longtemps. Bonne lecture!


CHAPITRE 11 La Finale de la Coupe de Quidditch

Le couloir qui menait au bureau du Professeur Dumbledore était toujours aussi vide. Personne ne s'y promenait ou n'y passait. Seuls Violet et Olivier y étaient, assis contre un mur, blottis l'un à l'autre. Le couloir demeurait silencieux, malgré le flot de parole de Violet. Depuis quelques minutes, Olivier écoutait attentivement le discours de son amie qui lui racontait la discussion qu'elle avait eue plus tôt avec le Directeur de l'Ecole. Elle n'omettait aucun détail, répétait presque au mot près toute la conversation comme si elle avait tout enregistré, comme si elle avait plongé ses souvenirs dans une Pensine et que tous deux s'y étaient plongés. Ses larmes coulaient toujours le long de son visage et ce dernier devenait boursouflé. Elle ne reprenait sa respiration que très rarement, seulement quand elle en était obligée.

Violet releva la tête une fois sa tirade terminée. Ainsi, Olivier comprit qu'il pouvait prendre la parole :

«-Tu as réellement parlé ainsi au Directeur ?, dit-il en riant.

-Il l'a cherché ! Et il n'y a rien de drôle., répondit-elle en bougonnant.

-Excellent., commenta-t-il., Non, en effet. Mais tu ne devrais pas t'en faire pour le moment. Harry va bien et c'est le principal.

-Mais Tu-Sais-Qui est vivant !, s'exclama Violet.

-Vivant mais pas revenu, du moins pas pour le moment., la corrigea-t-il., Donc occupe-toi du moment présent au lieu de t'emprisonner dans le passé ou de t'inquiéter pour le futur. De plus, ne fais pas confiance à Dumbledore si tu le désires car je le comprends. Mais je pense tout de même qu'au moindre danger imminent, Dumbledore sera présent tout comme les autres professeurs.

-Je suis persuadée que Dumbledore lui cache quelque chose.

-C'est probable mais ce n'est pas sûr., remarqua Olivier. Donc maintenant, tu vas te reprendre petit oiseau. Tu vas sécher tes larmes, prendre ton balai et aller t'entraîner. Ça te fera du bien et tu es déjà en retard. »

Violet acquiesça car elle savait que son ami avait raison. Olivier se releva et lui tendit la main pour l'aider à se relever. Violet ramassa son balai et commença à marcher. Il la rejoignit et reprit la parole :

«-Tu veux que je t'accompagne jusqu'au terrain ?

-Non., refusa Violet. Ce serait suspicieux. Dumbledore devait seulement me parler de ma dernière chute…

-En effet. Je t'abandonnerai dans le hall. », répondit-il avec un clin d'œil.

Elle hocha la tête pour montrer son accord. Alors qu'ils marchaient, Violet prit conscience d'un détail qu'elle n'avait pas relevé jusqu'à présent. Un détail qui elle savait faisait de la peine à son ami :

«-Mais!, dit-elle en s'arrêtant., Olivier ! Vous n'avez plus d'attrapeur.

-Merci de me le rappeler., marmonna-t-il.

-Comment allez-vous faire ?, demanda-t-elle en reprenant la marche.

-Et bien nous allons faire notre maximum sans attrapeur., dit Olivier. On peut toujours gagner, ce n'est pas impossible bien que ce sera difficile.

-Je suis désolée Olivier…, s'excusa Violet.

-Tu n'as vraiment pas à être désolée. »

Violet ne rajouta pas un mot. Elle savait qu'elle n'avait pas à être désolée, elle n'y était pour rien. Mais cela lui faisait beaucoup de peine de voir Olivier déçu. Il avait tant rêvé de cette victoire et il fallait avouer que leur équipe n'avait plus beaucoup de chance. Violet n'avait jamais douté du talent des Serdaigle. Cependant, elle avait toujours su qu'ils auraient du souci à se faire face aux lions. Désormais, tout souci s'était envolé à son plus grand regret. Bien entendu, elle était heureuse de se dire que toutes les chances étaient de leur côté pour gagner mais il n'y avait plus de suspense et surtout moins de mérite.

Les deux amis avançaient dans les couloirs tranquillement, aucun mot ne sortit de leur bouche jusqu'à leur arrivée dans le Grand Hall. Olivier s'arrêta le premier et se tourna vers Violet :

«-Ca va aller ?, demanda-t-il.

-Il le faut bien…, répondit-elle.

-Tu iras le voir après, non ?, poursuivit-il.

-Plutôt demain je pense. »

Olivier acquiesça, il ne devait en rien la forcer. Suite aux expériences passées, il l'avait bien compris. Violet fit un pas avant de lui faire un signe de main :

«-A tout à l'heure Olivier ! »

Il l'observa, il voyait à ses traits qu'elle était inquiète. Il fut troublé d'avoir l'envie de l'embrasser sur le front pour la rassurer. Il ressentit un creux dans l'estomac qui appuyait ce propos. Mais, il ne fit rien. Il estima que cela aurait été bizarre... trop bizarre. Alors il fit ce qu'il faisait de mieux, il lui sourit et répondit aussitôt à son signe de la main avant de prendre la direction de la salle commune des Gryffondor.


Violet mit très peu de temps à atteindre le terrain de Quidditch. Elle remarqua très vite que tous ses coéquipiers s'entraînaient dur et ensemble comme leur avait indiqué leur capitaine. D'après ce que Violet pouvait observer, c'était au tour des batteurs. Certains membres de l'équipe jetaient un sort pour faire léviter ou bouger des mannequins tandis que les batteurs devaient essayer de les atteindre. Les rôles s'échangeaient avec d'autres membres qui renvoyaient les cognards sur les batteurs ou du moins qui essayaient.

Eric Brett aperçut Violet après avoir donné un coup dans un cognard – qui atterrit bien loin du batteur visé. Il entreprit aussitôt une descente pour rejoindre sa troisième poursuiveuse. Cette dernière n'eut pas le temps de prononcer ne serait-ce qu'un seul son que le capitaine engagea la parole, bien essoufflé :

«-Ah ! Lupin ! On s'inquiétait ! Que t'a dit le professeur Dumbledore ? Tu peux jouer ? »

Violet s'interrogea deux secondes, elle n'avait pas pensé une seule seconde à ce qu'elle pourrait raconter à ses coéquipiers une fois arrivée sur le terrain. Elle ouvrit la bouche avant de la refermer aussitôt, elle ne savait pas quoi inventer. Voyant le regard interrogateur du capitaine, elle se décida à improviser :

«-Oui, bien sûr !, confirma-t-elle. Dumbledore voulait juste que je passe quelques examens supplémentaires afin de ne pas prendre de risques, Madame Pomfresh était présente aussi. Cela a duré plus longtemps que prévu mais je suis apte. Il n'y a pas de souci.

-Bon, très bien alors., répondit son capitaine soulagé. On va bientôt changer, on va passer aux poursuiveurs.

-Super. C'est parti. », répondit Violet en enfourchant son balai.


Le jour de match était enfin arrivé. La finale de Quidditch opposant Gryffondor à Serdaigle aurait lieu dans quelques heures. Le temps était parfait : un grand soleil s'offrait à Poudlard, une légère brise se diffusait rafraîchissant l'air écrasant. En effet, une chaleur étouffante régnait depuis le matin, si la brise n'était pas présente il aurait été presque impossible de respirer.

Violet était assise sur son lit, ses pieds au sol. Elle faisait trembler ses jambes suite à sa nervosité, elle rongeait la peau autour de ses ongles tout en ayant le regard dans le vide. Elle était prête depuis une heure déjà. Ses cheveux blonds, désormais auburn avec le soleil, étaient – comme à chaque match – coiffés en une tresse africaine parfaite avec son ruban bleu coincé entre les mèches. Sa tenue de Quidditch d'été était enfilée, il ne lui restait plus qu'à mettre ses bottes et elle pourrait aller petit-déjeuner. Violet était tellement évadée dans ses pensées qu'elle ne vit Erine seulement quand celle-ci fut agenouillée devant elle, les mains sur ses genoux. Ainsi, Erine put les stabiliser. De ses yeux noirs, elle observait Violet jusqu'à croiser son regard.

«-Tu vas te détendre, oui ?, lui demanda-t-elle. On est prêts, tout se passera bien.

-Ce n'est pas ça…, répondit son amie.

-Alors qu'est-ce que c'est ?, demanda Erine.

-Olivier…, répondit Violet. J'ai peur de ne pas jouer comme d'habitude face à lui et j'ai peur qu'il nous en veuille si l'on gagne. »

Erine observait désormais son amie plus attentivement. Elle-même avait déjà joué contre Olivier l'année précédente et ne s'était jamais posé ces questions, elle ne savait donc pas quoi répondre. Elle prit les mains de Violet afin qu'elle cesse de s'arracher la peau et tenta aussi bien qu'elle le pouvait de rassurer sa meilleure amie :

«-Tu es bien assez compétitive pour jouer aussi bien que d'habitude., fit remarquer Erine. Je sais très bien que tu feras ton maximum pour ton équipe, pour ta maison, pour toi car sinon tu le regretteras. Et on sait toutes les deux qu'Olivier t'apprécie beaucoup trop pour t'en vouloir et pour m'en vouloir à moi aussi d'ailleurs, même si c'est différent. Il sait faire la part des choses. Non ? »

Les yeux onyx d'Erine fixaient ceux marron clair de son amie attendant une quelconque réaction, cependant rien ne vint immédiatement. Violet restait quelque peu perplexe puis un sourire naquit sur son visage comme convaincue par les arguments de sa meilleure amie :

« -C'est vrai !, dit-elle bien que toujours un peu stressée. Il aura alors de nouvelles remarques à écrire dans son carnet. Allez, allons dévorer les lions ! »

Les deux amies se levèrent déterminées, chacune empoigna son balai et elles partirent en direction de la Grande Salle afin de rejoindre le reste de l'équipe et les membres de leur maison.


La foule était déchaînée, les élèves tapaient des pieds dans les tribunes et encourageaient leur équipe favorite. Une ambiance intenable s'échappait de tout le terrain de Quidditch des Quatre Maisons. Les joueurs n'étaient pas encore entrés sur le terrain et tous les élèves commençaient à s'impatienter.

Dans les vestiaires des équipes, chaque capitaine prononçait son discours d'encouragements à son équipe. Chaque joueur était attentif ainsi qu'excité à l'idée d'entrer sur le terrain et ramener la coupe de Quidditch à sa maison.

Les Gryffondor étaient très sérieux. Aucun ne parvenait à plaisanter sachant très bien que le sort n'était pas de leur côté. Ils seraient six tandis que l'autre équipe serait sept. Il leur manquait leur attrapeur, soit l'élément de l'équipe le plus important – ou presque. Tous devraient donc se surpasser, encore plus que d'habitude.

Olivier était stressé et sentait la pression de plus en plus importante envahir son corps. Il avait tant rêvé de cette victoire, il voulait plus que tout que Gryffondor ramène la coupe à la maison mais il voulait surtout qu'il soit le meilleur capitaine à ce moment. Il savait qu'il en était capable, il savait que son équipe était bonne mais il avait l'impression qu'une malédiction s'abattait sur lui.

Depuis la veille, on lui avait appris que son attrapeur ne pourrait pas jouer et malheureusement il n'avait aucun remplaçant à ce poste. Mais en tant que capitaine, il ne pouvait pas se laisser aller, il ne devait pas abandonner et il devait – avant tout – encourager et croire en son équipe mais aussi en lui-même. Il regarda les cinq personnes devant lui dont les trois filles qui avaient la tête baissée, passa une main dans ses court cheveux bruns et se lança :

«-Je sais ce que vous pensez… »

Il vit les têtes d'Angelina Johnson, Katie Bell et Alicia Spinnet se relevaient alors que les jumeaux Weasley lui offrirent un sourire d'encouragement.

«-Vous pensez que nous n'avons plus aucune chance de gagner, continua Olivier, que nous n'avons plus aucun espoir… »

Alicia Spinnet rebaissa sa tête, ses cheveux bruns – toujours pas accrochés – lui tombant sur le visage. Elle manquait de confiance en elle, elle le savait. En général, l'équipe lui permettait de prendre confiance le plus possible mais pour la première fois depuis son entrée dans l'équipe, elle avait peur de perdre et de décevoir son capitaine.

«-Mais… j'insiste sur ce 'mais'., dit Olivier de plus en plus fort. Nous n'avons pas encore commencé à jouer et tant que le coup de sifflet final n'aura pas retenti nous n'avons pas perdu ! Le travail sera difficile, on va devoir doubler nos forces mais difficile n'est pas impossible. Il nous manque notre attrapeur mais nous sommes une équipe et ensemble nous pouvons dévorer les aigles si nous le voulons ! On en est capables, vous en êtes capables ! On doit faire notre maximum pour gagner, pour Potter, pour notre maison, pour nous ! »

Les cinq personnes assises se mirent à applaudir leur capitaine qui avait réussi à leur redonner espoir ou au moins leur donner envie de jouer. Olivier se sentait fier, la coupe n'était pas la seule et unique victoire, pouvoir remonter le moral des troupes en était une – et pas des moindres. Puis, il reprit mais cette fois-ci pour résumer les stratégies élaborer la veille lors de leur dernier entraînement de l'année :

«-N'oubliez pas au commencement, on ne cherche pas à attraper le souafle mais à bloquer Vio.., Lupin…, leur rappela-t-il.

-Mais Olivier aimerait bien attraper Violet. », murmura Fred d'un ton railleur à Angelina qui pouffa de rire malgré la situation.

Olivier ne releva pas la remarque de son joueur malgré les ricanements des autres membres de l'équipe et de ses joues qui commençaient à s'enflammer. Il décida de ne pas perdre de temps et de continuer :

«-C'est la plus rapide et elle donne toujours l'avantage à Serdaigle. Les filles, vous savez ce que vous avez à faire ?, demanda-t-il.

-Oui, répondirent en chœur les trois filles et trois poursuiveuses de l'équipe.

-Bien, les batteurs concentrez-vous sur Chang., recommanda Olivier. Si on arrive à l'éliminer, on sera à égalité. Madame Bibine déclenchera alors un chronomètre d'une heure avant de mettre un terme au match. Ainsi, nous avons toutes les chances de notre côté, d'accord les jumeaux ?

-Reçu…, commença Fred.

-Cinq sur cinq, finit George.

-Enfin, je vais faire de mon mieux pour ne laisser passer aucun souafle., dit Olivier. Vous les poursuiveuses vous devez faire votre maximum pour en marquer le plus possible. Afin que même avec le vif d'or attrapé Serdaigle ne gagne pas. Faites votre mieux même si je sais que ce ne sera pas évident. »

Tous acquiescèrent, tout avait été parfaitement répété la veille et ils était capables de tout mettre en œuvre pour réussir.

«-Ne vous mettez pas la pression. Faites juste de votre mieux. Prêts ? C'est parti ! », dit Olivier entre les dents car il espérait au fond de lui que ses joueurs aient un minimum de pression pour donner le meilleur d'eux-mêmes.

Les cinq membres alors assis sur le banc se levèrent d'un coup en criant 'prêts !', chacun attrapa son balai et se plaça avant d'entrer sur le terrain.


Les Serdaigle étaient plus ravis que les Gryffondor, la chance étant plus de leur côté que de celui des lions. Tous paraissaient plus que confiants bien que leur sagesse leur rappelait que rien n'était joué d'avance et qu'un surplus de confiance n'était jamais très bon. Tous les membres de l'équipe ne tenaient pas en place, impatients de jouer la finale.

Éric Brett se tenait devant son équipe, prêt à prononcer son discours. Il attendit que tout le monde soit attentif puis commença :

«-Bonjour tout le monde ! J'espère que vous êtes en forme car nous avons toute la chance de notre côté, il va falloir s'en saisir et bien s'en servir ! Ayez confiance et restez attentifs. »

Le regard de Brett se tourna vers Violet qui se sentit bien concernée par cette remarque. Tout d'abord, car son manque d'attention avait causé sa chute lors du match précédent – bien que ce ne soit pas la seule raison. Mais aussi car tous savaient qu'elle pouvait être perturbée à tout moment par la présence d'Olivier.

Elle avait moins peur que ce matin et y faisait moins attention mais elle ne savait pas comment elle réagirait une fois sur le terrain. Elle se ressaisit malgré tout, si elle voulait devenir professionnel rien ne devait la perturber. Quand le capitaine des Serdaigle remarqua que sa joueuse avait bien pris conscience de sa remarque, il continua :

«-On doit être sérieux du début à la fin. Cho méfie-toi des batteurs, tu seras forcément leur cible principale et ne perds pas de temps. Plus tôt, tu attraperas le vif d'or mieux ce sera – encore plus que d'habitude. Pour les autres, on en a déjà parlé hier. Les batteurs, faites le même travail que d'habitude. »

Duncan Inglebee et Jason Samuels acquiescèrent, leur batte en main et pressés d'arriver sur le terrain.

«-Les poursuiveurs, n'oubliez pas de ne pas débuter de la même manière que les autres matchs., précisa le capitaine. On en a assez discuté hier et je suis persuadé que nous allons les avoir. Je connais Dubois et vous aussi, Brett désigna Erine et Violet du menton., Il aura bien remarqué notre tactique et n'hésitera pas à s'en servir, nous devons donc les surprendre. De plus, il va être encore plus déterminé que jamais donc n'hésitez pas à lancer fort et à privilégier les passes. Pour ma part, j'arrêterai le maximum de souafle. Vous êtes prêts ?

-Plus que prêts !, répondit toute l'équipe.

-Alors, allons ramener la coupe à notre maison ! », rajouta le capitaine

Chacun prit son balai et se positionna au rideau menant au terrain, attendant impatiemment l'appel de Madame Bibine.


La foule était encore plus déchaînée que quelques minutes plus tôt. Les encouragements fusaient dans tous les sens et acclamaient les joueurs. Ces derniers étaient tous positionnés en attendant le coup de sifflet de début de match. Le capitaine de chaque équipe serra la main de l'autre comme la tradition le voulait.

Après avoir serré la main d'Éric Brett, Olivier accorda un regard puis un sourire à Violet quand celle-ci le regarda à son tour. Elle répondit à son sourire puis elle se concentra à nouveau sur le jeu qui ne tarderait pas à commencer. Lee Jordan commençait tout juste ses commentaires :

«-BIENVENUE A TOUS POUR CE MATCH GRYFFONDOR CONTRE SERDAIGLE. LE MATCH DECISIF. LE MATCH FINAL. LE GAGNANT AURA LA COUPE DE QUIDDITCH DES QUATRE MAISONS. Redécouvrons les équipes ensemble : pour les Serdaigle, gardien mais aussi capitaine ERIC BRETT, batteurs DUNCAN INGLEBEE ET JASON SAMUELS, poursuiveurs ERINE GREEN, VIOLET LUPIN ET ROGER DAVIES et enfin comme attrapeur CHO CHANG ! Pour les Gryffondor, gardien mais aussi capitaine OLIVIER DUBOIS, batteurs FRED ET GEORGE WEASLEY, poursuiveuses ANGELINA JOHNSON, ALICIA SPINNET ET KATIE BELL. Aucun attrapeur, ce qui est très injuste si vous voulez mon avis.

-Jordan, c'est bien le problème. Nous ne voulons pas votre avis. », répondit la Professeure McGonagall.

A onze heures tout pile, Madame Bibine siffla le coup d'envoi. De ses buts, Olivier regardait la scène qui se déroulait devant ses yeux. Au coup de sifflet, Katie Bell et Alicia Spinnet s'étaient dirigées vers Violet afin de la bloquer dans son avancée tandis qu'Angelina Johnson avait essayé de se placer entre elle et Roger Davies pour récupérer le souafle d'une possible passe. Les Gryffondor avaient suivi à la lettre les consignes de leur capitaine, tout aurait dû fonctionner et Gryffondor aurait dû avoir l'avantage. Mais rien ne s'était passé comme prévu.

Ce n'était pas Violet qui avait foncé sur le souafle comme à son habitude. Non, elle s'était contentée de se déplacer pour suivre celle qui avait actuellement le souafle. C'était Erine qui avait le souafle en main, mais cela – à part l'équipe de Serdaigle – personne ne l'avait prévu. Erine qui se dirigeait vers Olivier à une vitesse impressionnante, Erine qui avançait seule sans personne pour la gêner, Erine qui accorda un sourire narquois à son ami, Erine qui lança le souafle d'une force incroyable qu'Olivier ne parvint pas à rattraper.

«-DIX POINTS POUR SERDAIGLE ! Quel beau parcours de Green ! ALLEZ GRYFFONDOR ON Y CROIT, cria Lee Jordan.

-OBJECTIVITE JORDAN ! Combien de fois vais-je devoir vous le répéter ? », gronda la Professeure de Métamorphoses.

Angelina Johnson avait à peine récupéré le souafle envoyé par Olivier qu'un cognard la frôla, sous la surprise elle lâcha le souafle. Violet qui la suivait de près en profita pour plonger rapidement et ainsi elle put le récupérer. Ce dernier tout juste sous son bras, Violet entreprit une roulade avant rapide- qui lui valut une ovation importante des gradins - et put ainsi faire un demi-tour rapidement. Elle inclina légèrement son balai afin de prendre un maximum de vitesse et se dirigea vers le buts qu'Oliver gardait. Erine suivait de près Katie Bell pour lui éviter d'entreprendre quoi que ce soit sur Violet alors que Roger faisait de même sur Alicia Spinnet. Violet ne s'inquiéta pas d'Angelina car elle savait très bien qu'elle avait de l'avance.

La Serdaigle se dirigeait vers les buts déterminée. C'était le moment. Elle allait faire face à Olivier Dubois, le moment de vérité. Allait-elle réussir à ne pas se laisser déstabiliser ? Elle n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps que son cerveau déclencha tous les mouvements nécessaires au lancer du souafle et ce dernier termina son chemin dans l'anneau de gauche. Violet explosa de joie, fière d'elle. Elle croisa Erine et lui tapa dans la main en vol.

«-VINGT POINTS POUR SERDAIGLE ! », hurla Lee Jordan.

Mais le jeu n'était pas terminé, le souafle reprenait son chemin.

Olivier commençait à désespérer. Sur deux lancers, il n'avait pas réussi à en rattraper un seul. Lui qui avait promis à son équipe de faire de son mieux, qu'il ne laisserait passer aucun souafle, il avait échoué. Il savait que le match n'était pas terminé mais il devait l'avouer, les Serdaigle étaient bien trop forts aujourd'hui. Même avec un attrapeur, la tâche aurait été dure. Ce dernier aurait juste été le dernier espoir. Olivier se reprit, il l'avait dit « tant que le coup de sifflet final n'a pas retenti, nous n'avons pas perdu. » Il se concentra et observa ses joueuses avançaient sérieusement et tactiquement vers le camp adverse.

George et Fred Weasley essayaient au mieux de viser Cho Chang dès qu'un cognard se présentaient à eux. Mais la deuxième année de Serdaigle ne s'arrêtait jamais, volant tel un parfait aigle autour du terrain.

Les trois poursuiveuses de Gryffondor organisaient parfaitement leur arrivée vers Éric Brett, chacune faisant sa passe subtilement et sous la surprise des poursuiveurs de l'autre équipe. Ce fut Alicia Spinnet qui fit la passe décisive à Katie Bell alors que Brett s'attendait à Spinnet. Sous la surprise, le gardien des Serdaigle ne put réussir à attraper le souafle.

«-ET DIX POINTS POUR GRYFFONDOR, QUI REVIENT DOUCEMENT SUR LES SERDAIGLE ! »

Lee Jordan eut à peine terminé sa phrase que des cris de joie provenant des Serdaigle résonnaient dans tout le terrain. Cho Chang venait tout juste d'attraper le vif d'or à quelques mètres du camp des Gryffondor. Cette dernière tenait le vif d'or dans sa main levée, heureuse d'offrir la victoire à son équipe.

«-CHO CHANG A ATTRAPE LE VIF D'OR !, annonça Lee Jordan. SERDAIGLE L'EMPORTE ET GAGNE LA COUPE DE QUIDDITCH DE POUDLARD ! »

Les joueurs de Serdaigle ne tenaient presque plus sur leur balai, tellement ils s'agitaient de joie ! Les gradins tremblaient sous les coups de pieds au sol des spectateurs, les applaudissements retentissaient, les cris de joie n'avaient pas cessé.

Les Gryffondor, quant-à-eux, étaient déçus. Olivier tenait sa tête entre ses mains. Il n'y croyait pas le match avait à peine duré un quart d'heure et voilà qu'ils avaient déjà perdu. Leur équipe venait tout juste de rattraper d'un but les Serdaigle, tout était encore possible. Mais l'espoir avait vite disparu dès qu'il avait vu Cho Chang se ruer sur la petite balle dorée volante. Tout espoir avait disparu, ils avaient perdu.

Tous les membres de l'équipe de Serdaigle étaient descendus de leur balai, les Serdaigle des tribunes, les Poufsouffle et quelques Gryffondor avaient rejoint les joueurs sur le terrain pour les féliciter et partager leur joie.

Une fois arrivées au sol, Violet et Erine se sautèrent dans les bras. Toutes deux avaient un immense sourire jusqu'aux oreilles et des larmes de joie naissaient au coin des yeux. Elles ne cessaient de répéter « On a gagné, on a gagné ». Les autres membres de l'équipe les rejoignirent et chacun se félicita d'une accolade amicale. La joie se lisait sur leur visage, des élèves de leur maison et autres venaient à leur tour pour les congratuler.

Puis, les joueurs de Gryffondor vinrent à leur tour vers eux. Le fair-play était important dans une compétition et la sympathie entre leurs deux maisons les obligeait à se féliciter l'un à l'autre. Le match n'avait pas duré longtemps donc peu de choses étaient à dire. Les trois poursuiveuses firent rapidement le tour des Serdaigle avant de rejoindre certains Gryffondor qui prirent le temps de les féliciter malgré la défaite. Ils avaient tout de même réussi à les faire rêver jusqu'au bout.

Les jumeaux Weasley serrèrent la main des batteurs, de l'attrapeur, du gardien puis de Roger Davies avant de rejoindre leurs deux amies. Ils n'étaient pas du genre tactiles et démonstratifs mais pour leurs amies et pour cette victoire qui leur tenait à cœur, chacun des jumeaux prit une des filles dans ses bras pour les féliciter. Après avoir enlacé Erine, Fred se dirigea vers Violet et déclara :

«-Félicitations les oiseaux ! Vous avez été plus forts cette année mais l'année prochaine, ce sera nous !

-Avec ce qu'Olivier a prévu de nous préparer, compléta George, vous n'avez aucune chance ! »

Les deux filles se regardèrent bien surprises et déprimées, elles n'auraient jamais imaginé qu'Olivier ait déjà prévu quelque chose pour l'année prochaine. Violet se décida à en savoir plus :

«-Il vous a déjà préparé des entraînements ? Il ne s'arrête donc jamais ?

-Oh non !, répondit Fred, il n'accepte juste pas la défaite donc le connaissant dès ce soir nous aurons un programme pour nous entraîner pendant les vacances.

-Et dès demain, continua le deuxième jumeau, il aura tout notre programme de l'année. »

Les Serdaigle rirent sachant très bien que si Olivier ne réagissait pas de cette façon, sa réaction s'en rapprocherait. Puis, Erine remarqua que le principal concerné n'était pas présent :

«-D'ailleurs, où est-il ?, demanda-t-elle.

-Oh !, s'exclama George, il arrive. Je pense qu'il devait un peu évacuer sa déception et sa colère.

-Ou pleurer un bon coup !, dit Fred.

-Ni l'un, ni l'autre Weasley ! », rétorqua une voix derrière eux.

Olivier apparut derrière les jumeaux. Il ne pouvait pas cacher sa déception mais il arborait un petit sourire qu'il réservait à ses amies afin de pouvoir les féliciter convenablement. Il jeta un petit regard assassin aux jumeaux puis félicita les deux poursuiveuses Serdaigle qui se trouvaient devant lui. Mais il n'eut pas le temps de rajouter un mot que Madame Bibine jeta sur elle-même le sortilège Sonorus ainsi sa voix retentit dans tout le terrain :

«-Votre attention, s'il vous plaît. J'appelle Miss Green, Lupin et Chang ainsi que Messieurs Brett, Davies, Inglebee et Samuels. »

Les filles se regardèrent surexcitées à l'idée de vivre le moment qui allait suivre. Violet se souvint qu'elle n'avait même pas eu le temps de dire un mot à Olivier, elle se tourna vers lui pour s'excuser. Elle n'eut pas le temps de prononcer un seul son que le Gryffondor lui dit :

«-Vas-y ! On se voit plus tard. »

Olivier lui remit une mèche de cheveux derrière l'oreille en lui offrant un sourire franc. Violet lui rendit, presque perdue dans le regard qu'Olivier lui accordait, Il était fier, elle le sentait et cela lui faisait plus que plaisir. Elle commença à sautiller sur place et juste avant de rejoindre son équipe, elle lança à son ami :

«-Toi aussi tu auras ton moment de gloire, Olivier. Je crois en toi. »

Olivier la vit s'enfoncer dans la foule en compagnie d'Erine. Il était fier d'elle, de son talent pour le Quidditch, de sa réussite. Il était fier qu'elle soit enfin heureuse, qu'elle finisse l'année heureuse et non comme elle l'avait commencée. Il vit la Coupe de Quidditch des Quatre Maisons s'élevait au-dessus des têtes de la foule, chaque membre de l'équipe la maintenant d'une main.

Olivier espérait qu'elle ait raison, il espérait avoir aussi cette chance avant la fin de ses années à Poudlard. Pour cela, il ne lui restait que deux ans.


Violet était devant les portes de l'infirmerie depuis quelques minutes. L'hésitation était apparue une fois arrivée, alors qu'elle n'avait eu aucun doute jusque maintenant. Elle sentit le petit coffret peser dans sa main comme si ce n'était finalement pas une bonne idée. Puis après avoir soufflé une dernière fois, elle prit le peu de courage qu'elle avait pour rendre visite à celui qui était son petit frère. Elle salua Madame Pomfresh située à son bureau juste à l'entrée et avança jusqu'au lit où Harry Potter dormait – d'une certaine façon – encore. Elle vit que personne n'était présent ce qui la rassura, elle n'aurait pas pu dire ce qu'elle avait à dire autrement et son cadeau aurait paru trop suspicieux.

Mais personne n'allait empêcher ses plans. Elle émit un petit rire quand elle vit le siège de toilettes envoyé par George et Fred Weasley le matin même. Elle se douta que Madame Pomfresh ne l'avait pas encore vu car si cela avait été le cas, le siège ne serait déjà plus là.

Violet prit une des chaises à côté du lit et la rapprocha. Elle s'assit et sentit son cœur se serrer. Pour la première fois, elle se retrouvait avec Harry. Elle savait qu'il n'était pas conscient et que ce n'était pas encore totalement de vraies retrouvailles mais juste le fait d'être avec lui la réjouissait. Elle réfléchit puis elle se résolut à se lancer :

«-On a gagné le match et la Coupe de Quidditch ce matin. Enfin… Par 'on' j'entends les Serdaigle. Je suis vraiment fière et contente. Même si je pense que ton absence y est pour beaucoup. Il y avait 20 à 10 pour nous quand Cho a attrapé le vif d'or et le match a à peine duré quinze minutes. Je pense que tu aurais pu l'avoir en même temps qu'elle, je ne doute pas de Cho. Non… Même si je ne l'apprécie pas beaucoup, il faut avouer qu'elle fait une super attrapeuse Mais ça aurait été serré. D'ailleurs prépare-toi pour la rentrée, je pense qu'Olivier ne vous fera aucun cadeau. », Violet émit un petit rire.

Elle fit une pause de quelques secondes pour s'assurer qu'il ne s'était pas réveillé ou que quelqu'un arrivait. Elle continua voyant qu'elle était toujours seule :

«-Je pense que c'était tout de même un beau match, tu en entendras sûrement parler à ton réveil. Si tu savais le bien que ça me fait de voler ! J'ai l'impression d'être libre, libérée de toutes peines. J'aime tellement cela, j'espère pouvoir en faire mon métier plus tard. Ah ! Tu savais que papa et maman avaient joué au Quidditch eux aussi ? Ils étaient tous les deux poursuiveurs, je pense que j'en ai hérité. Toi aussi d'ailleurs, tu fais un très bon attrapeur ! Oui, c'est évident sinon Olivier ne t'aurait jamais pris dans l'équipe.

Olivier… Je vais peut-être avoir l'air bête en disant ça car je n'ai que quatorze ans, mais… Il me plaît beaucoup. On a la même passion pour le Quidditch – même si la sienne est quand même plus effrayante. Il fait beaucoup attention à moi. Et il a un de ces regards ! Je fonds à chaque fois ! Je crois que Fred et George se moqueraient de moi s'ils entendaient ça. »

Elle tourna la tête vers le bas du lit de Harry et vit tous les cadeaux et confiseries présents. Harry avait l'air d'avoir été gâté par toute l'école. Puis, elle se souvint du poids dans sa main :

«-Je t'ai apporté quelque chose. C'était la montre de papa. Mon père, enfin parrain… Remus, j'espère que tu le rencontreras vite… Remus, donc, me l'avait offerte une année mais j'avais déjà celle de Lyall. Alors je m'étais dit que je la garderai précieusement jusqu'à ce que je puisse te la donner. J'aurais aimé que ce soit lors d'autres circonstances mais je pense que le moment est tout de même bien choisi. Donc la voici. »

Violet ouvrit le petit coffret, une montre reposait sur un petit coussin rouge. Le bracelet était en cuir marron, le cadran était, quant-à-lui, doré. Le lion des Gryffondor dominait l'espace et les aiguilles étaient rouges.

«-C'est bien une montre de Gryffondor, sourit Violet, heureusement que l'un de nous y est. Je n'aurais pas su quoi en faire sinon. Je t'y ai laissé un petit mot, sans signer bien sûr : « Elle appartenait à ton père. » Je pense que tu n'as pas besoin d'en savoir plus. Du moins, je pense que tu devrais en savoir plus mais Remus et Dumbledore estiment que non. Je n'ai pas tellement confiance en Dumbledore, tu sais. Bref, j'aurais aimé te la donner en personne. Je suis tellement désolée Harry. Tellement. Je voudrais avoir mon vrai rôle de grande sœur. Je voudrais qu'on fasse tout ce que les Weasley font ou la relation qu'Erine a avec sa sœur. Je voudrais qu'on soit ensemble. Ça me fait tellement de mal de te savoir chez la sœur de maman pas forcément au meilleur des endroits alors que moi je suis parfaitement bien avec Remus. Je m'excuse que tu sois tant exposé au danger alors que moi on me protège en me cachant. Je suis désolée Harry. »

Violet fit une pause, elle sentait ses larmes monter. Elle avait senti ses joues s'enflammer, tout était tellement sorti naturellement. Elle lui prit la main avant d'ajouter :

«-Je sais que j'étais trop petite pour me souvenir de tout, mais je sais une chose… Mon petit frère me manque. Tu me manques Harry. »

Elle savait qu'il ne l'entendait pas et c'était pour cette raison qu'elle s'était confiée. Elle avait l'impression de s'être débarrassée d'un poids. Elle ne put retenir une larme qui coula le long de la joue. Elle sentit une main sur son épaule, la personne s'assit à côté d'elle. Elle tourna la tête et vit un grand brun au regard envoûtant, ses yeux marron foncé la fixaient. Olivier. Elle sourit, à croire qu'il avait un détecteur pour ses larmes. Olivier lui prit sa main de libre, il sourit à son tour.

«-Erine m'a dit que tu serais ici., expliqua-t-il.

-Je te l'avais dit hier, répondit Violet avec un clin d'œil.

-Mais pas l'heure ! », rajouta-t-il.

Violet sourit, il avait raison. Puis elle ses joues s'empourprèrent imaginant ce qu'il aurait pu avoir entendu :

«-Euh… Tu es là depuis quand ?, demanda-t-elle.

-Depuis que tu lui as dit qu'il te manquait., répondit-il.

-Oh, d'accord. , répondit-elle soulagée.

-Tu cherches à me cacher quelque chose ?, l'embêta Olivier.

-Pas du tout. », mentit-elle.

Olivier rit, qu'est-ce qu'elle mentait mal ! Il l'observa : elle avait détaché ses cheveux et ils étaient encore humides de la douche qu'elle avait dû prendre après le match. Ses joues avait pris une teinte rougeâtre preuve qu'elle mentait. Il vit la larme qu'elle avait versée juste avant son arrivée couler en dessous de son menton. Il ne chercha pas pour autant à en savoir plus. Il décida d'aborder un sujet qui leur avait toujours plu à tous les deux :

«-Je n'ai pas eu le temps de vraiment te féliciter. Vous avez été très bons ! Et toi, ta roulade était époustouflante et d'une rapidité !

-Merci Olivier, c'est gentil., rougit Violet,

-Tu es vraiment exceptionnelle ! J'espère que tu arriveras à réaliser ton rêve. », l'encouragea-t-il.

Violet sourit mais gênée, car c'était aussi le rêve d'Olivier. Elle avait déjà réalisé une part de son rêve en gagnant la Coupe des Quatre Maisons mais Olivier n'avait pas encore eu cette chance. Sans lâcher la main de Harry, elle tourna sa tête vers son meilleur ami et lui dit :

«-J'espère qu'on réalisera notre rêve tous les deux. Tu peux te moquer mais je nous ai déjà imaginés dans la même équipe.

-Je ne me moque pas, rit-il, j'y pense souvent aussi.

-Mais avant cela, tu réaliseras ton rêve d'avoir cette Coupe des Quatre Maisons en tant que capitaine., lui dit-elle. Je suis sûre et certaine que cela arrivera.

-Il ne me reste que deux ans…, remarqua-t-il.

-Et bien en deux ans tout est possible !, analysa-t-elle. L'année prochaine, Harry pourra jouer – du moins je l'espère – et tu auras ta dernière année. Tout n'est pas encore fini. Je t'avoue que j'aimerais bien que Serdaigle gagne sans cesse la coupe, mais j'aimerais aussi que tu aies cette chance. Car tu le mérites, Olivier. »

Comme toujours, les deux amis se sourirent. Chacun avait toujours le mot pour l'autre. Olivier se décida à se confier, Violet l'avait bien fait quelques mois plus tôt alors lui aussi devait le faire :

«-Tu sais, même si je parais confiant, je ne le suis pas autant que vous le pensez… Je doute sans cesse de mes compétences. Regarde lors du match de ce matin, sur vos deux tentatives de buts je n'en ai rattrapé aucun. Comment veux-tu que je devienne professionnel si je rate mes arrêts ?

-Je t'arrête là !, le coupa Violet. Tu crois que j'ai réussi toutes mes tentatives ? Non. Et puis, on est encore à l'école, tu auras tout le temps de te perfectionner plus tard. Charlie Weasley ne t'aurait jamais pris dans l'équipe si tu n'étais pas doué. Tu sais qu'il a déjà dit à George et Fred que tu étais très prometteur ? Et McGonagall ne t'aurait jamais choisi capitaine. Et qu'est-ce que deux buts dans un match ? Allez, Olivier. Aie confiance. Je crois en toi, tu y arriveras.

-Il y autre chose… Je t'ai déjà parlé de mes cousins ? Antonin et Diane ? Ils sont toujours en train de me rabaisser à ce sujet comme quoi ce n'était pas un métier, que je finirai seul dans un appartement miteux., se confia-t-il. Mes parents essaient toujours de me valoriser et je fais comme si ça ne me touchait pas mais ce n'est pas agréable à entendre. A Noël, ma mère m'avait dit qu'ils passeraient une semaine chez moi… Mes parents m'ont renvoyé une lettre la semaine dernière et la semaine s'est transformée en un mois…

-L'important, Olivier, est que tes parents soient là pour toi. Tes cousins m'ont l'air un peu maniérés sur les bords. J'aimerais bien les voir plus tard ! Et tu ne finiras pas seul, je serai là mais aussi les jumeaux et Erine., le rassura-t-elle. Et… J'ai une petite proposition, si mon père est d'accord et tes parents, bien sûr. La pleine lune aura lieu le 13 et 14 juillet. Habituellement, je vais chez Lyall ou je reste seule mais on pourrait voir pour que je vienne chez toi ? On affronterait tes cousins à deux ?

-Un deux contre deux, ça pourrait être sympathique ! », approuva Olivier.

Tous les deux lâchèrent la main de l'autre et se donnèrent une petite tape dans la main, se promettant de faire tout ce qu'ils pouvaient chacun de leur côté. Puis, ils ressaisirent la main de l'autre comme si cela leur était vital. Violet jeta un coup d'œil à sa montre. Tous les élèves ne tarderaient pas à sortir de la Grande Salle et certains viendraient très probablement rendre visite Harry. Elle regarda du coin de l'œil Olivier qui n'avait toujours pas bougé, elle vit qu'il avait quelque chose dans sa main :

«-Qu'as-tu dans ta main ?, demanda-t-elle.

-Oh !, se souvint Olivier. C'est le cadeau que j'ai fait pour Harry. J'ai récupéré quelques trucs dans la cour de Poudlard et avec quelques sortilèges j'en ai fait un vif d'or. J'y ai aussi laissé un petit mot pour lui assurer qu'il serait repris l'année prochaine – sauf cas exceptionnel. »

Violet observa le cadeau d'Olivier. Elle constata que c'était une parfaite représentation du vif d'or bien qu'on pût remarquer qu'il avait été fait à la main et qu'Olivier avait encore quelques lacunes en Sortilèges. Mais dans sa globalité, le cadeau était une belle attention et était très réussi.

«-C'est très joli. », le complimenta Violet.

Olivier déposa le vif d'or à côté d'une pile de cadeaux et se rassit immédiatement. Il remarqua que sa main et celle de Violet étaient toujours liés et cela était loin de le déranger. Puis il vit les lèvres de Violet bouger à nouveau :

«-Je vais partir Harry. J'espère que tu te remettras rapidement. Si tu pouvais éviter de me faire de nouvelles frayeurs dans les années futures, ça m'arrangerait pas mal. Laisse les adultes s'occuper de tout ça, bien qu'apparemment ils ne soient pas tous très aptes… »

Elle s'arrêta entendant le rire d'Olivier, elle savait très bien qu'il repensait à la conversation qu'elle avait eue la veille avec le directeur de Poudlard. Elle pensait d'ailleurs à cela en prononçant sa dernière phrase, elle lança un regard noir – mais qui restait tout de même amical – à Olivier. Ce dernier s'excusa en levant sa main même s'il continuait de sourire. Violet poursuivit :

«-Bref, je ne vais pas continuer sur ce sujet sinon Olivier Dubois, ici présent, risque de s'étouffer dans son rire et ce serait dommage pour les Gryffondor. »

Et pour moi pensa-t-elle.

«-Ceci dit, continua-t-elle, fais attention et concentre-toi sur tes études. C'est ce qu'il y a de mieux à faire.

-Ah les Serdaigle !, marmonna Olivier.

-J'espère qu'on aura d'autres occasions de se parler, même si ce n'est pas comme je le souhaite. Je suis sûre qu'on sera réunis un jour, même si ce n'est pas pour tout de suite. Au revoir Harry. », finit Violet.

Violet lâcha la main de Harry et celle d'Olivier – à contre foi -, elle se leva et Olivier en fit autant. Elle embrassa sur le front son petit frère et partit vers la sortie en compagnie du Gryffondor. Olivier sentait la frustration de son amie ainsi que son inquiétude. Il l'arrêta une fois sortis de l'infirmerie :

«-Ne t'inquiète pas, il va bien., la rassura-t-il. Vous pourrez vous reparler un jour, plus vite que tu ne le penses.

-Aujourd'hui, il va bien., dit-elle. Cependant, je trouve qu'il s'intéresse un peu trop au danger…

-Tu ne pourras pas toujours veiller sur lui., répliqua-t-il.

-A vrai dire, je n'ai jamais pu et je pense que je ne le pourrai jamais. », lui répondit-elle.

Olivier regretta vite d'avoir pris la parole, il n'avait pas du tout réfléchi à ce qu'elle pouvait penser en réalité. Il pensa qu'il l'avait plus blessée que rassurée mais Violet le coupa dans sa réflexion :

«-Je vois très bien ce que tu voulais dire Olivier, c'est juste que je n'arrive pas encore à trouver du positif. Bref, il faut que je rejoigne les Serdaigle dans la salle commune on se voit plus tard ou demain soir au repas de fin d'année ?

-D'accord !, répondit Olivier, A plus tard. »

Violet partit en direction de la Tour des Serdaigle en adressant un signe de la main à son ami puis tourna la tête et continua son chemin.


Après avoir résolu une énigme, Violet arriva rapidement dans la salle commune des Serdaigle. Un certain nombre d'élèves faisait la fête à l'occasion de la victoire des Serdaigle. De nombreux élèves vinrent vers elle pour la féliciter à nouveau. Elle fut surprise de voir que sa meilleure amie n'y était pas. Elle monta les marches qui la menèrent au dortoir des troisième année filles.

Une fois arrivée, elle vit que ses quatre colocataires étaient présentes dans la chambre. Emily Zobs paraissait assoupie, ses cheveux blonds pendant dans le vide. Anna Lorn lisait tranquillement un livre qu'elle avait – très probablement – emprunté à la bibliothèque, elle remit une mèche châtain clair qui la gênait derrière son oreille. Ses yeux bleus se tournèrent vers Violet à qui elle sourit. Sara Pierce lisait elle aussi mais le dernier Sorcière Hebdo sortit le matin même. Erine Green était quant-à-elle affalée – aucun mot ne convenait mieux – sur son lit, ses cheveux noirs tombant sur ses yeux noirs. Violet se demanda si elle dormait ou si elle était tout simplement perdue dans ses pensées. Quelques secondes après son entrée, Violet salua les quatre filles présentes :

«-Salut les filles ! C'est comme ça qu'on fête la victoire des Serdaigle ?

-Je suis EXTENUEE du match de ce matin, répliqua Erine en s'asseyant sur son lit, et pourtant il n'a pas duré longtemps.

-Et moi de l'année en elle-même. », souffla Sara.

Violet sourit, elle s'avoua à elle-même qu'elle aussi était fatiguée. Avec leurs nouvelles matières et la charge de travail, plus les entraînements de Quidditch qui s'étaient ajouté, la fatigue avait eu le temps de s'installer. Elle se demanda comment elles allaient se sentir dans deux ans lors des BUSES puis dans quatre ans, lors des ASPIC. Violet se dirigea vers son lit à baldaquin et se laissa tomber sur son édredon de soie bleu azur. Elle s'assit en tailleur et entendit Emily soupirer :

«-Serpentard va encore remporter la coupe des Quatre maisons…

-On n'était pourtant qu'à quarante-six point d'écart. », rajouta Anna.

Les trois autres filles présentes acquiescèrent. Cela faisait maintenant six ans que Serpentard remportait la Coupe des Quatre Maisons et les trois autres maisons commençaient à désespérer. La solidarité entre les maisons Poufsouffle, Serdaigle et Gryffondor était très souvent fréquente bien que la rivalité était parfois présente. Mais la maison Serpentard était, depuis toujours, à l'écart. Il fallait avouer que leur mentalité anti-moldu, anti-né moldu et pro Sang-Pur jouait beaucoup. Leur mentalité fermée et agressive les poussait à former une sorte de secte. De plus, la plupart des Serpentard était issue de familles de Mangemorts ou de famille qui était pour les idées de Voldemort. Bien entendu, cela repoussait les autres élèves.

Mais la bonne humeur d'Erine vint leur remonter le moral. Son sourire resplendissant qu'elle arborait la plupart du temps vint toutes les illuminer, celle-ci déclara :

«-Raison de plus pour faire encore mieux l'année prochaine ! La Coupe sera enfin à nous ! »

Les quatre autres filles acquiescèrent, Erine n'avait pas tort. Il fallait tirer le positif et apprendre de ses erreurs pour ainsi faire mieux l'année prochaine. Après cela, chacune reprit ses occupations, sauf Erine qui rejoignit Violet sur lit. Toutes les deux s'allongèrent, la tête sur l'oreiller mêlant la couleur de leurs cheveux. Erine chuchota alors à son amie – afin que les autres filles n'entendent pas :

«-Olivier nous a raconté pour hier. »

Elle n'eut pas besoin de développer sa phrase. Violet savait très bien de quoi son amie parlait et il valait mieux qu'elle ne développe plus, car leurs colocataires auraient pu comprendre certaines choses. Erine continua :

«-Tu te sens comment ?

-Mieux depuis que j'ai vu Harry. », avoua Violet.

Violet n'avait presque pas prononcé le dernier mot mais Erine l'avait très bien compris.

«-Je t'avoue que je ne suis pas convaincue non plus., continua Erine, C'est tellement… étrange. Je ne comprends pas comment tout cela a pu se passer sachant qu'il y avait un objet à protéger.

-Ça me dépasse totalement…, admit Violet. Et il est tellement agaçant à être si calme, avec ses grandes phrases et ses grands mots.

-Tu penses qu'il va te réserver quelque chose ?, demanda son amie. Du moins, une punition ou quoi que ce soit ? Pour la manière dont tu lui as parlé ?

-Je pense ne rien risquer avec lui., répondit la blonde, Mais j'ai comme l'impression qu'il va en parler à mon père. Et je crois que mon père n'appréciera pas la façon dont j'ai parlé à 'ce grand homme d'une grande sagesse'.

-Ce fou, oui. », rectifia Erine.

Les deux amies se mirent à rire aux éclats suite à la constatation d'Erine qui n'avait rien de très sérieux et de très sage pour des Serdaigle. Mais elles s'en moquèrent, on avait bien le droit de rire de temps en temps, n'est-ce pas ?


Le jour du banquet de fin d'année était enfin arrivé. Le lendemain matin, tous les élèves reprendraient le Poudlard Express et retrouveraient leur foyer. Tous les élèves étaient à la fois excités pour ce banquet et de repartir mais aussi peinés de devoir quitter leur lieu d'école qui était, pour eux, comme une deuxième maison.

La Grande Salle était encore plus flamboyante que les autres jours. Le faux-ciel n'avait jamais été aussi étoilé et si peu nuageux. Des milliers de bougies flottaient dans l'espace entre le plafond et les tables. Tout y était magnifique, les élèves étaient toujours surpris, Né-Moldus ou non. La Grande Salle était aussi décorée aux couleurs vert et argent des Serpentard pour célébrer leur victoire – septième consécutive pour être plus précis. Une immense bannière était déployée sur le mur, derrière la grande table, montrait un serpent.

Les élèves de Serpentard étaient les plus joyeux, ils se moquaient même des autres maisons. C'était une façon bien particulière à eux de fêter leur victoire. Les autres élèves, quant à eux, avaient de marquer sur leur visage leur déception ; la déception de voir une nouvelle fois la victoire des serpents.

Erine et Violet étaient assises avec tous les Serdaigle. Elles étaient l'une à côté l'autre, Emily en plus à côté de Violet. En face d'elles, Sara, Anna et Roger étaient installés avec d'autres garçons de leur promotion. La première avait sa tête reposée sur sa main, ses cheveux châtain clair tombant sur la table. Voir tout ce vert les rendait presque aveugles et désenchantés de ce repas. Les Serdaigle discutaient du match de la veille qui leur avait tant fait plaisir mais aussi de l'année écoulée. Toutes les discussions cessèrent d'un coup, il n'y avait même plus un seul murmure. Tous les regards étaient tournés vers la porte de la Grande Salle. Violet fit de même alors que les discussions reprenaient progressivement. A peine eut elle tourné la tête qu'elle vit la personne.

Harry.

Elle sentit un sourire se former dans la commissure de ses lèvres. Elle était heureuse de le voir ici, de voir qu'il allait bien. Ses cheveux noir de jais avaient poussé et ils tombaient juste au-dessus de ses yeux émeraude, cachant presque la cicatrice qui le rendait célèbre malgré lui. Elle le vit s'asseoir à la table des Gryffondor, entre Ron Weasley et Hermione Granger. En y réfléchissant bien, elle se sentait rassurée : à Poudlard, elle était sûre qu'il était bien accompagné. Violet roula des yeux quand elle remarqua que plusieurs élèves de sa maison ainsi que des autres se levaient pour observer Harry Potter. Elle croisa le regard d'Olivier et ils se sourirent. Bien sûr, il savait très bien ce à quoi elle pensait.

Ils n'eurent pas le temps de s'échanger autre chose que la voix de Dumbledore résonna dans toute la Grande Salle :

«-Une autre année se termine… »

Violet écoutait d'une oreille le discours du Directeur. L'homme se contenta de prononcer quelques phrases puis annonça le classement final des maisons :

«-En quatrième place, Gryffondor avec trois cent douze points. En troisième, Poufsouffle avec trois cent cinquante-deux points. Serdaigle a obtenu quatre cent vingt-six points et Serpentard quatre cent soixante-douze. »

Les applaudissements des Serpentard résonnèrent dans toute la Grande Salle. Plus que des applaudissements, des acclamations et des trépignements explosèrent à leur table. Tous étaient totalement déchaînés et plus qu'heureux que leur maison remporte pour la septième fois la Coupe des Maisons. Les trois autres maisons applaudissaient nonchalamment ou alors n'applaudissaient pas du tout. Mais un grand silence retentit, les sourires des Serpentard s'effacèrent progressivement alors que ceux des autres maisons naissaient quand Dumbledore continua son discours à la surprise de tous :

«-Oui, oui très bien Serpentard. Il convient cependant de prendre en compte des événements récents. J'ai quelques points de dernière minute à distribuer. Voyons… Oui, c'est ça… Je commencerai par Monsieur Ronald Weasley. Pour la plus belle partie d'échecs qu'on ait jouée à Poudlard depuis de nombreuses années, je donne à Gryffondor cinquante points. »

Violet remarqua que Ron devenait de plus en plus rouge – même le blason des Gryffondor avait l'air ridicule à côté. Les acclamations de la table des Gryffondor furet impressionnantes, les applaudissements de Serdaigle et de Poufsouffle se joignirent à eux. Violet crut entendre Percy Weasley crier « C'est mon frère. C'est mon frère ! ». Mais tous se turent quand ils comprirent que Dumbledore avait encore des points à accorder :

«-J'en viens à Miss Hermione Granger… Pour la froide logique dont elle fait preuve face à des flammes redoutables, j'accorde à Gryffondor cinquante points. »

Violet et Erine rirent quand elles virent Hermione enfouir sa tête dans ses bras soit de gêne d'avoir tous les regards vers elle, soit pour pleurer de joie. Cette joie n'avait jamais été aussi présente à la table des Gryffondor. Bien entendu, ils avaient déjà gagné cent points ce qui était énorme. Le silence revint une nouvelle fois quand Dumbledore reprit la parole :

«-Enfin, parlons de Monsieur Harry Potter. Pour le sang-froid et le courage exceptionnels qu'il a manifestés, je donne à Gryffondor soixante points. »

Un vacarme assourdissant prit place dans la Grande Salle. Violet et Erine se regardèrent étonnées quand elles firent rapidement le calcul des points. Elles virent le regard plein de joie des jumeaux et l'énorme sourire qu'Olivier leur accorda prouvait que lui aussi avait fait le calcul.

Gryffondor était à égalité avec Serpentard – soit quatre cent soixante-douze points chacun. Tout le monde se demanda comment cela allait se passer, qui allait réellement gagner la Coupe ? Cette situation n'était jamais arrivée auparavant. Les filles grimacèrent, cela aurait été tellement beau si Dumbledore avait accordé au moins un point de plus aux lions. Comme si Dumbledore avait entendu leurs prières, il leva sa main pour réclamer le silence et continua :

«-Le courage peut prendre de nombreuses formes. Il faut beaucoup de bravoure pour faire face à ses ennemis mais il n'en faut pas moins pour affronter ses amis. Et par conséquent, j'accorde dix points à Monsieur Neville Londubat. »

Une explosion de joie et de cris retentit dans la Grande Salle. Le vacarme provenant de la table des Gryffondor était encore plus assourdissant qu'il ne l'était. Neville Londubat, le jeune Gryffondor maladroit venait de faire gagner dix points à sa maison pour son courage. Ce dernier avait un teint livide, tous les Gryffondor se précipitèrent vers lui pour l'embrasser, le féliciter et même le remercier.

Les applaudissements auraient pu être comparés au tonnerre tellement ils étaient forts et importants. En plus des Gryffondor, les Serdaigle ainsi que les Poufsouffle s'étaient mêlés aux acclamations étant ravis de la défaite des Serpentard. Dumbledore reprit la parole, essayant de parler plus fort que le vacarme présent dans la Grande Salle :

«-Ce qui signifie que nous allons devoir changer la décoration de cette salle. »

Le Directeur frappa dans ses mains et tous purent observer le vert et argent des Serpentard en un rouge et or des Gryffondor. La grande bannière où était quelques secondes avant le serpent laissa place à un lion altier.

Violet et Erine se levèrent à leur tour, prenant exemple sur plusieurs élèves de leur maison et de la maison Poufsouffle pour aller féliciter les Gryffondor. Elles arrivèrent à se faufiler vers les quatre Gryffondor qui ont permis à leur maison de remonter à la première place mais n'eurent pas le temps de prononcer plus d'un « bravo », que des personnes les poussèrent pour prendre leur place. Aucune des deux ne chercha à s'imposer plus que cela.

Elles cherchèrent du regard le trio manquant pour former leur quintet, elles les aperçurent parmi la foule. Ils étaient proches des quatre héros de la soirée. Fred et George avaient le sourire jusqu'aux oreilles, leurs joues prenaient une teinte rosée suite à l'excitation de l'événement et la chaleur qui se dégageait. Olivier, quant à lui, était un peu plus en retrait. Du moins, ce dernier essayait d'échapper à la foule. On pouvait tout de même lire la joie sur son visage. Gryffondor n'avait finalement pas tout perdu.

Le repas ne se déroula pas dans le plus grand des calmes. Les Gryffondor étaient toujours surexcités de la tournure de la soirée et fêtaient leur victoire. Ils parlaient avec encore plus de force que d'habitude. Les Poufsouffle ainsi que les Serdaigle étaient heureux et riaient plus facilement qu'habituellement. Des rires et la joie pouvaient être entendus et ressentis même à l'extérieur château. Seule la table des Serpentard demeurait silencieuse. Tous les sourires s'étaient effacés, tous avaient le teint pâle. Tous les points gagnés cette année n'avaient pas suffi, tout s'était effondré en une soirée, en quelques secondes. Tous auraient pu crier à l'injustice mais aucun n'arrivait à formuler ne serait qu'un seul son.


Les notes des examens tombèrent le matin avant le départ du Poudlard Express. Sans surprise – bien qu'avoir les résultats finaux les soulagèrent, Erine et Violet réussirent presque à la perfection tous leurs examens. Toutes deux avaient obtenu sept Optimal et un Effort Exceptionnel en Histoire de la Magie. Erine avait eu un Effort Exceptionnel en Soins aux Créatures Magiques et Violet l'avait eu en Potions. Les deux Serdaigle étaient fières d'elles bien que leur objectif était de faire encore mieux l'année prochaine mais encore plus lors de leur année de BUSE.

Les jumeaux Weasley avaient totalement oublié les examens et donc les résultats qui étaient tombés le matin même. Ils furent alors surpris quand ils reçurent un morceau de parchemin chacun sur lequel était inscrit leurs notes. Sur leurs neuf matières, ils en avaient réussi sept. En effet, ils avaient eu un Piètre en Histoire de la Magie et un autre en Potions. Leurs résultats restaient corrects et cela suffisait à leur bonne humeur. Tous deux savaient qu'ils n'en avaient que faire, les cours n'avaient jamais été ce qu'ils préféraient. Mais juste pour le plaisir de leur mère, avoir des bonnes notes les soulageait.

Olivier n'avait lui toujours pas les résultats de ses BUSE. Ceux-ci tombaient toujours pendant les vacances, à la mi-juillet. Il aurait pu être stressé comme la plupart des personnes de sa promotion mais il n'y pensait que peu. A quoi bon gâcher le début de ses vacances en stressant alors qu'il pouvait y faire abstraction ? Il avait décidé de ne plus y penser jusqu'au jour où un hibou de Poudlard viendrait pour lui donner la lettre où ses notes seraient inscrites. Il savait que ce serait compliqué car ses parents lui en toucheraient un mot, Violet et Erine lui en parleraient sûrement régulièrement et ses cousins… Ses cousins ne manqueraient pas de lui rappeler.

Le Poudlard Express partit à l'heure prévue – comme d'habitude. Tous les élèves – ou presque – étaient pressés de rentrer chez eux afin de profiter des vacances, de revoir leur famille. Dans tous les wagons, les élèves parlaient et riaient. Les élèves se remémoraient les moments qui les avaient marqués lors de cette année, ils partageaient leur plan pour ces vacances d'été ou alors ils parlaient tout simplement de choses qui leur plaisaient. Chacun dégustait les célèbres bonbons sorciers distribués par le chariot d'une vieille femme. Dragées surprises de Bertie Crochue, Chocogrenouilles, Ballongommes du Bullard, Patacitrouilles, des Fondants du Chaudron et Baguettes magiques à la réglisse, tout était présent pour que les élèves passent le meilleur trajet possible.

Après quelques heures passées dans le Poudlard Express, ils arrivèrent enfin sur la voie 9 ¾. Le quintet et Lee Jordan sortirent assez rapidement du train. Chacun rassembla ses bagages et les déposa sur un chariot pour que le passage vers le Monde Moldu soit plus simple. Les parents des six adolescents les attendaient de l'autre côté du mur séparant le monde magique du monde des Moldus.

Un vieux gardien ridé faisait passer par groupes de deux ou trois les élèves afin qu'ils n'attirent pas l'attention en surgissant tous ensemble de l'autre côté du mur. Les jumeaux et Lee Jordan passèrent en premier puis Violet, Erine et Olivier les suivirent une fois que le gardien leur donna le signal.

Arrivés sur le Quai de King's Cross, Violet remarqua une masse rousse en face d'elle dont Fred et George. Erine, Olivier et elle se rapprochèrent d'eux afin de les saluer. Rien qu'en s'approchant, on était capable de ressentir toute la chaleur familiale qu'offraient les Weasley. Aucune famille ne pouvait leur arriver à la cheville pour cela.

Madame Weasley était une petite femme replète avec des cheveux aussi roux que ses enfants. Monsieur Weasley était, quant à lui, très mince et presque chauve même s'il lui restait quelques cheveux roux. La dernière des Weasley n'échappait pas à la règle avec ses cheveux roux flamboyants, elle avait contrairement aux jumeaux des yeux marron chocolat. Les trois adolescents étaient à peine arrivés devant Madame Weasley que celle-ci les enlaça chacun leur tour comme l'un de ses enfants :

«-Bonjour les enfants ! Comment allez-vous ? »

Les enfants – selon elle – se regardèrent assez surpris, c'était la première fois que Madame Weasley les enlaçait de cette manière. Mais les trois donnèrent une réponse positive à la mère de famille. Celle-ci poursuivit :

«-Très bien. Très bien. Les garçons m'ont dit que vous alliez venir cet été. Cela me ferait plaisir de vous recevoir, n'hésitez pas.

-Oui, Madame Weasley, répondit Erine la moins réservée des trois. C'est prévu qu'on essaie, merci pour votre gentillesse.

-Oh ! Mais c'est normal Erine ! »

La mère de famille lui adressa un sourire qui pourrait rendre heureux en un rien de temps n'importe qui sur Terre. Les deux autres décidèrent de sortir de leur silence, Olivier répondit d'une voix timide :

«-J'essaierai aussi. Merci.

-Moi aussi, enchaîna Violet, je vais faire de mon mieux. Il ne devrait pas y avoir de souci.

-Parfait les enfants ! Profitez bien de vos vacances ! », répondit la mère de famille.

Erine, Violet et Olivier la remercièrent et adressèrent un dernier signe de la main aux jumeaux et s'éloignèrent un peu cherchant eux aussi leurs parents. Olivier ne mit pas longtemps à trouver les siens et les rejoignit rapidement après avoir dit au revoir à ses deux amies. Ces dernières saluèrent de loin Monsieur et Madame Dubois. En les voyant, Violet se souvint d'une chose dont elle n'avait pas parlé à son amie :

«-Je vais peut-être aller chez Olivier cet été.

-Quoi ?, cria presque Erine, J'ai raté quelque chose ?

-Non, non !, répondit-elle en secouant sa tête pour accentuer son non, Pas du tout ! C'est juste… Il m'a parlé de ses cousins, une vraie horreur ! Il va devoir les supporter pendant un mois ! Donc je lui ai proposé de venir chez lui pour faire face à ces deux monstres. La pleine lune est le 13 et 14 juillet, mon père ne sera pas là donc voilà. »

Erine la regardait peu convaincue par son explication. Certes, l'excuse tenait la route mais elle savait qu'il y avait bien plus, elle ajouta alors avec un clin d'œil :

«-Ça t'arrange bien ! »

Violet n'eut pas le temps de se défendre qu'elles entendirent le cri qui aurait pu appartenir à une petite fille de quatre ans. Cependant quand elle se tournèrent, elles ne virent que la petite sœur d'Erine qui l'appelait au loin. Holly Green courra vers sa grande soeur et se jeta dans ses bras. Un grand sourire était dessiné sur son visage et ses yeux bleus respiraient le bonheur de retrouver sa sœur. La jeune fille prit la parole :

«-Tu m'as tellement manquée Erine !

-Toi aussi !, répondit-elle. Dans deux mois, on se verra tout le temps tu devrais en profiter !

-Pas si je suis dans une autre maison., commenta la plus jeune.

-Pourvu que tu sois à Serpentard alors ! », rit Erine.

Violet rit en voyant le visage de Holly qui passa du rouge d'excitation au blanc de dégoût.

« -Je ne pourrai jamais aller à Serpentard, grimaça la plus jeune sœur des Green. Et en plus, tu me l'as dit toi-même ils n'acceptent pas les enfants de Moldus.

-C'est vrai, dommage ! », la taquina Erine alors que sa sœur lui tirait la langue.

A cette suite, Holly salua Violet. Erine se rendit aussitôt compte que sa sœur était seule :

«-Où sont papa et maman ?

-Ils attendent dans la voiture. Je pense qu'on devrait se dépêcher d'ailleurs ! »

Erine acquiesça, elle se tourna vers son amie et l'enlaça. Elle la serra tellement fort que Violet faillit étouffer mais cela lui fit plus rire qu'autre chose. Une fois qu'elle la relâcha, Violet lui dit :

«-On essaie de se voir bientôt ?

-Chez les Weasley !, s'exclama Erine.

-Oui. Profite de tes vacances et toi aussi Holly ! », dit Violet.

Les deux sœurs Green sourirent en hochant la tête d'approbation et prirent le chemin de la sortie. Violet observa les deux chevelures noires s'en aller. Comme toujours, elle était la dernière à partir. Son père préférait intervenir quand il y avait le moins de monde possible, assez honteux de son allure. Violet n'avait jamais compris pourquoi.

Elle dirigea son regard plus loin et vit qu'elle n'était pas la dernière. Les Weasley étaient toujours là ainsi que Hermione Granger et Harry. Elle se décida à rejoindre les jumeaux afin de profiter de leur présence. Elle n'eut pas le temps de faire un pas qu'elle vit un homme grand et massif, apparemment sans cou se diriger d'un air furieux vers la famille Weasley. Elle vit que deux autres personnes le suivaient : une dame mince et blonde mais qui elle avait un cou deux fois plus long que la moyenne et d'un garçon de l'âge de Harry mais qui était quatre fois plus gros que lui, tout comme l'homme devant lui il avait un cou inexistant. Il était aussi blond que la dame devant lui.

Violet supposa que les trois personnes devaient être de la même famille, elle ne comprit pas trop pourquoi ils paraissaient si furieux et se dirigeaient aussi vite sur les Weasley. Elle les vit s'arrêter juste derrière Harry et elle comprit. Elle resta bouche bée, surprise de cette découverte. Harry se tourna vers son oncle et ils s'échangèrent quelques phrases jusqu'à ce que l'homme et sa famille s'éloignent.

Violet les observait toujours, détaillant les membres de sa famille qu'elle n'avait jamais connu – ou du moins ceux dont elle n'avait aucun souvenir. Elle savait qu'elle avait déjà rencontré une ou deux fois son oncle et sa tante mais elle était encore bébé. C'est Remus qui lui avait dit. Elle se demanda si l'un d'eux pouvait la reconnaître. Peut-être que sa tante la reconnaîtrait mais contrairement à Harry elle ne ressemblait physiquement pas totalement à son père, et elle ne ressemblait pas non plus parfaitement à sa mère.

En effet, elle avait la même forme de visage que Lily Potter, elle tenait aussi ses reflets auburn de la chevelure rousse de sa mère. Elle savait aussi qu'elle avait le même sourire, cela aussi c'est Remus qui lui avait dit – et beaucoup répété. Mais c'était tout. Ensuite, elle avait les mêmes yeux marron clair que son père, elle avait aussi son menton et son nez. Remus lui avait dit maintes et maintes fois que c'était mieux ainsi qu'elle ne ressemble pas parfaitement à ses parents, on l'aurait bien trop vite reconnue sinon.

Violet sortit de ses pensées quand elle vit le regard de Pétunia Dursley se poser sur elle. Elle vit les deux yeux bleus plantés sur elle, c'était à sa tante de la détailler. Elle paraissait à la fois surprise et horrifiée comme si elle pensait comme les autres que la petite fille des Potter était morte. Violet confirma en voyant le visage de sa tante se décomposer, que cette dernière l'avait crue morte et maintenant elle savait.

Elle savait… Violet ne réfléchit pas plus d'une seconde et sortit de la gare cherchant à fuir le plus possible cette famille. Cette famille qui rendait malheureux son petit frère, cette famille qui pouvait tout gâcher. Elle s'enfuit, elle s'arrêta une fois sortie. Elle reprit sa respiration et sentit une main sur chacune de ses épaules. Elle se tourna et vit son parrain, son père…

Elle s'enfouit dans les bras qu'il lui tendit. Il caressa ses boucles blondes et embrassa son front. Il la sortit de son silence en lui posant une question qui l'intriguait :

«-Qu'est-ce qui t'a fait fuir ?

-Je crois qu'elle m'a reconnue. La sœur de maman. », répondit Violet.

Son père écarquilla les yeux et lui sourit pour la rassurer. Il prit dans une main sa malle, alors qu'elle prenait la cage de Riddle. Avant de transplaner dans une petite rue, il ajouta :

«-On a tout le temps de discuter de cela et d'autres petites choses… Rentrons d'abord. »

Violet acquiesça avec un petit sourire discret et tous le deux disparurent dans un flop.


Et voilà !

J'espère que ce chapitre vous a plu ! Ce petit moment qu'a eu Violet avec Harry vous a plu ? Cette fin d'année aussi ?

N'oubliez pas de laisser un petit avis, cela me ferait énormément plaisir...

Le prochain chapitre s'intitule "Bonnes vacances" et sera publié en deux parties. Pour la première partie, nous aurons une discussion père/parrain et fille avec quelques explications..., une confrontation entre cousins et une lettre !

A bientôt !

Blue.