Hello ! :)
Merci à Anya Kristen pour l'ajout à tes favoris et de suivre cette histoire, cela me fait plaisir ! :D
Voici la première partie de ce chapitre spécial Vacances ! J'espère qu'il vous plaira ! :)
Bonne lecture !
CHAPITRE 12 : Partie 1 – Bonnes vacances
20 juin 1992, Violet Lupin
Les Lupin arrivèrent dans un plop devant l'immeuble sorcier dans lequel ils habitaient depuis quelques années déjà. Ils montèrent dans l'appartement et comme souvent après avoir transplané, Violet se laissa tomber sur la chaise la plus proche. Son teint était livide et elle sentit sa tête tourner. Elle se demanda comment elle ferait lors du cours de transplanage que Poudlard leur proposerait. Elle sentait déjà les moqueries amicales des jumeaux Weasley arriver. Elle replaça une de ses mèches blondes tombée sur ses yeux derrière son oreille et détailla les lieux. Rien n'avait changé, hormis le sapin de Noël qui avait disparu.
Elle se tourna vers son père qui l'observait comme s'il attendait quelque chose de sa part. Violet remarqua qu'il avait l'air encore plus fatigué qu'habituellement. Elle se souvint aussi vite que la pleine lune avait eu lieu cinq jours plus tôt et que la transformation avait encore dû être dure. Elle baissa la tête, il méritait tellement mieux qu'une lycanthropie c'était un homme plus que bon mais les bonnes personnes n'étaient jamais épargnées. Son père ne resta pas plus longtemps enfoui dans son silence :
«-Je crois qu'il faut qu'on parle, Violet Hope Lupin.
-Oui., murmura-t-elle sachant qu'elle n'allait pas passer un bon quart d'heure.
-Tu veux commencer par quoi ?, eut-il la gentillesse de lui proposer. Pétunia Evans-Dursley ? Olivier Dubois ? Ou bien de ta conversation avec le Professeur Dumbledore ? »
Violet n'eut pas besoin de réfléchir pour comprendre que son père était ne serait-ce qu'un peu furieux au sujet de cette fameuse discussion.
Remus vit la jeune fille rougir une fois qu'il eut prononcé ses derniers mots. Il était quelque peu soulagé, Violet n'était pas totalement fière de ce qu'elle avait fait bien qu'il ne doutait pas qu'elle pensait tout ce qu'elle avait dit.
Le Professeur Dumbledore lui avait envoyé une lettre apportée par un hibou de Poudlard. Dans celle-ci, il lui racontait les événements passés, ce qui était arrivé à Harry Potter, sa discussion avec Violet et son point de vue. Le Directeur lui avait bien précisé qu'il n'était pas en colère contre la jeune fille, qu'il comprenait son comportement et qu'il n'y avait aucune raison de la blâmer. Cependant, Remus estimait qu'il devait tout de même avoir une discussion avec elle. Il fallait qu'elle lui dise ce qu'elle pensait, qu'elle lui dise si quelque chose l'inquiétait.
La jeune fille devant lui releva la tête, un petit sourire gêné au coin de ses lèvres. Elle finit par lui répondre :
«-Pétunia. »
Remus prit la chaise à côté de Violet et s'assit afin de lui faire face. Il prit les mains de sa fille et lui demanda :
«-Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
-Je t'attendais et j'allais rejoindre les Weasley car ils étaient toujours là., raconta-t-elle. Et j'ai vu trois personnes avancer d'un air furieux vers les Weasley mais en fait ils allaient vers Harry. J'ai compris. Je les ai donc observés attentivement. Pétunia s'est tournée vers moi et elle était totalement horrifiée quand elle m'a vue. Je pense qu'elle croyait que j'étais morte et si elle dit tout à Harry ?
-Pétunia savait que tu n'avais pas disparu ou que tu n'étais pas morte., avoua Remus.
-Quoi ? », répondit Violet.
Violet restait surprise. Son père lui avait déjà dit que seulement quelques personnes n'étaient au courant : Dumbledore, quelques professeurs de Poudlard, Hagrid, les Weasley, le responsable de Gringotts – la banque des sorciers - mais c'était tout. Personne d'autre.
«-Pour cela, il faut reprendre depuis le début ma Violet. »
Elle ne broncha pas, elle vivait dans le secret depuis des années. Tout le monde avait ses secrets, tout n'était pas clair dans l'histoire. Rien ne l'était.
«-Je t'écoute., dit-elle.
-Quand Lily et James sont morts, tu étais chez moi., dit Remus calmement sans la regarder dans les yeux.
-Je le savais déjà., déclara-t-elle.
-Écoute-moi. », répondit fermement Remus.
Violet se laissa glisser sur sa chaise telle une petite fille qui était en train de se faire gronder.
«-Harry n'a pas eu cette chance, je sais que tu le sais., reprit Remus. Il a donc tout de suite été connu comme le garçon qui a survécu. Il était impossible de le laisser dans l'ombre dans notre monde. Impossible. Voldemort avait disparu, mais Dumbledore était sûr qu'un jour il reviendrait. Voldemort n'était pas mort. Nous avons d'ailleurs eu la preuve il y a quelques semaines que Dumbledore avait raison. »
Il s'arrêta fixant Violet, elle souffla car elle savait qu'il utiliserait cet argument lors d'une prochaine discussion.
«-Il semblerait que Sirius ait trahi James et Lily puis Queudver., continua Remus. Sirius savait pour toi et moi, nous étions des cibles si nous suivions la logique.
-Je suis sûre que Sirius ne m'aurait jamais fait de mal, ni à Harry., le coupa Violet.
-D'après les événements, Sirius était capable de tout., continua Remus sans prendre compte des remarques de sa fille. Sirius n'a jamais eu accès à votre maison dès l'annonce de la mort de vos parents. Il ne savait pas non plus que tu étais avec moi. Il te croyait donc morte, ce qui est mieux ainsi. Mais Dumbledore n'a jamais voulu prendre de risques. Il a donc décidé de laisser Harry chez sa famille de sang restante, car là-bas il serait en sécurité. Personne n'aurait pu le retrouver. Dumbledore m'a demandé si j'étais capable de te garder. Je n'aurais jamais pu t'abandonner mais j'avais peur de ne pas y arriver. Mais Lyall était présent et je devais te garder. Dumbledore a donc décidé de changer ton nom. »
Il prit sa respiration avant de poursuivre son discours. Violet savait déjà toute cette histoire mais il y avait certains détails qui lui échappaient et il se sentait obligé d'éclaircir chaque élément. Il reprit.
«-Ainsi, tu es devenue Violet Hope Lupin. Avec l'aide de quelques complices, ils ont modifié ton acte de naissance. Tu es donc devenue la fille de Remus John Lupin et de Beth Jemma Pratt. Beth Pratt n'a jamais existé, soyons clairs. Mais son histoire fictive est que nous avons eu une histoire d'un soir, Beth ne m'aurait rien dit et lors de sa mort à l'accouchement, j'ai obtenu la garde ma fille. J'admets que c'est tordu mais c'est ce qu'il y avait de mieux à faire. La seule chose qui pourrait nous trahir serait ton ADN. Les sorciers peuvent tout savoir de ton identité rien qu'avec une goutte de sang ou un cheveu, sans la comparaison avec les parents. Mais le pourcentage est faible. »
Remus fit une pause. Il remarqua que Violet restait attentive. Il décida de poursuivre avant qu'elle ne pose des questions.
«-Bref, les journalistes ne parlaient que du Survivant et de la mort de deux membres importants de l'Ordre du Phénix. On parlait au début de leur fille aînée dont il n'y avait aucune trace. On a réussi à convaincre les journalistes de ta mort, on a réussi à tasser l'affaire et ils ont tous laissé tomber. Cependant, nous ne sommes pas à l'abri de doute. Même si certaines personnes n'en parlent pas, beaucoup savent que tu as existé. Beaucoup de ces personnes pensent toujours que tu as disparu ou que tu es morte et beaucoup n'y pensent même plus. Je suis persuadé que tu as compris.
Les élèves de ton école étaient trop jeunes pour se souvenir de toute l'histoire mais le risque existe toujours notamment à travers leurs parents. Harry peut apprendre à n'importe quel moment qu'il a eu une soeur. Il peut apprendre à n'importe quel moment que cette soeur est vivante ou morte. Mais il l'apprendra.
-Et quand il l'apprendra ?, demanda Violet.
-Tu ne diras rien. Pas tant qu'on ne te l'autorisera. Tu es Violet Lupin. Aux yeux de la loi, tu n'es plus une Potter. »
Violet sentit quelques larmes montaient. Elle savait qu'elle n'était plus vraiment une Potter mais elle le restait d'une certaine manière. Elle trouvait que Remus était injuste de penser cela. Elle décida de réengager la parole :
«-Mais…
-Désolé ma belle mais tu ne peux pas., s'excusa son père en serrant un peu plus fort ses mains. Je sais que cela te fait beaucoup de mal. Je sais que tu voudrais avoir ton frère avec toi. Mais maintenant, tout est sur Harry. Tu es protégée, c'est à toi qu'on fera le plus de mal.
-J'en ai marre d'être dans le mensonge., s'énerva Violet. Tout est si flou dans cette histoire. J'en ai marre de mentir. Vous dites que vous voulez me protéger. Mais maintenant que Harry est proche de Ron Weasley et de Hermione Granger. Vous allez faire quoi ? Ils s'attaqueront à ses amis et tu le sais aussi bien que moi.
-Alors on les protégera mais pas de la même manière que toi., expliqua-t-il. C'est beaucoup plus compliqué que cela en a l'air. Si un jour Voldemort revient réellement et qu'une bataille se prépare, tu pourras te battre avec nous. Mais tu ne seras pas la cible, tu ne la seras jamais. »
Violet acquiesça, elle ne savait pas si elle devait être convaincue ou non. Mais elle se devait de faire confiance à Remus. Il était là depuis toujours, il avait remplacé son père, il était devenu son père. Elle le fixa et se souvint qu'il n'avait pas tout dit :
«-Et à propos de Pétunia ?
-Quand Dumbledore est allé déposer Harry chez les Dursley, il leur avait laissé une lettre., raconta Remus. Dans cette lettre, il expliquait tout ce qu'il s'était passé : ce qui avait tué James et Lily, que Harry avait survécu et pourquoi il devait aller chez eux. Il a aussi ajouté tout ce que je viens de t'expliquer, qu'on allait tout faire pour tasser l'histoire de ta disparition mais que tu étais en sécurité et qu'ils n'entendraient jamais parler de toi.
-Pourquoi m'a-t-elle observée de cette façon alors ?, chercha-t-elle à comprendre.
-Même si elle savait que tu allais bien c'était comme si tu revenais d'entre les morts. De plus, Pétunia a un petit problème avec la magie et encore plus depuis que Harry est entré dans sa vie. Donc, voir la fille de sa soeur qui a un contact elle aussi avec la magie c'est sûrement dur à supporter. Tu comprends ma Violet ?, demanda-t-il.
-J'essaie… », répondit-elle.
Remus se rapprocha de sa fille pour la réconforter, la sentant faiblir. Il se doutait que rien de tout cela n'était simple pour elle. Elle était émotive, sensible et s'attachait beaucoup trop vite. Elle s'était attachée à son frère rien qu'avec une photo et rien ne lui aurait fait plus plaisir qu'être avec lui. Mais elle ne pouvait pas et il savait qu'elle en souffrait chaque jour. Il réfléchit deux secondes, il leur restait deux discussions à avoir. Remus pensa que terminer par celle qui lui ferait le plus plaisir était plus judicieux :
«-Le Professeur Dumbledore m'a envoyé une lettre peu de temps après votre discussion. », déclara-t-il.
Il entendit la jeune fille grogner ce qui le fit rire. Elle pouvait avoir un très mauvais caractère et cela ne lui allait vraiment pas. Remus savait déjà tout de la conversation mais il voulait en parler avec sa fille.
«-Et qu'est-ce que tu veux savoir ? Car je suppose que tu sais déjà tout., répondit Violet dans un nouveau grognement.
-Est-ce que tu vas bien ?, demanda-t-il. Est-ce que tu pensais tout ce que tu as dit ?
-Je pensais tout oui…, avoua-t-elle. Je n'ai pas à avoir honte, n'est-ce pas ?
-Non., admit Remus. Mais…
-Tu trouves ça normal que trois élèves de première année arrivent à déjouer des pièges lancés par les professeurs ?, le coupa Violet. Des pièges qui étaient censés protéger un objet important ? De plus, je trouve que pour quelqu'un censé protéger Harry il n'a pas trop levé le petit doigt cette année !
-Vio !, essaya de l'interrompre Remus.
-Un face à face avec un troll, un balai fou, une promenade dans les couloirs en pleine nuit, les pièges et maintenant Voldemort., énuméra rapidement Violet afin de ne pas se faire couper la parole. Non mais sérieusement ? Tu parles d'un protecteur et je devrais lui faire confiance…
-VIOLET ! »
Son père avait crié son prénom et il avait tout l'air énervé. Violet se demanda si elle était allée trop loin mais elle se ravisa, non, elle ne faisait que dire la vérité que cela plaise ou non à son père. Cependant, elle ne parvenait pas à être fière et telle une enfant, elle se cala contre son dossier la tête baissée attendant très certainement la beuglante qui ne tarderait pas à arriver :
«-Je ne t'autorise pas à parler ainsi., déclara-t-il plus calmement. Ce ne sont que des coïncidences.
-Tu parles de coïncidences., murmura Violet ce qui lui valut un regard noir de la part de son père.
-Oui, des coïncidences., affirma-t-il. Je connais Dumbledore, c'est un homme brave et très intelligent. On doit lui faire confiance, Violet. Je n'accepterai plus que tu lui parles ainsi, même si Dumbledore me demande de ne pas y prêter attention. Tu lui dois le respect peu importe ce que tu penses, est-ce bien clair ?
-Oui…, soupira-t-elle plus pour faire plaisir à son père qu'une réelle volonté.
-Très bien. Je fais confiance au Professeur Dumbledore, ma Violet., dit Remus. Je pense que tu pourrais faire l'effort d'essayer de lui faire confiance aussi. »
Violet ne répondit pas. Elle n'était pas convaincue mais elle essaierait de faire un effort pour lui. Elle gardait sa tête baissée ne sachant plus quoi dire. Toutes les révélations la troublaient et elle avait le sentiment d'avoir déçu son père ce qui ne lui plaisait pas. Elle aurait aimé se réfugier dans sa chambre, ne voulait plus avoir affaire à Remus, ne voulait plus le décevoir bien qu'elle aurait aimé aussi se réfugier dans ses bras afin d'être réconfortée.
Remus observait la jeune fille encore bien trop fragile. Elle était toujours aussi brisée et seulement quelques personnes parvenaient à la maintenir à la surface. Il décida de ne pas insister, il leur restait une conversation. Une seule conversation. Alors pour lui remonter le moral, il la débuta sachant très bien qu'après un court échange elle irait bien mieux. Violet était parfois lunatique et il allait le prouver.
«-Alors cette histoire avec Olivier Dubois ? », demanda-t-il.
Il sentit la tête de la jeune fille se relever avec un magnifique sourire dessiné sur le visage. Ses yeux brillaient de mille feux, preuve que cette discussion lui plaisait et qu'elle espérait avoir gain de cause.
«-Et bien..., commença-t-elle. Je me disais que je pourrai aller chez Olivier le 13 et 14 juillet si tu étais d'accord ainsi que ses parents. »
Violet avait senti sa détermination enfler dans sa poitrine. Il était hors de question qu'elle laisse passer cette occasion. Tout d'abord parce qu'elle ne pouvait supporter qu'Olivier aille mal tout le long où ses cousins seraient présents mais surtout car elle pourrait être seule avec le Gryffondor pendant deux jours. Elle voyait que Remus l'observait un peu perplexe, elle connaissait déjà la prochaine question :
«-Même si j'ai une petite idée, pourquoi ces dates en particulier ? Et quel est ton plan ?, demanda Remus sachant que Violet avait déjà tout organisé.
-Le 13 et 14 car ce sera les dates de la pleine lune., expliqua-t-elle. Je me suis dit que je pourrai aller chez Olivier ces deux jours. De plus, comme tu veux toujours te reposer le troisième jour, je pensais aller chez Lyall dès le 14 au soir et être avec lui tout le jour d'après. Ainsi, je profite de deux jours avec un ami qui aura besoin de moi et je profite aussi d'un moment avec Lyall.
-Cela m'a l'air pas mal étudié, répondit Remus avec un clin d'œil. Mais pourquoi aurait-il besoin de toi ? Tu ne m'en as pas dit plus dans ta lettre.
-C'est simple., dit Violet. Olivier a deux cousins qui étudient à Beauxbâtons. Les deux vont habiter chez lui pendant tout le mois de juillet. Jusque-là pas de souci, mais ils sont affreux ! De vrais monstres ! Ils sont méchants avec lui et ne font que le rabaisser. Je pense que ça ferait beaucoup de bien à Olivier si je suis là avec lui quelques temps, pour faire front tu vois ? Ses parents le rassurent mais ça ne suffit pas…
-Je vois… Je pense que je n'ai aucune raison de dire non… », dit Remus.
Violet commençait à sautiller de joie, mais elle cessa vite de surprise quand Remus continua sa phrase :
«-Mais en tant que parrain et père protecteur et par respect à James et Lily, je dois te faire confiance sur ce point. Olivier est juste un ami rien de plus ? », demanda-t-il.
Violet devint aussi rouge que le blason des Gryffondor une fois la dernière question posée. La réponse était évidente : il était son ami, son meilleur ami. Mais une voix intérieure essayait de lui crier autre chose. Elle aurait pu dire qu'il était une sorte de grand frère pour elle tout comme Fred et George. Mais ce n'était pas le cas et elle le savait. Il y avait toujours eu un truc en plus avec Olivier. Elle se sentait toujours mieux quand il était là, elle était toujours charmée par le garçon. Elle avait besoin de lui inconditionnellement, il l'avait toujours protégée, il faisait toujours attention à elle et elle ne voulait que son bonheur. Olivier était bien plus au fond d'elle, elle le savait mais il ne le serait jamais réellement. Alors elle répondit presque honnêtement à contre-cœur :
«-Rien de plus, papa. Il est mon meilleur ami. C'est tout.
-Alors pourquoi est-ce que tu rougis ?, remarqua Remus pour la taquiner un peu plus.
-Je… Tu m'as prise par surprise c'est tout !, répondit la jeune fille gênée.
-Tu es donc sûre de ta réponse ?, demanda-t-il.
-Parfaitement et voyons, je n'ai que quatorze ans et il est bien trop vieux pour moi ! », affirma-t-elle sans grande conviction.
Elle savait qu'elle n'était pas convaincante et son père l'avait très bien remarqué. Elle sentait qu'il ne la croyait pas totalement mais cela passa tout de même aux yeux de Remus :
« -Très bien. Tu peux envoyer Riddle à ce jeune homme. », l'autorisa-t-il.
Violet explosa de joie, embrassant son père sur les deux joues en le serrant dans ses bras. Elle courut dans sa chambre afin de ne pas perdre une minute.
Remus l'observa partir avec un sourire, satisfait de voir sa fille aussi heureuse. Il avait posé cette question pour avoir la réaction de sa fille mais il avait déjà la réponse et ce n'était pas celle qu'elle lui avait donnée. Olivier était plus qu'un simple ami mais tous les deux paraissaient encore trop jeunes ou n'étaient tout simplement pas prêts pour s'en rendre compte.
Olivier n'était pas trop vieux, il n'en doutait pas. Remus se demanda s'il ne valait pas mieux qu'il soit plus protecteur mais il avait bien compris en lisant la lettre du jeune garçon qu'il avait été inquiet. Olivier Dubois était une personne de confiance. Remus Lupin était persuadé que le Gryffondor saurait prendre soin de Violet aussi longtemps qu'il le faudrait.
29 juin 1992, Olivier Dubois
Un rayon de soleil s'infiltra entre les deux volets rouges – qu'Olivier avait repeints cinq ans plus tôt. La lumière jaillit jusque lui et le réveilla. Il ouvrit ses yeux dans un grognement et se tourna vers son réveil.
8h15.
Il souffla en se rappelant que ses cousins arriveraient une heure et quart plus tard. L'horreur allait commencer et ses vacances seraient en quelque sorte finies. Ils n'étaient pas encore arrivés mais Olivier était déjà pressé qu'ils partent. De plus, il n'avait toujours pas reçu les résultats de BUSES et il devait avouer qu'il était pressé de s'en débarrasser sachant très bien que ses cousins ne l'épargneraient pas à ce sujet.
Comme chaque matin, il sortit de son oreiller la photo de lui et Violet qu'il posait toujours en dessous avant d'aller dormir. Cette photo ne le quittait plus depuis Noël et il aimait la regarder surtout dans les moments difficiles ou de stress. Cette photo le faisait se sentir mieux en quelques secondes et cela fonctionna à ce moment précis. Quelques instants Olivier oublia l'horreur que lui procurait ses cousins et se rappela que dans un peu plus de deux semaines, Violet serait là pour les affronter avec lui.
Il avait reçu la lettre une semaine plus tôt, il avait d'ailleurs été surpris de la recevoir aussi vite. Il avait bu chacun des mots de Violet, son sourire dominant de plus en plus son visage au fur et à mesure qu'il parcourait le parchemin de la jeune fille. Il s'était alors empressé de retrouver ses parents afin de leur demander à leur tour s'ils étaient d'accord. Bien entendu, il avait omis le fait que c'était principalement pour déclarer la guerre à ses cousins français, il avait aussi omis le fait que le père de Violet était un loup-garou et que c'était pour cela qu'elle restait seule ces quelques jours. Non, il avait tout simplement dit que Monsieur Lupin devait s'absenter pendant trois jours et qu'elle ne pouvait aller chez son grand-père qu'à partir du deuxième jour au soir.
Ses parents n'avaient pas insisté et avaient dit oui sans poser plus de questions. Olivier avait bien remarqué qu'ils avaient souri comme un petit sous-entendu à propos de son amitié – ou plus – avec Violet, peut-être était-ce dû à la teinte rougeâtre que ses joues prenaient en parlant de sa meilleure ami. Il n'en savait rien et ne s'était pas posé la question très longtemps surtout après la réponse positive de ses parents. Il les avait d'ailleurs embrassés chaleureusement preuve de sa joie. L'arrivée de ses cousins ne lui plaisaient toujours pas mais rien ne comptait désormais, Violet venait chez lui deux jours et rien n'aurait pu le rendre plus heureux – sauf peut-être la coupe de Quidditch mais il n'en était même plus sûr à présent. Il regarda une nouvelle fois son réveil.
8h30.
Il souffla une nouvelle fois. Que le temps passait vite même en ne faisant rien, mais que le temps serait long une fois Antonin et Diane chez lui. Il se leva d'un bond, déterminé à affronter cette journée comme il pouvait être déterminé pour un match de Quidditch.
En arrivant dans la cuisine, Olivier se lécha les babines en voyant le petit-déjeuner qui s'offrait à lui. Son père et sa mère avaient tendance à parfois exagérer sur la quantité du petit-déjeuner mais cela ne lui déplaisait pas. Sa mère commençait tout juste à déjeuner se préparant des tartines de confiture alors que son père n'avait toujours pas commencé, préférant lire la Gazette du Sorcier.
Après avoir embrassé ses parents, Olivier s'installa en face de son père et commença à se servir de tout ce qu'il y avait à sa portée : omelettes, bacon, saucisses, pancakes, tartines de confiture, jus de citrouille. Il s'était prévu un entraînement intensif pour toutes les vacances et bien entendu pour tenir le rythme, il avait besoin d'énergie.
Un quart d'heure plus tard, Olivier sortit de table pour aller enfiler un short et T-shirt aux couleurs de Gryffondor – bien entendu. Puis, il partit afin de pratiquer l'entraînement quotidien qu'il tenait à la lettre depuis le début des vacances. Il commença par courir une demi-heure sur la plage qui bordait sa maison. Puis il entama des séries de pompes, gainage, différentes sortes d'abdos, des sauts extension ensuite il fit quelques étirements. Il regarda l'heure sur sa montre : 10 heures. Ses cousins devaient être arrivés mais il s'en moquait, il n'avait toujours pas envie de les voir et son entraînement n'était pas fini.
Ainsi, Olivier rejoignit la cabane à côté de sa maison où était rangés tous les balais qu'il avait eus depuis qu'il volait. Il prit son Brossdur 7 ainsi qu'un souafle enchanté et à peine sorti de la cabane, il s'envola. Le vent de la côte lui brûlait le visage même s'il ressentait la chaleur que le soleil procurait. Il adorait cette sensation. Il adorait sentir le vent picoter ses joues, il adorait aller le plus haut possible. Voler était plus qu'une passion, c'était devenu presque vital. De là-haut, rien ne pouvait l'arrêter.
Après quelques minutes de vol, Olivier s'arrêta dans une dune de sable où quelques grandes herbes étaient présentes. Dans cette dune, des anneaux de Quidditch avait été plantés quelques années auparavant. En effet le village de Dauphy's Sea était uniquement composé de sorciers et plusieurs sortilèges empêchaient l'accès aux Moldus. Ces villages se permettaient alors de construire des petits terrains de Quidditch pour les sorciers.
Olivier déclencha le souafle et se mit en position de gardien afin d'en arrêter au maximum. Au fur et à mesure de sa progression, Olivier augmentait la vitesse du souafle afin d'être préparé à tout type de tirs. Il aurait eu envie de tenter différentes figures qui lui permettrait d'être un bien meilleur gardien mais il s'était promis d'attendre Violet.
Il était onze heures quand Olivier rentra chez lui. Il n'y avait personne au rez-de-chaussée mais il entendit des voix provenant de l'étage, malheureusement pour lui il devait s'y rendre. Il monta doucement les marches essayant de faire le moins de bruits possibles. Il remarqua que la porte de la chambre qu'allait occuper sa cousine Diane était ouverte et que les voix provenaient de celle-ci. Il n'eut aucun mal à reconnaître la voix d'Antonin, de Diane et de son père. Il n'entendit pas celle de sa mère, ce qui l'étonna mais peut-être était-elle partie faire une course. Il passe discrètement devant la chambre de sa cousine pour ne pas se faire remarquer et rejoignit sa chambre où il avait sa propre salle de bain.
Une fois totalement prêt et après avoir lu un article sur le Nimbus 2001 dont la sortie était prévue en août, Olivier se résolut à sortir de sa chambre. Après tout, il ne pourrait pas ignorer ses cousins indéfiniment. Il fut à peine sorti de sa chambre que quatre yeux d'un vert sauge l'observaient. Antonin et Diane se ressemblaient toujours autant, leurs mêmes yeux globuleux, leur même nez crochu, leur même chevelure ondulée et châtain clair. Antonin faisait la taille d'Olivier et Diane était légèrement plus petite. Les deux élèves de Beauxbâtons attendaient la sortie de leur cousin depuis quelques minutes déjà et commençaient à s'impatienter.
«-Bonjour Olivier ! , dirent le frère et la soeur en chœur.
-Salut. », murmura l'interpellé.
Olivier sentit que les quelques minutes qui allaient suivre n'allaient pas lui plaire, comme disait souvent Erine il allait passer un mauvais quart d'heure. Antonin s'approcha de lui et il eut un léger mouvement recul, l'instinct de survie probablement :
«-Tu as eu les résultats de tes BUSE ?, demanda Antonin. A Beauxbâtons, nous avons eus ceux de nos MILANS juste avant le départ en vacances. Bien entendu, je les ai tous réussis. Beauxbâtons n'acceptent aucun échec, elle prime la réussite.
-MILANS ? Et bien parfait, voudrais-tu une coupe ? , répondit Olivier.
-Minutieuses Interrogations : Libérez vos Aptitudes Nécessaires en Sorcellerie., cracha sa cousine.
-Quelle coupe, Olivier ?, continua Antonin Une de celles que tu as gagnées au Quidditch ? Oh pardon… Il n'y en aura jamais. »
Olivier sentit ses joues s'enflammer et ses poings se serrer instinctivement. Il se demandait vraiment ce qu'il avait pu faire à ses cousins pour qu'ils soient si méchants avec lui, puis il se rappela que certaines personnes l'étaient juste de nature. Il inspira et expira lentement, il se devait d'être plus intelligent comme lui répétait souvent ses amies de Serdaigle. La violence n'avait jamais rien résolu.
Alors il décida de les ignorer, c'était parfois ce qu'il y avait de plus courageux à faire. Sans surprise, ses cousins n'avaient pas décidé que la conversation était finie, tous deux lui bloquèrent le passage. Olivier aurait pu sans difficulté passer entre les deux mais il souhaitait savoir ce qu'ils avaient encore à dire. Cette fois-ci, ce fut Diane qui engagea la parole :
«-Ton père nous a dit qu'un de tes amis venait cet été. »
Violet. Olivier rougit et ses pupilles se dilatèrent, leur plan était finalement une mauvaise idée. Ils s'en prendraient à elle. Mais il se ravisa, Olivier voulait toujours la protéger et Violet n'accepterait jamais une quelconque remarque. Ses cousins allaient très probablement regretter.
«-Une amie., répondit Olivier puis il se tourna vers Antonin. Elle, par contre, peut te donner une coupe si ça peut te donner un peu d'estime.
-Elle doit être aussi stupide que toi., répondit Diane à la place de son frère qui restait de marbre.
-Oh non !, s'exclama Olivier. Elle est bien intelligente, plus que vous deux réunis.»
Aucun de ses cousins ne réagit à son grand étonnement, il en profita pour enfoncer la mandragore.
«-Vous serez encore plus ridicules qu'habituellement. »
Olivier réessaya de faire un pas afin de les fuir mais une nouvelle fois, les deux élèves de Beauxbâtons lui barrèrent le chemin. Sa cousine prit la parole :
«-Voyons Olivier, qui de nous trois est le plus ridicule ? Qui de nous trois n'a aucune ambition ?
-Nous au moins, nous visons haut !, s'exclama Antonin, Quand toi tu pourriras dans un appartement sans vie avec comme seule compagnie des goules et ton balai, nous on aura un prestigieux métier avec une famille et une maison digne de ce nom. Nous serons les fiertés de la famille alors qu'on t'oubliera. »
Olivier vit le regard rempli de méchanceté de ses cousins mais cette fois-ci, rien ne le toucha. Violet avait raison. Ses parents le soutiendraient toujours, Fred et George ainsi qu'Erine seraient toujours ses amis et seraient présents. Et Violet était là. Violet serait toujours là, il n'en doutait pas. Il savait qu'il aurait une famille car il en avait l'envie. Appartement ou maison, il n'en avait que faire. De plus, il ferait un métier qui lui plaît qu'il soit prestigieux ou non. Alors il dit la seule chose qui lui traversa l'esprit :
«-L'important est de réaliser son rêve. Peut-être n'ai-je pas d'ambition comme vous dites, mais je réaliserai mon rêve et ferai un métier qui me plaît. J'ai des amis qui seront présents quoi qu'il arrive. Mes parents ne m'oublieront jamais. Je n'ai pas besoin de plus, je n'en ai que faire de votre avis. »
Il vit le sourire de ses cousins s'effacer et il se sentit fier.
«-OLI ! DIANE ! ANTONIN ! Venez manger ! »
Olivier poussa un profond soupir de soulagement. Son père venait de le sauver d'un possible massacre. Enfin, ses cousins le laissèrent passer comme si rien ne s'était passé. Le Gryffondor en profita pour rejoindre la salle à manger le plus vite possible. Il avait gagné une bataille mais la guerre n'était pas finie. Ce n'était que le premier jour, il en restait encore trente.
Trente jours où il devrait ignorer ses cousins, accepter les critiques, réfléchir avant d'agir, répondre le plus sagement possible comme ses deux amies de Serdaigle pouvaient le faire. Mais quatorze jours avant l'arrivée de Violet, deux jours de soulagement, deux jours où il serait forcément bien.
05 juillet 1992, Erine Green
Vio,
Comment se passent tes vacances ?
Pour le moment, les miennes sont très calmes, TROP CALMES ! (Si on ne compte pas Holly bien entendu) C'est vraiment difficile de n'avoir aucun contact avec la magie quand on la pratique toute l'année ! Oui, bien entendu j'ai pris tous les livres de Poudlard que j'avais à porter de main ! Je ne pouvais pas m'isoler pendant deux longs mois, cela aurait été l'Enfer !
Ces deux premières semaines, mes parents travaillaient donc Holly et moi devions attendre sagement à la maison. J'aime ma soeur plus que tout, mais je dois t'avouer qu'être H24 avec elle et sa surexcitation, je commençais à en avoir plus que marre. Pour être honnête, il me semble avoir dû lui lancer un livre ou deux à la figure. Peu importe, je réussissais à la calmer en lui passant un livre de l'école. Elle est tellement pressée d'être à Poudlard qu'un rien en rapport avec la magie la calmerait. En parlant de cela, j'ai pratiquement fini tous nos devoirs il ne me reste que l'Arithmancie et Potions. Et oui ! Cela a du bon de s'ennuyer par moment !
Sinon depuis deux jours je suis chez mes grands-parents, Monsieur Andrew et Madame Victoria Green. Je précise les noms car tu ne rencontreras jamais des personnes plus typiquement anglaises qu'eux. D'ailleurs les parents de ma grand-mère l'ont appelée ainsi en hommage à notre chère (et ancienne) Reine Victoria. Je n'ai jamais compris leur infidélité à l'Angleterre quand j'ai su qu'ils avaient appelé mon père, Henri en hommage au Roi de France Henri IV. George ou Edward auraient plus convenu. Je t'avoue que ce n'est pas plus mal, un seul George suffit dans mon entourage. Mais je m'égare ! Bien qu'ils soient anglais à la vie à la mort, ils adorent la littérature. Et pour le coup, ils ont une préférence pour la française, tu te souviens de ma chère Emma Bovary ? En arrivant, ils m'avaient à peine dit bonjour que j'avais déjà eu cinq questions sur le livre. Heureusement, j'ai su y répondre sinon j'aurais eu le droit de le relire.
Bref, tout cela pour te dire qu'actuellement je suis à Oxford avec Holly jusqu'à notre départ en vacances. Je n'aurais jamais assez de parchemin pour t'écrire à quel point je suis impatiente ! Au revoir le mauvais temps de l'Angleterre pour le soleil et la plage de Tenerife ! J'essaierai de trouver du temps sur le programme de mes parents pour me promener dans les ruelles sorcières espagnoles. Il parait qu'ils vont tous à l'école de Beauxbâtons en France ! J'aimerais bien savoir ce qu'ils étudient et s'ils sont aussi bêtes que les cousins d'Olivier !
Sais-tu si la date pour le Quidditch au Terrier est fixée ? Connaissant les jumeaux, elle sera fixée à la dernière minute. J'espère que ce ne sera pas pendant mes vacances chez mes grands-parents ou lors de celles à Ténérife ! Car je n'ai qu'une envie, c'est de retoucher un souafle ! Cela me manque tellement ! Garde cela bien précieusement car je te promets que cela se réalisera :
Moi, Erine Zoey Green, je te promets, Violet Hope Lupin que j'habiterai dans le Monde Sorcier pour échapper au monde ennuyant Moldu !
Voilà, c'est dit ! Je te fais confiance pour me ressortir cela dans quelques années quand j'aurai tenu ma promesse ou quand je serai sur le point de la rompre ! (Je note cela pour la forme, mais je ne la romprai sous aucun prétexte !)
Bon, je pense n'avoir rien à ajouter. Tu te dis sûrement que je ne t'ai pas raconté mes vacances à Oxford, mais il n'y a rien à raconter ! Je ne fais quasiment rien à part me promener avec Holly, lire et prendre le thé. Je suis sûre que tu es jalouse ! C'était ironique bien sûr.
J'ai failli oublier ! Est-ce qu'on pourra faire nos courses pour la rentrée ensemble ? Si mes parents peuvent échapper à la magie, cela les arrangerait. Bien entendu, il y aura Holly aussi. D'ailleurs, elle me crie dans les oreilles de t'embrasser !
Bon, je vais te laisser ! Il me tarde te revoir, cela ne fait que deux semaines mais quand même !
Passe de bonnes vacances Violet !
Erine
Voilà pour cette première partie.
J'espère qu'elle vous a plu et vous donne envie de lire la deuxième partie. Les explications de Remus vous conviennent ? Ont-elles répondu à vos interrogations ? Attendez-vous plus ? Les cousins d'Olivier vous avaient manqué ? Ne vous inquiétez nous les reverrons bien assez... Les petites vacances d'Erine vous plaisent?
Dans la deuxième partie : Deux jours entre amis et des face à face, une invitation, une lettre en provenance de Tenerife et un match de Quidditch au Terrier. :)
A bientôt.
Blue.
