Hello ! :)
De notre côté, nous commençons à sortir les décorations de Noël et ici... Nous y sommes !
Je vous souhaite donc une très bonne lecture !
CHAPITRE 18 – Le Père-Noël est passé
Une fois rentré chez lui, Olivier alla immédiatement dans sa chambre afin de déposer ses bagages. Ses parents lui avaient lancé plusieurs regards interrogateurs mais aucun d'eux ne lui avait encore posé de questions. Il voulait à tout prix éviter le sujet « Violet » mais il savait que cela ne durerait pas très longtemps. Ses parents adoraient son amie et ils voudraient savoir quel était ce changement de comportement.
Olivier se laissa tomber bruyamment sur son lit. Il observa sa chambre aux couleurs de sa maison de Poudlard. Sa chambre qui était pour lui une véritable bulle, une bulle qui l'enfermait dans tout ce qui le rassurait : le Quidditch. Dès qu'il le pouvait, il volait. Voler était la liberté et le bien-être. Voler avait toujours était son échappatoire. Quand il rentrait, pouvoir garder ce contact avec le sport qu'il aimait tant lui permettait de se rassurer. Il se rappela sa conversation avec la petite sœur de son amie quelques semaines plus tôt.
Oui, sa passion pour le Quidditch avait commencé avec ce vif d'or. Oui, il se promenait toujours sur son balai. Mais le Quidditch était devenu tout ce qui comptait pour échapper à ses cousins. S'il pensait Quidditch, il ne pensait à rien d'autre.
Le Gryffondor tourna la tête vers le seul élément qui ne correspondait pas à sa passion : la photo de ses quatre amis et lui. Seules ces personnes lui permettaient de penser à autre chose. Il s'en voulait parfois de délaisser ses performances au Quidditch pour ses amis. Cependant, il devait avouer qu'il n'échangerait ces moments avec eux pour rien au monde.
Fred et George étaient cette source d'amusement qui les faisait tous rire. Ils étaient ceux qui avaient toujours ce mot pour désamorcer une situation malgré leur maladresse. Olivier se dit qu'ils l'épuisaient mais il ne leur en voudrait jamais. Erine était cette boule d'énergie qui les faisait tous réagir. Erine était souriante, dynamique, brute, imprévisible. Erine était la personne qui les ramenait toujours où ils devaient être. Et il y avait Violet. Olivier sortit de la poche de sa cape la photo qu'il ne quittait jamais. Il la regarda. Violet était... Violet.
Olivier posa la photo et prit sa tête entre ses mains. Il souffla et sans se poser une question supplémentaire, il prit son balai et dévala les escaliers. Il traversa le salon mais sa mère l'arrêta avant qu'il n'ait pu ouvrir la porte de dehors :
«-Oli ! Où vas-tu comme ça ?, lui demanda-t-elle.
-Je vais faire un tour., répondit le garçon.
-Tu ne voudrais pas parler avant ?, insista sa mère.
-Non, maman., refusa-t-il, il avait réellement besoin d'air.
-Mais il fait nuit, Oli ! », remarqua sa mère.
Olivier souffla. Il se tourna vers elle avant de répondre :
«-Maman. Ca fait une semaine que je ne suis pas monté sur un balai. Juste cinq minutes, s'il te plaît. »
Olivier ne laissa pas le temps à sa mère de répondre, il sortit en claquant la porte. Ruth Dubois regarda son mari pleine d'incompréhension, celui-ci lui dit :
«-Laisse-le. Il en a besoin. »
Olivier Dubois monta en un piqué incroyable. Il faisait froid. L'air frais lui picotait déjà la peau. Il inspira fortement, il sentit l'air lui brûler tout le long du trajet jusqu'à ses poumons. C'était ce qu'il désirait : ressentir toutes ces sensations. Il n'alla pas très loin. Il se contentait de faire des boucles autour de chez lui. Il appréciait le contact de ses doigts sur le bois du balai, il appréciait le contact de l'air sur son visage. Il souffla. Il se sentait bien. Plus rien ne comptait.
Cinq minutes plus tard, Olivier rentra chez lui. Il se sentait plus apaisé même s'il avait l'impression d'être congelé. Il remarqua que ses parents n'étaient plus dans le salon. Il retourna dans sa chambre afin de poser son balai. Il n'eut pas le temps d'aller dans sa salle de bain que son père fit son entrée dans sa chambre.
«-Je peux te parler, mon grand ? », demanda-t-il.
Olivier hocha la tête pour signifier son accord. Tous deux s'assirent sur le lit de l'adolescent. Sebastian Dubois observa son fils unique. Il avait toujours été fier de toutes les prouesses que son fils réalisait, il ne doutait pas une seule seconde du super avenir qui l'attendait. Olivier n'était pas un très bon élève mais il donnait ce qu'il pouvait pour ses ambitions, parfois trop aurait répondu sa femme. Mais Olivier avait toujours été ainsi, Olivier était passionné. Sebastian Dubois aimait son fils plus que tout au monde. Il n'avait que rarement des discussions sérieuses car l'adolescent les évitait. Mais ce soir, il lui semblait nécessaire de discuter avec son fils.
«-Comment vas-tu ?, demanda-t-il.
-Très bien. », répondit Olivier.
Il ne mentait pas, il allait très bien.
«-Raconte-moi. Comment se déroule la saison de Quidditch ?, demanda Sebastian Dubois, il fallait bien qu'il prenne son fils par les sentiments.
-Pour le moment, ça va., raconta Olivier. On a gagné de justesse notre match contre Serpentard. Les Serdaigle ont aussi gagné leur match et ils ont de l'avance sur nous. Mais je pense que c'est rattrapable.
-Il suffit que vous gagniez contre eux., dit alors son père.
-Oui mais même en cas de perte ce que je n'espère pas, précisa-t-il., on peut toujours gagner la Coupe. Poufsouffle n'a pas une très bonne équipe, ne dis pas à maman que j'ai dit ça. Donc, on pourrait gagner un bon écart. »
Olivier réfléchit. La perte contre Serdaigle n'était pas envisageable. Il savait que rien n'était joué tant que la coupe n'était pas remise mais toutes les chances devaient être de leur côté pour cette fois. Son père le sortit de ses pensées avec le sujet qu'il craignait tant :
«-C'est à cause du Quidditch que vous vous comportez ainsi ? »
Son père n'avait pas eu besoin de prononcer un seul prénom pour qu'Olivier comprenne de qui il s'agissait.
«-Pas vraiment., répondit Olivier.
-Comment ça ?, l'interrogea son père.
-Oui, Violet n'aime pas vraiment comment je parle à mes joueurs parfois. Mais elle le comprend. Et j'ai promis à Erine de faire plus attention., dit-il.
-Tu vas faire des efforts ?, s'étonna son père.
-J'essaie. »
Olivier était peu convaincu par sa réponse mais son amie lui avait demandé alors il faisait ce qu'il pouvait. Cependant, c'était beaucoup plus difficile que cela ne le paraissait. Olivier se décida à donner des explications à son père sur le sujet principal avant que celui-ci ne lui demande :
«-Une fille de Gryffondor, Rebekka, n'arrête pas de me coller.
-Et elle te plaît ?, demanda Sebastian Dubois bien étonné.
-Non ! Pas du tout !, répondit Olivier gêné.
-Alors ? », chercha à comprendre son père.
Olivier chercha la manière dont il pouvait formuler ce qu'il constatait.
«-Personne ne la supporte., expliqua-t-il. Moi, compris. Mais depuis, Violet est distante. Je suppose que moi aussi, si j'écoute Erine. Ca va un peu mieux depuis un mois. Mais c'est différent.
-Tu ne t'es pas dit que Violet était jalouse ?, remarqua son père.
-Pourquoi serait-elle jalouse ? », demanda Olivier.
Sebastian Dubois souffla. Son fils avait seize ans mais il se demandait ce qui l'empêchait de se rendre compte de ce qu'il se passait autour du lui.
«-Et bien., chercha à expliquer Sebastian. Peut-être que tu lui plais bien plus qu'en tant qu'ami.
-Violet ? Non, elle me l'aurait dit sinon !, se convainquit Olivier.
-Parce que tu lui as dit, toi ?, le piégea son père.
-Je... »
Olivier ne chercha pas à se défendre. Son père lui avait lancé un regard pour lui faire comprendre qu'il n'était en aucun cas crédible s'il essayait de le contredire. Olivier avoua donc :
«-Je suis quasiment sûr qu'elle ne voudra jamais.
-Dis-moi Olivier, dit son père, est-ce que tu abandonnerais un match sous prétexte que vous avez très peu de chance de gagner ?
-Non, certainement pas !, déclara Olivier.
-C'est bien ce qu'il me semblait., répondit son père., Maintenant viens m'aider à préparer la chambre de Philip et Marie-Charlotte, s'il te plaît. »
Sur ces mots, Sebastian Dubois sortit de la chambre de son fils sans même lui laisser le temps de répondre. Olivier resta quelques secondes sur son lit. Il réfléchit à la réflexion de son père, pourquoi n'en avait-il pas dit plus ? Quel était le rapport entre un match de Quidditch et Violet ? Puis, Olivier comprit. Il s'était fait avoir à son propre jeu.
VIOLET
Violet se réveilla avec bien de difficultés le matin de Noël. Elle s'étira de tout son long en essayant de garder les yeux ouverts. Depuis le début des vacances, elle dormait comme un bébé. La fatigue s'était accumulée pendant tout le semestre et les événements à Poudlard n'aidaient pas à se sentir rassurée. Elle était donc plus apaisée depuis qu'elle était rentrée chez elle et elle pouvait profiter de ses vacances.
Elle sortit précipitamment de son lit quand elle entendit un claquement à sa fenêtre. Elle vit trois hiboux qui attendaient derrière la vitre. Elle les laissa entrer et se poser au perchoir dans sa chambre. Violet remplit un petit bol de graines et alla leur apporter avant de récupérer les paquets que les oiseaux apportés.
Remus Lupin, qui avait entendu les claquements, arriva devant la porte de sa fille. Celle-ci l'invita à entrer :
«-Le Père-Noël est passé ?, demanda-t-il.
-J'en ai bien l'impression. », répondit-elle.
Violet ne perdit pas une seconde supplémentaire et ouvrit la première enveloppe. Il s'agissait d'une carte de Noël Moldue. Un Père-Noël était sur son traîneau tiré par des rennes et s'apprêtait à distribuer les cadeaux.
Violet,
Comment se passent tes vacances ?
Je ne te cache pas que cela me fait du bien de passer un peu de temps chez moi. Même si je crois que mes parents ont hâte de nous renvoyer à Poudlard (non, ils ne savent toujours pas). Holly n'arrête pas de parler ! Elle ne cesse de vanter à quel point on joue TROP TROP BIEN (ce sont ses mots) au Quidditch. Elle raconte en boucle les cours et je crois que mes parents ne comprennent rien.
Enfin ! Au moins, contrairement, aux autres vacances elle n'est pas constamment sur mon dos ! Je peux enfin prendre du temps pour moi !
Pour ce qui est de ton cadeau, il me semble que tu as cassé la tienne à la dernière sortie à Pré-au-Lard, j'espère qu'elle te plaira.
Passe un joyeux Noël, petit oiseau !
Erine.
Violet se sentit rassurée de constater que son amie allait mieux. Erine était plus confiante depuis qu'elle avait parlé à ses amis mais la méfiance régnait toujours. Violet était donc soulagée de voir qu'elle profitait comme il se doit de ses vacances.
Violet ouvrit le petit paquet qui accompagnait la lettre. Elle découvrit une bourse bleu foncé et aux cordons bronze. A l'un d'eux était accroché un petit aigle couleur bronze. Erine avait une nouvelle fois visé juste. L'année dernière déjà, elle avait bien fait attention à toutes ses remarques et cette année, elle faisait de même. Erine était vraiment exceptionnelle. Violet posa la bourse sur son lit et se promit de la remplir dès ce soir.
Elle passa à l'enveloppe suivante.
Joyeuses fêtes, petit oiseau !
Notre maman a encore eu la gentillesse de te tricoter un petit cadeau donc le voici.
Fred et George
Comme à leur habitude, les jumeaux étaient synthétiques. Mais Violet était contente qu'ils prennent le temps de leur écrire. Cela prouvait bien que malgré leur monde, leurs amis comptaient autant. Elle s'empressa d'ouvrir le paquet pour y trouver ce que Madame Weasley lui avait concocté. L'année dernière, elle avait reçu un pull avec un 4 argenté qu'elle mettait régulièrement quand elle avait froid. Cette année, Madame Weasley lui avait tricoté un bonnet bleu foncé. Violet se dit qu'il lui aurait bien été utile lors de la semaine de blizzard à Poudlard.
«-Quelle femme bienveillante, Molly Weasley. », commenta son père.
Violet ne put qu'acquiescer à cette remarque. Madame Weasley les avait accueillis chaleureusement, Olivier et elle, l'année précédente et elle ne doutait pas qu'elle en ferait autant si cela devait arriver à nouveau. La famille Weasley était des personnes formidables et Violet était bien heureuse de les avoir auprès d'elle.
Enfin, elle prit le dernier courrier qu'elle avait sur les genoux. Elle savait très bien qui était ce dernier destinataire. Elle ne le cachait pas, c'était le courrier qu'elle attendait toujours plus. Violet sentait le petit sourire de son père et préféra ne pas y faire attention.
Un très joyeux Noël, Vio !
Je t'avoue que je manquais d'idées cette année. Je me suis promené avec ma mère et j'ai vu cela dans une vitrine de magasins. J'espère que cela te plaira.
Tu me manques.
Olivier.
Violet rougit à la lecture de la dernière phrase. Elle vit que Remus essayait de passer sa tête pour comprendre la couleur des joues de sa fille mais celle-ci tourna immédiatement le morceau de parchemin. Il était hors de question que son père lise ces mots. Tout d'abord parce que c'était ses affaires à elle et deuxièmement, elle en entendrait parler jusqu'à la fin de ses jours.
Violet repensa à ces trois mots. Est-ce qu'il lui disait par rapport à maintenant ? Olivier lui manquait aussi mais bien plus qu'en présence. Les amis qu'ils avaient toujours été lui manquaient aussi. Elle aurait aimé être une Legilimens pour entendre les pensées de son ami mais elle n'était pas sûre qu'il aurait apprécié.
Elle se souvint qu'elle n'avait toujours pas ouvert le petit paquet, elle le saisit donc et l'ouvrit avec soin. Elle y vit une petit broche qui représentait un aigle avec un balai entre ses serres. Le coup de cœur d'Olivier était un cadeau magnifique. Elle regretta presque le cadeau qu'elle lui avait fait. En effet, ce qu'elle lui avait offert passerait pour une broutille à côté de la broche. Mais, il était trop tard. Elle essaierait de se rattraper l'année prochaine. Violet allait accrocher la broche à son pyjama quand son père lui conseilla :
«-Tu ferais mieux d'aller te préparer avant de la mettre.
-C'est vrai., » dit Violet.
Elle sauta de son lit afin d'aller attraper les affaires qu'elle avait préparées la veille. Son père la coupa dans son élan :
«-Mais avant cela, j'ai quelque chose à te donner.
-On avait dit pas de cadeaux !, s'imposa Violet. Le Nimbus..
-Ce n'est pas de moi., la coupa Remus. Enfin, pas vraiment. »
Violet lui adressa un regard rempli de curiosité, le type de regard que seul un Serdaigle lançait avec autant de puissance.
«-Envoie tes paquets et rejoins-moi dans le salon. », lui conseilla-t-il.
Violet approuva d'un hochement de tête. Elle fut ravie que Remus lui rappelle d'envoyer le courrier à ses amis car elle était proche d'oublier. Elle s'approcha des hiboux avec différents paquets. Elle donna à la chouette effraie d'Olivier, Quid, un petit paquet. Elle remit un petit sac au hibou de Poudlard pour qu'il le transmette aux jumeaux Weasley. Alors qu'elle s'avançait près de la Jazz, la chouette hulotte d'Erine, elle eut de la peine pour le petit oiseau qui aurait dû transporter le lourd paquet. Elle lui mit juste l'enveloppe dans le bec. Pour le paquet, elle sortit Riddle - son grand-duc – afin de faire le voyage avec la petite chouette. Une fois que tous les oiseaux étaient chargés, Violet leur ouvrit la fenêtre pour qu'ils puissent s'envoler.
Ensuite, elle rejoignit son père dans le salon comme prévu. Il était installé sur le canapé avec un gros paquet à côté de lui. Elle s'assit de l'autre côté du canapé et lança un regard à son père en attendant une quelconque recommandation. Ce dernier lui adressa aussitôt :
«-Tu peux l'ouvrir. »
Violet essaya de porter le cadeau sur ses genoux mais remarqua que celui-ci était bien trop lourd. Elle se contenta d'ouvrir avec soin le papier. Elle découvrit un coffre en bois fermé par un crochet doré. Elle l'ouvrit doucement. Quand elle réalisa l'intérieur du coffre, elle émit un « Wow ». Le contenant cachait la collection de livres Apparitions Spectrales d'Origine Non Humaine : Comment les comprendre ? dont Lyall lui avait tant parlé. Elle porta son regard sur son père :
«-C'était la sienne., expliqua Remus. Il m'a bien fait promettre de te la transmettre à Noël.
-Et toi ?, s'inquiéta Violet.
-Ne t'en fais., la rassura-t-il. J'ai récupéré bien assez d'ouvrages ! »
Une petite larme coula le long de la joue de Violet. Elle toucha les vieux livres du bout des doigts. Elle était émue que Lyall lui apporte cette attention. Elle savait que la collection avait une grande importance pour son grand-père et la recevoir la touchait. Elle avait craint ce premier Noël sans Lyall mais il avait été là d'une certaine manière.
«-Allez, va t'habiller., lui dit son père. On a un repas à préparer. »
ERINE
Erine Green était en train de se coiffer quand un centaure la bouscula. Elle souffla, il n'y avait aucun autre mot pour décrire sa petite sœur. Ses amis lui rappelaient souvent d'être moins brute mais Holly la dépassait de loin. La première année renversait tout sur son passage.
«-HOLLY !, cria-t-elle. Je dois tout recommencer.
-Pff.., soupira Holly. C'était raté de toute façon. »
Erine eut envie d'étrangler sa sœur à cet instant précis mais elle refusait de gâcher ce moment qu'était Noël. Après tout chez les Moldus, c'était le seul jour qui se rapprochait le plus de la magie. Tout le monde ne cessait de parler de la « magie de Noël ». Mais si les Moldus avaient eu une quelconque connaissance de la véritable magie, ils sauraient que Noël était ridicule par rapport à tout ce que le monde sorcier offrait.
Alors qu'elle essayait de se faire un chignon, sa sœur se plaça devant elle. Erine ne tint plus en place :
«-Mais pousse-toi !, ordonna-t-elle en poussant sa sœur.
-Toi ! POUSSE-TOI !, cria Holly.
-J'étais là AVANT, je te signale !, remarqua-t-elle de plus en plus agacée.
-LES FILLES, cria leur père, CALMEZ-VOUS ! »
Aucune des deux filles Green ne répondit. Seule Holly tira la langue à sa sœur. Erine eut un soupir de soulagement quand elle entendit sa mère appeler sa petite sœur :
« -Holly ! Il y a un hibou pour toi ! »
Holly quitta la salle de bain sans perdre une minute pour rejoindre la cuisine. Henri et Olivia Green avaient toujours évité les hiboux. Jusqu'à l'entrée de Holly à Poudlard, les parents laissaient leur fille cadette s'occupait de réceptionner et envoyer des lettres à leur aînée. Depuis que leurs deux filles avaient rejoint l'école de magie, ils avaient été obligés de se familiariser avec les animaux volants s'ils voulaient avoir de leurs nouvelles.
Erine profita de l'absence de sa sœur pour refaire son chignon. Elle se dépêcha car Holly pouvait surgir à n'importe quel moment. Puis, elle alla enfiler une robe bleue et un petit gilet moutarde. Enfin, elle rejoignit ses parents et sa sœur dans la cuisine.
«-Regarde ce que Luna m'a offert !, dit Holly en lui montrant le collier avec un bouchon de Bièraubeurre.
-Elle t'a donné son collier ?, demanda Erine.
-Non, bien sûr que non., dit sa petite sœur. C'en est un autre. »
Erine haussa les épaules. Si le cadeau faisait plaisir à Holly, c'était tout ce qui comptait. Leur mère les regardait perplexe :
«-C'est un bouchon accroché ?, demanda-t-elle.
-Oui !, confirma Holly. Un bouchon de Bièraubeurre. Ces colliers servent à repousser les Nargoles. »
Erine souffla. Elle appréciait Luna Lovegood mais elle avait parfois du mal avec certaines de ses idées.
«-Des Nargoles ?, demanda leur père qui ne cessait de découvrir le monde magique.
-Des créatures imaginaires., expliqua Erine.
-C'est faux !, cria Holly.
-Leur présence n'a jamais été prouvée., dit Erine.
-Les sorciers n'ont jamais été prouvés chez les Moldus et pourtant.. », répondit fièrement Holly.
Erine s'avoua vaincue mais pas convaincue. Elle préféra s'intéresser à sa sœur :
«-Tu lui as envoyé un cadeau aussi ?
-Oui, confirma Holly. Je lui ai pris une palette de peinture. A l'école, elle m'avait dit qu'elle adorait peindre ! »
Erine sourit, contente que sa petite sœur se soit si bien intégrée à Poudlard et qu'elle ait une amie proche. Elle sortit de sa pensée quand deux hiboux arrivèrent.
«-Pourquoi Violet a envoyé son hibou ?, demanda Holly.
-Je crois qu'elle avait de la peine pour Jazz vu le paquet qu'a Riddle. », répondit Erine.
Erine prit sa petite chouette sur son bras alors qu'elle invitait Riddle à se poser sur son épaule. Puis, elle se dirigea vers sa chambre afin d'ouvrir tous ses cadeaux. En effet, elle avait reçu le cadeau d'Olivier la veille et celui des jumeaux juste avant de petit-déjeuner. Bien qu'elle était impatiente d'ouvrir tous les paquets, elle avait réussi à attendre de recevoir celui de sa meilleure amie. Un miracle.
Elle posa Jazz dans sa cage et laissa Riddle se poser sur son bureau. Erine s'assit sur son lit alors que Holly vint s'allonger à côté de sa sœur. Erine ouvrit le paquet de son amie avant d'ouvrir la lettre. Une impressionnante palette de différentes encres s'ouvrait à elle.
«-TROP DE CHANCE. », dit Holly.
Erine sourit. En effet, elle avait beaucoup de chance. Elle adorait utiliser plusieurs couleurs lorsqu'elle prenait des notes en cours et pour écrire ses lettres. Cette panoplie était donc parfaite.
JOYEUX NOEL !
J'espère que tu profites de la tranquillité de chez toi. Pour ma part, je ne fais que dormir. Je suppose que j'en ai besoin.
Voici un petite panoplie pour égayer tous tes écrits. Attention à ne pas casser les pots !
On se voit à la rentrée !
Je t'embrasse. Embrasse Holly de ma part.
Vio.
Erine se tourna vers sa sœur :
«-Je crois qu'elle parle de toi, quand elle dit de faire attention. »
Holly haussa les épaules. Elle ne se sentait pas concernée par la remarque. La cadette observa sa grande sœur ouvrir un deuxième paquet. Dans celui-ci, une Bataille Explosive avait été emballée.
«-Olivier. Sponsor officiel des jeux sorciers. », rit Erine.
En effet, un an plus tôt son ami lui avait offert un Jeu d'Échecs version Sorciers. Elle était bien heureuse d'obtenir un nouveau jeu sorcier. Elle adorait les jeux de société en général et il fallait avouer que les jeux sorciers apportaient plus de piment.
Salut Erine,
Je te souhaite un joyeux Noël ainsi qu'à Holly.
Voici un nouveau jeu pour mouvementer tes journées Moldues.
A bientôt !
Olivier.
Enfin, Erine ouvrit son dernier cadeau. Elle se doutait que le cadeau n'était pas directement de la part des deux amis qu'il lui restait. Mais cela n'avait pas d'importance, ils pensaient à elle et rien ne comptait plus que cela. Elle n'eut pas tort. Elle découvrit un bonnet couleur rose dragée tricoté par Madame Weasley. Erine était heureuse d'être appréciée par la famille de ses amis bien qu'elle ne les connaisse pas vraiment.
Et voilà un petit bonnet pour les petites oreilles de notre Aigle Amateur.
Cette année, Percy est ennuyant. Mais on lui a prévu un petit cadeau de Noël. On vous racontera !
Passe un joyeux Noël ainsi que Holly.
Fred et George.
«-LES FILLES ON Y VA », les appela leur mère.
Erine avait juste eu le temps de terminer d'ouvrir ses cadeaux qu'elle laissa traîner sur son lit. Elle enfila son nouveau bonnet et rejoignit ses parents.
La famille Green arrivèrent chez les parents de Henri Green à midi pile. Erine et Holly n'étaient pas très motivées mais contentes de retrouver leur cousine, Adèle, qu'elles n'avaient pas vue depuis longtemps.
Leur grand-mère les accueillit en leur ouvrant la porte. Victoria Green embrassa ses deux petites filles sur les deux joues. Elle observa Erine et lui fit remarquer :
«-Tu en as un joli bonnet, ma chérie !
-Merci, mamie. C'est la mère de mes amis qui l'a tricoté., répondit Erine.
-Et bien ! Elle a des doigts de fée ! », s'exclama la grand-mère.
Erine ne releva pas mais murmura à l'oreille de sa petite sœur :
«-Ou de sorcière »
Les deux sœurs Green ricanèrent dans leur coin alors que Henri Green s'approcha de ses filles :
«-Ne commencez pas, s'il vous plaît. »
Les deux Serdaigle adressèrent à leur père un grand sourire pour prouver leur sagesse.
FRED ET GEORGE
La Grande Salle de Poudlard était majestueusement décorée pour l'événement qu'était Noël. Plein de sapins couverts de givre étaient disposés le long des murs. Des guirlandes de houx et de gui se croisaient au-dessus des tables. Une neige magique tombait du ciel.
Comme l'année précédente, Dumbledore s'essaya à des chants cantiques. Hagrid les reprenait un pichet de vin à la main. Fred et George se tenaient par les épaules et s'amusaient eux aussi à reprendre les chants de leur Directeur. Noël à Poudlard était toujours joyeux et les jumeaux Weasley étaient ravis d'y passer une nouvelle année. Le repas de Noël était excellent. Les jumeaux se servirent à plusieurs reprises de la dinde et du pudding. Ils profitèrent aussi des différentes confiseries qui étaient mis à disposition.
Après avoir bien mangé, Fred et George retournèrent dans la Tour des Gryffondor. La tranquillité régnait. Les jumeaux Weasley étaient seuls dans la salle commune. A vrai dire, ils avaient été souvent seuls cette année. Harry, Ron et Hermione étaient toujours à trois de leur côté et vadrouillaient régulièrement dans Poudlard.
Leur seul moyen de distraction était Percy. Malheureusement, celui-ci partageait son temps entre son dortoir et les couloirs du château. Juste après le repas, Percy les avait prévenus qu'il devait faire le tour de Poudlard. Il était donc évidemment absent au retour de Fred et George.
Les jumeaux se lancèrent ce regard malicieux qui les caractérisait tant. Les deux frères se levèrent d'un même mouvement et se précipitèrent dans le dortoir des sixième année. Ils s'approchèrent du lit de leur frère.
«-Tu as ce qu'il faut Freddie ?, demanda le premier jumeau.
-Tout ce qu'il faut, Georgie. », lui répondit son frère.
Ce dernier glissa une Bombabouse sous la couverture du lit. Ils regardèrent le lit de leur capitaine mais se ravisèrent d'un hochement tête mutuel. S'ils faisaient ça, ils auraient le droit à deux entraînements par jour.
Quand ils descendirent dans la Salle commune, ils virent le hibou qu'ils avaient envoyé à Violet le matin même les attendre. Ils avaient déjà reçu une boîte remplie de fantaisies de chez Zonko de la part d'Erine.
Joyeux Noël mes jumeaux préférés !
J'ai gardé la même idée que l'année dernière mais je l'ai un peu amélioré. J'espère que vous y trouverez votre bonheur. S'il vous plaît, je ne veux pas être la victime. Ayez pitié !
Profitez bien !
Erine.
Les jumeaux s'étaient alors concertés sur une possible blague à lui faire mais avaient décidé de l'épargner pour cette fois. Cependant, ils ne comptaient pas la laisser s'en sortir à chaque fois. Peu de temps après, ils avaient reçu un paquet rempli de confiseries pour le plus grand plaisir de leur gourmandise.
Joyeux Noël !
Je me suis dit que des bonbons vous feraient du bien au moral après les entraînements donc essayez de ne pas tout manger d'un coup!
Olivier.
Fred et George avaient fini par grimacer. Il fallait croire que les petites attentions d'Olivier cachaient toujours quelque chose. Cependant, ils lui pardonnaient car il ne pourrait jamais faire pire qu'actuellement.
C'était donc le moment d'ouvrir leur paquet restant. Les jumeaux se partagèrent l'ouverture. George choisit la lettre alors que Fred ouvrit le paquet. Tous deux éclatèrent de rire quand ils découvrirent ce que leur petit oiseau leur avait réservé.
Chers jumeaux,
Je vous souhaite un très joyeux Noël. J'ai failli réitérer le cadeau de l'année dernière puis je me suis souvenue d'un événement en particulier. Quand je me suis réveillée de l'infirmerie avec cette Bombabouse près de moi, j'étais loin de me douter que je rirai à en pleurer. En voici, un bon paquet. Je ne doute pas de vous pour en faire bon usage.
J'espère que vous allez bien.
Votre petit oiseau.
En effet, Violet leur avait offert un gros sac rempli de Bombabouses. Ils avaient de quoi tenir l'année avec tout ce qu'il y avait dans le sac. Bien qu'avec un peu d'imagination, ils savaient qu'ils étaient capables de le vider en un rien de temps.
«-Eh bien, à croire que Vio a lu dans nos pensées., dit George.
-On va pouvoir parfumer le lit de Percy tout les jours. », rit Fred.
Le deuxième jumeau avait à peine terminé sa phrase que leur grand frère apparut du portrait de la grosse dame. Un sourire complice naquit sur leur visage. Leur frère leur accorda à peine un regard et prit la direction de son dortoir. Les jumeaux se mirent à genoux sur le canapé et débutèrent un décompte.
«-5.., commença George.
-4, continua Fred.
-3., reprit le premier jumeau.
-2., dit le second.
-1. », dirent les jumeaux Weasley en chœur.
Ils entendirent un cri aigu qui leur rappela presque celui d'Erine. Percy descendit en furie vers eux :
«-FRED ! GEORGE ! JE RACONTERAI TOUT A MAMAN ! JE VAIS PASSER DES HEURES A ENLEVER CETTE ODEUR.»
Le grand frère préféra partir de la salle commune.
«-S'il savait... », dirent d'une même voix Fred et George en se tapant dans la main.
OLIVIER
Olivier Dubois rentra chez lui après avoir parcouru le ciel de Dauphy's Sea. Son oncle et sa tante ainsi que ses cousins étaient partis une heure auparavant et le Gryffondor avait ressenti le besoin de s'envoler. Sa famille n'était restée que quatre jours mais il avait l'impression que cela avait duré une éternité.
Antonin et Diane n'avaient pas été aussi désagréables que cet été. Bien qu'ils lui aient lancé des réflexions, ses cousins étaient toujours plus sages quand leurs parents étaient présents. Ses cousins n'étaient pas autant sur son dos et cela avait convenu à Olivier. Cependant, leur présence envahissante le fatiguait. Tout devait tourner autour d'eux et Olivier ne se sentait pas aussi libre. Il avait donc évité les pièces communes le plus souvent possible. Olivier était soulagé que ses cousins soient enfin partis, il pouvait enfin profiter de ses vacances.
Comme à son habitude, il n'avait pas arrêté le sport et le Quidditch. Il allait donc courir tous les jours ainsi que voler. Contrairement à l'été, il n'allait pas s'entraîner au terrain de Quidditch du village mais il tenait à maintenir son niveau de vol et sa condition physique.
Quand il entra dans le salon, ses parents prenaient le thé dans le salon avant d'aller se coucher. Olivier alla les embrasser avant de rejoindre sa chambre. Il se sentait épuisé et il préférait se coucher tôt quitte à être levé tôt. Arrivé dans sa chambre, il se déshabilla. Il commença par enlever ses chaussettes. Il les avait reçues le matin même ainsi que quatre autres paires. Toutes avaient un rapport avec le Quidditch : une paire avec des vifs d'or, une avec des souafles, une avec des battes, une avec des anneaux et une avec des balais. Olivier avait trouvé l'idée originale mais aussi sympathique.
JOYEUX NOËL OLI !
J'espère que tu n'as pas trop de souci. De mon côté, c'est assez tranquille.
Je t'embête toujours avec le Quidditch mais je t'avoue que cela facilite les idées cadeaux.
A bientôt !
Erine.
Le Gryffondor mit toutes ses affaires au sale et rangea le pull qu'il avait reçu quelques heures plus tôt dans son placard. Cette année, Madame Weasley lui avait tricoté un pull rouge avec un insigne de capitaine doré cousu côté gauche. Olivier avait été surpris mais aussi très content d'avoir reçu cette attention.
O capitaine, notre capitaine !
Notre maman a tenu à t'offrir ce petit pull. Elle prend soin de toi donc tu vas devoir lui être redevable et prendre soin de nous aussi.
Oh ! JOYEUX NOEL !
Fred et George.
Enfin, Olivier se coucha. Il jeta un coup d'œil au dernier cadeau qu'il avait reçu : Une miniature du Nimbus 2001. Il avait toute une collection de miniatures de balai et il était ravi que Violet y participe. Il était satisfait que d'une certaine manière, Violet fasse partie de la collection à laquelle il tenait tant.
Oli,
J'espère que tu vas bien, que tu passes de bonnes vacances malgré tes cousins.
Il me semble que tu n'avais toujours pas eu la nouvelle miniature et cela me faisait très plaisir de participer à ta collection. J'espère que tu en penseras autant.
A très bientôt.
Je pense à toi.
Violet.
Olivier ferma ses yeux en repensant aux mots de son amie. Il avait longtemps réfléchi au message que son père essayait de lui faire passer. Il en était venu à la conclusion qu'il fallait qu'il trouve le courage qui l'avait envoyé à Gryffondor.
Et voilà... :)
A quel point aimez-vous les parents d'Olivier ? Ne sont-ils pas géniaux ? Maintenant qu'Olivier a réellement réalisé, combien de temps va-t-il lui falloir pour avouer ses sentiments ?
Ce petit chapitre de Noël vous a-t-il plu ? :)
Le prochain chapitre s'appelle "Ô mon beau lion". Au programme : les taquineries de Fred et George, Olivier demande l'avis d'Erine, une sortie à Pré-au-Lard, la Saint-Valentin, le match Serdaigle contre Gryffondor !
A très bientôt !
Blue.
