Ce texte fait suite à « Arbre », là où Hawks s'est fait filmer complètement défoncé, à imiter pitoyablement Jack dans Titanic.
Fallait bien que sa connerie ait des retombées... 8D
24. Épée
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Le lendemain de leur petit périple dans une rave, Keigo s'était réveillé avec un mal de crâne monumental, l'impression que l'intégralité de ses organes se bouffaient entre eux et une volonté aussi puissante que misérable de mourir dans la seconde pour que ses souffrances cessent sur le champ. Mais également un trou noir complet concernant les événements de la veille, ce qui avait pas mal arrangé les affaires de Dabi.
Il ne voulait surtout pas qu'il se rappelle qu'il avait été filmé et ainsi lui infliger un stress non-bienvenu concernant l'éventualité qu'ils soient retrouvés. Dabi avait pris les devants, après tout : il s'était jeté derrière le volant dès qu'ils étaient rentrés au camping-car pour reprendre la route. Même si la Commission ou il ne savait qui apprenait par ce biais qu'ils se planquaient aux États-Unis, le pays était bien trop grand pour qu'ils soient retrouvés. Et officiellement, personne ne savait que Hawks s'était tiré avec un criminel. Donc, aucune chance qu'un avis de recherche légal ne soit engagé à son encontre...
Ils étaient toujours libres comme l'air. Toujours libres de vivre, d'aller là où ils le souhaitaient et de s'aimer autant qu'ils le voulaient. Ce qui aurait été moins simple si Keigo avait appris sa bourde.
Ce qui fut effectivement moins simple lorsque Keigo apprit sa bourde, quelques jours plus tard.
Le blond était tombé par hasard sur la vidéo, qui était évidemment devenue rapidement virale. Relayée par bons nombres de mauvais journaux japonais et quelques-uns de malheureusement plus sérieux, le lieu de la rave était évidemment indiquée.
Et au-delà de l'image désastreuse que cela donnait des Héros, Keigo explosa d'angoisse. Pensant désormais dur comme fer qu'ils avaient une épée de Damoclès qui flottait au-dessus de leur tête et que ce n'était plus qu'une question de temps avant que la Commission ne lui mette le grappin dessus.
Dabi l'avait regardé glisser dans un état de panique quelque peu justifié sans rien pouvoir y faire. Il s'y enfonçait un peu plus chaque jour, étant plus aux aguets que jamais lorsqu'ils s'arrêtaient pour faire le plein. À cause de cette nouvelle psychose, leur doux périple prenait désormais de véritables airs de cavale... Et Dabi n'était pas certain qu'il allait supporter une telle ambiance encore longtemps.
Leurs vacances touchaient à leur fin, visiblement...
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