Hello mes petites crèmes! J'espère que vous avez appréciez et bien profitez du dernier chapitre, uhuh~ Parce que ici, vous allez prendre une douche froide! Et bah oui, après toute grosse chaleur, il faut bien se rafraîchir! N'est-ce pas...? 0-0

Bisous et à jeudi prochain!


Le soleil qui filtrait à travers les volets de sa chambre d'hôtel lui firent plisser les yeux. Yuuri se sentit nauséeux et son mal de tête avait raison de lui. Sa gueule de bois était intense dû à sa fatigue et au stress qu'il avait enduré ces derniers jours. Son corps lui faisait terriblement mal et il n'avait aucun souvenir de comment s'était terminé la soirée. Il se souvenait juste d'avoir chanté avec Phichit puis après c'était le trou noir. Ce qui était rassurant, c'était qu'il avait pu rentrer à bon port d'une manière ou d'une autre, sûrement grâce à l'aide de son ami.

Il avait tout faux, vraiment tout faux. Phichit, enroulé lui aussi sous sa couette lui avait posé une question vide de sens.

« -Comment tu es rentré hier soir ? »

Et Yuuri avait tout simplement rigolé pensant à une blague de son ami, mais celui-ci ne plaisantait pas.

« -J'ai dû t'appeler une dizaine de fois et tu ne répondais pas…et vu dans l'état dans lequel tu étais, il est impossible que tu sois rentré seul de toi-même, annonça son meilleur ami. Tu ne tenais même pas debout après avoir chanté !

-J-je ne me souviens de rien, déclara Yuuri en passant sa main sur son front. C'est le trou noir le plus complet…
-Et merde ! J'aurai dû te suivre aux toilettes !

-Hé, le plus important c'est que je sois rentré sain et sauf non ?

-Yuuri…vas regarder ton cou s'il te plaît, ordonna sur un ton grave Phichit. »

Le Japonais s'exécuta en ayant tout le mal du monde à se lever. Il partit dans la salle de bain et vît son reflet. Des traces violettes et des morsures parsemaient son cou. Il passa machinalement sa main dessus comme pour en sentir le relief. A présent, il tremblait et il craignît de découvrir le reste de son corps. Son torse était intact mais quand il enleva son pantalon, les mêmes tâches parme étaient présentes entre ses cuisses. Son cœur au bord des lèvres, il eût envie de vomir et c'est ce qu'il fît l'instant d'après.

Phichit passait doucement le sèche-cheveux dans les cheveux de son ami. Le blizzard était revenu à Moscou, et tous étaient coincés dans leurs hôtels. Impossible donc, pour les avions de décoller et il devait rester deux jours de plus le temps que la tempête se calme. Après avoir pris sa douche et avoir essayé par tous les moyens d'enlever ses fameuses marques sur son corps, Yuuri se sentit plus apaisé pendant que son ami prenait soin de lui. Les quelques remèdes pour la gueule de bois qu'il avait pris, lui avait fait un bien fou et peu à peu, il était revenu à lui.

Ce sentiment de malaise profond qui l'envahissait ne voulait pas partir. C'était bien la première fois depuis longtemps qu'il ne souvenait pas d'un lendemain de soirée. La dernière s'était soldée par une demande de Yuuri à Victor pour être son entraîneur. Victor…Ce temps gris et froid, lui rappelait la couleur de ses yeux. Soudainement, il vit le même regard dans son esprit en beaucoup plus chaleureux. Il voyait les lèvres de Victor se mouvait en une phrase imperceptible et il fût embrassé la seconde d'après. Ce fût bref et douloureux mais Yuuri venait de vivre un flashback. « Ce n'est pas possible, se disait-il. » Sa tête entre ses mains, il essaya de réfléchir correctement et logiquement.

Ce petit flash paraissait bien réel, malgré le fait qu'il n'arrivait pas à entendre ni à se souvenir de ce que disait Victor à ce moment-là. Son mal de tête toujours présent, il n'arrivait pas à se remémorer quoi que ce soit d'autre, il en conclut donc à un banal rêve qu'il avait dû faire cette nuit. Une belle tentative de persuasion de sa part, car son corps marqué de part et d'autre lui prouvait le contraire. C'était une évidence, qu'il avait vécu quelque chose d'intime avec quelqu'un mais ce n'était pas Victor. Son esprit encore embrouillé, avait dû brouiller les pistes et mettre le visage du Russe sur ce fameux inconnu. Il chassa toutes ses idées sordides de son esprit. Il ne voulait plus y penser et ne voulait pas savoir avec qui il avait passé sa nuit ni comment il était rentré.

Après avoir flânés toute la journée au lit, Celestino vînt chercher les deux garçons pour les emmener au restaurant de l'hôtel. Il y avait un monde fou qui faisait la queue pour avoir une table à l'intérieur, tout l'hôtel étant confiné sur place à cause du temps capricieux. Pendant qu'ils attendaient, dans le sens de la sortie du réfectoire, Yuuri vit en face de lui des visages familiers qui en sortaient. Chris, Victor et leurs entraîneurs étaient tous les quatre ensemble. Chris poussa Victor pour s'amuser, et ce dernier en train de boire sa bouteille d'eau se retrouva légèrement trempé. Machinalement, le Russe passa son pouce sur le coin de sa lèvre pour essuyer l'eau qui coulait à cet endroit. Ce geste pourtant si anodin, avait envoyé un choc électrique dans tout le corps de Yuuri.

Une fraction de seconde, un éclair, un détail, le même geste exécuté dans un endroit différent et surtout dans une position différente. Il revoyait nettement Victor entre ses jambes, s'essuyant la bouche de la même manière. Son sang ne fît qu'un tour et ses joues s'empourprèrent violemment. C'était évident mais il ne voulait même pas formuler cette phrase dans son esprit. Seulement la penser dans son fort-intérieur serait comme admettre que cela était réellement arrivé et il n'en avait pas envie, mais au plus il regardait les lèvres de Victor au plus il sentit son excitation montée. Il avait été sucé par…Victor et force était de constater qu'il avait aimé ça. Il se sentit dur rien qu'à cette pensée. Mon dieu, ce qu'il se détestait en cet instant. Il eût envie d'hurler et il se retînt en se mordant la lèvre inférieure de rage, espérant que cela le calme un peu.

« Yuuri qu'est-ce qui se passe ? demanda innocemment son ami. »

Phichit regarda dans la même direction que Yuuri et observa la façon dont il était tendu.

« -Oh putain ! Le fils de… ! C'était lui ?! demanda-t-il énervé.

-Oui, répondit sèchement Yuuri.

-Je vais aller lui refaire le portrait, moi !

-Hop pop pop jeune homme ! Tu ne vas refaire le portrait à personne, intervînt Celestino qui venait de finir son appel. Qu'est-ce qu'il se passe ici ?

-Rien, répondit de nouveau sèchement Yuuri.

-Coach, si tu veux bien, on va aller manger dans notre chambre, Yuuri et moi avons besoin de parler, maintenant., annonça d'une traite Phichit avec un faux sourire. »

Et sans attendre d'avoir le feu vert de Celestino, le Philippin prit le bras de Yuuri et l'emmena avec lui.

« -Expliques.

-…

-Si tu n'en es pas capable, l'hôtel a beau être grand, je le retrouverai et je lui demanderai, mais ce n'est pas sûr qu'il soit encore vivant après ma petite visite, menaça Phichit.

-Je vais tout t'expliquer… »

Après son récit, ou du moins le peu de souvenirs qui lui restait de cette fameuse nuit, son meilleur ami n'avait pas prononcé un mot. Il faisait les cent pas dans la pièce comme à la recherche d'une solution. Au bout de quelques minutes, il déclara :

« -Qu'est-ce qui me retient d'aller lui faire manger mon poing ?!

-Tu ne peux pas faire ça…tenta calmement Yuuri.

- Ose me dire que tu étais consentant dans l'état épouvantable dans lequel tu étais ! cria-t-il hors de lui.

-C'est vrai mais…je ne me souviens pas qu'il m'est forcé.

-Oui, tu ne te souviens quasiment de rien, donc comment tu peux dire ça ?

-Je ne sais pas. Je n'arrive pas à comprendre comment ça a pu arriver… mais je veux croire que j'étais d'accord…, souffla Yuuri les larmes aux yeux.

-Ce n'est pas ta faute…Il a profité de toi et de ton état de faiblesse, affirma Phichit. Et il n'aurait jamais dû. »

Au bout de quelques instants, Yuuri dans un murmure souffla :

« -Je le déteste. »

Phichit avait passé ses bras autour de Yuuri et celui-ci se dorlotait contre son ami. Des larmes coulèrent sur ses joues et il avait tellement mal qu'il suffoquait à chaque respiration. Ses pleurs s'étaient transformés en sanglots et une brûlure intense dans sa poitrine s'éveillait. Il n'arrivait pas à comprendre sa douleur et pourquoi savoir que Victor avait encore profité de lui, le mettait dans un état lamentable. Il devait le savoir depuis le temps que le prodige Russe était ainsi, jamais sérieux dans ses engagements ni dans ses actions. Tout cela, le ramenait deux ans auparavant lors de leur dispute, leur promesse, leur pseudo-amour non avoué.

Faire ce genre de choses avec un homme qu'il ne portait pas dans son cœur le mettait hors de lui. Un dégoût l'envahissait et il eût de nouveau envie de vomir. Ses sanglots se calmèrent, et il avait l'impression d'avoir épuisé son stock de larmes. Ses yeux rouges et irrités lui faisaient mal mais pas autant que ce qu'il ressentait et dans quel état de panique cela l'avait plongé. Il n'était pas sûr de pouvoir à nouveau faire face à Victor peu importe les situations à venir. Il avait peur de le recroiser et qu'ils se mettent encore à faire des choses ensembles car était force d'admettre que la première fois dans sa loge, il avait aimé ce moment et avait eu un mince espoir qu'il y avait eu quelque chose de sérieux entre eux.

Pourquoi il n'arrivait pas à se souvenir parfaitement de cette nuit ? Il avait à tout prix besoin de ses souvenirs, besoin de confirmer qu'il ne s'était pas laissé faire une fois de plus. Besoin de se prouver qu'il n'aimait plus Victor en tant que fan qu'il ne le considérait plus comme son idole mais comme son rival et il avait réellement besoin de cette confirmation.

Ses prières furent comme exaucées lors de la remise des clés de leurs chambres. L'hôtesse d'accueil n'arrêtant pas de fixer Yuuri d'une certaine manière. Il semblait qu'elle allait lui dire quelque chose, ce qu'elle fît l'instant d'après :

« - Vous avez de la chance d'avoir un ami aussi gentil.

-Pardon ? fît Yuuri.

-Ah, il ne vous l'a pas dit ? Il vous a porté sur son dos jusqu'à votre chambre. C'est la première fois que je le voyais de si près alors je lui ai demandé un autographe ! déclara-t-elle beaucoup trop joyeuse au goût du Japonais. »

Et en disant cela, elle avait brandi un bout de papier où était griffonné « Victor Nikiforov ».

« -Vous êtes en train de me dire, que Victor m'a ramené jusqu'à ma chambre… ?

-Oui, il ne connaissait pas votre numéro de chambre, alors je lui ai donné. Il avait l'ai très inquiet de votre état d'ailleurs…j'espère que vous allez mieux ?

-O-oui, merci, bégaya-t-il gêné qu'autant de personnes l'ai vu ainsi. »

Ce n'était pas la confirmation qu'il avait espéré mais savoir que Victor avait pris la peine de le ramener après ce qu'il s'était passé, l'affecté bien plus qu'il ne le pensait. Son anxiété le rendait de plus en plus mal jusqu'au point où il avait envie d'arrêter la compétition et de retrouver sa famille à Hasetsu. Mais il s'était promis à lui-même qu'il gagnerait la médaille d'or lors de la finale peu importe à quel point il se sentait mal, il se tiendrait sur la première marche du podium coûte que coûte.