Bien le bonjour. Présence de lemon dans ce chapitre ! Enjoy~


Les jours passèrent et Yuuri passa son temps à éviter, ignorer, haïr, Victor. Il ne pouvait pas lui faire face avec toutes les questions qui lui taraudaient l'esprit et l'empêchaient d'avoir une nuit de sommeil correcte. Trop de faits se contredisaient dans le comportement de Victor à ses yeux et il ne se voyait pas avoir une conversation avec lui.

Le peu de fois où ils se retrouvaient seuls, il semblait que Victor voulait lui parler mais Yuuri trouvait toujours un prétexte pour s'enfuir. Malheureusement, cette situation ne dura pas longtemps. Les réservations de plus en plus nombreuses obligèrent le Russe à rendre sa chambre et il se retrouva à partager la chambre du Japonais.

« -Je vais aller dormir avec Marie, avait annoncé Yuuri lorsque sa mère avait proposé cette idée.

-Ah non ! Hors de question ! En plus j'ai une amie qui vient dormir à la maison ce soir ! avait protesté sa sœur. »

C'est ainsi, qu'ils se retrouvèrent silencieux, le soir venu dans la chambre de Yuuri. Une fois le lit de Victor, installé, le brun se faufila dans le sien sans prendre le temps de dire quoi que ce soit. La lumière s'éteignit et la nuit allait être longue pour Yuuri. Juste de penser à Victor l'empêchait de rejoindre Morphée mais l'avoir dans sa chambre allait définitivement lui faire passait une nuit blanche.

Il se tourna et retourna dans son lit. Morphée avait décidément voulu lui bouder ce soir encore mais pour une tout autre raison. La proximité du Russe à côté de lui, le rendait fébrile. Sa chambre n'était pas bien grande, et Victor dormait juste à côté de lui sur le sol. Les rayons de la lune filtraient à travers les rideaux et éclairait la chevelure du Russe. Yuuri se surpris à l'observer de sa hauteur. Le bas du tee-shirt de Victor découvrait ses abdos et le brun y laissa ses yeux parcourir les dessins si joliment sculptés de l'homme qui dormait paisiblement.

Pour le coup, Yuuri se demandait comment Victor pouvait dormir alors que lui cogitait dans tous les sens. N'en pouvant plus, il prit la décision de se lever et de prendre l'air mais il devait passer par-dessus le corps du Russe qui bloquait le passage.

Ses pieds se posèrent sur la couverture de l'autre lit mais dans la nuit et sans ses lunettes Yuuri ne voyait pas grand-chose. Il heurta quelque chose de dur, sans doute la jambe du plus âgé mais n'entendit aucune plainte et en conclut qu'il n'était pas passer loin de la catastrophe. Il avait eu tort, terriblement tort puisqu'en un tour de mouvement, il sentit une main lui attrapait la cheville et se retrouva à califourchon sur un Victor totalement éveillé.

« -Désolé, entendit Yuuri d'une voix rauque qu'il ne reconnaissait pas. »

Des lèvres se collèrent aux siennes. Une sensation qu'il ne connaissait que trop bien et qui lui avait inconsciemment manqué. La brutalité du baiser fît monter la tension déjà présente en lui. Il s'accrocha aux épaules de celui qui était en train de lui faire tourner la tête comme pour avoir un point de repère. Une petite voix au fond de lui rappela qu'on jouait avec lui mais, il la fît taire, préférant laisser ses regrets au lendemain.

Arrêter. Victor devait s'arrêter. Les choses devaient s'arrêter là avant qu'il ne dépasse ce point de non-retour entre eux. Mais ses mains avaient bougé plus vite que sa raison, son instinct carnivore avait fondamentalement repris le dessus sur lui et il ne pouvait pas s'arrêter. Vouloir, ressentir, posséder, dominer, Yuuri. C'est tout ce que ses pensées étaient capables de formuler. L'ignorance et la froideur dont faisait preuve Yuuri à son égard ces derniers jours alors qu'ils se côtoyaient au quotidien n'avait fait qu'accélérer sa folie. Le moindre contact entre eux l'avait électrisé de la tête aux pieds. Dormir dans la même pièce que lui, avait été le coup fatal. Il s'était promis de se tenir tranquille mais dès qu'il avait senti la peau du brun rentrait accidentellement en contact avec la sienne, il sût que sa promesse à lui-même venait d'être brisé.

Des mains brûlantes parcouraient le dos de Yuuri et l'obligèrent à se cambrer davantage. Les mains de Victor n'avaient aucune délicatesse et ses doigts rentraient dans la chair qui lui était offerte pour mieux la découvrir. Victor plongea ses mains sous le caleçon du plus jeune et lui attrapa les fesses sans aucune retenue.

Sesfesses, que Phichit avait osé toucher devant ses yeux alors que lui n'en avait pas eu l'occasion. Il les malaxa, les claqua, s'agrippait à elles comme si sa vie en dépendait. Des gémissements étouffés parvenaient à ses oreilles et provoqua un coup de rein de sa part contre les hanches de Yuuri. Ainsi, leurs sexes gonflés de désir se rencontraient sans pudeur. Jamais il n'avait connu un tel désir envers autrui. Si ça ne tenait qu'à lui, Yuuri serait déjà à quatre pattes, fesses en l'air et il serait derrière en train de le prendre brutalement.

Instinctivement, il pensait le Japonais vierge et ne voulait en aucun cas le brusquer. Pour être plus à l'aise, il le bascula pour qu'il se retrouve sous lui sans desserrer leur étreinte. Donner du plaisir était pour lui principal et il avait terriblement envie de reprendre en bouche le sexe du brun, étant sûr que ce dernier avait tout oublié de cet épisode au karaoké.

En un éclair, le bas de Yuuri disparu laissant place à une forme érigée de toute sa splendeur. Le souffle chaud de Victor rencontra cette forme rose qui semblait n'attendre que lui. Sans prendre le temps de le prévenir, le Russe enroula sa langue tel un serpent autour du pénis de Yuuri qui sursauta au contact brûlant de cette langue. L'asiatique se sentit absorbé par cette bouche et passa une main dans les cheveux argentés.

« -Victor…s'il te plait…gémissait-il. Je préfère quand tu vas plus…lentement… »

L'intéressé releva sa tête, intrigué.

« -Tu préfères…comme ça ? demanda-t-il toujours d'une voix grave laissant sa main parcourir le sexe du plus jeune. »

Yuuri laissa échapper un soupir de contentement. Quant à Victor un sourire espiègle se forma sur son visage. Ils étaient à égalité au niveau de leurs souvenirs, mais la bosse qui tendait le tissu de son propre caleçon devenait insupportable. Il prit une des mains de Yuuri et la posa dessus.

« -Aide-moi… »

Un appel urgent qui demandait une résolution immédiate. Timidement, pendant que son propre plaisir l'envahissait, Yuuri passa sa main sous le tissu devenu trop serré de son partenaire. C'était la première fois qu'il touchait l'intimité d'un autre et il avait l'impression que l'organe entre ses doigts avait une volonté propre. Victor retira la fine barrière qu'était son bas et laissa son pénis tomber dans la main du brun qui avec toute la maladresse du monde eût du mal à le retenir. La circonférence et la longueur de l'engin étaient importantes. Avec sa fine main, Yuuri eût du mal à prendre ses repères mais une grande main chaude vînt le guider pour ses premiers pas.

Toujours au-dessus de lui, Victor ne le lâchait pas du regard et c'est avec beaucoup de délicatesse qu'il vînt l'aider dans les vas et viens qu'il essayait de faire sur le sexe de ce dernier. Se laissant volontiers guider, Yuuri commençait à comprendre comment cela fonctionnait. Ce n'était pas très différent de ce qu'il avait pût expérimenter sur lui-même à l'exception de la taille. Même si le Japonais n'était pas en reste à ce niveau-là, Victor le surpassait. Ayant trouvé son rythme de bord, Victor le laissa entièrement faire et riva de nouveau ses lèvres aux siennes. Chacun procurant du plaisir à l'autre dans cette nuit sous les rayons lunaires.

Peu habitué à l'expérience de tant d'excitation, Yuuri vînt le premier. Sa jouissance dura quelques instants et ses jets arrivèrent dans le cou de son amant et commencèrent à couler le long de son torse. L'image était d'une sensualité sans nom. Se rendant compte qu'il venait de « salir » l'homme en face de lui, il voulut se lever pour aller chercher quelque chose pour l'essuyer mais une poigne ferme le retînt contre le matelas.

« -Et moi ? susurra Victor à son oreille. »

Le Russe se détacha du sexe de Yuuri pour reprendre le sien en main. A genoux, le regard enflammé de désir, des traces blanches présentes sur son torse, Victor pouvait prétendre au titre d'Eros. Sa main faisant des mouvements aisés et rapides sur son muscle tendu. Proche lui aussi de l'orgasme, il laissa échapper un gémissement tout en se mordant la lèvre inférieure. Voir le visage du brun rougit par le plaisir qu'il lui avait donné, accéléré considérablement l'excitation de Victor et c'est sans grande peine qu'il vînt à son tour. Par réflexe il avait mis sa main devant pour que ça n'aille pas partout, mais quelques jets avaient contourné ses doigts pour atterrir sur le torse fin d'un Yuuri qui lui lançait un regard avide.

La bouche entrouverte, il semblait que le brun allait dire quelque chose mais Victor lui donna un baiser rempli de tendresse pour le faire taire. La douceur qui se dégageait de chacun de ses baisers ébranlés Yuuri bien plus qu'il ne voulait. Après ce moment intense, les deux amants se retrouvèrent dans leur cocon de plénitude. Front contre front, leurs souffles se calmaient ensemble. Le plus âgé passa son bras autour des épaules de Yuuri pour le rapprocher encore plus de lui mais celui-ci ne bougea pas.

Des regrets enflaient dans la gorge du Japonais. Des mots durs et acerbes avaient envie de franchir ses lèvres mais il ne savait pas si c'était le bon endroit ou le bon moment. A des milliers de kilomètres de là, sur une autre planète, Victor était loin de s'imaginer ce qu'il pouvait se passer dans la tête du brun.

« -Tes cheveux sont devenus si longs…, constata-t-il en passant ses doigts dedans. »

Ce geste si tendre à son égard, fît reculer Yuuri. Comme un animal blessé, il commença à se recroqueviller sur lui-même. Le toucher de Victor, lui faisait perdre le peu de raison qui lui restait et il ne voulait plus être en proie à un tel sortilège.

Réalisant enfin que Yuuri le fuyait de nouveau, il ne pouvait le laisser faire une fois de plus. Après un tel rapprochement entre eux, il se devait de mettre les choses au clair parce qu'il ne voulait plus vivre cette situation une nouvelle fois. Yuuri le devança en murmurant :

« -Pourquoi ? »

De peur, de répondre à côté, Victor prit le temps de réfléchir.

« -Pourquoi, moi ? répéta Yuuri. »

L'esprit embrumé, le Japonais ne savait même pas ce qu'il disait et quelle réponse il souhaitait obtenir mais une fois sortit, il ne pouvait plus retenir ses mots.

« -Je ne suis plus ton fan…Je n'ai pas ce genre de fantasmes…Et encore moins avec toi.

-De quoi tu parles ? demanda inquiet le visage en face de lui.

-Tu fais tout ça…pourquoi ? Je ne suis plus une adolescente en chaleur qui fantasme sur son idol. »

En disant ses mots, il releva son visage face à Victor qui le fixait d'une drôle de manière.

« -Tu veux abuser de moi, qu'il en soit ainsi, reprit-il, mais ne me fais pas croire à des sentiments de ta part. »

Yuuri se tourna, se leva et rejoignit son lit avant que Victor n'ait eu le temps d'anticiper quoi que ce soit.

Ils n'étaient pas loin, l'un de l'autre pourtant la distance qui venait de se creuser entre eux était énorme.

Piqué à vif, Victor se leva à son tour et cette fois-ci Yuuri n'allait pas s'en sortir comme ça. Il se faufila dans le lit de Yuuri et plaqua tout son être contre lui.

« -Ne t'enfuis pas, lança-t-il au creux de son cou. »

D'habitude passif, Victor voulait savoir. Il voulait tout savoir de ce qu'il se tramait dans la tête de la personne qu'il tenait maintenant fermement dans ses bras et celui-ci semblait ouvert à la discussion.

« -Ne fais pas semblant de dormir, j'entends ton souffle s'accélérer, avertit le plus âgé.

-Tais-toi, répondit enfin Yuuri. »

Victor laissa échapper un léger rire et se serra de plus en plus au brun.

« -Pas besoin de me serrer autant.

-Je t'écoutes. »

Yuuri laissa échapper un soupir.

« -Pourquoi tu ne voulais plus être à mes côtés ?

-J'ai toujours voulu être à tes côtés…

-Tu es parti, affirma Yuuri froidement.

-Je suis revenu.

-Quand ?

-Une semaine après qu'on se soit disputés je suis venu à Détroit mais tu n'y étais pas… J'allais partir et je t'ai vu, tu étais en train de dormir et je n'ai pas osé te réveiller…J'aurai sûrement dû.

-Pourquoi ?

-Yuuri, tu as reçu un mot de ma part ? »

Intrigué, Yuuri se retourna face au blanc.

« -Non… ?

-C'est bien ce que je me disais. Je t'avais laissé mon nouveau numéro…mais Phichit ne te l'as pas transmis, annonça Victor un voile de tristesse devant les yeux. »

Le brun plongea dans les souvenirs de cette époque, il se souvenait du comportement de son ami qui l'avait trouvé bizarre. Au plus il y repensait, au plus il revoyait l'expression de son ami ce jour-là, qui s'était excusé de lui avoir forcé la main pour venir au club. Yuuri tiqua. C'était également le même jour que ce fameux cliché était sorti.

« -Tu sais si tu t'es fait suivre ? demanda-t-il. C'est ce jour-là que ma…, il chercha ses mots, pseudo-idylle avec Phichit est sorti.

-Je ne sais pas…Honnêtement, je n'avais rien d'autre en tête à part toi.

-Pff…comme si.

-Yuuri. Tu ne sais pas à quel point j'ai dû négocier avec Yakov puis avec Celestino, juste pour pouvoir te voir. Le jour où je suis venu, tout le monde a su que j'étais là pour toi…J'ai même demandé au personnel qui travaillait là mais personne ne savait où tu étais, confessa-t-il.

-On ne m'a jamais rien dis, avoua Yuuri déboussolé. »

Le Russe souffla d'exaspération. Pertinemment, il savait que tout l'entourage de Yuuri l'avait protégé du mieux qu'ils avaient pu mais de là, à lui cacher la vérité à ce point, il n'en revenait pas.

« -C'est pourtant la vérité et j'espère que tu pourras l'entendre de leur part.

-En attendant, j'espère bien tout entendre de ta vérité.

-Tout ce que tu veux, affirma Victor sourire aux lèvres. »

Ils discutèrent un long moment de tout ce qu'il s'était passé entre eux depuis leur dispute. Ils abordèrent chaque point, chacun voulant régler sincèrement les choses. Victor, confia que lors de leur dispute tout avait été confus dans sa tête, qu'il n'avait pas su si prendre et que ses mots avaient dépassés sa pensée.

« -Je voulais t'éloigner de moi, mais ce n'était sûrement pas la bonne chose à faire…Pour mieux que tu te rendes compte de certaines choses.

-Lesquelles ?

-Tu ne les as toujours pas devinés ?

-Si je te le demande, argumenta le Japonais. »

Victor marqua un temps d'arrêt et chercha ses mots.

« -Tu es une des personnes les plus importantes à mes yeux.

-Il y avait d'autre manière de t'y prendre pour me le faire comprendre.

-Je sais…Comme je te l'ai dit, j'ai été maladroit et je m'en veux terriblement pour ça. Je n'ai jamais été doué pour exprimer mes sentiments…

-Moi non plus, mais je ne t'aurai jamais dit de telles choses parce que… je suis trop amoureux de toi, pensa-t-il.

-Hum ?

-…je suis comme ça.

-C'est sûrement trop tard mais je te présente mes excuses pour tout le mal que j'ai pu te causer.

-Oui c'est trop tard, l'amour est une question de timing, précisa-t-il.

-Quoi ?

-L'amitié ! L'amitié ! Ou le lien qui nous unit ! Enfin bref… p-peu importe ! bafouilla-t-il en s'énervant. Bonne nuit ! »

Victor essaya de retenir son rire mais il n'y arrivait pas.

« -Arrêtes de te moquer ! lança Yuuri.

-Mais ! Tu es beaucoup trop mignon ! »

Victor reprit le brun dans ses bras et l'enlaça tendrement.

« -Ne me touches pas, j'ai chaud, pleurnicha Yuuri en essayant d'enlever les bras du plus âgé autour de lui.

-Cela tombe bien, moi aussi.

-Arrêtes de jouer à ce genre de choses avec moi.

-Je n'ai jamais joué avec toi, avoua-t-il avec de nouveau une voix grave. Et si tu veux vraiment que j'arrête, il va falloir arrêter d'onduler contre moi.

-A quel moment j'ai- ?!

-Chuuut, tu vas réveiller tout le monde, nargua l'argenté.»

Lentement, Victor fit descendre ses mains le long des hanches de Yuuri et y implanta ses griffes.

« - Enlève tes mains, railla le Japonais.

-Donne-moi une bonne raison.

-Je n'en ai plus envie. Et si tu pouvais rejoindre ton lit, ça serait parfait, réclama-t-il. »

Victor ne s'exécuta qu'à moitié enlevant ses mains mais restant à côté du brun.

« -Qu'est-ce tu fais ?

-J'ai arrêté, certifia le plus âgé avec une voix d'enfant.

-Qu'est-ce que tu fais encore là ?

-Laisse-moi rester au moins…Je veux juste être à tes côtés…, implora-t-il. »

Devant une telle demande, impossible de dire non surtout face aux yeux de chien battus que venait de lui sortir Victor.

« -Fais ce que tu veux, céda Yuuri. »


Nombre de mots: 2899.

J'espère que ce chapitre vous a plu c: En tout cas je tenais à vous remercier car sur FF on vient de dépasser les 700 vues ! C'est juste incroyable merci merci! 3