Hello! Désolée du retard j'ai eu un soucis avec mon PC ! J'espère que le chapitre vous plaira en tout cas, je vous dis à dimanche !
PS: MERCI pour les 1k vues c'est FOU, coeur sur vous ! :D
Un supplice.
Victor le savait qu'en invitant le Japonais chez lui, il s'infligerait une punition dont il n'était pas sûr de connaître les limites. Yuuri sorti de la douche, ses cheveux encore mouillés, dégoulinaient le long de son cou.
Les quelques perles d'eau vinrent épouser ses clavicules pour finir leur chemin vers son torse. Hypnotisé, Victor se donna une gifle intérieure. Il ne pouvait pas se permettre de tout gâcher avec Yuuri peut importer ses envies qui voulaient reprendre le dessus. Il n'aurait jamais imaginé que la nouvelle longueur des cheveux de Yuuri le rendrait aussi sensuel et le danger était grand.
A portée de main, Victor prit une pastille à la menthe. La saveur mentholée sembla le calmer pendant un instant mais la chaleur qui se répandait dans son bassin revînt instantanément. Il en reprit une deuxième qui sembla mieux fonctionner craquelant plus fort sous sa dent pour reprendre contenance.
Absorbé par son téléphone, Yuuri n'avait pas fait attention au changement d'état de son entraîneur et se contentait simplement d'essuyer les quelques mèches de ses cheveux avec sa serviette. Il regarda autour de lui, et admira le salon spacieux.
Tout comme la salle de bain, tout semblait neuf et agencé par un architecte d'intérieure. Les murs en briques accompagnés de bar métalliques qui séparaient les différentes pièces entre elles rendait l'ensemble à la fois moderne et confortable. Un vrai cocon dans lequel Yuuri se perdait et s'imaginait vivre. C'était la première fois qu'il mettait les pieds ici mais il se sentait déjà comme chez lui.
« Makkachin n'est pas là ? » questionna-t-il.
« La dogsitter ne devrait pas tarder, je viens de lui envoyer un message. »
« Tu le fais garder ? »
« Oui, depuis quelques jours parce que je préfère passer du temps à perfectionner ton programme et Makkachin se sent seul dans ce grand appartement… » révéla Victor peiné.
« Tu peux l'emmener à la patinoire avec nous. »
« Celestino ne veut pas et puis c'est pareil, il s'ennuie et je préfère qu'il s'amuse en compagnie d'autres chiens. » avoua Victor avec un sourire tendre.
Yuuri ne pût s'empêcher de sourire à son tour en constatant que le Russe n'avait pas changé sur ce point.
« Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu… » fît remarquer Yuuri.
Au même moment on sonna et Victor s'empressa d'aller ouvrir la porte. A peine celle-ci ouverte, le caniche s'empressa de sauter sur son maître fou de joie de le retrouver après une si longue journée. La scène était adorable et le sourire de Yuuri s'agrandit en les voyant ainsi et il se leva pour s'approcher à son tour de l'entrée.
Ce fût avec grande vivacité que Makkachin le vit et sauta à son tour dans ses bras. Yuuri le rattrapa de justesse et se laissa tomber à son tour. Ce caniche l'avait manqué et ce dernier semblait du même avis au vu des léchouilles qui lui parcouraient le visage. Même s'il se faisait vieux, l'excitation et la vivacité du chien ne cessait de surprendre son entourage.
« Doucement Makkachin. »
« C'est fou qu'il me reconnaisse encore ! » lança-t-il tout en tenant le chien entre ses bras.
« Tu lui as beaucoup manqué tu sais…Il n'aurait jamais pu t'oublier. »
Même s'il fallait reconnaître que Yuuri était toujours à côté de la plaque, il put comprendre sans grande difficulté que cette phrase avait un double sens et qu'elle concernait également les sentiments de Victor. Le Japonais fît comme si de rien n'était mais le rouge qui teinté son visage le trahissait.
Le plus âgé sourit tendrement, sachant parfaitement que son message était passé. Même si cela n'était qu'un petit pas, c'était un grand pas pour le Russe qui avait de nouveau le cœur gonflé d'espoir.
Ils mangèrent dans un silence confortable, chacun profitant pour remettre de l'ordre dans ses pensées. Minuit était largement passé, ils décidèrent de se mettre au lit mais, embarrassé Victor annonça :
« Je suis désolé, tu es mon premier invité alors…je n'ai pas encore fait aménager la chambre d'ami. »
Yuuri pointa le canapé du doigt et commença à s'y affaler dessus.
« Il est assez confortable, ça devrait aller. Ce n'est que pour une nuit. »
« Yuuri…Je vis seul, je n'ai jamais pensé à avoir une couette ou deux en plus. Je ne pensais pas que j'en aurai besoin... »
« Pfff…sérieusement. » concéda-t-il en se levant.
La vérité était que Victor voulait passer un peu plus de temps à être aussi proche de Yuuri. Il avait donc inventé toutes ses excuses pour forcer le Japonais à rejoindre son lit. C'est vrai qu'il ressentait une certaine culpabilité mais il n'y avait pas de prix pour passer une nuit avec la personne qu'il aimait.
Contraint, Yuuri se laissa bercer dans le lit de son entraîneur. Ce dernier était immense et ce fût rassuré de ne pas avoir à le toucher par accident que le jeune patineur sombra quasi-instantanément dans les bras de Morphée, épuisé par sa journée.
Ce n'était pas la première fois qu'ils dormaient ensemble, mais le cœur de Victor battait si fort dans sa poitrine qu'il avait l'impression que ce bruit allait réveiller son bien-aimé. Ce qu'il aurait aimé le prendre dans ses bras et le voir s'endormir près de lui mais il avait déjà bien assez. Il se maudissait d'avoir pris un lit aussi grand, à moins de faire deux roulades sur lui-même, il ne pourrait pas se blottir à ses côtés.
Le cadran digital en face de lui semblait le narguer. Cela faisait deux bonnes heures, qu'il essayait de fermer les yeux mais il n'y arrivait pas. Malgré la fatigue qui le dominait, dormir ne semblait pas une option. Victor, plongea alors dans la lecture d'un de ses bouquins de chevet pour essayer de se changer les idées et pourquoi pas envisager de s'endormir devant.
Il jeta un énième coup d'œil à la tête brune qui dépassait de la couette qui semblait, elle, dormir paisiblement. Il avait terriblement envie de plonger sa main à l'intérieure de cette chevelure soyeuse et de s'y perdre pendant des heures. Par respect il n'en ferait rien même si l'envie y était.
Comme pour répondre à ses appels muets, Yuuri dans son sommeil changea de position et se retourna vers lui. La faible lumière qui éclairait le côté de Victor, lui permettait juste d'apercevoir le visage enfantin et endormi de Yuuri qui dormait à poing fermés.
Le petit matin se leva doucement sur Détroit et des yeux bruns s'ouvrirent difficilement. Complétement ensommeillé, Yuuri ne se souvenait plus d'où il était jusqu'à ce qu'il aperçoive un ange endormi à ses côtés. Cette scène lui était étrangement familière et c'était maintenant à son tour d'observer les traits du Russe.
Naturellement, son bras se leva vers ce visage hypnotique mais sa main s'arrêta à quelques centimètres de celui-ci. Ses doigts restèrent en suspens, pendant quelques instants, hésitant à toucher cette peau nacrée. Il n'eût pas le temps d'hésiter bien longtemps puisqu'un contact glacial attrapa son poignet avec violence. Une paire de yeux bleus le fixa entre des cils argentés. Le regard était mauvais et mal réveillé.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda-t-il d'une voix rauque.
« Je…hum…Je… » bégaya Yuuri tournant au rouge pivoine.
« Rendors-toi, il est encore trop tôt. »
Tenant toujours le poignet du brun dans sa main, il le rapprocha de lui et passa son bras autour de ses épaules. Yuuri était maintenant, coincé entre le torse et le bras de Victor. Le Japonais n'osa pas prononcer un mot ni bouger, voyant Victor se rendormir à la minute où son menton s'était posé sur sa tête. Il ne pouvait pas rester dans cette position. Il devait bouger. Il le devait. Mais la chaleur qu'il l'entourait lui fît un bien fou et Victor avait déjà rejoint les bras de Morphée.
« Dans 5 minutes je le réveille, pensa-t-il. », mais les cinq minutes passèrent et Yuuri s'était finalement rendormi à son tour, bercé par la respiration de l'homme qui le maintenait dans ses bras.
Des bruits sur le parquet qui se rapprochaient fît ouvrir les yeux du Russe. Il sentit un poids s'affaisser à ses pieds sur le lit et tapota sa couette pour que le caniche se rapproche.
Ce dernier vînt se caler sur lui et attendait les caresses de son maître. D'une main Victor câlinait son animal, ce dernier ravi d'autant d'attention. Un autre animal beaucoup plus charmant, s'était blotti dans ses bras et avait calé sa tête dans son cou.
Yuuri sûrement réveillé par autant d'agitation, tenta de cacher son visage et colla davantage tout son corps à celui de Victor. Taquin, le Russe passa enfin sa main dans les cheveux noir de jais pour venir tout doucement les secouer.
« -On a trop dormis… » annonça-t-il.
« …à qui la faute ? »
« La tienne. »
En disant cela, il passa une main sous le haut de son protégé et caressa tendrement son dos. Victor voulait bien être sage mais sentir le petit corps de Yuuri se plaquer contre lui de bon matin était de trop pour son cœur.
Tendrement, il déposa un baiser sur son front et il s'attendait à ce que le Japonais le repousse mais il n'en fut rien. Malgré le fait qu'il était encore drapé dans le sommeil, Yuuri était bien conscient des sensations qu'il éprouvait sous le contact du plus âgé.
Pour une certaine raison, il avait envie de pousser Victor dans ses derniers retranchements et la manière la plus rapide d'y arriver était certainement de le provoquer. Yuuri ne savait pas sur quel genre de terrain glissant il allait s'aventurer mais il prenait le risque de le faire quitte à tomber la tête la première dans son propre piège.
Quand les lèvres du Russe quittèrent ses tempes pour venir tranquillement descendre le long de son cou. Inspiré d'une nouvelle pulsation, Yuuri ne se déroba pas et ouvrit son cou pour que Victor puisse mieux y accéder. Ce dernier couvrait cette zone érogène de petits baisers qui se transformèrent bien vite en des baisers plus enflammés jusqu'à ce qu'il mordille petit à petit cette peau immaculée.
Sentant Yuuri s'agrippait à lui comme si sa vie en dépendait, Victor n'allait pas faire long feu avec toute cette tension présente dans l'air. Comme pour le sauver, il entendit un jappement de son adorable caniche toujours présent dans la pièce.
« Je dois sortir Makkachin… »
« Hum…oui. »
« Prépare-toi en attendant, je ne suis pas sûre que ton entraîneur soit d'accord avec ton retard. » taquina-t-il en déposant un baiser sur un de ses doigts.
« Il dit que je n'ai pas d'équilibre sur la glace…Je n'ai pas forcément envie de venir m'entraîner… »
« Il ne dit pas ça pour t'embêter, tu devrais d'abord l'écouter avant de te plaindre. » ajouta Victor avec un sourire en coin.
Après ces sous-entendus, Victor sortit et laissa seul Yuuri dans ce grand appartement. Comme demandé, il se prépara pour être prêt au retour de Victor.
Se regardant dans le miroir, il vit son cou parsemé de petites taches rouges et se mit à rougir de plus belle. Dans ses bras, il ne pouvait résister à la tentation de son contact et ne savait plus comment se comporter à présent. Il avait été tenté, malgré la condition qu'il avait imposé, cela faisait deux jours qu'ils se cherchaient et ils avaient bien finis par se trouver ce matin.
Victor était séduisant, charmeur, d'une beauté qui avait fait chavirer son cœur depuis qu'il était jeune et la peur d'être de nouveau abandonné par lui ne le lâchait pas.
Cela était bien arrivé une fois, alors qu'il n'aurait jamais pensé que cela puisse être possible. La vie était imprévisible et Yuuri était en train une nouvelle fois de refermer son cœur à ce sentiment si doux qu'était l'amour.
Provoquer son entraîneur était une idée charmante mais il savait que le plus grand perdant serait lui et qu'il se brûlerait certainement les ailes en retour. Il fallait qu'il s'arrête peu importe à quel point Victor pouvait l'attirer mais cela était plus facile à dire qu'à faire.
« On va s'entraîner que tous les deux aujourd'hui, annonça Victor en déposant les viennoiseries sur la table pour le petit-déjeuner. J'ai pu réserver une patinoire dans la ville d'à côté. »
« Pourquoi ? Je pensais que j'avais bien progressé ces derniers temps. »
« Effectivement, mais aujourd'hui je vais patiner avec toi. »
« Quoi, j'exécute si mal mes quadruples ? » demanda Yuuri en arquant un sourcil.
« Non mais tu les réussis la plupart du temps au petit bonheur la chance, sans vraiment comprendre pourquoi tu les réussis. Ton programme des JO ne se contentera pas d'un hasard si tu vises la médaille d'or. » expliqua-t-il en croquant dans une brioche.
Yuuri ne pouvait qu'hocher la tête face à la sévérité de Victor mais aujourd'hui, il se sentait plus léger et il avait confiance dans la méthode de son entraîneur.
Après une heure de trajet dans une des voitures de collection de Victor, ils s'arrêtèrent à côté d'une petite patinoire dans la ville de Toledo. Victor, laissa Yuuri commencer à s'entraîner tandis qu'il réglait les derniers détails à l'accueil du centre.
« J'ai pu négocier jusqu'à 22h, au moins on sera tranquille. » déclara le Russe pendant qu'il se préparait à son tour.
Cela faisait un moment que le Japonais n'avait pas vu son coach sur la glace et cette vision de le voir patiner était toujours aussi grisante. Victor se plaça face à lui et prit ses avant-bras dans ses mains.
« Bon, aujourd'hui nous allons revoir une à une les bases du quadruple. »
« Je suis vraiment si mauvais... ? »
« Non, ria doucement Victor, tu sais le faire d'instinct et ça c'est incroyable mais tu ne sais pas le reproduire si je t'en demandais un maintenant. C'est d'ailleurs ce qui te bloque toujours. »
« Oui…je vois. »
« L'ouverture de ton programme court commence par un quadruple et cela demande énormément de technique puisque tu as moins de temps pour l'anticiper. C'est pour ça qu'en premier lieu, je vais t'aider à l'exécuter le plus lentement possible tout en te guidant. »
Victor se plaça derrière son élève et positionna ses mains sur son torse. Lentement, Victor lui expliquait un à un chaque mouvement en détail. Leur nouvelle proximité ne rendait pas les choses faciles pour le Japonais qui sentait son corps réagir au moindre toucher de son entraîneur tandis que ce dernier ne laissait rien transparaître.
Le toucher de Victor était doux et ferme. Yuuri ne pouvait s'empêcher de frissonner. Il n'arrêtait pas de penser à ce qu'il s'était passé ce matin, et il ressentait inconsciemment le contact de Victor sur sa peau nue. Le peu de tissu qu'il portait était du pareil au même et il avait littéralement l'impression que les mains de son entraîneur aller lui brûler la peau.
Pour une fois que son contact était chaud, Yuuri se sentait fondre et avait dû mal à garder sa concentration et sa respiration intacte face à de telles attouchements. Le souffle chaud de Victor dans son cou était sa plus grande faiblesse et à chacun de ses fameux conseils qu'il lui soufflait, le patineur n'arrivait pas à rester de marbre. Sûr que Victor allait lui faire une remarque à propos de son état de dispersion, Yuuri essayait de faire le vide dans sa tête, mais était-ce lui qui s'imaginait des choses où le contact de son entraîneur se faisait plus insistant sur certaines parties de son corps ?
Notamment, au niveau de ses hanches, il avait l'impression que les mains de son entraîneur s'agrippaient à elles plus que nécessaire. Les doigts de Victor semblaient chercher, eux aussi le contact avec la peau du Japonais.
La pression qu'ils exerçaient sur tout le corps du patineur était à la limite de l'indécence. Sans s'en rendre compte, Yuuri se cambrait un peu plus que nécessaire contre le bassin de son entraîneur. Pendant qu'il lui dictait les derniers mouvements à exécuter lors de sa rotation, Victor remonta lentement sa main gauche pour venir encercler le cou de son élève. La tête sur le côté suivant le mouvement que lui indiquait son entraîneur, Yuuri frémissait au contact d'une paire de lèvres qui se posait contre sa nuque.
« Concentre-toi, maintenant. » entendit-il au creux de son oreille.
Après s'être fais sermonner de la sorte, Yuuri, le rouge aux oreilles, se concentra pour de bon sur ce que lui expliquait son entraîneur.
La journée fût intense et les efforts du jeune patineur commençait à porter leur fruit.
« Très bien, ça ! le félicita Victor. Pense à ouvrir plus tes bras en atterrissant et ce sera parfait ! »
Le Japonais savait maintenant maîtriser parfaitement son quadruple en ouverture mais il devait à présent enchaîner toutes les combinaisons de saut qui allait se succéder dans la première partie.
Ce fût sans doute un des premiers entraînement où le sentiment de froideur ou d'indifférence entre eux n'avait pas fait surface.
Ils rentrèrent tard et Yuuri sur le trajet s'était endormi sans se rendre compte qu'ils étaient maintenant garés sur le parking en face de chez Victor.
« Tu as oublié de me déposer... » fit remarquer le Japonais d'une petite voix ensommeillée.
Le Russe ne répondit pas, mais un sourire illumina son visage et c'est comme ça que Yuuri se retrouva une nouvelle fois à dormir chez Victor malgré lui.
