Hello ! Pas de publication la semaine dernière j'ai été débordé ! J'espère que vous passerez de bonne vacances et je vous souhaite d'avances de très bonne fêtes.

Ceci est le dernier chapitre de l'année 2021. Je serai absente de toutes les vacances...On se retrouvera donc le dimanche 9 janvier.

Bonne lecture.

TheFara.

Depuis que Victor était devenu son entraîneur principal, Yuuri s'était isolé de ses collègues, notamment de son meilleur ami ; Phichit. Leur précédente altercation les avait éloignés et son ami commençait réellement à manquer à Yuuri. Et le voir tous les jours, sans pouvoir rire à ses côtés commençait à être à la limite du supportable malgré le fait que le jeune médaillé d'or savait parfaitement ignorer la situation.

Yuuri avait besoin d'une oreille externe, d'une épaule, d'une personne qui sache l'écouter. Et cette personne n'était qu'autre que le Philippin. Le pardon n'était pas le point fort du Japonais, mais il s'était promis de faire cette fois-ci le premier pas.

Quand pendant un de leurs exercices, Phichit perdit l'équilibre, Yuuri qui se tenait non loin de lui, tendit sa main pour l'aider à se relever.

« Tu vas bien ? »

« Oui merci, je n'étais pas super concentré, rassura le Philippin avec un sourire aux lèvres, l'exercice est un peu difficile. »

Ils échangèrent un regard complice puis se sourirent timidement.

« Je suis d'accord, ajouta Yuuri, même si cela travaille bien les jambes, j'ai aussi du mal. Mon entraîneur ne cesse de me reprocher mon manque d'équilibre sur ça ! »

« C'est le plus difficile ! s'exclama son ami. Et encore Victor a tort, tu t'en sors très bien ! Bien mieux que nous tous ! »

« Il faudra aller lui dire ça, monsieur ne veux rien entendre ! »

« D'ailleurs…cela se passe mieux entre vous ? »

Question idiote et réponse évidente mais Phichit se devait de briser la glace entre eux et il fallait bien commencer quelque part. Un éclair d'amusement passa dans les yeux du Japonais et il répondit :

« Oui, tout va bien, on sort même ensemble. »

Phichit s'arrêta net et son visage se décomposa :

« QUUUOI ?! » hurla-t-il.

Certains patineurs tournèrent leurs têtes et Yuuri couvrit la bouche de son ami.

« Chuut, tu es fou de crier comme ça ! »

L'expression qu'avait son ami l'avait terriblement manqué et il avait de plus en plus de mal à retenir les spasmes qui secouaient son corps, le fou rire se rapprochant inexorablement de lui.

« Pourquoi…tu rigoles autant ? » demanda le Philippin suspicieux.

« Je plaisantais, c'est toi qui l'aies pris sérieusement ! »

« Mais- Comment je n'aurai pas pu le prendre au sérieux ?! »

Devant la mine sérieuse et toujours choquée de son ami, Yuuri n'en pouvant plus, ria à gorge déployée et il fût bien vite rejoint par son ami.

Soudain, un regard malicieux passa dans les yeux du Philippin. Il venait de se faire avoir en beauté et il comptait bien se venger.

« HE ! VOUS SAVEZ PAS QUOI YUURI ET VI- »

Comprenant bien vite ce que son meilleur ami voulait faire, Yuuri recouvrit de nouveau la bouche de celui-ci pour qu'il se taise. Mais ce dernier ne se laissa pas faire puisqu'il lécha la paume de Yuuri et ce dernier le lâcha automatiquement.

« Cours ou je te lèche. » averti le Philippin.

Ni une ni deux, Yuuri parti dans un élan sans même se retourner précédé de son ami. Il fût les plus grands mouvements et s'amusait à sauter des obstacles imaginaires pour aller plus vite. Leur petite course se déroulait parmi les autres patineurs, qui habitués à leurs scènes de ménages fût un temps, s'écartaient naturellement pour les laisser passer. La bonne humeur était de retour parmi l'équipe et tout le monde profitait du spectacle.

« Yuuri tu ne vas pas assez vite ! »

« Tu seras essoufflé avant moi ! »

Phichit allait enfin rattraper son ami, qui il fallait le dire allait plutôt vite, quand Celestino les interrompit :

« Les enfants, doucement ! Vous allez vous blessez là ! »

Surpris Yuuri s'arrêta net et Phichit lui rentra dedans, les projetant tous les deux sur la glace. L'un sur l'autre, ils se regardèrent et repartirent dans un fou rire.

« Tu aurais pu t'arrêter moins brutalement quand même, reprocha Phichit, même si tes fesses font de bons airbags, tout le reste de ton corps n'est pas confortable. »

« Tu te plains alors que je viens de me manger la glace de plein fouet ! »

N'ayant pas oublié sa menace, le Philippin commença à sortir sa langue et commença à la diriger vers le cou de son ami. Yuuri essaya comme il pût de repousser ce dernier, mais sa position ne l'avantageait pas.

« Stop, on retourne s'échauffer pour tout le monde. » tonna la voix de Victor.

« Pff, juste au moment où on commençait enfin à s'amuser. » maugréa le métissé.

« Tu as dit quelque chose, Phichit ? »

« Rien, monsieur l'entraîneur ! »

Yuuri ne pût s'empêcher de pouffer, en voyant les regards mauvais que se lançaient les deux. Phichit commença à s'éloigna pour rejoindre Celestino mais se retourna à la dernière minute pour lancer :

« On mange ensemble ce midi ? Je te dois bien ça ! »

Le Japonais accepta d'un signe de tête toujours un grand sourire collé au visage et partit rejoindre également son entraîneur.

« Tu me laisses seul ? » demanda Victor quand Yuuri arriva à son niveau.

« Tu es assez grand Vic', ne fais pas cette tête de chien battu. »

Le Russe ne rajouta rien mais le comportement du jeune Philippin l'avait fortement irrité.

[…]

« Alors, c'est quoi cette histoire de « couple » ? » questionna de but en blanc le jeune Philippin en tendant les repas qu'il venait de chercher pour ce midi.

« Rien, je t'embêtais. » répondit le Japonais en haussant les épaules.

« Pas à moi. »

Après un temps, Yuuri reprit la parole.

« Hum…Je suis un peu perdu je t'avoue. »

« Sur quoi, exactement ? »

« Je n'arrive pas à lui faire confiance…Je n'arrive pas à croire totalement en tout ce qu'il peut me dire. »

« C'est normal, après tout ce qu'il s'est passé entre vous. Qu'est-ce qui te fais douter à ce point ? Parce qu'au fond on sait tous les deux que… tu l'aimes. »

« Et si…il m'abandonnait encore une fois… ? »

« Je ne suis pas dans sa tête, mais…même si j'ai toujours envie de l'étriper, maugréa le Philippin, j'ai l'impression que son comportement est…sincère. »

Yuuri hocha doucement la tête.

« J'espère que tu as raison… »

« Hum, écoutes. Je pense que vous avez l'air de vous être remis de vos différends mais il va vous falloir du temps si jamais il doit se passer quelque chose entre vous. Et Yuuri, tu étais vraiment obligé de…retomber amoureux de lui ? (Le concerné leva les sourcils.) Parce que je peux vraiment pas me le voir, ton « mec ». »

Le Japonais s'étouffa en mangeant et il fallût que son ami l'aide pour qu'il respire de nouveau.

« Bah quoi ? repris le Philippin. Va bien falloir que tu t'y habitues. »

« Mais t'es pas sérieux là ! »

« Bien sûr que si ! »

Yuuri s'empourpra violemment et Phichit éclata de rire.

Ils finirent de manger en parlant de tout et de rien. En quelques heures seulement, leur relation était redevenu à la normale et pour rien au monde, ils n'auraient voulu changer cela. Ils s'expliquèrent même au sujet de la venue de Victor et sur ce qu'il s'était passé. Phichit s'excusa maintes fois, se blâmant lui-même pour n'avoir pas eu le courage de s'interposer à Celestino.

Essayant de faire preuve de maturité, Yuuri lui annonça qu'il lui avait déjà pardonné et s'excusa à son tour pour avoir mis autant de temps à réagir. Une nouvelle étape de leur amitié venait d'être franchis, et les deux savaient qu'ils seraient maintenant bien plus complices qu'auparavant.

« On y retourne ? demanda Yuuri. Si j'ai trop de retard, Victor va me tuer sur les exercices à faire. »

« Qu'il ose ! Il aura à faire à moi ! »

Un fin sourire énigmatique se forma non loin du duo. Couvert d'une casquette et habillé de noir, il porta une cigarette à ses lèvres, qu'il alluma.

Est-ce qu'il avait tout entendu ? Ou alors seulement les passages qu'il l'intéressait ? Il passa sa main dans sa poche pour en sortir son téléphone, qui était sur le mode « enregistrement » qu'il coupa et il enregistra l'audio sous le nom suivant : « Katsuki and Nikiforov : couple ». Ce n'était pas sa première preuve ni la dernière preuve qu'il aurait.