Note A Fucking Charity Case
Traductrice: Mestissa
Pairing: Harringrove
Rating: M
Genre : Romance – Hurt/Comfort
Disclaimer: Traduction de la fanfiction de ImNeitherNor sur Ao3. Les personnages de Stranger Things ne m'appartiennent pas.
Résumé: Billy n'est pas un putain cas de charité, et Steve ne le voit pas comme ça.
Mais il voit aussi un garçon qui pourrait avoir besoin d'aide, même si c'est par des piques douloureuses et des rencontres difficiles.
Après tout, Billy ne devrait pas passer Thanksgiving seul, tout comme lui même ne le devrait pas.
Blabla de la traductrice: De retour avec cette nouvelle histoire en 16 chapitres ! Tous le mérite des futurs histoires que vous lirez ici revient aux auteurs anglais, rien ne vient de moi !
Note A Fucking Charity Case
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Chapitre 13 : Crash & Burn
Alors que Hopper se dirigeait vers la table de la cuisine, Steve traîna ses pieds vers le réfrigérateur. Ses mains commencèrent à transpirer alors qu'il fouilla pour leur trouver du coca. Il évita de regarder Billy parce que ça lui faisait mal de le regarder. Derrière les lèvres fines et la mâchoire serrée, il vit un Billy beaucoup plus vulnérable - celui qui était à l'hôpital, tremblant dans le lit parce que son père venait juste d'entrer dans la chambre. Celui qui avait dit à Steve de partir parce qu'il avait été terrifié de ce dont son père était capable. Celui dont les yeux ressemblaient à des tempêtes tandis que son corps allumait des feux qui allaient brûler pour une éternité. C'était le Billy qu'il avait vu, et il savait que ce n'était pas ce que Billy voulait qu'il voie.
Une fois que Steve eut sortit trois coca il se convaincu de faire demi-tour. À ce stade, il n'était même pas sûr d'avoir été invité à entendre cette conversation, même si c'était sa maison. Il savait qu'il devrait donner à Billy l'intimité, mais il ne voulait pas lui donner l'intimité. Il voulait savoir tout ce que Hopper avait besoin de savoir. Il voulait se battre pour Billy parce que, d'après ce qu'il pouvait voir, personne d'autre ne l'avait fait. Et c'était foutu. Ses propres expériences étaient de la merde, bien sûr, mais il avait Nance, Jonathan, les enfants… Il avait des gens qui comprenaient et au moins essayaient de se mettre d'accord avec lui à ce sujet.
C'était comme si Billy gardait ses démons pour lui, et Steve les regardait le manger vivant.
« Du Coca ? »
La voix de Steve semblait étranglée et le regard de Billy se tourna vers lui. Il déglutit alors que Billy l'évaluait et savait que les rouages du cerveau du blond bougeaient.
«Bien sûr, gamin.»
Hopper hocha la tête et putain merci pour ça parce que le regard de Billy pouvait garder Steve figé. Steve se déplaça autour de l'îlot de cuisine que lui et Billy venaient de baptiser et posa les deux coca sur la table. Hopper l'ouvrit immédiatement, mais Billy resta reculé sur sa chaise, regardant Steve.
«Dois-je… euh, devrais-je me tirer un peu ?»
Steve jeta un coup d'œil entre Billy et Hopper. Il vit comment les doigts de Billy tremblaient, comment ses narines s'enflaient alors qu'il respirait un peu plus fort qu'avant, et il se demanda comment il avait manqué tous ces signes auparavant. Billy s'était donné de tant de manières et Steve ne l' avait jamais remarqué.
« Malheureusement, tu es aussi sur le même bateau. »
Hopper haussa les épaules et fit un signe de la main à l'une des chaises de la cuisine.
«Assis-toi, Harrington. Je dois m'assurer que l'histoire est claire, sinon rien ne collera. »
L'amertume dans la voix de Hopper reposait inconfortablement dans l'estomac de Steve. C'était comme s'il laissait entendre que si Billy ne donnait pas d'informations, rien ne serait ou ne pourrait être fait pour son père.
La coca de Billy resta intacte et Steve eut envie de l'ouvrir pour lui, mais il savait que cela aurait l'air bizarre. Il s'affala sur l'une des chaises et ouvrit son propre coca. Le pétillement se répandit, dégoulinant sur ses doigts, et Steve jura dans sa barbe. Il porta ses doigts à sa bouche et leva les yeux. Billy le regardait à nouveau, son regard vif et intense. Un rougissement se glissa sur les joues de Steve alors qu'il léchait la boisson renversé de sa main. Il ne pouvait pas garder le regard de Billy, cependant, et se retourna rapidement vers la table.
Hopper se racla la gorge et Steve se rappela soudain qu'ils n'étaient pas seuls. Billy lui avait fait ça. Il releva les yeux et sourit penaud à Hopper.
« Désolé. Vous étiez en train de dire quoi ?
-Ne t'excuse pas, gamin. Mais je veux que ça soit fait pour que vous deux... » Il regarda entre eux - Steve s'agitant et Billy regardant quelque part entre ennuyé et irrité. « ...Puissiez revenir à tout ce que vous faisiez avant que je n'arrive.
-Ce n'est pas...Ce n'est pas...» Steve fut coupé quand Hopper leva la main.
«Je m'en fiche de savoir, Harrington. »
Hopper se tourna vers Billy et pencha la tête vers le haut, comme s'il était prêt à ce que tout soit jeté sur son chemin.
« Maintenant, Billy, j'ai une partie de l'histoire de la part la part de Steve... » et les yeux de Billy se tournèrent vers Steve, en colère et confus, et Steve se sentit comme de la merde « ...Mais maintenant j'ai besoin de savoir ce qui s'est passé depuis le début. Cela signifie que tu es le premier. »
Billy était habitué à ce que les gens fuient son regard, mais Hopper le regarda simplement. Il pouvait sentir ses défenses furieuses monter sa rage, la faire bouillonner, cachant toute son incertitude et sa peur de révéler exactement ce qui se passait dans sa maison devant le putain de flic et Steve. Steve ne devrait pas avoir à entendre ça. Il ne devrait pas avoir à savoir. Il voyait les résultats après, mais Steve ne devrait pas avoir les putains de détails.
«Pas Bavard, hein ?»
Hopper prit un verre de coca et soupira. Billy était toujours silencieux, le fixant, et Hopper n'avait pas vu des yeux comme ceux-là depuis longtemps. Billy allait se battre bec et ongles, et Hopper était prêt pour ça. Il avait déjà vu cela. Ce n'était pas nouveau, mais travailler avec des personnes comme Billy n'était pas un jeu d'enfant.
«Ecoute, Billy, je comprends tes réserves sur le fait de parler. Je comprends cela, mais si tu ne parle pas, tu ne gardera pas ton cher papa en prison.»
Billy serra les poings. Il voulait donner un coup de pied à quelque chose. Hurler. Puis monter dans sa voiture et conduire aussi vite que possible loin de cet endroit. Parler n'était pas son jeu, et le flic, vu la façon dont il le regardait, n'allait pas bouger jusqu'à ce qu'il dise quelque chose. Il y avait aussi le problème que sa Camaro était à la foutue carrière, et la BMW de Steve ne lui semblait pas attrayante.
« D'accord, alors. » Hopper secoua la tête. «Nous allons commencer par des questions par oui ou par non. C'est plus facile, non ? Est-ce ton père qui t'a brûlé ?
-Oui. »
La réponse de Billy fut grognée, au fond de sa poitrine, et Steve retint son souffle alors qu'il regardait la tempête commencer à monter dans les épaules de Billy et ses biceps.
«Est-ce lui qui a causé les ecchymoses sur ton corps ?»
Hopper regarda comment les yeux de Billy se tournèrent vers Steve pendant un moment, et il ne manqua pas la culpabilité qui avait clignoté sur les yeux de Billy.
«Oui.»
Billy se retourna. Son estomac était noué et sa gorge le démangeait. Il voulait une cigarette suffisamment pour qu'il tapote son talon contre le sol de la cuisine. Peut-être que ce n'était pas le besoin d'une cigarette, cependant, et Billy détestait se sentir exposé, même si ce n'était que des questions par oui ou par non.
«As-tu quitté la maison la nuit où c'est arrivé ?»
Hopper avait soigneusement choisi ses mots. Il savait qu'utiliser les termes «fuir» ne finirait pas bien avec quelqu'un comme Billy.
«Oui.»
Billy fit travailler sa mâchoire. Il commençait à en avoir assez de répondre aux questions, et ils n'étaient plus que trois.
«Est-ce que c'est toi qui a commencé ?»
Hopper regarda une vague d'émotions traverser Billy. Il était difficile de fixer l'adolescent. Il vit une certaine culpabilité, mais il également vit de la rage. Il vit la façon dont Billy s'était enfermé à la question. Ses lèvres s'étaient enroulées en un ricanement et Hopper savait qu'il se rapprochait de ce qu'il voulait.
«Billy, tu l'as commencé ?
-Non.» cracha Billy. «Je n'ai jamais commencé. C'est quoi ce genre de question ?
-Billy...»
Steve tressaillit alors que Billy se leva de sa chaise. Elle bascula en arrière avec un bang. Hopper était toujours assis, détendu, ne semblant pas du tout alarmé, mais il ne passait pas non plus en position offensive ou défensive. Il n'essaya pas d'arrêter Billy, et Steve eut du mal à ne pas se lever.
«Non, non, merde.» Billy pointa du doigt Steve, qui prit une profonde inspiration et déglutit, «Tu n'entends parler de cette merde juste parce que tu étais là pour ramasser les morceaux. Tu n'arrive pas à… non. »
Il se retourna vers Hopper, prêt à lui dire exactement où le pousser, quand Hopper se leva enfin et se dressa contre Billy, dans son putain d'espace personnel.
«Ton père est dangereux, fils.» avertit Hopper, «Et un jour, il ne s'arrêtera pas. Comprends-tu, Billy ? Il ne va pas s'arrêter. J'ai traité assez de ces cas pour savoir où cela va.
-Tu ne sais rien de cette merde.» grogna Billy et Steve ferma les yeux. Cela se passait aussi bien qu'il le pensait.
«Et tu esquives.»
Hopper haussa un sourcil alors que Billy tressaillit. Il l'était, et putain il le savait. Il serra les poings, mais il ne recula pas. C'était un signe de faiblesse. Il n'allait pas être le premier à sortir de cette situation.
«Assis-toi, Billy,» murmura Hopper.
Ce n'était pas un ordre. Il savait mieux que ça, mais Billy ne bougea pas, ricanant et méchant, enroulé dans une boule de dégoût serrée.
«Tu fais ça pour ton putain de boulot. Ce n'est pas quelque chose de réel. Tu n'en a rien à foutre de moi, alors pourquoi...»
Billy ferma la bouche alors que Hopper se penchait, et pour la première fois, il vit de la colère sur le visage du gars. Son cœur bondit et sa bouche devint sèche.
«Je vais ignorer que tu m'aie dit ça, Billy. J'ignorerai ça, mais ...»Hopper pointa Steve, qui se redressa sur son siège comme s'il avait fait quelque chose de terriblement mal (n'est-ce pas ?),« Il est là maintenant, Billy. Ton père l'a vu. Il sait qui il est, et après avoir fini avec toi, qui pense-tu qu'il va trouver ensuite ? »
Je vais le tuer, fourni le cerveau de Billy avant qu'il ne puisse réagir. Choqué par la révélation qu'il tuerait son père pour protéger Steve, Billy rompit finalement le contact visuel avec Hopper pour regarder Steve. Steve, qui avait pâli, dont la bouche s'était ouverte mais rien n'en sortait, dont les yeux étaient sur lui et tellement expressifs. Confus, blessé, terrifié.
«Billy.»
La voix de Hopper s'était adoucie parce qu'il savait qu'il avait touché un nerf sensible. Bien. C'était ce dont il avait besoin, même s'il détestait le faire.
«Tu dois comprendre. Tu connaît ton père mieux que quiconque et tu sais ce qu'il fera et ce qu'il ne fera pas. Tu dois me parler pour que je puisse t'aider. »
Finalement, Hopper contourna Billy et souleva la chaise pour l'asseoir sur ses pieds.
«Assis-toi, gamin. Je comprends que tu sois frustré, mais ce n'est plus seulement toi en ligne de compte maintenant. »
Et cela terrifiait Billy, dont le cœur battait si fort qu'il avait presque noyé la voix de Hopper. C'était semblable au bruit blanc, et il n'avait même pas réalisé qu'il s'était rassis jusqu'à ce que Hopper s'installe également. Il ne pouvait plus regarder Steve maintenant, la culpabilité de le mettre dans une situation comme celle-ci commençait à ronger les bords de sa vision.
«Maintenant, peux-tu me dire ce qui s'est passé et pourquoi cela s'est produit. C'est tout ce dont j'ai besoin, Billy.»
Hopper observa la façon dont les muscles de Billy ondulaient et se tendaient continuellement. Il regarda la façon dont Billy serrait la mâchoire. Il vit même comment ses doigts tremblaient et se courbaient quand ses pensées devenaient trop rapides. Il était difficile de cacher quoi que ce soit à Hopper, mais c'était son travail, et il était sacrément doué pour cela.
«Il a dit que j'avais gâché Thanksgiving.» admit finalement Billy.
Il évita les yeux de Steve. Il était trop nerveux et il ne voulait pas voir de pitié. Putain, il ne voulait pas le voir. Hopper resta silencieux et Billy savait qu'il attendait qu'il continue. Il voulait à la place vomir.
«Il a dit qu'elle serait là si ce n'était pas à cause moi. Il était ivre. » Billy mit ses mains sur ses genoux et enfonça ses ongles. «Putain je sais ce que ça veut dire, cependant. Je ne l'ai pas revue depuis l'âge de sept ans.
-Qui ? »
Hopper fronça les sourcils. Il avait un soupçon, mais il n'allait pas mettre des mots dans la bouche de l'enfant.
«Ma mère.»
Billy haussa les épaules et grimaça. Ouais, il n'avait plus de médicaments pour la douleur et l'adrénaline l'avait engourdi pendant un moment. Plus maintenant.
«Billy…»
Hopper eut envie d'étrangler le trou du cul actuellement dans sa prison. Quand il avait regardé le dossier de Neil Hargrove, sa femme était également apparue. Sa femme décédée et Billy n'en avait aucune putain d'idée.
« Quoi ? »
Billy plissa les yeux et sut, sut que quelque chose se passait.
« Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ?
-Gamin, ta mère...»
Hopper essaya de trouver les bons mots, mais il n'y avait pas de bonne façon de dire à un enfant que son parent était mort, surtout dix ans après les faits.
«Elle est partie, Billy. Elle est partie. »
Billy prit une profonde inspiration et s'assit là, aveuglé. Il regarda Hopper et attendit qu'il se mette à rire. Lui dire que c'était une putain de blague. Mais le silence continua et Billy sentit son esprit glisser et tomber. Une partie de lui avait pensé, toutes ces années, que sa mère était partie parce qu'elle savait ce qu'il était, même à l'âge de sept ans (mais elle ne le ferait pas, elle était trop adorable pour ça). Une partie de lui croyait qu'elle était là-bas, attendant qu'il s'échappe de Neil. En attendant qu'il décolle toute cette putain de façade qu'il avait pour qu'il puisse être lui-même et qu'ils puissent à nouveau être heureux.
« ...illy, Billy.»
Steve s'était levé à un moment donné et était à côté de lui, mais il était trop angoissé pour vraiment écouter. Steve lui parlait, essayant de le rassurer, et tout ce à quoi il pouvait penser était que ce putain d'enculé était assis dans une cellule de prison et qu'il méritait d'être dans une putain de tombe.
Et Billy cria.
Il se replia sur sa chaise et hurla jusqu'à ce que ses poumons lui fassent mal, jusqu'à ce qu'il ne puisse pas dire s'il tremblait ou si Steve l'était. Il pouvait sentir des bras autour de lui, mais ils n'avaient pas d'importance car il essayait de ne pas sangloter.
Tout semblait en feu et il avait encore sept ans et sa mère riait de quelque chose de stupide qu'il avait fait et ses cheveux blonds étaient sur son visage et ses yeux scintillaient et Billy sanglotait. Tout ce qui avait englobé qui il était et ce qu'il représentait s'écroula et le laissa trembler. Il n'était pas allé à l'enterrement. Il ne l'avait pas vue. Il n'avait pas dit au revoir. Il ne lui avait pas donné de fleurs. Il n'avait pas dit au revoir.
« Je pense que c'est assez. » Steve serrait Billy, qui ne lui répondait même pas, et regarda Hopper. «Vous avez fini ? Vous pouvez partir putain ?
-Je suis désolé, Steve.»
Hopper regarda et essaya de se déconnecter, mais c'était difficile. Il connaissait la douleur. Il connaissait cette douleur et il savait que Billy devait être laissé seul.
«J'en ai assez pour le garder. Je ne pensais pas qu'il ne savait pas.
-Il sait maintenant, alors pouvez-vous partir ? » Répéta Steve, sa voix tendue par ses propres larmes.
Il n'avait même pas réalisé que des larmes coulaient sur ses joues. Avec son attention sur la tempête qui faisait rage devant lui, Steve ne pouvait pas vraiment se sentir. Tout ce qu'il ressentait était Billy - comment il tremblait, comment ces petits bruits avec chaque halètement humide lui serreraient son cœur, comment il pouvait dire que Billy avait du mal à respirer parce que c'était trop putain .
Steve n'entendit la porte s'ouvrir. Il ne l'entendit pas se fermer et il n'entendit pas le grondement du véhicule de Hopper en partant. Au lieu de cela, ses yeux étaient fixés sur l'adolescent brisé devant lui. Le visage de Billy était un fouillis de larmes, ses cils noirs pressés contre ses joues, ses lèvres recourbées dans une tentative futile d'étouffer les bruits étranglés qui essayaient si désespérément d'être entendus. Même sa poitrine bégayait, et Steve savait par expérience que Billy essayait de contenir son chagrin. Il se battait et Steve avait mal.
Alors que Steve commençait à démêler ses bras dans l'intention d'aider Billy à se relever, il fut arrêté par la main de Billy sur son bras.
«S'il te plait … s'il te plait ...»
La voix de Billy se brisa et le cœur de Steve se brisa.
«Je ne vais nulle part, mon amour.»
Steve revint à sa position d'origine et pressa ses lèvres contre la tempe de Billy.
« Je suis là. Je suis là »
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Voilà...On se retrouve pour le prochain chapitre.
