Auteur: Kuro-Hagi – 28/08/2021
Genre: Amitié - Romance – Yaoi - Hurt/Comfort
Disclaimer: Tout ce monde et ces personnages appartiennent à Tadatoshi Fujimaki.
Notes : Merci pour vos reviews! Wouah ça fait trop plaisir ! J'ai pas eu le temps de répondre encore j'en suis navrée mais je suis vraiment contente que le chapitre vous ait plu !
Ju : Merci pour ta review :) Hm... Peut-être que faut Taiga réfléchisse... Ou pas ;p Contente que ce chapitre t'ait régalé !
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27 août
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Il ouvre les yeux en sursaut quand l'alarme retentit. Il ne reconnaît pas la sonnerie, ni la pièce où il est, ni… Son esprit s'éclaircit soudain.
Daiki.
Il est chez Daiki. Et c'est dans ses bras qu'il est blotti, c'est son corps chaud qui irradie contre son dos, sa verge tendue qui se presse contre ses fesses… Et lui arrache un sourire. Daiki ne semble pas se réveiller, mais son bras se resserre autour de lui, sa main chaude s'est glissée sous son t-shirt et il aime sentir cette main posée à même sa peau. Et il sent l'érection de Daiki appuyer un peu plus contre lui.
Il éteint le réveil. Daiki n'a pas changé visiblement. Il glisse son bras sur le sien et vient mêler ses doigts aux siens contre son cœur. Il sourit, une douce chaleur envahit sa poitrine et son abdomen. Il se sent à sa place. C'est presque incroyable à quel point, être dans le lit de Daiki, dans son appartement, entre ses bras… être son petit ami lui semble si naturel.
Il pensait qu'il y aurait eu des moments de malaise, qu'il aurait eu besoin de s'ajuster à être amoureux d'un homme, de Daiki. Il s'attendait à ne pas savoir comment agir, comment se comporter. Mais non, rien ne lui semble étrange. Il s'est toujours senti à l'aise avec Daiki, il n'a jamais été gêné par son contact. Étonné au départ qu'il soit aussi tactile, mais pas embarrassé. Il l'a toujours accepté. Oui il n'est pas vraiment coutumier de sentir des bras forts l'enlacer, de sentir une verge se presser contre ses fesses, pourtant ça lui semble parfaitement naturel. En réalité, ce n'est pas non plus une nouveauté. C'était arrivé lors des nombreuses fois où Daiki a dormi dans son lit au lycée qu'ils se réveillent dans cette position.
Peut-être que c'était ce genre de moment qui lui ont toujours donné l'intuition qu'il n'était pas entièrement satisfait de se qualifier d'hétérosexuel. Il a toujours aimé les bras de Daiki. Il s'y sent en sécurité. Il sourit, caressant ses doigts des siens doucement. Les bras de Daiki sont un refuge. Il sent son souffle caresser sa nuque, et cette sensation si douce, intime lui réchauffe le cœur et le fait sourire.
Il se sent… Vivant. Il a la sensation d'être présent, de vivre enfin pleinement, de ne plus attendre… Il a trouvé ce qu'il cherchait. Daiki.
Il surveille l'heure. Et comme à l'époque du lycée, il se décide à quitter les bras de Daiki pour aller préparer le petit déjeuner. Il enfile jogging qu'il a emprunté la veille à son homme et sort de la chambre silencieusement.
Il sait qu'une chose n'a pas changé, ils sont tous les deux toujours amateurs de café. Il prépare leur précieuse boisson, puis s'installe pour faire cuire des œufs, du bacon et fait toaster du pain. Il pose le repas sur la table. Il aime retrouver ces petites habitudes si domestiques. Daiki a raison, il aime cuisiner… Pour eux. Pour partager ces moments précieux ensemble.
Il retourne dans la chambre et regarde Daiki enroulé autour de son oreiller, dormir profondément. Il retient un rire devant ce spectacle. Huit ans, mais Daiki est toujours le même. Il s'avance et tire un peu les rideaux. La lumière tombe sur la peau mate de Daiki. Il a toujours été fasciné par la couleur de sa peau. Il s'assied sur le bord du lit, admirant son petit ami.
Petit ami.
Il ne s'en lasse pas.
Il a toujours été fasciné par Daiki. Son basket, ses yeux, sa peau, son humour. Il caresse doucement son épaule du bout des doigts, profitant de son sommeil pour se familiariser d'une manière nouvelle de son corps. Il redessine les muscles de son dos, découvre la douceur de son épiderme, la chaleur de sa peau.
Son cœur bat un peu plus vite.
Il parcourt le chemin de sa colonne vertébrale doucement, glissant jusqu'au drap qui couvre ses fesses musclées. Il hésite. Son ventre se contracte, son cœur cogne dans sa poitrine. Il halète un peu et doucement il tire sur le drap pour dévoiler son postérieur. Il ne bouge plus pendant un moment, il le regarde, si beau. Une douce chaleur envahit sa poitrine. Il a envie de le dessiner. Il embrasse doucement son omoplate, puis il descend lentement le long de son dos, posant à intervalles réguliers de doux baisers… Il descend. Encore… Jusqu'à son coccyx. Et… Il descend encore pose un baiser sur chaque fesse. Il sourit.
Il embrasse sa hanche. L'odeur musquée de Daiki chatouille ses narines, une odeur plus animale, plus forte à cet endroit. Il aime cette odeur.
« Je sais que tu es réveillé Dai... »
Il sourit et remonte le long de son flanc, continuant à parcourir son corps de baiser. Il remonte jusqu'à son aisselle et savoure là aussi son odeur, avec un petit gémissement gourmand. Puis il embrasse de nouveau son épaule, remonte le long de son trapèze jusqu'à sa nuque.
« Good morning… My love... »
Un sourire étire les lèvres de Daiki.
« Good morning Taiga. Tu peux me réveiller comme ça tous les matins… C'est parfait. »
Il rit doucement et vient embrasser son sourire endormi, ses doigts continuent à caresser son dos le faisant frissonner.
« J'aurai probablement pas le temps tous les matins… Mais promis… Je le ferai autant que possible. Le petit déjeuner est prêt.
— Really ?!
— Yes.
— Cool. Je suis trop chanceux. »
Il l'embrasse encore, puis pince ses fesses.
« Allez debout ! Sinon le petit dej va être froid et tu vas être en retard.
— Aie ! J'préfèrais les caresses et les baisers !
— Evidemment. Bouge si tu veux pas que je recommence. »
Daiki grommelle qu'il n'a pas envie de se lever. Mais il se redresse en soupirant. Il l'observe dans sa nudité, sa verge encore à moitié dressée. Daiki est absolument à l'aise dans sa peau comme toujours, absolument pas embarrassé par sa nudité. Il relève les yeux sur son visage pour voir un sourire amusé sur ses lèvres.
« Tu aimes ce que tu vois ?
— Yeah… You are beautiful. »
Daiki rit et se décide à enfiler un jogging pour aller déjeuner.
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Son carnet de croquis se couvre, page après page, de dessins de Daiki nus. Il est magnifique, absolument parfait. Il sursaute quand son téléphone sonne. Il repose son crayon, se sentant un peu déphasé comme s'il sortait d'une sorte de transe. Il prend son téléphone et décroche, sa voix est un peu enrouée de ne pas avoir été utilisée de la journée.
« Hey…
— Hey Angel. Comment vas-tu ?
— Salut Steve. Je vais bien.
— Je te réveille.
— Non. J'étais en train de dessiner. Tout va bien à la boutique ?
— Oh oui oui. Je voulais savoir si tu voulais venir dîner ce soir à la maison.
— Oh. Hm… Je suis pas à LA.
— … Oh… Et… Tu es ?
— Chicago.
— Awesome ! Raconte ! »
Il rigole un peu gêné. Mais il informe son ami qu'il a à présent un petit ami, qu'il n'a pas réglé toutes ses questions et ses inquiétudes mais qu'il espère être sur la bonne voie.
« C'est génial. Je suis content pour toi Angel. Je suis sûr aussi que ça va bien se passer.
— Ouais. Dai… est confiant aussi. Mais j'ai aucune patience.
— Ah bon ?! Je vois pas de quoi tu parles !
— Hey ! Te moque pas ! »
Steve rigole, mais il redevient sérieux.
« Arrête de réfléchir… Juste laisse-toi vivre… Laisse-toi porter. Le sexe c'est mécanique… Mais c'est aussi beaucoup dans la tête.
— Hm… Mais c'est pas simple.
— Je n'ai pas dit que ça l'était. »
Il rit, puis ils discutent encore un moment avant de raccrocher. Il repose le téléphone, reprend son carnet de croquis et réfléchit aux mots de Steve. Il aime sentir les mains de Daiki sur lui, il aime le corps de Daiki, le caresser, le toucher…
Son cœur s'accélère dans sa poitrine. L'idée s'ancre un peu plus dans son esprit : ne pas réfléchir, se laisser explorer sans penser à ce qu'il devrait être, à ce qu'il devrait désirer, à ce qu'il veut… Laisser Daiki l'accompagner dans cette nouveauté. Écouter son corps qui naturellement s'offre à Daiki, réclame Daiki… Sauf pour partie intime… Pour l'instant.
Arrêter de réfléchir et se laisser porter.
Abandonner le contrôle. Lâcher prise.
Steve sait à quel point c'est difficile pour lui. Mais Daiki a déjà su lui faire céder, l'obliger à vivre sans vouloir. Avant d'être ami, quand il était le faisait sortir de ses gonds sans raison… Et puis, quand leur relation a évolué et qu'il a laissé Daiki s'installer dans sa vie, dans son appartement, laissant son bazar traîner, le convainquant de laisser la vaisselle sale pour profiter et de partir sur un coup de tête en plein été sur une plage près de Tokyo pour surfer.
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« Bon anniversaire Taiga. »
Surpris, il regarde Daiki rougissant une main sur la nuque. Il lui faut quelques instants pour comprendre. Il croyait qu'il avait oublié. Son ventre se noue un peu d'émotions et son visage s'illumine lentement alors que la compréhension fait son chemin dans son esprit. Et qu'un Daiki toujours nerveux n'ose pas le regarder et balbutie.
« Je savais pas quoi t'offrir… Et comme t'aimes le surf… Et que tu en fais plus depuis que tu es à Tokyo. Je me disais… Euh… Enfin si tu veux hein ? Ils louent du matériel là-bas… Et on pou- »
Il l'interrompt se jetant sur lui pour le serrer dans son bras. Il rit dans l'épaule de Daiki.
« Merci. Merci Daiki. Ça me fait vraiment vraiment plaisir. »
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Daiki est le seul en qui il a suffisamment confiance pour arrêter de réfléchir, de partir à l'aventure sans tout avoir prévu, de vivre au présent.
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« Hm… C'était délicieux. T'es sûr que tu cuisinais plus ?
— Yep… Bah on peut dire que c'est comme le vélo ! Ça se perd pas. »
Il rigole et débarrasse. Il est un peu nerveux. L'idée à fait son chemin, mais il ne sait pas exactement comme l'aborder avec Daiki. Le corps chaud de Daiki revient se presser contre son dos, il adore le sentir contre lui et se met à sourire. Les lèvres de Daiki effleure sa nuque et le distrait quelques instants de ses pensées, le faisant frémir.
« Je suis trop content d'être en week-end… De pouvoir profiter de toi…
— Moi aussi… Continue... »
Daiki rit.
« Quoi ?! Les baisers ?
— Yeah… Please…
— Tu vas devenir accro ma parole ! »
Mais il s'exécute volontiers et se presse contre lui. Il sent son sexe contre ses fesses, il le sent durcir. Le désir semble se réveiller instantanément chez Daiki, dès qu'il l'embrasse ou le caresse… Les pensées se forment mais ne s'accrochent pas. Il savoure ses baisers, se laisse porter par l'instant. La main de Daiki se faufile sous son t-shirt et il gémit doucement de satisfaction, il aime sentir sa paume sur sa peau.
Il ferme les yeux, agrippe la main de Daiki.
Arrêter de réfléchir et se laisser porter.
Deux jours entiers à passer avec Daiki, sans penser au reste…
« Dai…
— Hm ?
— J'aime quand tu me touches… Quand tu me tiens comme ça… Dormir avec toi… Oublies ce que je t'ai dit…
— Huh ?! Quoi ? Quelle partie ? »
Il déglutit et d'une voix un peu honteuse termine sa pensée.
« Que… Je sais pas comment désirer un homme… Oublie ça…
— Co-comment ça ?
— Je veux dire… Je veux pas que tu te retiennes… Parce que tu as peur de dépasser des limites ou je ne sais pas… J'en ai envie Daiki… Ce n'est pas une question de pas vouloir… J'aime que tu me désires. Je veux que tu me désires et je veux pas… Que tu me le caches. Alors je veux pas que tu te retiennes… Tu vas pas me choquer ou me brusquer ou je sais pas… Je ne suis pas innocent… J'aime le sexe… »
Daiki se tend contre lui et il se retourne entre ses bras, inquiet de sa réaction.
« Dai ?
— Tu veux que je… Je te fasses genre l'amour alors que tu-
— Non… Pas jusque-là… Mais je veux pas que tu te retiennes de me toucher, de me montrer que tu as envie de moi, de me caresser comme tu le ferais pour initier le désir chez quelqu'un… Tu vois ce moment, où avec n'importe qui, tu tentes des trucs pour voir si… ça pourrait aller plus loin ? Je veux pas que tu te brides ok ? Je veux pas réfléchir… Je veux pas que mes pensées, mes peurs… non brident. On a deux jours Daiki… Et je veux en profiter.
— Ne pas réfléchir et se laisser aller ?
— Yeah… Exactement… Ne pas réfléchir et se laisser aller... »
