Chapitre 16

J'étais dans une impasse, je voulais le sang mais l'humain ne voulait pas me le donner. Il me bloquait avec son nuage invisible. Réfléchis... je l'examinai. Son cœur tambourinait à tout rompre propulsant le... Non, pense à autre chose. Sa respiration était saccadée, peu harmonieuse et la sueur avait imprégné son t-shirt. La peur, il avait peur. Je lui faisais peur. J'arrêtai de respirer, fermai les yeux un instant, forçant mon esprit à se calmer. Raisonne... réfléchis... calme-toi, m'ordonnai-je. Je me calmai, fis bouger quelques muscles pour amadouer la colère, la faire reculer dans mon esprit. Quand je rouvris les yeux, j'étais détendue et j'offris un sourire à l'humain. Il me regarda, d'abord intrigué puis sa respiration devint moins saccadée, le tam-tam moins frénétique. Des petites poussières étincelaient et venaient dans ma direction, c'était minuscule, je réalisai que ça venait de lui et c'était attiré par moi. L'humain fit un pas dans ma direction, je continuai à lui sourire doucement. Comme je n'y faisais plus attention, les petites poussières disparurent mais je savais qu'elles venaient à moi parce que l'homme fit un autre pas vers moi. Je tendis la main mais elle fut arrêté par le nuage invisible. Dans mon esprit, je sentis des petits points, ils voletaient à l'intérieur, quelque-part dans mon esprit où je n'arrivais pas à aller. Quelqu'un utilisait son don sur moi ? Non, les points étaient enfermés dans le coin de mon esprit. L'humain tendit sa main pour prendre la mienne, que je tenais toujours levée devant moi mais lui aussi fut stoppé par le nuage invisible. Je regardais entre nous, cherchant la cause de ça. Je me concentrai et je pouvais à présent percevoir les millions de petits points transparents qui formaient le nuage invisible. Les millions de petits points flottaient comme ceux qui flottaient dans mon esprit.

« Tamsyn ? M'appela Hayden doucement. Ce n'est pas lui qui t'en empêche, ni Emelyne, c'est toi qui le fais. Il te suffit de retirer la paroi ou le nuage comme tu l'appelles. Ça ne tient qu'à toi.

Je me concentrai pour faire cesser les points dans mon esprit, ça marcha et le nuage invisible se retira. Je saisis ma chambre et fis un pas mais la paroi revint aussitôt.

« Je veux le sang, murmurai-je d'une voix triste.

« Tu veux boire son sang ? Me demanda Hayden. Retire ton don.

« Je ne peux pas.

« Pourquoi ? Ce n'est pas possible, tu ne peux pas l'utiliser contre toi-même, ça n'a pas de sens. Tamsyn ?

« Oui ?

Ma voix était pleurnicheuse mais je n'avais aucune larme. Je me sentais triste de ne pas pouvoir avoir le sang. La paroi avait de nouveau disparu mais si j'avançai de nouveau, elle allait revenir.

« Tu veux le tuer ?

Mes yeux s'écarquillèrent sans que je ne contrôle.

« Non ! m'exclamai-je.

« Putain, grogna-t-il.

Je vis Hayden devant mon humain et le vis lui tordre le cou. Hayden le maintenait par la nuque pour l'empêcher de tomber.

« Bois, maintenant, m'ordonna-t-il. Le sang est meilleur frais, je devrais tuer quelqu'un d'autre si tu ne bois pas maintenant.

Je me jetai contre le cou de l'homme. J'avais réussi, je l'avais atteint. Mes crocs se plantèrent dans son cou et j'aspirai le liquide chaud qui se déversa dans ma bouche. C'était bon. Délicieux même. Je grondai parce qu'Hayden était trop proche mais au moins, il l'avait lâché.

Le corps tomba avec fracas en même temps que je pris conscience de ce que je venais de faire et de la folie qui s'était emparée de moi.

« Oh mon dieu, j'ai tué un homme, pleurai-je.

Je reculai vivement en fixant le corps devant moi et mes pleurs ne firent venir aucune larme. Je me demandai si j'étais devenue insensible mais je ressentais la tristesse, l'affolement, la culpabilité et la colère qui irradiaient dans mon esprit.

« J'ai tué un homme, murmurai-je.

Hayden disparut avec le corps mais je continuai de fixer l'endroit où il s'était trouvé. Hayden réapparut aussitôt devant moi, déclenchant ma colère instantanément. Je lui grondai dessus.

« Regarde-moi, Tamsyn.

« Je l'ai tuée, répétai-je.

« Non, c'est moi qui l'ai tué, me contredit-il. Regarde-moi.

Je secouai la tête, fermant les yeux pour éviter qu'il me force à le regarder.

« Tamsyn, je t'en prie.

« Tu m'as transformée, tu avais promis.

« C'était avant que je découvre que tu étais mourante.

« Je te hais.

Il inspira un grand coup et expulsa l'air avec agacement.

« Regarde-moi, exigea-t-il.

Voyant que je n'obéissais pas, il abandonna.

« C'était un meurtrier, il a tué sa femme, il n'a pas purgé toute sa peine pour ça, ce n'était pas quelqu'un de bien.

Un meurtrier ? Il avait tué sa femme ? Ça me mit en colère mais ça ne m'apaisa pas pour autant sur ce que j'avais fait.

« Je ne veux plus tuer personne, crachai-je. Trouve une solution ou je me ferai tuer.

« Tamsyn...

« Je ne me nourrirai plus.

« Tu craqueras si tu te laisses t'assoiffer. Tu t'en prendras à des humains qui n'aurait rien mérité, crois-moi, tu pourrais t'en prendre à tes amis et même à ta mère.

« Je ne veux pas boire de sang humain, couinai-je en me laissant tomber à même le sol, le dos contre le mur.

J'enfermai mes jambes pliées entre mes bras.

« Il n'y a pas d'autres solutions.

« Elle déjà a une conscience ? Fit une autre voix.

Je reconnus celle de Demetri, la sienne aussi paraissait avoir changé légèrement. Hayden se tourna, Demetri pénétra dans le cachot et m'offrit un faible sourire. Je répondis par le même.

« J'ai dû tué l'humain, acquiesça Hayden. Elle s'empêchait elle-même de l'attaquer mais elle n'en avait pas conscience. Son don a cessé quand j'ai brisé la nuque du type puisqu'elle a pu se jeter sur lui.

« Comment ça, elle s'empêchait de l'attaquer ?

« La paroi invisible, ça n'a jamais été Emelyne, c'était Tamsyn.

« Bah merde...

« Elle culpabilise de la mort du type.

« C'est un nouveau-né, elle ne peut pas déjà culpabiliser. Elle est censée être un peu folle pendant au moins une bonne semaine.

« Elle refuse de se nourrir à nouveau, se désola Hayden, il se tourna vers moi : Tamsyn, on n'a pas vraiment le choix, aucun de nous n'a le choix. Je peux t'épargner de tuer les humains mais tu devras quand même t'en nourrir.

Demetri fit une grimace et allai dire quelque-chose mais il se retint. À la place, il s'accroupit devant moi.

« Tu te rappelles quand je vous ai surprises, Emy te chevauchant sensuellement ? Me demanda-t-il alors.

Hayden fronça les sourcils. Je levai les yeux au ciel, ce n'était pas le moment de faire des blagues.

« Elle était assise sur moi, y avait rien de sexuel, contrai-je.

« Ok, sourit-il en se relevant. Je voulais juste savoir si tu étais lucide.

« Je le suis, affirmai-je. Pas comme tout à l'heure, c'était comme si...je sais pas, je ne me contrôlais pas, comme tu as dit, j'avais l'air folle. J'avais l'impression de comprendre des choses avant même de réaliser que je les comprenais. J'ai été en colère avant que la raison de cette colère vienne à mon esprit.

« C'est ton instinct, m'expliqua Demetri. Ton esprit marche désormais sur deux plans, ton instinct et ta conscience. L'un et l'autre peuvent coexister de manière parallèle ou l'un peut prendre le dessus sur l'autre. Plus tard, les deux seront équilibrés mais pour l'instant, tu vas sois être instinctive soit être raisonnée mais rarement dans l'entre-deux. L'instinct prendra toujours le dessus quand tu seras assoiffée, c'est pour ça qu'il ne faut pas t'empêcher de te nourrir.

Je secouai la tête, mon visage devait ressembler à quelque-chose d'apeuré.

« Je ne veux pas me nourrir de sang humain, je ne veux pas tuer de gens.

Demetri fit une grimace désolée.

« Vu que pour l'instant, aucun humain ne travaille au château, on peut espacer le délai pour ton deuxième repas, surtout que ta conscience a déjà réussi à remonter à la surface. Tu ne devrais pas causer trop de problèmes.

« Tu prends le premier tour de garde ? Demanda-t-il à Hayden.

Celui-ci hocha la tête et Demetri disparut, nous laissant tous les trois, Hayden, moi et ma colère. J'étais en colère, je pense qu'elle ne m'avait jamais quittée. Elle tourbillonnait en moi, me donnant envie de me jeter sur Hayden pour l'étriper mais une part de moi refusait que je mette mes plans en action. Ce qui augmentait ma colère, j'étais folle de rage même si je sentais bien que ni mon corps ni mon visage ne le montraient.

« Je vais avoir des baby-sitters ? Demandai-je à Hayden.

« La première semaine, oui, m'expliqua-t-il. J'ai des choses à t'expliquer.

Il s'assit en tailleur devant moi, je fixai mon regard à la jointure entre son torse et son cou.

« Tu es désormais un vampire, je ne doute pas que tu ne t'en sois pas déjà rendue compte. Tu possèdes une force et une vitesse hors norme, qu'il te faudra apprendre à maîtriser, tout comme ta soif de sang et ton instinct. Que ressens-tu ?

« De la colère.

« Pourquoi ?

« Tu le sais, grognai-je.

« Oui, je veux que tu l'exprimes.

Je restai silencieuse. Je sentis des points clignoter près du voile de mon esprit, non, ils scintillaient, mais pas à l'extérieur, à l'intérieur du voile qui l'entourait et ils étaient concentré devant mon esprit, du moins, ce que je prenais pour le devant de mon esprit. Ces points scintillants me faisaient penser à des émetteurs, non, des récepteurs plutôt, cela me faisait penser à un radar et je vis des points minuscules et transparents aller d'Hayden à moi et d'autres, les mêmes, aller de moi à Hayden. Ces petits points en rejoignaient d'autres, les mêmes, qui nous entouraient comme une aura et nous nous les échangions.

« Que fais-tu ? Lui demandai-je.

« J'attends que tu me répondes.

Je tendis la main vers la sienne et frôlait le voile invisible que formaient les petits points autour de lui, sans toucher sa peau. J'avais cela moi aussi, les deux voiles se mélangèrent dans leur impact, formant des tourbillons d'air dans chacune des deux auras. C'était fascinant. Peu importe ce que c'était. Je pris sa main dans la mienne, il me laissa faire et je rapportai mon autre main pour mieux appréhender le phénomène. C'était agréable. La sensation de ce contact me fascinait et me lança une vague de cette sensation dans le reste de mon corps. Je fronçai les sourcils. C'était agréable mais c'était incompréhensible.

Je réalisai que la peau d'Hayden était un peu plus chaude que la mienne, son don avait toujours de l'effet sur mon esprit et il n'avait pas modifié mes sens pour me faire sentir une température précise mais juste de me la faire sentir plus chaude que la mienne. Les auras s'étaient écrasées entre mes mains et la sienne et s'étaient replacées autour de nos points de contact et l'une et l'autre se mélangeaient. C'était comme si nos auras commençaient à fusionner, je voulais savoir si elles rependraient leur place initiale si je lâchai sa main mais je n'en avais pas envie, pas tout de suite.

« Tu te rappelles des atomes et de leurs électrons ? Demandai-je, la fascination transperçait ma voix.

« Je me souviens, oui, l'espace dans le bar solide, l'échange d'électrons quand on se prend la main, pourquoi ?

« C'est ce que ça a l'air d'être, ces trucs-là.

« Quels trucs ?

« Tu ne vois pas ? Fis-je.

Je fixai toujours nos mains, fascinée par le phénomène. Les points qui frôlaient l'intérieur du voile de mon esprit scintillaient toujours.

« Non, je ne vois rien, il n'y a que toi, devant moi.

« Ce n'est pas toi qui fait ça alors ?

« Que vois-tu ? S'enquit-il, curieux.

« Nous avons une aura, je peux déceler les points minuscules et transparents qui forment un voile d'air autour de nous. Elles se mélangent en ce moment, parce que notre peau est en contact. C'est un peu comme je t'ai expliqué. Peut-être que si tu te concentres, tu pourras voir ?

« Ça doit faire partie de ton don mais c'est incompréhensible, ça ne peut pas être un bouclier. C'est autre chose.

Le scintillement des points dans mon esprit confirmait ce qu'il disait, c'était mon don qui me permettait de les voir.

« Oui, j'ai commencé à voir tout ça quand des points ont scintillé dans mon esprit.

« On s'occupera de ton don plus tard, ce n'est pas la priorité. Tu ressens toujours de la colère ?

« Oui, acquiesçai-je.

« Pourquoi ?

« Tu m'as offert le choix de rester en vie, tu m'as retiré ce choix, tu m'as transformée, tu avais promis de ne pas me faire de mal, tu m'as trahie.

« Regarde-moi, m'enjoint-il.

« Je ne peux pas, révélai-je.

« Pourquoi tu ne peux pas ?

« Je ne sais pas, quelque-chose au fond de moi me pousse à ne pas le faire.

« Ton instinct, souffla-t-il. Mais pourquoi ? Il devrait au contraire, te pousser à le faire. Je suis ton créateur, il sait donc que tu n'as pas à me craindre, de plus, il sait ce que je représente. Ça n'a pas de sens.

Il réfléchit un instant.

« Sur quoi t'es-tu focalisée ?

Devant mon regard interrogateur qui fixait toujours sa main, il développa :

« Pendant ta transformation, je t'ai demandé de te focaliser sur quelque-chose que tu aimais, Emelyne ou ta mère. À qui ou à quoi as-tu décidé de t'accrocher ?

« A Tyler, répondis-je.

« Putain, lâcha-t-il, si bas que je supposai que je ne l'aurais pas entendu si j'avais été humaine.

« T'as vraiment décidé de tout faire pour me compliquer la vie.

Il était agacé et j'avais répondu par un grondement sourd. Alec arriva derrière les barreaux, Hayden se leva, me forçant à le lâcher et lui fit face.

« Aro te demande, lui lança froidement Alec.

Hayden hocha la tête tandis qu'Alec entra dans le cachot, ignorant le grondement que produisait Hayden, mécontent.

« Elle ne t'a pas accepté ? S'enquit Alec d'un ton railleur. Ça commence à devenir amusant.

« Aro t'attend, reprit-il, je ne vais pas la draguer.

Il manquerait plus que ça ! Hayden s'en alla, toujours entouré de son aura et suivi par les petits points transparents qu'il me volait mais il m'envoyait toujours les siens. Alec se tourna vers moi pour me sourire, ce que je vis dans la périphérie de ma vision car mon attention était toujours sur les points qui volaient entre Hayden et moi, comme une sorte de foulard aérien de particules minuscules et transparents. Le foulard changea de direction à une vitesse phénoménale et se dirigeait en diagonal derrière moi, traversant le mur dans sa hauteur. Cela me permettait de connaître la direction dans laquelle se trouvait Hayden, ça pourrait être utile un jour.

« J'avais dit que tu serais plus sympa en vampire, m'annonça Alec. Il paraît que tu rechignes à te nourrir d'humains ?

Il venait d'attirer mon attention et les particules disparurent, les points scintillants dans ma tête également. J'étais déçue.

« Comment le sais-tu ? Lui demandai-je en portant mon regard sur lui.

Il ne pouvait pas avoir entendu, je n'entendais que ce qu'il se passait dans cette partie du sous-sol et je supposai que c'était dû au fait que des barreaux remplaçaient l'un des murs. Les sons ne semblaient pas pouvoir traverser les épais murs en pierre.

« Demetri vient d'en parler aux rois et j'étais avec eux.

Je fus un peu désemparée par la nouvelle.

« Pour me punir ?

« Non, rit-il. Demetri essaye de t'aider, Aro a fait demandé Hayden pour qu'il confirme ou non les convictions de Dem'.

« Je vois, soupirai-je. Vous me tuerez si je refuse de boire du sang ?

« Non, on t'y forcera.

Un grondement s'échappa de ma poitrine mais cela ne le perturba aucunement. Il était parfaitement calme. Je me levai et le fusillai du regard, les poings serrés, ce qui le fit sourire.

« Mon pouvoir ne fonctionne peut-être pas sur toi mais si tu m'attaques, je saurais me défendre, ne crois pas que ta force de nouvelle-née sera un problème pour moi.

Un autre grondement survint.

« Oh s'il-te-plaît, moi aussi je sais faire ça, s'amusa-t-il.

Il provoqua son grondement et je reculai d'un pas.

« Bien, fit-il, satisfait. Comment te sens-tu ?

« Je suis folle de rage.

« Tu es plutôt calme, remarqua-t-il.

« C'est après Hayden que je suis en colère, fulminai-je, je rêve de l'étriper, je te jure.

Il rit, il trouvait ça fort amusant.

« Laisse-moi deviner ? Ton instinct t'en empêche ?

« Ouais, grognai-je.

Il me lança un sourire compatissant. J'essayai de me calmer et tentai de provoquer les scintillements autour de mon esprit pour penser à autre chose qu'à étriper Hayden. À mon grand étonnement, ça fonctionna. Je voyais à présent l'aura d'Alec, je baissai mon regard sur mes mains et vit la mienne. Je voulais expérimenter quelque-chose mais il ne fallait pas qu'Alec pense que je l'attaquais aussi, j'approchai lentement de lui. Il fronça les sourcils.

« Tu es en chasse ? S'enquit-il. Parce que je n'ai pas de sang pour toi.

Je m'arrêtai. Bon, ça n'avait pas été l'effet rassurant que je pensais provoquer.

« Non, je veux te toucher.

« La proposition est alléchante mais tu n'es pas à moi, refusa-t-il.

Je fronçai les sourcils puis réalisai.

« Non, non, je... pas ça, m'affolai-je.

Je tendis la main, essayant une autre approche. Alec regarda ma main puis moi et finit par hausser les épaules et mettre sa main dans la mienne.

Nos auras s'étaient écartées l'une de l'autre. Elles ne se mélangeaient pas. Je me demandai pourquoi c'était différent avec Alec. Il n'y avait pas non plus la sensation agréable bien que son contact n'était pas désagréable, c'était seulement... normal. Je relâchai alors sa main, laissant la mienne retombée et arrêtai mon pouvoir.

« Qu'as-tu fait ? Demanda Alec. Si tu as tenté un truc, je n'ai rien senti.

« Je n'ai rien tenté, j'arrive à voir une sorte d'aura autour de nous quand j'active mon don ou une partie de mon don, expliquai-je.

Ça ne devait être qu'une partie de mon don car je me rappelai la détection des dons sur moi et le mur invisible qui provenait de moi, en fin de compte. Emy allait me détester pour ça.

« Je voulais voir si nos auras à nous deux se comportaient comme celles d'Hayden et moi.

« Et ? S'enquit-il.

« Non, nos auras ne se mélangent pas.

« Aura ou peu importe ce que c'est, c'est étrange que tu puisses voir ça mais le comportement des auras me semblent logique.

« Pas à moi, soupirai-je. Peut-être parce que je passe plus de temps avec Hayden ? On n'est pas assez amis, nous deux.

« Tu finiras par trouver la réponse, avança-t-il en souriant.