Note de l'auteur : Chanson ayant servie de titre au chapitre : Loin du froid de décembre, extrait du dessin animé Anastasia. Remerciez-moi de ne pas avoir cédé à la tentation du : Libérée, délivrée (que vous avez maintenant tous en tête. Non, vraiment, ne me remerciez pas. C'est cadeau).
Bonne lecture,
Lili.
Loin du froid de décembre.
Un violent frisson parcourut Katsuki, le sortant de sa torpeur. Il se concentra sur son environnement, les yeux toujours fermés. Il sentit le bras d'Izuku sur ses épaules, sa tête posée sur la sienne. Il perçut sa respiration lente et profonde, signe que son ami d'enfance dormait. Mais ce fut tout... Aucun autre bruit... Le silence total... Ils n'étaient plus dans la jungle... C'était une certitude. La jungle n'était jamais silencieuse.
Sans bouger, il ouvrit les yeux, son regard tombant directement sur son propre bras posé sur une cuisse couverte d'un tissu blanc avec des fleurs rouges. Il tourna doucement la tête, prenant garde à ne pas réveiller son oreiller personnel. Devant eux s'étendait un horizon montagneux blanc, entièrement blanc. Et les nombreux flocons qui tombaient ne suffisaient pas à masquer le ciel encore très sombre.
- Merde, souffla-t-il.
Avec mille précautions, il se détacha d'Izuku pour regarder derrière eux. Par chance, ils étaient abrités par un rocher, mais c'était un abri sommaire. Si le vent se levait, la neige risquait de leur tomber droit dessus, et en cas d'avalanche, ils seraient engloutis. Et ils n'étaient pas équipés pour faire face à un froid pareil.
Ses sourcils se froncèrent quand Katsuki réalisa qu'il n'avait pas si froid que ça. Il posa sa paume sur son front et grimaça, constatant qu'il avait de la fièvre, pas énormément, mais rester ici, exposé aux quatre vents, n'arrangerait rien. Doucement il se leva et s'aventura sur l'étendue neigeuse. Il n'y avait pas de vent, juste la neige qui tombait abondamment. S'il y avait un autre abri possible, c'était maintenant qu'il fallait le chercher.
Il s'éloigna de quelques mètres du rocher, plissant les yeux pour voir s'il y avait une quelconque solution en vue. Il jeta un coup d'œil derrière lui, s'assurant qu'Izuku était toujours endormi, et s'éloigna encore un peu, contournant le rocher. Devant lui, une longue montée enneigée. Au loin, il vit des arbres plier sous le poids de la poudreuse. Il allait renoncer quand il vit une cabane. C'était loin et la montagne regorgeait de pièges, surtout en hiver. Mais c'était la meilleure solution pour eux pour l'instant : un toit et quatre murs.
Rapidement, Katsuki retourna auprès d'Izuku et le secoua.
- Deku ! Oï Deku ! Réveille toi !
Izuku soupira lourdement et ouvrit les yeux, baillant bruyamment. Il se redressa et fixa un regard encore embué de sommeil sur son compagnon d'infortune.
- Faut qu'on bouge, lui dit ce dernier.
Sans un mot, Izuku se leva, pas encore tout à fait réveillé, mais faisant confiance à Katsuki. S'il disait qu'il fallait bouger, alors il fallait bouger.
- Ta jambe ?
Izuku fit quelques pas et sourit à Katsuki :
- C'est bon.
Puis, il reporta son attention sur le paysage autour d'eux.
- Oh ! souffla-t-il. Il neige !
- Ouais, grogna Katsuki. J'ai repéré un abri, mais c'est assez loin. Allez, ramène toi !
Izuku emboîta le pas à son camarade, un long frisson le parcourant quand il sentit le froid s'insinuer en lui.
- Mets tes pas dans les miens, claqua Katsuki sans se retourner.
Il avançait lentement, prudemment. A chaque pas, il s'enfonçait dans la neige jusqu'aux genoux, et plus d'une fois il manqua glisser, le sol étant glacé sous la couche de poudreuse. Il avait les pieds et les mollets gelés et ses dents s'entrechoquaient à un rythme infernal. Le tee-shirt et le short qu'il portait étaient bien trop légers pour se promener dans la neige. Et les baskets violettes à ses pieds n'étaient absolument pas adaptées à la montagne. Heureusement, il n'y avait pas de vent pour empirer la situation.
Après un très long moment à marcher, Katsuki arriva finalement au premier arbre, et s'y arrêta pour attendre Izuku. Il se retourna et découvrit que son camarade n'était qu'à quelques pas de lui. Suivant ses instructions, le jeune homme aux cheveux verts posait ses pieds dans les empreintes laissées par Katsuki. Quand le possesseur du One for All l'eut rejoint, il leva les yeux vers lui et Katsuki sentit une vive inquiétude monter en lui. Levant une main tremblante et gelée, il la posa sur la joue glacée de son ami d'enfance.
- Merde, Deku, t'as les lèvres toutes bleues, dit-il, son inquiétude parfaitement perceptible dans sa voix.
- Toi... aussi... articula difficilement Izuku en claquant des dents.
- C'est plus très loin, le rassura-t-il.
- Ça va aller, assura Izuku avec un sourire.
Katsuki hocha la tête et reprit sa progression, accélérant légèrement la cadence. S'ils traînaient trop, ils risquaient l'hypothermie. Et merde, s'ils avaient survécu jusque là, c'était pas pour crever dans la neige !
Izuku serra ses bras autour de lui, essayant de se réchauffer comme il pouvait, tout en progressant dans le sillage du blond. Il avait froid, très froid, mais la cabane se rapprochait à chaque pas. Bientôt, ils seraient à l'abri et avec un peu de chance au chaud. Le vent se leva, faisant danser les flocons devant ses yeux et le glaçant un peu plus. Il leva les yeux sur la silhouette devant lui, parfaitement visible dans la blancheur environnante grâce aux couleurs flashy des vêtements.
Soudain, la silhouette colorée disparut, affolant Izuku qui se précipita. Son pied glissa et il se sentit tomber vers l'avant, atterrissant à plat ventre, la figure dans la neige. Se relevant brusquement, il appela :
- Kacchan !
- Hurle pas ! Je suis juste là bordel !
Baissant les yeux, Izuku constata qu'effectivement, Katsuki n'était pas loin, à peine à deux mètres de lui, mais en contrebas.
- Descends, lui ordonna ce dernier. La cabane est juste là !
Un rapide coup d'œil confirma la chose à Izuku. Katsuki se tenait à quelques mètres de la cabane qui était plus grande qu'il ne le croyait. Prudemment, il descendit la pente enneigée sur les fesses. Il venait déjà de tomber, inutile de tenter le diable en chutant une seconde fois.
Katsuki n'eut pas le cœur de se moquer en voyant Izuku descendre la pente sur les fesses. Le visage de ce dernier était couvert de sang, signe qu'il avait dû tomber et se blesser. Lui-même avait glissé comme une merde en descendant et sa cheville gauche lui faisait mal. Mais il n'avait pas le temps de s'occuper de ça pour l'instant. Le vent était en train de se lever. Il était urgent qu'ils se mettent à l'abri à l'intérieur de la petite maison de pierre et de bois.
Ils firent le tour de l'habitation, cherchant la porte d'entrée qu'ils trouvèrent à l'opposé de l'endroit où ils étaient arrivés. Ils trouvèrent aussi des bûches soigneusement rangées sur un côté de la maison et ils en prirent quelques-unes avec eux au cas où. Ils durent s'y mettre à deux pour ouvrir la porte qui leur résista quelques valeureuses secondes avant de les laisser entrer. Le vent mugit sombrement et les deux adolescents s'empressèrent de refermer derrière eux.
Laissant tomber les bûches au sol, Izuku plongea la main dans son sac Peppa Pig pour en sortir la lampe torche mais ne la trouva pas. Pourtant, il l'avait hier ! Où était-elle ? Puis soudain, il se souvint : il l'avait dans la main en s'endormant. Elle était sans doute tombée et était donc restée dans la jungle.
- On a perdu la lampe, avoua-t-il d'une voix contrite.
A ses côtés, Katsuki serra les dents mais ne dit rien. Il faisait complètement noir dans cette cabane. Il ne voyait même pas ses pieds, ni même Izuku alors qu'ils étaient côte à côte.
- On a des briquets, non ? demanda-t-il, pris d'une inspiration subite.
- Ah oui ! s'exclama Izuku avant de repartir dans l'exploration de son sac à l'aveugle.
Trouver le paquet de briquets ne fut pas facile, ouvrir ledit paquet encore moins, surtout avec les mains tremblantes et engourdies par le froid. Mais il réussit à en prendre un et la petite flamme chassa un peu l'obscurité.
Tendant le briquet devant lui, Izuku s'avança, Katsuki sur ses talons, explorant la pièce. Celle-ci n'était pas très grande et n'avait aucun meuble. Il n'y avait rien d'autre que le plancher en bois, les murs et une cheminée en pierre. Sur le mur opposé à la cheminée, ils trouvèrent une porte menant à une autre pièce. Celle-ci devait être une bergerie, s'ils se fiaient aux mangeoires accrochées aux murs et au reste de paille éparpillé ici et là sur le sol.
Katsuki ramassa la paille, formant une botte pas très grosse mais suffisante pour l'usage qu'il prévoyait. Les deux adolescents retournèrent dans la pièce avec la cheminée. Katsuki déposa la paille, heureusement bien sèche, dans l'âtre, avant d'aller récupérer les bûches tombées sur le palier. Il tria ces dernières, choisissant les moins humides pour les disposer sur la paille.
- T'as encore le journal ? demanda-t-il à Izuku.
Ce dernier acquiesça et tendit le briquet au blond pour partir en quête du quotidien. Katsuki déchira les feuilles imprimées, gardant cependant de côté la Une qu'Izuku voulait garder en souvenir. Avec le briquet, il enflamma le papier journal, priant intérieurement pour que le feu prenne malgré l'humidité des bûches.
Le journal s'embrasa, puis la paille, les flammes montant haut dans l'âtre avant de diminuer rapidement. Les deux adolescents retinrent leurs souffles, guettant le moindre signe que le feu prenait de manière durable. Un craquement retentit et ils soufflèrent. Le feu prenait. Doucement, lentement mais sûrement, les bûches rougirent, des flammèches apparaissant sur leurs braises, réchauffant l'atmosphère sombre et froide de la pièce.
Katsuki ne perdit pas de temps et déposa les bûches humides à proximité du feu pour qu'elles sèchent rapidement. Puis, il ôta ses chaussures, ses chaussettes, son short et son tee-shirt, restant uniquement en boxer. Il étendit les vêtements sur des clous plantés sur le manteau de la cheminée et déposa ses chaussures près du feu.
- Kacchan... Qu'est-ce que tu fais ?
Fronçant les sourcils, Katsuki se retourna pour voir Izuku le fixer, éberlué et rougissant.
- Mais t'es vraiment qu'un putain d'abruti de pervers ! s'exclama le blond, sa colère perçant dans sa voix rauque. Arrête de traîner avec grappe de raisin bordel ! On est trempés et il fait froid ! On se réchauffera plus vite sans nos fringues et elles sécheront mieux comme ça ! C'est la base de la survie, ducon ! Alors, désape-toi et rend pas ça pervers, merde !
Sans ajouter un mot, Katsuki se laissa tomber devant l'âtre, et entreprit de défaire ses bandages, eux aussi très humides. Il sentit plus qu'il ne vit Izuku se déshabiller et accrocher ses vêtements à côté des siens. La paire de baskets arc-en-ciel rejoignit les violettes près du feu, et Izuku s'assit tout près de lui, l'aidant à se défaire des bandages. Katsuki grimaça quand ils durent tirer un peu pour décoller les bandes et les compresses de son dos.
- Kacchan, souffla Izuku horrifié en voyant l'état du dos de son ami d'enfance.
- La ferme, l'interrompit Katsuki. On verra plus tard.
Sans laisser le temps à Izuku de protester, il le cala entre ses jambes, collant son torse contre le dos du plus jeune, ses bras l'entourant fermement. Izuku se sentit rougir jusqu'aux oreilles et était à deux doigts de protester quand la notion de chaleur corporelle lui revint à l'esprit.
Il se recroquevilla au maximum sur lui-même, les jambes de Katsuki se repliant autour de ses chevilles. Il sentit le blond poser son front sur sa nuque et il frissonna. Katsuki était brûlant...
- Tu as de la fièvre, souffla-t-il, inquiet.
- Je sais, grogna Katsuki.
- Il te faut des médicaments, poursuivit Izuku.
- On n'en a pas, alors ta gueule.
Izuku se tut, conscient que malheureusement il ne pouvait pas faire grand chose de plus pour l'instant. Il se promit de s'occuper du dos de Katsuki dès qu'ils se seraient un peu réchauffés. Baissant la tête, il laissa la chaleur du feu l'envahir. Il sentit Katsuki frissonner contre lui et lui frotta les bras, plus par réflexe que pour réchauffer son ami d'enfance.
A l'extérieur, le vent gronda, s'écrasant avec violence sur les murs de la cabane. Izuku remercia intérieurement Katsuki de leur avoir trouvé un abri plus sûr que le rocher où ils s'étaient réveillés. Le feu les réchauffait doucement. Izuku somnola. Il était étrangement bien là, le corps de son ami d'enfance formant un cocon confortable autour de lui. Son nez lui faisait un peu mal mais il s'en foutait. Il était bien là...
Ses pensées dérivèrent vers l'académie et ses camarades. Il n'avait aucun mal à imaginer leur inquiétude. Il se souvenait encore de l'angoisse qui l'avait habitée quand Katsuki avait été kidnappé par la ligue des super vilains durant le camp d'été. D'ailleurs, il en faisait encore des cauchemars. Combien de fois avait-il revu Katsuki disparaître sous ses yeux ? Combien de fois s'était-il réveillé en sueur, paniqué, appelant désespérément son ami d'enfance ? Il ne savait plus... Trop de fois sûrement...
Dans ses cauchemars tout se mélangeait. Le gluant qui s'en était pris à Katsuki, la ligue, cette fois où Katsuki était tombé d'un pont quand ils étaient enfants, l'entraînement contre All Might où le blond avait perdu connaissance après un combat titanesque, ses larmes enragées le soir du premier jour à l'académie, leur combat nocturne... Tout ça s'emmêlait... Mais au final, Katsuki finissait toujours par disparaître... Et il se réveillait le cœur battant à tout rompre et la gorge serrée d'angoisse.
D'aussi loin qu'il s'en souvienne, Katsuki avait toujours été une constante dans sa vie. Toujours. Et l'idée même que ça change le terrifiait. Il n'envisageait pas un avenir dont Katsuki ne ferait pas partie d'une manière ou d'une autre. Il savait parfaitement qu'à moins de travailler ensemble, il ne le verrait plus quotidiennement d'ici quelques années. Et il n'aimait pas cette idée. Pas du tout...
Bien sûr, il pouvait parfaitement passer plusieurs jours, même plusieurs semaines sans le voir et sans avoir de ses nouvelles. Mais il avait toujours la certitude que ce n'était que temporaire. Qu'il le reverrait très bientôt. Et cette certitude lui suffisait. Mais une fois leur diplôme en poche, rien n'obligerait Katsuki à rester à ses côtés. Rien n'obligerait Katsuki à accepter de travailler avec lui. Katsuki pourrait partir à l'autre bout du pays, ou même du monde. Il pourrait bien ne jamais le revoir et cela l'angoissait.
Parce que, malgré tout ce qu'il s'était passé entre eux, malgré tout le mal que Katsuki avait pu lui faire, malgré les cris, les insultes, les coups, les malentendus, les incompréhensions, il avait besoin de Katsuki dans sa vie. Il était son plus vieil ami, son modèle, son image de la victoire, celui qu'il voulait égaler puis surpasser. Katsuki était sa plus grande force et sa plus grande faiblesse, son pire cauchemar et son meilleur réconfort, son plus vieil ami et son meilleur ennemi.
Depuis son entrée à Yuei, Izuku s'était fait des amis, des amis auxquels il tenait, sur lesquels il pouvait compter. Des amis pour le soutenir, l'encourager, le réconforter... Des amis pour lesquels il était prêt à se battre, des amis qu'il voulait protéger. Mais Katsuki était spécial, à part... Et il espérait sincèrement que plus jamais il ne devrait choisir entre les protéger eux ou sauver Katsuki.
Il avait dû faire ce choix une fois, lors du camp d'été. Il avait choisi de ne pas choisir, voulant tous les protéger. Et Katsuki avait été enlevé, sous ses yeux... sans qu'il puisse rien faire. Si la situation se reproduisait, serait-il capable de reprendre le risque de perdre Katsuki pour protéger les autres ? Il n'en était pas sûr, pas sûr du tout. Katsuki était spécial... Il n'arrivait pas lui-même à réellement mettre des mots dessus, mais c'était comme ça. Katsuki avait une place bien à lui dans sa vie.
La preuve en était qu'il mentait à tout le monde sur son alter, même à ses amis les plus proches, même à sa mère. Pas par choix. C'était une nécessité et il le comprenait parfaitement. Alors Izuku mentait. A tout le monde... sauf à Katsuki. Il n'avait pas supporté que le blond pense qu'il lui avait menti durant toutes ces années. Il lui avait dit la vérité... Juste un peu... Parce qu'il ne supportait pas que Katsuki le prenne pour un menteur. Alors qu'il mentait à tous les autres sans le moindre état d'âme...
Et Katsuki avait compris, Katsuki avait deviné. Pas immédiatement, évidemment. Mais Katsuki était loin d'être stupide. Il avait observé, analysé, et en avait tiré les bonnes conclusions. Kacchan était génial après tout... Un sourire étira les lèvres d'Izuku à cette pensée. Oui, Katsuki était capable de tout... Rien ne lui semblait impossible. Il était même capable de mettre sa fierté de côté et de se remettre en question, d'apprendre de ses erreurs, de se relever après chaque chute et d'avancer... Toujours plus vite, toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort... Et Izuku l'admirait énormément pour ça.
Un mouvement contre lui tira le possesseur du One for All de ses pensées. Il vit les pieds de Katsuki s'agiter légèrement devant lui. Il fronça les sourcils en remarquant que la cheville gauche du blond était enflée. Il tendit la main vers elle, l'effleurant du bout des doigts.
- Tu t'es blessé, souffla-t-il.
- Toi aussi, contra Katsuki dans son dos. T'as la tronche en sang.
Katsuki soupira lourdement puis se détacha d'Izuku, s'éloignant un peu de lui pour attraper le sac Peppa Pig posé à proximité. Il l'ouvrit et le vida sur le sol, étalant le contenu devant eux. Il fit de même avec le sac Hello Kitty, constatant que la nourriture avait vraiment morflé au cours de leurs pérégrinations.
- Tourne-toi, ordonna-t-il.
Izuku obéit, faisant face à son compagnon d'infortune. Ce dernier humidifia un gant de toilette avec une bouteille d'eau puis lui nettoya doucement le visage. Izuku grimaça quand le gant passa sur son nez.
- Je crois que tu t'es pété le nez, soupira Katsuki. T'en rates pas une, hein ?!
- Tu es plus amoché que moi, protesta Izuku.
Katsuki ne répondit pas, conscient que son ami avait raison. Ayant fini de nettoyer le sang séché, il posa le gant et avec douceur palpa le nez de son camarade. La grimace de ce dernier fut suffisamment explicite pour qu'il ne pousse pas plus loin son examen.
- Au moins, tu saignes plus, soupira-t-il. Mais t'as un œil au beurre noir.
- C'est rien ça, le rassura Izuku.
- Les fringues doivent être sèches, reprit Katsuki en tendant le bras pour toucher le bas de la salopette blanche à fleurs rouges. On va pouvoir se rhabiller.
- Ta cheville et ton dos d'abord, décréta Izuku.
Sans attendre de réponse, il se recula pour pouvoir saisir la cheville enflée du blond. Doucement il la mobilisa, attentif aux mimiques du visage de son ami d'enfance.
- Ça n'a pas l'air cassé, dit-il finalement. Un bon bandage et ça devrait aller.
A peine eut-il fini sa phrase qu'une bande apparut sous son nez. Il sourit en s'en saisissant.
- Tu es sûr de vouloir me laisser faire ? demanda-t-il taquin.
- Ok, c'est bon donne moi ça, je vais le faire, râla immédiatement Katsuki en voulant lui reprendre le bandage.
Izuku rit doucement, tenant la bande loin des mains de son camarade.
- Non, non, je suis ton infirmier attitré ! déclara-t-il. Tu vas être un patient sage et docile et me laisser faire.
- D'où t'as vu que j'étais docile, sale nerd ?! tonna Katsuki, un rictus amusé sur les lèvres.
Le porteur du One for All éclata de rire, admettant sans mal que la docilité n'était pas l'une des qualités de son patient, avant de bander solidement la cheville, encouragé à serrer plus fort par ledit patient.
De lui-même, Katsuki se retourna, présentant son dos à Izuku qui se mordit les lèvres pour ne pas gémir d'horreur en voyant de plus près l'état de celui-ci. Des croûtes verdâtres étaient apparues çà et là sur les plaies les plus importantes. Et quand Izuku passa le désinfectant dessus, un liquide épais et jaunâtre en sortit. Pas étonnant que Katsuki soit fiévreux. Si seulement ils avaient des antibiotiques ou des médicaments pour la fièvre. Mais ils n'avaient absolument rien de tout ça et pour l'instant pas la moindre chance d'en trouver...
Une fois le dos du blond soigneusement bandé, les deux adolescents firent une toilette succincte avec les lingettes nettoyantes trouvées quelques jours plus tôt dans le supermarché. Ils se rhabillèrent, Katsuki grimaçant en enfilant sa chaussure gauche.
- Tu veux les miennes ? suggéra Izuku. Elles sont plus basses, ta cheville passerait plus facilement.
- T'es con ou quoi ? grogna Katsuki. Je te signale que je fais deux pointures de plus que toi ! T'es déjà pas capable de faire trois pas sans te vautrer, alors avec des chaussures trop grandes tu finirais les deux jambes dans le plâtre avant la fin de la journée !
- Je suis pas si maladroit que ça, protesta Izuku juste avant de manquer s'étaler de tout son long.
Il fusilla des yeux Katsuki qui ricanait, ouvertement moqueur. Les yeux écarlates se baissèrent sur ses jambes et les sourcils blonds se froncèrent d'un coup. Katsuki s'accroupit soudainement devant lui, soulevant le bas de la salopette pour regarder de près sa cuisse.
- Ka... commença à balbutier Izuku surpris.
- Faut désinfecter ça aussi, l'interrompit l'explosif blond en désignant la marque laissée par la fléchette paralysante et les traces de suçons des succions effectuées pour aspirer le poison.
Sans attendre, le blond joignit l'acte à la parole, désinfectant soigneusement la toute petite plaie, et y apposant une compresse qu'il fit tenir avec beaucoup de sparadrap.
- Merci Kacchan, sourit Izuku, les joues légèrement rouges.
Il fallait vraiment qu'il arrête de penser à des trucs bizarres. Ce n'était pourtant pas lui qui avait de la fièvre. Alors pourquoi rougissait-il comme une collégienne juste parce que Katsuki s'était accroupi devant lui ? Izuku chassa très vite et très loin la réponse qui lui vint spontanément, se promettant de ne plus jamais écouter les délires fantasmagoriques de Mineta.
Un gargouillement discret lui rappela qu'ils n'avaient pas mangé depuis un moment. Katsuki dû avoir la même idée, puisqu'il se saisit des deux boîtes de ramens instantanées qu'ils avaient prises au supermarché. Il les ouvrit et vida leur dernière bouteille d'eau dedans, avant de les poser au plus près du feu, s'assurant cependant que les boîtes ne s'enflamment pas.
- On ne va plus avoir d'eau, fit remarquer Izuku en s'asseyant près de son ami d'enfance.
- On a de la neige, rétorqua Katsuki.
En attendant que leur repas soit prêt, Izuku se saisit des deux gourdes et se dirigea vers la porte. Le feu dans la cheminée éclairait peu la pièce mais c'était suffisant pour qu'il arrive à retrouver la porte sans mal. Il força sur celle-ci pour l'entrebâiller de quelques centimètres. A quelques mètres de la cheminée il faisait bien plus froid, il ne voulait pas l'ouvrir en grand pour rafraîchir l'atmosphère de la pièce.
Passant le bras dans l'entrebâillement, il remplit tant bien que mal les deux gourdes de neige propre avant de refermer la porte. Le vent mugissant s'était engouffré par l'ouverture, aussi petite soit-elle et il avait froid. Rapidement, Izuku retourna près de la cheminée, appréciant de sentir le feu le réchauffer. Il posa les gourdes près de leur petit stock de nourriture et remercia chaleureusement Katsuki quand il lui tendit l'une des deux boîtes de ramens.
Une fois leurs estomacs remplis, les deux adolescents rangèrent le reste de leurs victuailles et tout leur matériel dans les sacs. Katsuki se saisit d'une brosse à dent et du dentifrice, et entreprit de se laver les dents, arguant qu'il en avait marre d'avoir une haleine de rat crevé. Izuku rit et l'imita, admettant que le blond n'avait pas tort. Ils sacrifièrent quelques gorgées de neige fondue pour se rincer la bouche avant de finir de ranger toutes leurs affaires dans les sacs.
Katsuki enfila le sac Hello Kitty sur son dos, ce qui lui valu des réprimandes de la part d'Izuku, réprimandes qu'il chassa d'un "Au point où j'en suis, je suis plus à ça prêt et ça m'emmerde de le porter sur le bide". Izuku renonça à le faire changer d'avis, passant la bandoulière du sac Peppa Pig sur ses épaules. Les deux adolescents s'allongèrent sur le parquet, devant la cheminée où Katsuki remit quelques bûches.
Étendu sur le flanc face à la cheminée, son sac devant lui, son bras droit lui servant d'oreiller, Izuku laissa son regard se perdre sur les flammes dansant dans l'âtre. Dans son dos, il sentait le corps de Katsuki contre le sien, le souffle chaud de celui-ci s'écrasant contre sa nuque, un des bras du blond nonchalamment posé sur sa taille, la main ballant dans le vide à quelques centimètres de son ventre. Machinalement, il posa sa main gauche sur le bras nu de son ami d'enfance. Bercé par le craquement du feu, la douce chaleur de l'âtre et du corps couché derrière lui, il s'endormit.
Katsuki ne dormait pas. Les yeux dans le vague, il laissait ses pensées divaguer librement. Le silence était seulement rompu par le bruit de la douce flambée devant eux, le vent rugissant dehors et la respiration régulière d'Izuku. Celui-ci s'était endormi et cela n'étonnait pas Katsuki. Ces derniers jours avaient été riches en émotions et en rebondissements. Machinalement son regard se posa sur son majeur gauche soigneusement bandé. Foutu croco de merde !
Il n'arrivait pas à savoir s'ils étaient dans le passé ou dans une dimension parallèle. Peut-être les deux. Peut-être alternaient-ils. Dans tous les cas, ils allaient être difficiles à retrouver, même pour des héros pro. Il ne comprenait pas comment ils avaient pu se retrouver là, à errer d'un monde ou d'un temps à l'autre, sans réelle logique. Il y avait bien ce vilain pouvant ouvrir des portails ou l'alter de téléportation de l'autre face de cul, mais ça leur permettait de passer d'un endroit à l'autre, pas de changer d'époque.
Et quel était l'intérêt de l'envoyer là où même eux ne pourraient pas lui mettre la main dessus ? Et pourquoi s'en prendre encore à lui ? Il avait été très clair : il ne rejoindrait jamais la ligue ! Et ces abrutis n'avaient pas réessayer de s'en prendre à lui. A Izuku oui, mais pas à lui. Pourtant, c'était bel et bien lui qui était visé. Izuku n'aurait jamais dû être là avec lui. Ou alors les vilains n'y étaient pour rien. Et dans ce cas, il comprenait encore moins.
Aucun des alters de ses adversaires lors de l'exercice ne pouvait provoquer ce genre de résultat. Peut-être la combinaison de plusieurs d'entre eux ? Mais même comme ça, c'était difficile d'imaginer arriver à un tel résultat. Bref, Katsuki ne comprenait pas comment une telle chose était possible et si c'était volontaire, quel aurait été l'intérêt de la chose. Et ça le faisait sérieusement enrager.
Izuku grommela quelque chose d'incompréhensible, attirant sans le vouloir l'attention du blond sur lui. Ce dernier fronça les sourcils. Et si... Et si justement le but de cette merde n'était pas de le kidnapper mais juste de le séparer des autres ? Et d'occuper les héros pros et ses camarades qui partiraient à sa recherche ? Et si justement c'était un moyen de mettre la main sur ce foutu nerd ?
Les vilains étaient des enfoirés, des connards, mais ils étaient loin d'être stupides. Il avait eu l'occasion de le voir durant sa courte captivité. Ils étaient tous bons pour l'asile, mais pas stupides. Et ils en avaient après Izuku. S'il était l'un d'entre eux, comment s'y prendrait-il pour capturer ce crétin de Deku ? Il se renseignerait, évidemment. Il l'observerait... Pour trouver la faille, celle qu'il pourrait exploiter facilement.
Des failles, Izuku en avait beaucoup. Et Katsuki les connaissait toutes. Il les avait exploités sans remords durant des années. Mais les vilains ne connaissaient de son ami d'enfance que ce qui était rendu public, que ce soit dans les journaux ou sur internet, ou ce qu'eux-même avaient observé. Et il ne fallait pas être un génie pour en arriver à la conclusion que la faille parfaite pour piéger Izuku c'était lui-même : Katsuki.
L'adolescent à l'alter explosif grinça des dents en arrivant à cette conclusion. Il n'aimait pas cette idée. Pourtant, du point de vue des vilains, c'était logique. Izuku avait essayé de le sauver au camp d'été, et cette bande de connards l'avait vu. Izuku avait été là pour le sortir des mains de ses ravisseurs, et là encore ceux-ci l'avaient vu. Il était facile de rechercher et retrouver des images du tournoi, qui, selon Katsuki, n'apportaient pas grand chose à cette conclusion.
Mais il était aussi facile de retrouver les images de l'attaque du gluant. De lui se débattant comme un forcené dans l'étreinte étouffante de ce truc immonde... Des héros impuissants à l'aider... Et d'Izuku courant à sa rescousse... Izuku qui portait le même uniforme que lui... A partir de là, il était aisé de comprendre qu'ils se connaissaient depuis le collège. Peut-être même était-il possible de retrouver les photos de classe et de découvrir qu'ils se connaissaient depuis la maternelle. Et le fait qu'Izuku l'appelle Kacchan en permanence laissait facilement penser qu'ils étaient plus proches qu'ils ne l'étaient réellement.
La suite était logique. En le faisant disparaître sous les yeux de tous, les vilains étaient sûrs et certains qu'Izuku chercherait à tout prix à le retrouver. Un simple message de la part de la ligue lui disant de se trouver à un endroit X et à une heure H pour lui proposer un échange et Izuku aurait foncé tête baissée dans le piège. Les vilains pourraient alors mettre la main sur le One for All sans s'encombrer de lui puisqu'il serait perdu quelque part dans le temps et l'espace. D'une pierre deux coups...
C'était sûrement ce qu'avait prévu cette bande de tocards. Mais ils avaient sous-estimé Izuku et son besoin maladif de le sauver. Au final, ils se retrouvaient là tous les deux. Et les vilains n'étaient pas près de mettre la main sur le One for All. Katsuki soupira doucement. Lui non plus ne comprenait pas le besoin d'Izuku de voler à son secours en permanence. Il ne lui avait rien demandé bordel !
Pourquoi cet abruti s'obstinait à se mettre en danger pour lui venir en aide ? Certes, enfants ils avaient été proches. Mais c'était fini... Depuis longtemps... Même si leur relation s'était grandement améliorée depuis leur combat nocturne. Katsuki n'arrivait pas à comprendre pourquoi Izuku semblait tant tenir à lui. Il avait pourtant tout fait pour le faire fuir, l'éloigner le plus possible de lui.
Il avait commencé à se moquer de lui bien avant le collège. Izuku n'avait pas d'alter, était maladroit, pleurnichard, trouillard... Tout ce qui agaçait Katsuki. Mais il l'aimait bien quand même. Ils admiraient le même héros et Katsuki était le seul qui arrivait à le consoler. C'était aussi lui qui soignait ses plaies et ses bosses quand cet abruti tombait. Et c'était gratifiant de voir Izuku lui faire un grand sourire en le remerciant. C'était gratifiant quand la mère d'Izuku lui disait qu'elle lui faisait confiance pour s'occuper de son fils. Oui, même si Izuku l'agaçait, il l'aimait bien quand même.
Ils avaient passé beaucoup de temps ensemble, passant les soirées chez l'un ou chez l'autre, dormant dans le même lit, jouant aux mêmes jeux, prenant leur bain ensemble. Ils se chamaillaient parfois pour tout et n'importe quoi, mais finissaient toujours par se réconcilier. Oui, enfant, Katsuki considérait bel et bien Izuku comme son meilleur ami. Mais les choses avaient changé... A cause de lui et de son foutu égo, à cause d'Izuku qui avait osé lui tenir tête pour protéger un crétin, à cause dudit crétin qui s'était moqué d'Izuku. Et Katsuki avait voulu le corriger, qu'il comprenne qu'il était le seul à avoir le droit de se moquer d'Izuku. Lui, et personne d'autre.
Les autres pouvaient rire quand il se moquait, mais lui seul avait le droit de se moquer ouvertement. Katsuki se savait possessif... Il n'avait jamais aimé partager. Et Izuku était son Deku, son nerd personnel, son pot de colle, son punchingball. Et il ne partageait pas... Mais voilà, ce jour-là, Izuku s'était dressé entre lui et l'autre merdeux. Il avait pété les plombs. Il l'avait frappé... Pour la première fois.
Il s'en était voulu, bien sûr. Mais les choses n'avaient fait qu'empirer. Jusqu'à ce jour là, où toute une bande de lâches avaient attaqué Izuku, le mettant à terre et le lapidant. Katsuki ne l'avait su que le lendemain. Il avait obligé Izuku à lui désigner les coupables et il les avait défoncé. Tous sans exception. Puis, il avait frappé Izuku, encore... Parce que celui-ci n'avait pas été capable de se défendre. Parce qu'il ne le lui aurait pas dit s'il ne l'avait menacé pour savoir d'où venait ce bleu sur sa joue. Parce que malgré tout, cet imbécile souriait encore et l'appelait Kacchan. Parce qu'il était encore et toujours là, derrière lui, à le regarder avec ses grands yeux verts, prêt à voler à son secours. Alors Katsuki l'avait repoussé, de toutes ses forces, par tous les moyens possibles.
Non, Katsuki ne comprenait pas ce qu'Izuku pouvait bien voir en lui pour qu'il s'accroche ainsi à ses basques. Il avait longtemps cru que le porteur du One for All le croyait trop faible, trop fragile et qu'il se pensait supérieur à lui, n'attendant qu'une occasion pour l'enfoncer plus bas que terre. Et il n'avait compris que récemment qu'il n'en était rien. Que c'était même tout l'inverse. Alors Katsuki s'était promis d'essayer d'être à la hauteur des attentes de son nerd personnel. Parce qu'avoir un modèle et chercher à l'égaler et même le surpasser, ça, il comprenait. Et s'il était ce modèle pour son ami d'enfance alors il ferait tout pour être à la hauteur.
Les yeux rubis se fermèrent, un léger sourire étirant les lèvres du plus vieux des deux adolescents. Dehors, le vent soufflait violemment, balayant la montagne enneigée, les flocons blancs virevoltant dans le ciel sombre en un ballet ératique. A l'intérieur, les flammes crépitaient doucement, éclairant les deux corps assoupis. L'ombre s'étendit, engloutissant peu à peu les deux lycéens, avant de finalement disparaître avec eux, ne laissant rien d'autre que le feu dansant dans l'âtre.
A suivre...
Commentaire de l'auteure :
Et voici donc un chapitre plus calme, plus doux... J'espère qu'il vous a plu.
Pour le titre, il s'agit donc de : Loin du froid de décembre, extrait du dessin animé Anastasia. Pourquoi cette chanson ? C'est assez simple en fait. La chanson parle d'images qui reviennent, de souvenirs enfouis... Et comme dans ce chapitre, il y a pas mal d'introspection, avec de la neige et du froid, j'ai trouvé que c'était parfait.
Bureau des plaintes et personnages martyrisés :
Lili sirote son chocolat chaud, satisfaite d'avoir bouclé ce chapitre tout en douceur.
Assis près d'elle, Hawks et Aizawa lisent attentivement ledit chapitre, avant de la fixer en silence.
- Quoi ? grogne Lili devant les regards suspicieux des deux héros.
- Dis moi Lili, commence Hawks. Tu sors ça d'où le lapidage d'Izuku ?
- De mon imagination, rétorque Lili. Mais note que c'est crédible.
- Et le fait que Bakugo soit possessif ? demanda Aizawa.
- Ben quoi, c'est crédible aussi, marmonne Lili. Je vous signale, Messieurs les héros, qu'il est légèrement excessif comme garçon, donc possessif ça passe crème... En plus, il a légèrement tiré la gueule quand Ochako a appelé Izuku "Deku"... donc voilà... crédible !
Pendant que Lili argumente avec les deux héros sur ses choix d'écriture, surtout en ce qui concerne le passé de ses deux chouchous, Izuku et Katsuki sont toujours prisonniers du sac de couchage jaune et essayent tant bien que mal de s'en libérer. Mais une dague effilée s'abattant pile poil entre leurs deux têtes les fige tout net.
- Pas bouger vous deux, claque Sasuke. Pour une fois que c'est pas moi qui morfle, je vais bien veiller à ce que vous restiez le plus longtemps possible à sa disposition.
Puis, ignorant royalement les protestations plus que véhémentes des deux prisonniers, Sasuke se tourne vers les lecteurs :
- Allez, une petite review ? Sinon, je chidorise ces deux-là... Je commencerai bien par le blond d'ailleurs...
A suivre : Chapitre 6 - Coquillages et crustacés.
