Note de l'auteure : Ce chapitre porte le titre d'une chanson d'Orelsan : La terre est ronde. Je suis sûre que vous avez déjà compris pourquoi XD.
Bonne lecture,
Lili.
La terre est ronde.
Aizawa sentit ses sourcils tressauter, signe qu'il était en colère et pas qu'un peu. Ces deux gosses à problème avaient disparu sous leurs nez à tous, sans que personne ne puisse faire quoi que ce soit, pour réapparaître tout aussi brusquement. Et le seul truc qu'ils trouvaient à faire c'était de se bidonner comme des baleines ! Et vu les mots qu'il avait capté dans leurs fous rires, ils se foutaient clairement de sa gueule. Allez savoir pourquoi mais il sentait que les "papillons", "chenilles" et "sac de couchage" le visaient lui directement. Son instinct de héros pro sûrement...
Il nota que les deux étudiants n'avaient plus leurs tenues de héros mais portaient des vêtements qu'ils avaient dû piquer dans la penderie d'une gamine de dix ans. Cela ne l'aidait nullement à savoir ce qui s'était passé durant leur disparition. Essayant de garder son flegme naturel, il se rapprocha d'eux.
- Si vous pouviez vous calmer deux secondes, gronda-t-il menaçant.
Mais loin de se calmer, les deux adolescents hurlèrent de rire encore plus fort, se tordant sur le sol, des larmes d'hilarité dévalant leurs joues maquillées. Agacé, il agrippa l'épaule de Katsuki et le secoua fortement.
- On peut savoir ce qui vous prend ? tonna-t-il.
Il vit Katsuki blêmir brutalement et, à sa grande horreur, ce sale gosse vomit sur ses chaussures.
Énervé au-delà des mots, Aizawa saisit Katsuki par le col et le souleva pour le mettre debout. Il allait lui passer la soufflante du siècle quand Izuku cria :
- Attention ! Il est blessé !
Surpris, Aizawa relâcha l'adolescent qui retomba lourdement au sol, visiblement incapable de se rattraper seul. Izuku se précipita sur lui, l'enlaçant pour le blottir contre lui.
- Kacchan, souffla Izuku, tout rire disparu. Ça va ?
- La gerbe, avoua Katsuki.
- Tu vois, tu tiens pas mieux l'alcool que moi, le gronda Izuku. Mais tu as mal ?
- Ça va...
Aizawa fixa soucieusement ses deux élèves. Il nota les bandages dépassant du tee-shirt fluo de Katsuki, celui sur le majeur gauche et à la cheville gauche du blond, l'hématome sur son bras. Il nota aussi l'œil au beurre noir d'Izuku, mal dissimulé par le maquillage coloré étalé sur son visage. Qu'est-ce qui s'était passé ? Depuis quand Midoriya enlaçait Bakugo pour le serrer contre lui ainsi, dans un geste clairement protecteur ? Et surtout, depuis quand Bakugo se laissait enlacer ainsi par Midoriya sans l'envoyer bouler avec violence ?
S'accroupissant pour être à leur hauteur, Aizawa les observa longuement, notant les signes évidents d'ébriété chez les deux apprentis héros. Katsuki et Izuku regardèrent leur professeur, semblant mettre un temps infini avant de prendre conscience de ce que cela signifiait.
- On est rentré ? souffla finalement Izuku, l'incrédulité perçant dans sa voix.
- Oui, confirma Aizawa.
Il ne s'attendait pas à ce qu'Izuku fonde en larme, serrant un peu plus Katsuki contre lui. Il ne s'attendait pas non plus à entendre Katsuki souffler d'une voix tremblante :
- Putain de merde... Enfin... Bordel...
Aizawa tendit la main et posa sa paume sur le front d'Izuku, puis sur celui de Katsuki.
- Tu as de la fièvre, nota-t-il. Qu'est-ce qui vous est arrivé ?
Il ne rata pas l'échange de regards entre les deux jeunes hommes mais avant que ceux-ci puissent répondre, il décida de les interrompre.
- Vous nous raconterez tout ça plus tard. On va vous emmener à l'infirmerie. Vous n'êtes pas en état de toute façon.
D'un geste, il appela les robots porteurs. Ceux-ci s'empressèrent de récupérer les deux blessés et de les évacuer à l'infirmerie, non sans faire des commentaires sur la fragilité des humains.
Se tournant vers sa classe, notant leurs airs à mi-chemin entre l'inquiétude et le soulagement, Aizawa annonça la fin du cours et les invita à aller troquer leurs tenues héroïques contre l'uniforme réglementaire avant de rejoindre leur dortoir, Vlad faisant de même avec ses élèves. Puis, il prit lui-même la direction de l'infirmerie, nettoyant ses chaussures souillées dans l'herbe au passage. Il ne fut nullement surpris de voir ses élèves le rattraper en courant, certains n'ayant même pas pris la peine de finir de boutonner leurs chemises ou de lacer leurs chaussures.
- Aizawa-sensei, l'interpella Eijiro. Ils avaient quoi ? Pourquoi Katsuki a vomit ? Ils sont vraiment blessés ?
- Kirishima je n'en sais pas plus que toi, gronda-t-il. Recovery girl nous dira ce qu'il en est.
Recovery girl avait accueilli les deux étudiants avec surprise. C'était quoi ces tenues tout sauf réglementaires ? Et pourquoi puaient-ils l'alcool à plein nez ? Mais elle ne posa pas de questions. De toute façon, vu leurs états, elle n'aurait sûrement pas obtenu une réponse satisfaisante ou cohérente. Elle leur ordonna de se déshabiller, ce qu'ils firent non sans mal, leur équilibre semblant bien précaire.
Elle fronça les sourcils devant les nombreux bandages sur le corps du blond. En voyant Midoriya les enlever, elle comprit qu'il avait déjà fait ça plusieurs fois. Ce n'était donc pas des blessures récentes. Se tournant vers Izuku, elle l'examina de la tête aux pieds. Visiblement, lui n'était pas blessé ou très peu, ce qui était surprenant vu sa propension à se casser tout et n'importe quoi.
- Son nez, lui indiqua Katsuki. Il a le nez cassé. Et une piqure sur la cuisse droite.
- Kacchan s'est foulé la cheville, fait mordre le doigt et son dos... contra Izuku, cependant incapable de finir sa phrase.
Recovery Girl les examina avec soin, confirmant la fracture du nez de l'un et la foulure de la cheville de l'autre. La piqûre et la morsure n'étaient pas très belles, mais rien d'alarmant. En revanche, le dos de Bakugo lui fit écarquiller les yeux d'horreur. Elle ne dit pourtant rien.
Elle leur ordonna de s'allonger, conseillant à Katsuki de se mettre sur le ventre. Elle se pencha sur eux pour user de son alter afin de les soigner le plus vite possible.
- Un bisou magique ! pouffa Izuku.
- Un bisou baveux magique, renchérit Katsuki en ricanant.
Les deux adolescents rirent un peu, avant de sombrer dans un profond sommeil.
Recovery Girl profita du sommeil de ses patients pour leur apporter les soins dont ils avaient besoin. Son alter ne suffirait pas à soigner tous leurs maux. Ils avaient besoin d'être réhydratés et d'antibiotiques. Elle posa donc une perfusion et leur injecta les médicaments nécessaires. Elle se pencha sur le dos du plus âgé, les sourcils froncés. Les plaies étaient vilaines, infectées. Son alter aiderait à les refermer, mais il garderait sûrement des cicatrices.
Dans tous les cas, elle devait absolument nettoyer les lésions pour permettre à son alter d'agir avec un maximum d'efficacité. Elle désinfecta longuement, ôta les croûtes, évacua le pu, coupa les lambeaux de peau morte encore accrochés à la peau saine. Finalement, elle couvrit le dos lésé par de grandes et épaisses compresses enduites de vaseline. Elle remonta le drap jusqu'à la taille de son patient. Elle couvrit aussi soigneusement son autre patient. Pour une fois que c'était lui le moins amoché des deux...
Elle ramassa les vêtements et les sacs, et sortit de la pièce, laissant les adolescents se reposer. Sans surprise, elle trouva l'entièreté de la seconde A dans son bureau, ainsi qu'Aizawa.
- J'imagine qu'aucun de vous ne partira avant de savoir comment ils vont, soupira-t-elle amusée.
- Effectivement, souffla Aizawa désabusé. De vraies mules !
L'infirmière prit le temps de s'asseoir à son bureau, posant les effets de ses deux patients devant elle avant de demander :
- Qu'est-ce qui s'est passé au juste ?
Aizawa lui expliqua rapidement les grandes lignes : l'apparition du trou noir, la disparition de Bakugo et Midoriya, puis la réapparition du trou noir et des deux élèves.
- Ils riaient comme des bossus, et Bakugo a vomi sur mes chaussures. C'est là que Midoriya a crié pour me dire que Bakugo était blessé. Voilà ce qu'on sait...
- Hm... réfléchit la vieille femme. Je n'en sais guère plus. Je peux juste vous dire ce qu'ils ont et les conclusions que j'en ai tiré.
- Ce sera toujours ça de pris, soupira Aizawa.
Recovery Girl posa un regard soucieux sur les étudiants présents dans son bureau. Ceux-ci étaient tendus, visiblement très inquiets pour leurs camarades. Pas que cela l'étonne. Cette classe était soudée, solidaire, et elle imaginait sans mal l'effet qu'avait dû leur faire la disparition soudaine de leurs camarades. Surtout de ces deux-là. Elle reporta son attention sur son collègue, notant la tension dans sa posture et son regard. Lui aussi était inquiet, c'était tellement évident. Malheureusement, elle ne pourrait leur apporter que plus de questions.
- Midoriya est le moins blessé des deux. Il a le nez cassé et une trace de piqûre sur la cuisse. Le point d'injection est légèrement enflammé, rien de grave. Cependant j'ignore quel produit lui a été injecté et pourquoi. Il est légèrement déshydraté et a des hématomes sur le dos et les cuisses, mais ils datent de plusieurs jours. Et bien sûr, mais ça tu l'as remarqué, il a récemment bu de l'alcool, suffisamment pour être en état d'ébriété. Je suppose que l'ingestion d'alcool est en lien avec le maquillage et la poudre colorée qu'il a un peu partout.
Aizawa hocha la tête en silence. Il intima d'un regard à ses élèves de se taire en les entendant chuchoter dans son dos. Visiblement, ils étaient choqués mais admiratifs que leurs camarades aient bu plus que de raison, alors qu'ils n'étaient même pas majeurs et n'en n'avaient donc théoriquement pas le droit. Recovery Girl repris patiemment :
- Bakugo est lui aussi déshydraté et en état d'ébriété. Il a lui aussi du maquillage sur le visage et de la poudre colorée un peu partout.
Ses sourcils se froncèrent et elle poursuivit d'un ton plus grave.
- Il a une foulure à la cheville gauche. Ce n'est rien de bien méchant mais il est évident qu'il a forcé dessus, ce qui n'a pas arrangé le problème. Il a aussi une trace de morsure sur le majeur gauche. Au vu des marques, il s'est fait mordre par un animal aux dents très pointues. C'est légèrement infecté mais là encore rien de particulièrement inquiétant. Il y a aussi un hématome sur le bras, assez ancien. Avec mon alter, toutes ces blessures auront disparu dans quelques heures.
- Et son torse ? s'enquit Aizawa sentant que la réponse n'allait plaire à personne.
- C'est ce qui m'inquiète le plus. Son dos est... lacéré. Les lésions datent de plusieurs jours et sont fortement infectées pour certaines. Même avec mon alter, il gardera quelques cicatrices. Il a cependant reçu des soins, peu, mais c'est évident que ça aurait pu être bien pire. Il a été soigné. C'est une certitude.
Ouvrant les sacs qu'elle avait ramenés, elle les vida vaguement sur son bureau. Elle sourit en trouvant les deux désinfectants, les bandes, les compresses, le sparadrap et les médicaments.
- La preuve, dit-elle en désignant ses trouvailles. Il a été soigné, sûrement par Midoriya lui-même. J'ignore en revanche où et comment ils ont trouvé tout ça.
Elle se pencha plus attentivement sur l'une des bouteilles de désinfectant et souffla :
- C'est périmé depuis... 2022...
- Quoi ? s'étonna son collègue. Mais...
- Il faudra leur poser la question. Ces désinfectants ne sont plus sur le marché depuis très longtemps. De même que ces médicaments, périmés eux aussi. Je n'ai pas la moindre idée d'où ils ont pu trouver ça.
- D'accord. Et il s'est blessé comment ? demanda Aizawa en s'approchant du bureau.
Recovery Girl soupira lourdement.
- J'aurai préféré que tu ne poses pas la question. Les marques et les plaies qu'il a sur le dos sont assez caractéristiques pour que je puisse être formelle.
Elle leva les yeux sur son collègue qui la fixait, tendu.
- Il a été fouetté... à de nombreuses reprises.
Le hoquet d'horreur qui résonna dans la pièce ne la surprit pas. Elle-même avait été profondément choquée en voyant le dos du jeune homme. Mais il n'y avait aucune erreur possible. Elle avait vu assez de blessures similaires pour savoir à quoi ça correspondait. Même si les blessures qu'elle avait vues n'avaient jamais été d'une telle ampleur. Midnight n'était pas la seule héroïne à se servir d'un fouet et elle avait souvent dû soigner des élèves victimes d'un coup de fouet trop enthousiaste. Un coup, oui... pas des dizaines !
- Son dos entier est touché, reprit-elle. De la nuque à la taille, les épaules, les flancs... Je ne sais ni pourquoi, ni par qui, mais la personne qui lui a fait ça s'est acharné.
Elle sursauta quand Aizawa frappa ses deux poings rageurs sur le bureau.
- Eraser... commença-t-elle.
Mais son collègue ne la laissa pas finir, attrapant tout ce qu'il y avait étalé sur son bureau, à la recherche d'indices.
- S'ils avaient de quoi se soigner, ils ont peut-être ramené d'autres trucs, grogna-t-il.
Pendant que leur professeur fouillait les quelques effets étalés sur le bureau, les élèves se remettaient de ce qu'ils venaient d'apprendre. Mais que s'était-il passé ? Pourquoi quelqu'un aurait fouetté Katsuki ? Certes son caractère difficile pouvait porter sur les nerfs, mais de là à le fouetter... Et qu'est-ce que c'était que cette piqûre ? Qu'avait-on injecté à Izuku ? Autant de questions sans réponse.
Eijiro s'approcha d'un pas rapide du bureau, les dents serrées. Sans douceur, il se saisit de la salopette blanche avec des fleurs rouges et fouilla les poches, bien décidé à trouver des indices sur ce qui était arrivé à ses camarades.
- Un carnet ! s'exclama-t-il en sortant de la poche de poitrine le petit calepin avec une licorne dessus.
Tout le monde se regroupa immédiatement autour de lui.
- C'était ce que portait Izuku, affirma Ochako. Il a peut-être pris des notes.
Mais ils déchantèrent rapidement. Le carnet avait visiblement fait un séjour dans l'eau, rendant difficilement lisibles les notes prises par leur camarade. Ils réussirent à déchiffrer quelques mots mais qui n'apportaient aucune réponse. Ils distinguèrent aussi des dessins, dont l'un d'une femme nue, mais son visage était brouillé rendant impossible toute identification.
Tenya fronça les sourcils et tira doucement sur un morceau de papier dépassant d'un sac bleu. Il identifia rapidement la page d'un journal mais là encore l'eau avait rendu illisible toute écriture.
- On peut déjà conclure qu'ils se sont retrouvés dans l'eau pendant un bon moment, déclara doctement Shoto. Peut-être de la pluie ou une piscine.
- Des brosses à dents, du fil dentaire, des lingettes nettoyantes, énuméra Momo en écartant un à un les éléments étalés sur le bureau de l'infirmière. Des briquets, du papier toilette, deux gourdes pleines, deux paquets de chips, une couverture, du gel douche, du shampooing, un boxer, deux serviettes de toilette, un gant de toilette et un nécessaire de soins.
- Ça ne nous aide pas des masses, soupira Tsuyu.
- Des photos, lâcha Aizawa, attirant tous les regards sur lui.
Il tenait dans ses mains des petits carrés blancs, les fixant, éberlué. Devant lui, il voyait ses deux élèves maquillés, fixant l'appareil avec un léger sourire. Derrière eux, il vit d'autres gens. Mais ils étaient flous, impossible à identifier. Doucement, il fit passer le cliché à ses élèves, ceux-ci se le passant de mains en mains.
D'autres photos, visiblement toutes prises à quelques heures d'intervalles et au même endroit. Une fête... Des gens costumés, maquillés... Ça expliquait l'alcool, le maquillage et la poudre colorée. Pas les tenues... Ni les blessures... Les bandages étaient parfaitement discernables sur les photos. Et sur chaque cliché, il y avait ses deux élèves, souvent proches l'un de l'autre, parfois seuls, parfois accompagnés d'autres personnes.
Il eut un discret sourire en voyant Bakugo taper sur un baril. Le visage habituellement si renfrogné était détendu, illuminé par un sourire qu'il n'avait encore jamais vu chez le plus explosif de ses étudiants. Et derrière lui Midoriya, qui souriait aussi, fixant avec une admiration plus que visible son ami d'enfance. Au moins, il semblait qu'ils n'aient pas vécu que des moments difficiles pendant leur disparition.
Aizawa tendit la photo à Kaminari, qui était le plus près de lui, et se figea. Là, devant lui, Katsuki Bakugo et Izuku Midoriya s'embrassaient. Il cligna bêtement des yeux, pensant être victime d'hallucination. Mais le cliché ne bougea pas. Ses deux élèves étaient bel et bien bouche contre bouche, immortalisés sur du papier glacé. Avant qu'il n'ait eu le temps de songer à cacher cette photo, elle lui fut littéralement arrachée des mains.
- Oh putain ! Ben merde alors ! Matez ça les gars !
Aizawa se retourna juste à temps pour voir Denki agiter le cliché sous le nez de ses camarades.
- Ils ont peut-être perdu un pari, suggéra Todoroki d'un ton neutre.
- Ah mais non, regarde ! Ils sont trop mignons, s'extasia Mina.
- Hé, hé, ricana Mineta. Exit le beau blond, c'est moi qui vais consoler toutes les filles qui sont fans de lui !
Aizawa reprit la photo des mains d'Uraraka, et décréta :
- Je doute qu'ils apprécient que vous regardiez cette photo. De toute façon, ces clichés ne nous apprennent rien, à part qu'ils ont participé à une fête. Ce qui explique le maquillage, les paillettes et l'alcool. Il va falloir attendre qu'ils se réveillent pour en apprendre davantage. Retournez à vos dortoirs ! Immédiatement !
Le ton de leur professeur ne souffrant aucune réplique, les apprentis héros se dépêchèrent de quitter l'infirmerie. Juste avant qu'ils ne sortent, Aizawa demanda à Kirishima et Iida de ramener des vêtements propres pour leurs camarades. Il suivit du regard la petite troupe, un léger sourire aux lèvres. Cette photo aurait au moins le mérite de distraire les adolescents des blessures de leurs amis.
~oOo~
Katsuki grimaça. Il avait mal au crâne. Il ouvrit difficilement un œil, tombant directement sur le visage de son nerd personnel, qui le regardait à quelques pas de là.
- Ça va Kacchan ? demanda ce dernier.
- Mal au crâne, grommela le blond sans bouger.
- Moi aussi, avoua Izuku.
Ils se fixèrent en silence, Katsuki reconnectant lentement ses neurones. Ils étaient à l'infirmerie... Ils étaient rentrés ! Ses yeux s'écarquillèrent et il enfonça son visage dans l'oreiller, mortifié.
- Putain... J'ai gerbé sur les pieds de l'autre zombie ! Merde !
Le pouffement sur sa droite le fit grogner. Il lança un regard assassin à son voisin de chambre qui semblait trouver la situation très drôle.
- Je pense pas qu'il t'en voudra pour ça, le rassura Izuku.
- Tu parles, il va se foutre de ma gueule pendant des plombes, grogna Katsuki. Un vrai sadique ce prof ! Pire que toi !
Izuku voulut répondre mais l'arrivée de Recovery Girl l'en empêcha. Cette dernière s'approcha d'eux en souriant.
- Comment vous vous sentez ? demanda-t-elle.
- Au top, marmonna Katsuki sans bouger.
- Ah, vous êtes sûrement en train de découvrir les joies de la gueule de bois jeunes gens, rit la vieille infirmière. Un bon médicament contre la migraine, beaucoup d'eau et ça ira mieux. Mais avant, je vais regarder vos bobos.
Rapidement, elle examina Izuku, concluant qu'il n'avait plus aucune blessure. Son alter avait parfaitement agit, soignant le jeune homme.
Elle se tourna vers Katsuki. Lentement, elle ôta les compresses posées sur le dos du jeune homme.
- C'est bien mieux, dit-elle. Mais tu auras droit à un second bisou magique tout à l'heure pour finir de soigner tout ça. Ta cheville et ton doigt sont eux complètement guéris. En attendant, avalez ça et filez prendre une douche.
Elle sortit leur laissant les comprimés sur la table où se trouvait déjà tout le nécessaire pour une bonne douche. Aussi rapidement que leur permettait leur état, proche du zombie, les deux apprentis héros se levèrent et suivirent les instructions de l'infirmière. Heureusement pour eux, le médicament avait un effet presque immédiat et ils se sentirent bien mieux dès qu'ils arrivèrent à la salle de bain où ils trouvèrent trois pommeaux de douches dans une pièce commune.
- Ah putain, une douche, enfin, s'exclama Katsuki en se glissant sous l'eau chaude avec délice.
- C'est sûr que ça fait du bien, admit Izuku en l'imitant.
Les deux garçons se lavèrent en silence, savourant l'eau chaude, l'odeur de pomme du gel douche, celle de pêche du shampooing et surtout la délicieuse sensation d'être propre. L'eau s'écoula, emportant avec elle la crasse, la poudre colorée, le maquillage et les paillettes.
Machinalement, ils se tournèrent l'un vers l'autre, s'examinant mutuellement. Izuku s'approcha pour frotter les joues de Katsuki, ôtant un reste de maquillage qui s'y accrochait encore. Katsuki frotta les cheveux d'Izuku, finissant d'enlever les dernières traces de poudre rose. Puis, ils se brossèrent les dents, vigoureusement pour l'un, plus doucement pour l'autre, chassant les ultimes traces de leurs excès de la veille.
Ils enfilèrent les pyjamas prêtés par l'infirmière, Katsuki délaissant le haut et restant torse nu. La vieille voudrait sûrement revoir son dos, autant le laisser à l'air libre. Izuku fixa longuement la peau pâle. Les plaies étaient refermées, les plus superficielles n'étaient plus visibles. Seules de longues et larges bandes d'un rouge vif témoignaient des sévices subis par son ami. L'alter de Recovery Girl avait bien fonctionné et cette simple constatation le soulagea d'un poids énorme.
Ils retournèrent dans la chambre. Sur la table, ils trouvèrent leurs sacs, les vêtements qu'ils portaient en arrivant et des vêtements bien à eux, probablement apportés par leurs amis. Le tout était propre, repassé et soigneusement plié. Katsuki tendit la main vers le carnet qui était posé sur la table, avec le reste de leurs effets personnels.
- Je crois que ton carnet est mort noyé, dit-il en tendant le calepin à Izuku.
- Le journal aussi, soupira ce dernier en montrant la Une illisible.
Il prit les photos, un sourire aux lèvres.
Sans un mot, les deux garçons s'assirent sur le lit de Katsuki. Côte à côte, ils regardèrent les clichés. Ils rirent devant certains, sourirent devant d'autres. Et rougirent devant les deux dernières.
- Oh, souffla Izuku. C'est quand...
- Tu m'as volé mon premier baiser sale nerd, râla Katsuki.
- C'était le mien aussi, protesta Izuku.
- Mais c'est toi qui t'es jeté sur moi, contra Katsuki moqueur.
- Ah oui ? Et comment tu le vois sur une simple photo, tenta Izuku.
- J'ai les yeux ouverts et toi fermés, crétin ! C'est évident que tu m'as pris par surprise !
- Donc sur celle-là, c'est toi qui m'a sauté dessus, assena Izuku en montrant la dernière photo.
Celle-ci immortalisait leur second baiser. Celui que Katsuki avait initié. Et à l'inverse de la première, les yeux du blond étaient fermés tandis que ceux d'Izuku étaient grands ouverts, la surprise parfaitement lisible sur son visage.
- Ok, concéda Katsuki. Match nul...
- Ce n'est pas une compétition, marmonna Izuku.
- Heureusement pour toi, parce que je gagnerai, c'est sûr, sale nerd coincé.
Izuku leva les yeux au ciel et regarda encore une fois les photos.
- C'était une super fête, dit-il.
- Ouais, c'était cool, admit Katsuki.
- Tu veux en garder ? demanda Izuku.
- J'en ferai des doubles, répondit Katsuki. Comme ça, on les aura tous les deux.
Recovery Girl mit fin une fois de plus à la conversation, les obligeant à se coucher. Elle refit le pansement sur le dos de Katsuki, déposa un bisous magique sur l'épaule du blond et incita Izuku à se reposer avant de sortir de la pièce. Izuku observa son ami d'enfance s'endormir, un léger sourire aux lèvres. Ses yeux errèrent vers la fenêtre. Il faisait nuit. Il fronça les sourcils en voyant que la lune n'était qu'à moitié visible.
Combien de temps étaient-ils partis ? Que s'était-il passé durant leur absence ? La ligue des super vilains avait-elle fait des siennes ? Était-ce eux derrière ce voyage étrange ? Si oui, pourquoi ? Si non, comment était-ce possible ? Et pourquoi étaient-ils revenus comme ça d'un coup ? Qu'étaient devenus le petit Dylan et son père ? Et Greta, Romuald, Honey et Natacha ? Leurs actions avaient-elles modifié quoique ce soit dans le passé ? Et quelles répercussions cela avait-il eu sur leur présent ? Était-ce vraiment fini ? Ou allaient-ils se réveiller ailleurs une nouvelle fois quand ils ouvriraient les yeux ?
Izuku soupira lourdement, chassant toutes ces questions sans réponse. Son regard se posa à nouveau sur le blond endormi dans le lit voisin. Durant cette semaine, il avait été plus proche de Katsuki qu'il ne l'avait jamais été depuis longtemps. Et il ne voulait pas que ça s'arrête. Il ne voulait pas que leur relation redevienne ce qu'elle était. Il voulait à nouveau pouvoir rire avec son ami d'enfance. Il voulait le revoir sourire comme lors de la fête. Il voulait pouvoir tendre la main avec la certitude que Katsuki s'en saisirait.
Un sourire désabusé étira ses lèvres. Il en demandait peut-être beaucoup. Ces derniers jours, ils n'avaient pas eu d'autre choix que de compter l'un sur l'autre. Il n'y avait qu'eux. Eux seuls, isolés... Ici, ils avaient leurs amis respectifs. Ici, ils n'étaient plus seuls. Ici, c'était avec Ejiro, Denki, Hanta et Mina que Katsuki passait le plus clair de son temps. Ici, c'était d'Ochako, Tenya, Shoto, Tsuyu et Yuga dont Izuku était le plus proche.
Bien sûr, ils s'entraînaient encore ensemble. Bien sûr, ils partageraient toujours le même dortoir. Bien sûr, Katsuki serait toujours assis juste devant lui en classe. Mais, ce n'était pas pareil. Tout ça ne dépendait pas que de lui. Et il ne savait pas ce que Katsuki pouvait en penser. Il n'avait pas l'impression d'en demander beaucoup. Juste que Katsuki lui laisse un peu plus de place dans sa vie. Juste un peu...
~oOo~
Assis dans l'un des canapés de la salle commune, Katsuki et Izuku faisaient face à leurs camarades. Aizawa, le directeur et l'infirmière étaient là eux aussi. Izuku jeta un regard discret à son voisin. Assis au fond du canapé, les bras croisés sur le torse, le regard noir, Katsuki Bakugo semblait énervé. Et dire que moins de deux heures avant, ils s'étaient réveillés tranquillement à l'infirmerie.
Mais voilà, ils avaient à peine eu le temps de prendre un petit déjeuner, de faire un brin de toilette et de s'habiller que leur professeur avait débarqué pour les ramener aux dortoirs. Et durant tout le trajet, il avait fait de nombreuses remarques qui avaient agacé le blond. Sur le fait qu'il ait ruiné ses chaussures préférées, entre autres. Et ils en étaient là, assis sous les regards curieux de leurs amis, avec un Katsuki visiblement peu décidé à coopérer de quelque manière que ce soit.
Ce fut pourtant lui qui prit la parole le premier.
- On a été absent pendant combien de temps ?
- Environ quinze minutes, répondit Aizawa en soupirant. On a à peine eu le temps de...
- Seulement !
Aizawa fixa d'un œil peu amène les deux adolescents qui venaient de lui couper la parole, criant dans un bel ensemble.
Se penchant vers eux, les sourcils froncés, il leur demanda :
- Ça a duré combien de temps pour vous ?
- Sept putains de jours, rugit Katsuki. Sept foutus jours de merde !
- Le dernier était pas si merdique que ça, bougonna Izuku.
Mais le regard noir que son voisin lui décocha le fit taire efficacement.
- Sept jours, souffla Aizawa. Vous étiez où ? Et comment vous vous êtes retrouvés dans cet état ?
Il vit ses deux élèves échanger un long regard, puis Katsuki se recala dans le fond du canapé en soupirant :
- Vas-y, mais ne te noies pas dans les détails, sale nerd.
Izuku hocha la tête et commença à raconter leurs aventures : leur chute dans la mer, l'arrivée sur l'île, puis l'arrivée au château, leur capture, la torture subie par Katsuki, le supermarché, les zombies, la jungle, les supposés cannibales, le crocodile, la cabane dans la montagne enneigée, le tsunami et la gay pride. Izuku leur donna les dates et les lieux qu'ils avaient identifiés, exposa leur théorie de la dimension parallèle ou du voyage temporel, parla de l'absence de leurs alters.
Il exposa les faits de la manière la plus factuelle possible, omettant toutes leurs angoisses, leurs peurs, les difficultés, les moments plus légers, leur complicité, les fous rires. Il se contenta des faits, juste les faits. Régulièrement, il regarda Katsuki, cherchant à savoir s'il voulait ajouter quelque chose, cherchant son approbation sur ce qu'il racontait et taisait. Mais le blond ne dit rien, les yeux fixés sur leur professeur, avec son air renfrogné habituel.
Quand Izuku se tut, un lourd silence pesait dans la pièce, chacun digérant toutes les informations. Aizawa leur demanda s'ils avaient retrouvé leurs alters. Katsuki tendit la main devant lui, paume vers le ciel et déclencha une petite explosion, son visage se détendant subrepticement. Izuku enclencha le One for All et souffla de soulagement en sentant son précieux alter parcourir tout son corps.
- Todoroki, pourrais-tu allumer la télévision, s'il te plait, intervint Nezu, surprenant tout le monde.
Shoto s'exécuta et Nezu expliqua, sa tablette tactile dans les mains.
- J'ai fait des recherches, et j'ai la liste des rescapés du Tsunami de 2004. Vos deux noms y figurent bel et bien. J'ai aussi trouvé ça.
Une vidéo apparut sur l'écran de télévision, se mettant automatiquement en route. Sur l'image, tous virent trois silhouettes sur ce qui ressemblait à une table, flottant au beau milieu d'une étendue d'eau et de débris divers et variés.
- C'est nous, souffla Izuku, choqué.
- Et Dylan, renchérit Katsuki, tout aussi surpris.
Les yeux écarquillés, les deux rescapés se virent sur leur radeau de fortune. Ils virent Katsuki se lever et agiter les bras vers le ciel, sa bouche s'ouvrant et se refermant, signe qu'il criait. Ils virent Izuku l'imiter, puis Dylan faire de même.
- C'est nous putain ! souffla Katsuki incrédule.
- Il semblerait qu'effectivement vous ayez voyagé dans le passé, reprit le directeur. Du moins, ce jour-là.
La vidéo sur l'écran changea et tous virent une foule bigarrée lors d'une fête. Et juste derrière deux hommes habillés en fées, il y avait Katsuki et Izuku. Ils sautaient en chantant à tue-tête, le sourire aux lèvres, leurs mains enlacées.
- Je savais que tu avais forcé sur ta cheville foulée, gronda Recovery Girl en fixant d'un regard réprobateur son patient blond.
- C'est Greta et Romuald, s'exclama Izuku en pointant du doigt les deux hommes-fées, un sourire aux lèvres.
- Gay Pride de Chicago, 2015, dit Nezu. Cela confirme le voyage spatio-temporel.
- Et cela n'explique en rien comment cela a été possible, ni pourquoi, soupira Aizawa.
- On s'en fout de ça, tonna Katsuki. On est finalement rentrés et il ne s'est rien passé durant notre très courte absence. Donc, si c'était le plan de la bande d'enfoirés, ça a foiré. Et si c'est dû à une combinaison d'alters qui a dégénérée, il y a peu de chance que cela se reproduise. Donc au final, on s'en fout.
- Nous ferons quand même des recherches sur la question, contra Nezu. Cependant, le plus important c'est que vous soyez de nouveau parmi nous. Nous allons vous laisser, les cours reprendront normalement cet après-midi. Profitez de cette matinée de repos.
Les trois adultes quittèrent la pièce commune, laissant les élèves seuls. Katsuki se leva pour partir, mais à peine eut-il fait trois pas qu'Eijiro lui sauta dessus.
- Attends Katsuki ! Vous avez vraiment vu des zombies ?
- Pourquoi ce mec t'a fouetté ? Qu'est-ce que tu as encore fait comme connerie ? renchérit Denki.
Ce fut le signal. Izuku et Katsuki se retrouvèrent totalement submergés par les questions de leurs camarades. Chacun y alla de sa question, de sa remarque, sans laisser le temps aux deux concernés de répondre. A ce flot de paroles se rajoutèrent les inquiétudes de leurs amis qui leur racontèrent à quel point ils avaient été choqués, surpris, affolés, angoissés devant leur brutale disparition.
Tenya dû intervenir pour canaliser le brouhaha ambiant. Au bout de deux bonnes heures à répondre à toutes les questions, éludant certaines un peu trop indiscrètes à leurs goûts, Katsuki finit par perdre patience et par envoyer chier tout le monde. Izuku soupira discrètement en voyant son ami d'enfance se diriger vers les ascenseurs menant aux chambres. Il se retrouvait seul face à la curiosité pas tout à fait assouvie des autres.
Ces derniers profitèrent d'ailleurs allègrement de l'absence de Katsuki pour essayer de lui tirer les vers du nez sur certains sujets gênants : la photo avec le baiser, leurs mains enlacées sur la vidéo de la gay pride, le dessin de femme nue vu dans le carnet licorne. Izuku bafouilla, rougit, tritura ses doigts, marmonna, tentant d'esquiver tant bien que mal. Et il maudit intérieurement Katsuki qui l'avait laissé aux mains d'une bande de commères.
Quand vint enfin l'heure de retourner en cours, Izuku n'avait pas revu Katsuki. Tout en écoutant Ochako, Tenya et Shoto discuter de choses et d'autres, il songea avec tristesse que sa relation avec son ami d'enfance semblait être revenue au même stade où elle en était avant leur drôle de voyage. Il sentit soudain une main frôler la sienne, des doigts serrer rapidement les siens. Levant les yeux, il croisa deux prunelles écarlates qu'il connaissait bien. L'éclat de malice qu'il y perçut le fit sourire. Katsuki le dépassa en râlant après Denki qui riait aux éclats. Et Izuku fixa son dos en songeant que finalement, sa relation avec Kacchan avait bel et bien évolué. Et Katsuki semblait penser la même chose.
A suivre...
Commentaire de l'auteure :
Pour la chanson ayant servie de titre à ce chapitre, il s'agit de : La terre est ronde d'Orelsan. Je vous mets juste les paroles du refrain :
" Au fond, je crois que la terre est ronde,
Pour une seule bonne raison,
Après avoir fait l'tour du monde,
Tout c'qu'on veut c'est être à la maison".
Je pense que ça résume assez bien ce chapitre.
Bureau des plaintes et réclamations des personnages martyrisés :
Pendant qu'Aizawa délivre enfin Katsuki et Izuku de son sac de couchage tout en essayant de contenir la colère du blond, Hawks observe Lili qui fixe son écran intensément.
- Lili ? Tout va bien ? demande-t-il.
- Chuuuutttttt !
- D'où qu'elle me dit chut l'autre folle là ! ?! rugit Katsuki enfin libre et prêt à exploser l'innocente auteure.
D'un bond, il se rapproche, les paumes prêtes à détruire celle qui le martyrise grâce à son alter explosif et incendiaire. Mais, à la surprise générale, il arrête net son attaque et se penche sur l'épaule de Lili.
- Ah ouais, j'ai la classe là !
- C'est clair, confirme Lili avec le sourire. Tu sais qu'il va y en avoir un troisième ?
- Sérieux ? J'ai intérêt à avoir un rôle important dedans, pas comme dans le premier !
- Vu l'affiche, je suppose que oui, regarde...
Pendant que Lili et son Kitty-chan discutent paisiblement, Hawks se rapproche d'Aizawa et d'Izuku.
- Mais de quoi ils parlent ? s'enquit le plus jeune.
- Des films My Hero Academia, répond le héros ailé.
Izuku et Hawks se lancent alors sur le sujet, sous le regard blasé d'Aizawa qui souffle :
- Avec un peu de chance, j'aurai un rôle dans le troisième... Mais j'y crois pas trop. Et vous ? Vous en avez pensé quoi de son chapitre à Lili ? Une petite review pour le dire ?
A suivre : Chapitre 9 - Destinée.
