Chapitre 8: L'enfer c'est de vivre sans toi Partie 2

Le lendemain matin, comme promis, John vint chercher sa cousine pour l'entraîner. Jane essaya d'éviter Sherlock mais ne réussit pas. Ce dernier vint la voir, le regard encore empli d'inquiétude comme la veille.

« Salut Jane. Tu vas mieux ?

-Oui, merci Sherlock. Je vais me laver.

-Ok. »

Quand Sherlock alla dans la cuisine pour se faire un café bien serré, Jane en profita pour sortir avec son sac dans lequel il y avait sa tenue de sport. Jane et John allèrent dans un endroit que Jane ne connaissait pas. En fait, c'était une espèce de stade, que Mycroft leur prêtait sous la demande expresse de John, qui lui avait dit qu'il en avait besoin sans lui en indiquer la raison. Mycroft le lui avait donc prêté sans lui poser plus de questions, parce que John était digne de confiance et après tout ce que ce dernier avait fait pour le pays, il pouvait bien lui rendre ce petit service. Il se trouvait dans un des sous-sols du gouvernement britannique.

Ils commencèrent leur entraînement par la boxe, pour que Jane apprenne à encaisser les coups, car selon lui, il fallait que Jane sache ce qu'il l'attendait dans son combat contre Moriarty.

Jane se défendait comme elle le pouvait. Dans sa vie, le seul sport qu'elle avait pratiqué de manière intense était la gymnastique et non pas la boxe ! Jane encaissait les coups sans se plaindre, mais heureusement John n'était pas assez fou pour la défigurer. Ils firent de la lutte où Jane réussit mieux à se défendre. Ensuite, elle enchainait son travail à l'hôpital et était très fatiguée.

J'espère que je ne fais pas tout ça pour rien ! J'espère vraiment qu'on pourra, Sherlock et moi détruire Moriarty !

En effet, Jane n'avait jamais aimé autant un homme de sa vie. Son amour pour Carter lui paraissait bien plus faible que sa passion dévorante pour Sherlock. Elle voulait que

Sherlock soit heureux avec ou sans elle et ignorait tout de sa rupture avec Samantha. Quelques jours plus tard, John lui apprit à se battre avec un couteau, ce qu'elle réussit fort bien car elle était manuelle puis à tirer. Pour cela, Jane avait peur d'entendre le bruit du canon mais elle se calma et tout se déroula très bien. Mais ils passèrent à une autre étape : celle de la piscine. Jane avait dit à John qu'elle en avait marre d'être une demoiselle en détresse. A la vue de l'eau, Jane prit peur, cela lui rappelant de bien mauvais souvenirs.

« Non, John, je ne veux pas y aller, je ne peux pas.

-Jane, je suis désolé, mais si vous êtes coincés dans une piscine et que Moriarty et ses sbires essaient de vous noyer, tu es dans la merde ! Donc, maintenant, si tu préfères encore te faire sauver la mise par Sherlock ou affronter ta peur, c'est toi qui vois ! »

Jane savait que John avait raison. Elle devait faire un choix : soit être une demoiselle en détresse et donc ne pas être au niveau de Sherlock soit se battre pour l'homme qu'elle aimait. Elle opta pour la deuxième solution.

Une fois vêtue de son maillot de bain, elle retourna devant le bassin. Elle se mit au plongeoir et plongea. Au fonds de l'eau, elle n'osait pas ouvrir les yeux car elle avait peur, n'aimait pas du tout le chlore, et avait peur de boire la tasse. Finalement, ce fut son amour pour Sherlock qui l'emporta sur sa peur. Elle ouvrit brusquement les yeux et d'un grand coup de pied, remonta à la surface. Elle inspira un grand coup.

« Jane, je suis fier de toi, je savais que tu y arriverais !

-Ça n'a pas été sans difficulté ! J'avais l'impression d'être dans un bassin d'ammoniaque ! Mais j'espère en tout cas, ne jamais avoir à affaire à un combat dans l'eau !

-Tu verras bien ! Je vais t'apprendre à nager maintenant. »

John partit se changer et revint. Ils se mirent dans le bassin et John apprit à Jane comment faire la brasse. Cela était plus facile pour Jane, étant donné qu'elle avait surmonté sa peur de l'eau. Puis, ils partirent déjeuner chez les Watson. John lui promit qu'ils continueraient leurs cours. Molly félicita Jane de s'investir autant dans ces cours et lui dit que ses efforts porteraient leurs fruits à la prochaine entrevue avec Moriarty.

Quelques temps après, Jane n'avait plus besoin des cours de son cousin : en effet, il lui avait appris à tirer au pistolet, avec d'autres armes, à nager, à apprendre à donner et à encaisser les coups. Sherlock, comme d'habitude, s'ennuyait à mourir, car les enquêtes proposées par Lestrade ne dépassaient pas les 8/10. Il reçut un mail de Moriarty :

« Hello Mister Holmes ! I hope I missed you! Your precious Jane is again in danger in the swimming-pool where I have the great pleasure to meet you ! Go fast except if you want to lose her !"

Sherlock ne prit pas cette menace à la légère et appela Mycroft pour le prévenir, même s'il ne voulait pas voir son frère s'immiscer dans cette affaire.

Je dois vraiment être amoureux d'elle pour appeler Mycroft !

Celui-ci prévint un de ses réseaux d'agents secrets et Scotland Yard même si Sherlock disait qu'ils étaient incompétents. En effet, Jane se trouvait à la piscine municipale de Londres, là où Moriarty, Sherlock et John s'étaient rencontrés pour la première fois. Jane nageait tranquillement sans se soucier des autres gens qui étaient autour d'elle. La piscine n'était pas très bondée car on était au mois de mars. Alors qu'elle prenait une pause, elle sentit une ombre derrière elle, elle se retourna et vit l'homme de main de Moriarty. Elle regarda de tous les côtés, voulant appeler à l'aide mais ne vit personne. Elle se demanda où les gens étaient passés quand l'homme se jeta sur elle et tenta de l'étrangler. Jane ne se laissa évidemment pas faire et tenta de se défendre. Mais l'homme faisait au moins 2 mètres et pesait plus lourd qu'elle. Il lui mit la tête sous l'eau. Sa gorge lui faisait horriblement mal et elle pensa qu'elle allait mourir soit d'une noyade soit étranglée et une dernière fois à Sherlock avant de sombrer.

Sherlock arriva à la piscine et vit que les gens étaient paniqués. En fait, les gens étaient partis dès qu'ils avaient vu l'homme de main de Moriarty et avaient filés « comme des lâches » pensa Sherlock. Il montra sa carte de police qu'il avait piquée à Lestrade et put entrer. Il vit l'agresseur de Jane et que celle-ci devait certainement être sous l'eau. Sans hésiter, il plongea dans l'eau et réussi à détourner l'attention de l'homme par son arrivée. Celui-ci lâcha Jane pour faire la même chose avec Sherlock. Jane se réveilla et remonta péniblement à la surface. Mue par ses instincts de médecin, elle alla sauver l'autre personne qui lui avait sauvé la mise.

Dans l'eau, elle attaqua l'homme par derrière en tentant aussi de l'étrangler ce qui sauva la mise a Sherlock qui prit la main de Jane pour la remonter aussi à la surface. Quand Jane avait vu Sherlock dans le même état dans lequel elle s'était trouvée, elle eut la peur de sa vie.

Non ! Je refuse de le perdre ! Il n'a pas le droit de me faire ça, pas maintenant !

Jane avait à peine vu Sherlock que l'homme revint vers eux, cette fois, Jane fut plus rapide et se dirigea vers son sac posé pas très loin, sortit un pistolet, et tira sur l'homme sans hésiter. Il mourut sur le coup. Sherlock venait à peine de reprendre ses esprits qu'elle se dirigea vers lui :

« Sherlock, est-ce que ça va ?

-Ouais, ça peut aller, ne t'inquiète pas. Lui répondit Sherlock d'une voix étouffée. »

Sans prévenir, Jane l'embrassa. Son baiser mélangeait à la fois la peur qu'elle avait eu de le perdre et tout l'amour qu'elle avait pour lui. Sherlock répondit de suite au baiser avec les mêmes sentiments, mais était tout de même surpris. Ils durent se lâcher, à regret, quand l'équipe de Lestrade et les agents de Mycroft débarquèrent. Ils furent tous surpris en les voyant à moitié l'un sur l'autre, car Jane s'était à moitié jetée sur Sherlock pour l'embrasser, Donovan et Anderson, par contre étaient tout aussi surpris que dégoutés, vu que c'était le psychopathe qui embrassait sa colocataire. Lestrade fut le premier à reprendre ses esprits et la parole. Quant à Sherlock et Jane, ils se relevèrent, les joues rouges d'émotion et de honte de s'être fait ainsi surprendre !

La honte ! C'est encore pire que la première fois où Sherlock m'a sauvé !

Pourquoi est-ce qu'ils arrivent maintenant ? Ils sont en train de tout gâcher ! J'étais bien moi !

« Tout va bien ici ?

-Apparemment, vu que le psychopathe a pris son pied ! Dit Anderson d'une voix sarcastique avant que Sherlock ait pu répondre à Lestrade. »

L'insulte d'Anderson à l'égard de Sherlock fut celle de trop pour Jane qui réagit comme toujours à l'instinct.

De quel droit se permet-il d'insulter mon homme ?

Jane se leva d'un bond et frappa Anderson.

« Tu le traites encore de psychopathe, et là, ce n'est pas ta face de macaque que je viserais mais autre chose !

-Et vous, inspecteur, vous ne dites rien ?

-Mademoiselle Smith a raison, Sherlock ne vous a rien fait, alors laissez-le tranquille pour une fois ! »

J'adore Jane, elle a vraiment un sacré tempérament ! Pensa Sherlock en souriant.

Puis, ils virent le corps inerte de l'homme que Jane avait tué.

« Qu'est ce qui s'est passé ?

-C'était de la légitime défense, inspecteur.

-Très bien, prenez vos affaires et suivez-nous. »

Bon, cette fois, je suis vraiment dans la merde !

Sherlock allait défendre Jane, quand Mycroft arriva.

« Excusez-moi, inspecteur, mais cette affaire requiert les compétences de mes services, et non des vôtres. Mademoiselle Smith, veuillez me suivre s'il vous plaît. »

Lestrade acquiesça et Jane partit aux vestiaires pour se changer. Elle revint et suivit Mycroft. Sherlock vint aussi avec eux, étant donné le fait qu'elle lui avait sauvé la vie et qu'il l'aimait, mais cela il avait encore du mal à l'intégrer, car, selon lui, les sentiments étaient une faiblesse. Pendant le trajet, Jane ne se sentit pas bien du tout car déjà elle était dans une limousine (ce qui ne lui était pas arrivée depuis son premier rencard avec John Carter), elle avait peur de finir en prison mais elle savait que cela était fort possible puisqu'elle avait tué un homme pour la première fois de sa vie ! Quand elle l'avait tué, elle s'était sentie soulagée d'avoir sauvé la vie de son homme mais affreusement mal et culpabilisait car elle avait tout de même tué quelqu'un !

Ils allèrent au gouvernement britannique dans la limousine de Mycroft. Le diplomate conduisit Jane jusque dans une salle d'interrogatoire et demanda à Sherlock de les attendre à l'extérieur. Sherlock n'en avait aucune envie et il fallut toute la douceur et le tact de Jane qui lui assura que tout se passerait bien pour qu'il la laissât suivre Mycroft.

« Bonjour, Mademoiselle Smith. Avant de commencer cet interrogatoire, sachez qu'il sera enregistré, par mesure de précautions.

-D'accord.

-Bien. Tout d'abord, racontez-moi ce qu'il s'est passé. »

Jane détailla à Mycroft ce qu'il s'était passé, d'une voix calme et posée qui surprit Mycroft et elle-même.

« Très bien. Qui a tué Axel Lederman ?

-C'est moi.

-En êtes-vous sûre ?

-Tout à fait, je ne couvre personne. Si je l'ai tué, c'était pour protéger Sherlock Holmes, pas par plaisir.

-Très bien, cet entretien est terminé, Mademoiselle Smith, merci d'avoir répondu à mes questions. »

Jane allait se lever quand Mycroft reprit la parole.

« Je peux vous demander quelque chose de plus personnel ?

-Ça dépend, qu'est-ce que c'est ?

-Tout d'abord, vous n'êtes plus enregistrée. Je veux savoir : qu'est-ce que vous ressentez exactement pour mon frère ?

-Rien, c'est juste un ami, pourquoi ? Lui répondit-elle en rougissant.

Pourquoi il me pose cette question-là ? Il ne peut pas me lâcher ? Il ne peut pas se mêler de ses affaires ?

-Et vous embrassez tout aussi passionnément tous vos amis ?

-Très bien, vous m'avez démasqué. Je suis amoureuse de lui, voilà.

-C'est bien ce que je pensais. Si je le sais, c'est grâce aux caméras qui sont à Baker Street.

-Quoi ? Vous nous espionnez ?

Ce n'est pas possible ! En plus, il m'espionne ! Super !

-Ne vous énervez pas s'il vous plait. Ces caméras servent uniquement à votre protection, rien de plus. Si vous êtes en danger, je le sais grâce à un fil conducteur de la caméra qui est relié à mon ordinateur. Et si j'ai vu que vous étiez amoureuse de mon frère, c'est parce que quelquefois, je regarde mes cameras par simple curiosité. Ecoutez-moi, Jane, personne ne mérite que vous deveniez anorexique ou que vous vous mettiez dans ces états. Mon frère est quelqu'un de bien, mais assez torturé intérieurement, bien qu'il ait changé pour vous.

-Ok, je tâcherais de m'en souvenir.

-Je vous le souhaite, Jane. Je vais vous raccompagner à Baker Street, c'est plus prudent. »

Ils sortirent de la salle. Sherlock était très stressé et espérait fortement que rien n'arriverait à Jane, c'est à dire, qu'elle n'aille pas en prison à cause de lui.

« Mycroft, j'espère que tu n'as pas emmerdé Jane et que tu ne l'as pas arrêtée pour meurtre, parce que si c'est le cas, notre mère ne te reconnaitra pas.

-Sherlock tu t'inquiètes pour rien. Tout va bien.

Voir Sherlock s'inquiéter autant de sa sécurité mis du baume au cœur à Jane et la fit rougir.

J'ai vraiment du bol qu'il s'inquiète pour moi, il est encore plus chou !

Voir Sherlock s'inquiéter autant pour elle fit sourire Mycroft.

Il l'aime vraiment, cette fois, j'en suis convaincu. Et elle aussi ! Ils sont vraiment trop mignons tous les deux !

-Ne t'inquiète pas, Sherlock, Jane n'est pas mise en examen ni arrêtée, bien au contraire. Elle t'a sauvé la vie et a tiré sur cet homme par légitime défense. Mais Moriarty ne vous lâchera plus maintenant, méfiez-vous et soyez prudents, d'accord Sherlock ?

-Ouais, ouais. »

Mycroft les raccompagna à Baker.

« Jane, je voulais, euh, te remercier, du fait que tu m'aies sauvé la vie. Lui dit Sherlock un peu gêné de ce qu'il s'était passé à la piscine et de l'intrusion de Scotland Yard et de Mycroft.

-Oh, de rien. Tu aurais fait la même chose pour moi, n'est-ce pas ?

-Tout à fait. Au fait, c'était vraiment génial de te voir péter la gueule d'Anderson ! Bravo !

-Merci. Je déteste qu'il dise du mal d'une personne que j'aime. Enfin d'un de mes amis. Ajouta Jane.

-Oui bien sûr. »

Il a failli comprendre que je l'aime ! Heureusement que je me suis reprise à temps !

Je suis vraiment débile ! Moi qui croyais qu'elle m'aimait Je me suis encore fait des illusions !

En allant se coucher ce soir-là, Sherlock rêva de Jane en maillot de bain et sans maillot de bain, ces visions érotiques ne lui permirent que de dormir en tout deux heures. Quant à Jane, elle rêva aussi à Sherlock de manière érotique et ne put fermer l'œil de la nuit.

Deux semaines plus tard, Jane se trouvait au JFK et sortit dehors pour s'aérer. Tout à coup, elle crut voir Jim Moriarty. En fait, elle savait à quoi il ressemblait car elle l'avait vu sur la vidéo qu'il avait envoyée lors de la première enquête qu'elle avait eue avec Sherlock. Il la vit aussi et se dirigea tranquillement vers elle.

Oh ce n'est pas vrai ! Pas lui !

« Quel plaisir de vous rencontrer enfin, Mademoiselle Smith !

-Le plaisir n'est pas partagé, bien au contraire !

-Oh quel dommage très chère. J'ai beaucoup entendu parler de vous, vous m'avez donné beaucoup de fil à retordre, vous et votre cher et tendre !

Mais comment ça se fait qu'il sait que j'aime Sherlock ? Ils se sont tous passé le mot ou quoi ?

-Holmes n'est pas mon cher et tendre !

-Vraiment ? Vous mentez très mal ma chère, vous l'aimez. Pourquoi vous faites tout ça pour lui ? Il ne vous aimera jamais, il est sociopathe et égoïste et il n'en a rien à foutre de vous.

-Fermez-la, espèce de fils de pute ! Vous ne le connaissez pas !

-Vous non plus. »

Jane, vexée par ce que Moriarty avait dit et voulant aussi le tuer pour vivre tranquille avec Sherlock, se jeta sur Moriarty. Heureusement pour elle, elle était armée d'un couteau. Il l'esquiva et appela ses amis en sifflotant comme un oiseau. Lesdits amis arrivèrent et Jane eut la surprise de voir Moran, le nouvel interne du JFK. Moriarty ordonna à ses amis de la tuer. Un rude combat s'engagea entre Jane et ses dizaines d'assaillants. Mais ceux-ci étaient trop nombreux et en plus surentraînés par Moriarty et Moran qui étaient des vrais tarés. Ils avaient peu l'habitude de laisser des survivants, ou tout du moins, des gens sortir sans une égratignure.

Ce n'est pas vrai ! Sherlock, tu es où ?

Jane se débrouillait tant bien que mal, étant transpercée de part en part par les couteaux qu'ils avaient. Puis, à bout de souffle, elle tomba sur le sol et pensa sa dernière heure arriver. Soudain, Sherlock arriva car il prenait une pause pour fumer.

« Ah Holmes ! Quel plaisir de te voir, toujours là pour sauver les demoiselles en détresse à ce que je vois ?

-Laisse-la tranquille !

-Très bien, si tu veux ! De toute manière, j'en avais fini avec elle, pas vrai les gars ? »

Ces derniers acquiescèrent et s'en allèrent. Sherlock trouva cela bizarre de la part du criminel consultant et se dirigea vers Jane. Il fut surpris et horrifié de voir sa chère Jane, étendue à terre et baignant dans son sang. Il sortit son portable à la vitesse de l'éclair et appela le JFK en leur demandant de se dépêcher, car c'était une question de vie ou de mort.

« Jane, Jane, tu m'entends ?

-Sh Sherlock…

-Jane, ne parle pas, ça va te prendre des forces.

-Sherlock, écoute je n'ai pas tout mon temps… »

Tout en parlant, elle cracha du sang sur Sherlock.

« Je… Je t'aime voilà. »

Puis elle s'évanouit à cause de la douleur. Sherlock en fut estomaqué, il ne savait pas que Jane l'aimait. Pourtant il aurait dû le savoir grâce à ses capacités de déduction et de lecture des expressions des personnes, mais son cerveau était en pause depuis un bout de temps. Les membres du JFK arrivèrent et emmenèrent Jane. Sherlock se bougea enfin et voulut rester avec Jane mais il ne put pas car elle devait être soignée au plus vite.

Non ! Tout mais pas ça ! Je ne veux pas la perdre ! C'est moi qui aurait dû mourir pas elle !

Molly força Sherlock à s'asseoir sur une chaise de la salle d'attente et resta avec lui pendant l'opération de Jane.

L'équipe médicale dont John, Harry et Samantha faisaient partie s'affairaient à soigner Jane. Jane était donc entre la vie et la mort suite aux coups de poignards qu'elle avait reçue par Moriarty et ses amis à l'abdomen et au bassin. Dans le coma, elle repensa à tous ses souvenirs d'avec Sherlock : leurs coups bas à Eton, leurs retrouvailles, les fois où il lui avait sauvé la vie, le restaurant, quand il s'était mis en couple avec Samantha, la première fois où elle était tombée amoureuse de lui et leur « premier baiser accidentel ».

Dans ses souvenirs, elle revit Carter et il lui parla.

« Salut Jane.

-John ? Je suis morte, c'est ça ?

-Non. Simplement dans le coma. Tu aimes Sherlock n'est-ce pas ?

-Oui. Je suis vraiment désolée John.

-Ne le sois pas Jenny. Tu as respecté ta promesse. Maintenant que tu lui as dit, réveille-toi, vis heureuse avec lui et détruisez ce Jim Moriarty.

-D'accord. Merci John.

-Je t'en prie ma chérie ».

Sur ce, elle se décida à se battre et à vivre afin de lui dire ce qu'elle ressentait pour lui et parce qu'elle ne voulait en aucun cas vivre sans lui. Et elle se réveilla enfin.

Le cœur de Jane se mit à battre à nouveau normalement. John fut très heureux de son réveil ainsi que toute l'équipe médicale.

Merci Seigneur ! Pensa John.

John sortit de la salle d'opération et alla chercher Sherlock et Molly pour leur dire la bonne nouvelle, tout sourire et soulagé.

« Jane s'en est sortie !

-C'est génial, John ! N'est-ce pas Sherlock ? »

Sherlock était abasourdi d'entendre cela et ne répondit pas.

« Sherlock, ça va ?

-Tu… Tu es sûr qu'elle est en vie ?

-Ben oui, je viens de te le dire. Viens, je vais te conduire auprès d'elle. »

John prit Sherlock par le bras pour le conduire jusqu'au chevet de Jane, chambre 406. Ils entrèrent et Sherlock entendit effectivement Jane respirer. Il poussa un énorme soupir de soulagement et s'affala dans une chaise. John eut un petit sourire puis les laissa. Soudain, Jane se réveilla et vit Sherlock la tête dans les mains. Elle fut surprise de le voir à son chevet, car elle pensait qu'il s'était barré après qu'elle lui eut révélé son amour pour lui et après avoir appelé l'équipe médicale.

Il est là ! Je suis trop contente de le voir !

« Sherlock ? Dit Jane d'une voix enrouée. »

A son nom, Sherlock releva la tête.

« Jane !

-Merci de m'avoir sauvé la vie.

-Tu plaisantes, j'espère ? Je n'ai rien fait du tout, je suis arrivé trop tard !

Jane eut un petit sourire. Ce n'était pas souvent que le grand Sherlock Holmes s'en voulait ainsi ! Elle tenta de le rassurer.

-Tu n'as pas tout à fait tort. C'est vrai je m'en suis quand même pris plein la gueule, je me suis quand même battue. Je n'étais pas une jeune fille en détresse. Au lieu de te lamenter sur mon sort, tu as prévenu l'hôpital et ils ont pu me sauver à temps.

-Ok, ben de rien. »

Alors que Sherlock voulait demander à Jane pourquoi elle lui avait dit qu'elle l'aimait, Harry arriva pour s'enquérir de la santé de Jane.

« Salut vous deux. Jane, comment tu te sens ?

Qu'est-ce qu'il fait là celui-là ?

-Un petit peu mieux merci, mais je pense qu'il faudrait que je me repose encore quelques jours, j'ai le bassin complètement défoncé.

Sherlock quitta la chambre discrètement mais très en colère.

Moi qui pensais qu'elle ne l'aimait plus et que lui non plus. Je me suis encore trompé ou quoi ?

-Je suis désolé Jane.

-Merci Harry, mais tu n'as pas à l'être. A mon avis, il croit que toi ou moi en pinçons encore secrètement l'un pour l'autre. Personnellement de mon côté, tu es pour moi juste un ami.

-Tu as sans doute raison. Et bien, de mon côté, c'est exactement la même chose, je te considère comme une amie et j'adore Samantha sincèrement.

En effet, après leurs ruptures respectives, Samantha et Harry sortaient ensemble car ils s'étaient découvert de nombreux points communs et étaient amoureux l'un de l'autre.

Jane et Harry étaient tout de même restés amis.

-Tu vas encore rester à l'hôpital une semaine.

-Ok merci, Harry.

-De rien Jane. »

Jane resta encore trois semaines à l'hôpital. Sherlock vint la voir, uniquement quand elle dormait, car il avait peur de lui parler et surtout de lui demander pourquoi elle l'aimait et si elle aimait Harry ou non. Il avait peur que Jane ne lui ait dit qu'elle l'aimait uniquement parce qu'elle avait failli mourir et qu'il avait été auprès d'elle tout juste après son agression.

Alors qu'il était en train de prendre un café à la machine, Harry vint à sa rencontre.

« Sherlock, je peux te parler deux minutes ?

-Oui, qu'est-ce que tu veux ? Lui demanda-t-il sèchement.

Harry ne se laissa pas démonter par le ton de la voix de Sherlock.

-Sherlock, tu devrais lui avouer.

-Avouer quoi à qui ?

-Et bien que tu sois amoureux d'elle. Dis à Jane que tu l'aimes, il faut qu'elle le sache.

-Ce ne sont pas tes affaires et ça ne sert à rien que je lui dise ça.

Mycroft puis Bright ! Ce n'est pas possible quand est-ce qu'ils vont arrêter de se mêler de mes affaires ?!

-Ah oui et pourquoi ?

-Elle ne m'aime pas. Elle m'a dit qu'elle m'aimait uniquement parce qu'elle a failli mourir et que j'ai été auprès d'elle juste après son agression !

-Non Sherlock. Elle t'aime vraiment crois-moi. Et puis, personne n'est dupe, on a tous compris que tu l'aimes comme elle t'aime.

-Non, tu te trompes.

-Je ne me trompe pas Sherlock. Si ça peut te rassurer, j'aime éperdument Samantha et Jane est juste une amie pour moi, c'est tout. »

Harry s'en alla laissant un Sherlock complètement abasourdi par cette révélation. Sherlock alla voir Jane quand elle dormait cette nuit-là et l'entendit prononcer son nom ! Il comprit alors qu'Harry ne lui avait pas menti et n'était en aucun cas son ennemi.