Chapitre 9 : Lake Castle

Jane resta encore une semaine à l'hôpital, Sherlock, sa famille et ses amis venaient souvent la voir. Elle put commencer sa rééducation avec un professionnel de l'hôpital.

Un jour, alors que Sherlock venait la voir comme à l'accoutumée, Mycroft arriva, l'air soucieux. Sherlock et Jane étaient dans la salle de sport de l'hôpital et Sherlock aidait Jane à marcher. Ils se saluèrent.

-Sherlock, Jane, il faut que je vous dise quelque chose… Nous allons tous vivre à Lake Castle. Dit Mycroft.

Le sang de Sherlock ne fit qu'un tour et brusquement il lâcha la main de Jane. Elle réussit heureusement à retrouver son équilibre et lança un regard noir à Sherlock. Mais Sherlock ne le vit pas, il était beaucoup trop surpris et en colère de l'annonce de Mycroft.

-C'est une blague j'espère ? Lui répondit Sherlock.

-Sherlock, calme-toi. On n'a pas le choix, Moriarty ne connait pas Lake Castle. C'est le seul endroit où on pourra être en sécurité.

-Et tes bunkers ils servent à quoi ? A faire beaux dans le décor ?

-Ils sont beaucoup trop petits pour tous nous loger. On est onze, je te rappelle.

-Onze ? Comment ça onze ?

-Et bien, il y a la famille de Jane, nous deux, Jane, Madame Hudson, John et sa famille, Lestrade et ma secrétaire. Ces personnes sont toutes celles qu'on a côtoyés au fil des derniers évènements. Il faut qu'on les protège Sherlock, je n'aimerais pas avoir leur mort sur la conscience.

-Parfait ! De toute manière, j'imagine que je n'ai pas mon mot à dire !

Sur ces mots, il partit en claquant la porte. Jane prit enfin la parole :

-Monsieur Holmes, qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi Sherlock déteste-t-il Lake Castle ?

-C'est notre maison d'enfance et il n'a pas de bons souvenirs de là-bas.

-Pourquoi ?

-Ce n'est pas à moi de vous le dire Jane. Tous les secrets ne sont pas bons à être révélés.

Sherlock était sorti prendre l'air et se posa sur un banc, en tentant de se calmer. En effet, les souvenirs si douloureux de Lake Castle lui revenaient, alors qu'il avait tout fait pour ne plus jamais penser à cet endroit. Puis, il pensa à sa chère Jane, il lui avait lâché la main sans crier gare et elle avait failli tomber.

Quel con je suis ! Elle ne me pardonnera jamais de l'avoir ainsi lâché. Déjà que j'étais arrivé trop tard pour la sauver. Je vais aller m'excuser, peut-être qu'avec de la chance, elle me pardonnera.

Il se leva et alla voir Jane qui était rentrée dans sa chambre préparer ses affaires. Il frappa à la porte de sa chambre et elle lui ouvrit :

-Jane… Je suis vraiment désolé tout à l'heure de t'avoir lâché la main sans prévenir. En fait, j'ai des souvenirs plutôt désagréables de Lake Castle, mais ce n'était pas une raison de te lâcher. Excuse-moi.

Et bien le grand Sherlock Holmes qui s'excuse, c'est du jamais vu !

-Ne t'inquiète pas, je comprends. Il s'est passé quoi là-bas ?

-Je préfère ne pas en parler.

-Très bien.

Jane finit de se préparer et Mycroft vint les chercher. Ils allèrent sur le toit de l'hôpital où ils virent les autres invités et se saluèrent. Puis, ils montèrent dans un des jets privés de Mycroft pour aller à Lake Castle. Au bout de quelques minutes, ils arrivèrent à destination sur le toit de Lake Castle. Ils descendirent de l'appareil et entrèrent dans le château par les combles.

A l'intérieur, Jane ne put s'empêcher d'avoir l'air ébahi. En effet, elle adorait l'histoire en général et celle de son pays. Elle se croyait dans Orgueil et Préjugés, quand Elizabeth Bennet avait découvert Pemberley et s'était rendue compte de ses sentiments pour Monsieur Darcy. Lake Castle était un château du 18ème siècle et se dressait devant un lac d'un bleu profond. Etant donné que le château était grand et que Madame Holmes vieillissait, il y avait un ascenseur en plus des escaliers dorés qui comptait plus de mille marches. Tout le monde emprunta l'ascenseur pour aller au rez-de-chaussée, là où se trouvait Madame Holmes.

Ils furent annoncés par un majordome nommé Edgar. Tous se saluèrent. Elizabeth Holmes était une femme simple, malgré ses origines aristocratiques. Jane ne put s'empêcher de penser que Sherlock et sa mère se ressemblaient presque trait pour trait : en effet, Elizabeth était brune aux yeux verts, avec des tempes grisonnantes et ses cheveux courts étaient ondulés comme ceux de Sherlock. Elle portait un tailleur rose pâle et des chaussures assorties.

-Soyez tous les bienvenus ! Sachez que je suis désolée du fait que ce Moriarty vous pourchasse. Je suis tout de même ravie de vous accueillir ici où vous serez en sécurité. Annonça Elizabeth.

-Concernant la sécurité, sachez que des caméras de surveillance sont installés dans tout le château et les jardins. Déclara Mycroft.

Ces annonces firent l'effet d'une douche froide aux invités : en effet, savoir que l'on est constamment surveillé et donc pas vraiment libre de ses mouvements n'est pas agréable à entendre. Sherlock, Jane, les Watson, et Madame Holmes ne s'en préoccupaient pas car ils en avaient l'habitude, mais étaient un peu gênés.

-Au fait, vous serez dans vos chambres par couple. Reprit Elizabeth.

-Par couple ? C'est à dire ? Demanda Jane.

-Et bien, vous serez par deux, un homme avec une femme. Lui répondit Elizabeth.

Elizabeth les invita à les suivre dans leurs appartements. Les couples étaient les suivants : Mycroft et Anthéa (sa secrétaire), Sherlock et Jane, Monsieur et Madame Smith, John, Molly et Rose (leur fille), Lestrade et Madame Holmes et Madame Hudson avec Monsieur Jones (un des gardes du corps de Mycroft).

Quand ce fut autour de Sherlock et Jane, ils ne purent s'empêcher de rougir comme deux adolescents énamourés, ce qui n'échappa pas aux autres. Au bout de quinze minutes, tout le monde fut installé. Les chambres se composaient ainsi : le plancher et l'armoire étaient en acajou, le lit king size avec des draps de soie, un immense balcon donnait sur la forêt voisine, une sorte de petit salon avec un fauteuil, un canapé en velours doré et une petite table assortie, une salle de bains en marbre avec une baignoire et une douche à l'italienne. A peine étaient-ils arrivés dans la chambre, qu'on frappa à la porte.

Jane ouvrit : c'étaient Edgar et Lucy. Ils venaient se présenter et étaient chargés de les préparer pour aller au bal donné en l'honneur de l'arrivée des invités. Edgar était froid tandis que Lucy était réservée. Le dîner était prévu à 20 heures et il était 19 heures. Sherlock alla prendre une douche puis Lucy entreprit d'habiller Jane d'une magnifique robe en soie rouge avec l'étouffant corset, d'escarpins noirs, derrière le paravent doré. Pendant que Lucy coiffait Jane d'un chignon strict, Edgar habillait Sherlock d'une redingote et d'un pantalon bleus, d'une chemise en lin blanc et de derbies noires.

Je ne peux plus respirer ! Je ne pensais pas que ce corset serait aussi étouffant ! Pensa Jane

-Excusez-moi Lucy, est-ce que vous pouvez détendre un peu le corset, s'il vous plaît ?

-Bien sûr Madame.

Lucy détendit donc le corset de Jane qui put reprendre sa respiration.

Au bout de quelques minutes, Sherlock et Jane furent prêts.

Elle est magnifique ! Pensa Sherlock

Il est trop beau ! On dirait Monsieur Darcy ! Pensa Jane

Sherlock lui présenta son bras que Jane prit sans dire un mot. Ils prirent l'ascenseur et arrivèrent au grand salon où avait lieu le dîner. Ils furent annoncés et prirent place à table. La table était immense et n'avait que des couverts. En effet, les plats arrivaient au fur et à mesure et on servait les invités en boisson quand ils le demandaient. En premier, il y eut des potages de légumes, des hors d'œuvre comme des canapés au foie gras, en second service des viandes comme des cailles farcies, de la volaille, du rosbif, des poissons blancs comme du cabillaud, des légumes. En troisième service, des fromages et des salades variés et en desserts du pudding, de l'apple pie, des entremets aux fruits rouges. Quant aux boissons, il y avait du vin de Bordeaux, du Chardonnay, de l'eau plate et de l'eau pétillante.

La quantité des mets proposés effraya Jane qui se demandait comment elle allait pouvoir manger tout cela, elle qui avait un petit appétit. Elle en profita pour discuter avec sa famille de choses et d'autres. Sherlock avait un appétit d'oiseau aussi mais fit honneur aux plats. Puis vint le temps du bal. La danse imposée était la valse au grand plaisir de Jane qui savait la danser. En effet, elle l'avait dansé pour la première fois avec John Carter à la soirée que sa grand-mère avait organisé. Ce souvenir lui fit monter les larmes aux yeux ce qui inquiéta Sherlock.

-Jane, qu'est-ce qui ne va pas ?

-Ne t'inquiète pas Sherlock, j'ai un peu mal au ventre, je n'ai pas l'habitude de manger autant même si c'était très bon.

-Je comprends. Je suis pareil aussi, je ne te dis pas les crampes d'estomac que Mycroft et moi on avait étant gamins.

Ils dansèrent sur une valse de Franz Liszt. Durant cette danse, ils ne cessèrent de se regarder avec intensité. Puis, ils durent se séparer car les hommes rejoignaient le fumoir et les femmes le petit salon pour y prendre quelques rafraîchissements.

Dans le fumoir :

-Alors Sherlock ? Tu en est où avec ma cousine ? Demanda John.

-Nulle part John. Je ne sais pas comment aborder la chose.

-La chose ? Sérieux, on dirait que tu parles d'un projet top secret. Ce n'est rien Sherlock, tu as juste à lui dire ce que tu ressens pour elle.

-John, je suis un sociopathe de haut niveau. Ne l'oublie pas.

-Oui mais tu as changé et en bien heureusement. Vas-y, tu n'auras peut-être pas une autre chance.

Dans le petit salon :

-Jane, tu as pu parler avec Sherlock ? Demanda Molly.

-Parler de quoi ?

-De tes sentiments bien sûr !

-Non. Je ne sais pas comment lui dire. Imagine qu'il ne ressente pas la même chose, comment tu voudrais que je le prenne ?

-Jane, il t'aime, ça crève les yeux. Il te regarde avec passion, je n'ai jamais vu ça. Fonce, on n'a qu'une vie !

Puis la soirée se termina enfin et les couples remontèrent dans leur chambre. Edgar et Lucy étaient déjà là et préparèrent Sherlock et Jane pour le coucher. Ils étaient vêtus de longues chemises de nuit blanches. Quand ils se virent l'un et l'autre ainsi apprêtés, ils se regardèrent en rougissant et allèrent se coucher en se disant bonne nuit.

Le lendemain matin, Jane se réveilla seule. A son grand regret, Sherlock était déjà parti. A peine était-elle réveillée que Lucy frappa à la porte. Edgar et Lucy avaient aussi accès aux vidéos surveillance et savaient quand frapper à la porte. Lucy aida Jane à se préparer. Grâce à Mycroft, tout le monde avait dans son armoire ce qu'il fallait pour s'habiller dans la vie de tous les jours.

J'espère que je le verrais au petit-déjeuner. Pensa Jane tristement.

Sa joie de dormir dans un véritable château était ternie par le fait que Sherlock s'était enfui comme un voleur sans même lui dire bonjour. Pendant ce temps, Sherlock était parti faire un footing pour essayer de contrôler ses pulsions sexuelles qu'il ressentait vis-à-vis de Jane. Se définissant comme un sociopathe de haut niveau, ressentir de l'amour et du désir étaient trop pour lui et la douche glacée qu'il avait pris le matin même ne l'avait pas aidé à se sentir mieux. Au moins, la course l'avait aidé à se sentir plus lui-même. Alors qu'il rentrait au château, il croisa Jane dans le couloir qui menait à la salle à manger.

-Salut.

-Salut. J'étais sorti faire un footing. Je vais prendre une douche.

-Je vois. Ok, à tout à l'heure.

Sherlock alla se doucher et Jane alla prendre son petit-déjeuner. Tous remarquèrent l'air triste de Jane.

-Jane, qu'est-ce qu'il y a ma chérie ?

-Rien maman, ça va.

-Vous avez mal dormi Miss Smith ?

-Pas du tout Madame Holmes. J'ai du mal à dormir quand je ne suis pas chez moi, mais ça ira mieux ce soir, ne vous inquiétez pas.

Puis Sherlock arriva enfin. Jane but son jus d'orange pour cacher son trouble et Sherlock s'assit en face d'elle car c'était la seule place qu'il restait. A la fin du repas, Madame Holmes annonça :

-Bien ! Si tout le monde a fini de manger, on peut aller visiter Lake Castle.

Tous approuvèrent et la visite commença. Elizabeth leur indiqua que la cuisine et les caméras de vidéos surveillance se trouvaient aux sous-sols qui étaient au nombre de trois.

Au rez-de-chaussée, il y avait l'entrée principale, la salle à manger, la salle de bal, le petit salon, le fumoir et la galerie de tableaux.

La galerie de tableaux était une galerie familiale : il y avait uniquement les portraits de Sherlock, Mycroft et de leur mère à différents âges. Jane trouva cela bizarre qu'il n'y ait pas le père de Sherlock en tableau mais elle n'osa pas poser de question. Elle vit le portrait de Sherlock à l'époque de Manor. Malgré tout ce qu'il s'était passé là-bas, elle ne pouvait s'empêcher de sourire comme une idiote et de le trouver magnifique. Il y avait peu de tableaux de Sherlock et Mycroft à l'âge adulte car ils avaient peu l'habitude de revenir chez leur mère étant soit occupés soit refusant de revenir à cause de leurs souvenirs.

Au premier étage et au deuxième étage du château, il y avait la salle de musique et la bibliothèque. Dans la salle de musique, un magnifique piano ébène trônait au milieu de la pièce. La bibliothèque en bois doré était immense et comportait dix mille livres. Aux autres étages, se trouvaient les appartements des invités.

Les chambres des domestiques se trouvaient dans les combles. A l'annonce de cette nouvelle, Jane faillit protester mais se retint car elle n'était pas chez elle. En effet, cela la choquait qu'à cette époque, les domestiques logeaient encore dans les combles qui pouvaient être froids et humides surtout en plein hiver.

Concernant les extérieurs, il y avait des jardins, des bosquets et des roseraies où Elizabeth aimait passer son temps à jardiner. Le garage des Rolls Royce s'y trouvait aussi ainsi que les écuries.

Il y avait deux dépendances : une était consacrée au sport avec une salle de boxe, une salle de gymnastique, une salle d'escrime, et l'autre à la détente car il y avait un jacuzzi, une piscine et des douches. Ces pièces avaient été ajoutées par Elizabeth car elle espérait que ses fils viendraient plus souvent, attirés par la modernité des équipements et car ils aimaient le sport. Malheureusement, ils ne venaient pas plus souvent qu'avant.

Comme il faisait beau, Elizabeth proposa une course de chevaux ce qui enchanta Jane. En effet, Jane était une excellente cavalière et très sportive. La famille Holmes, Jane et John participèrent à la course et étaient tous de très bons cavaliers. Elizabeth lança le départ : il fallait partir des écuries pour retourner au château. Durant la course, Sherlock et Jane étaient presque côte à côte et se regardaient. Cependant, Jane ne fut pas déstabilisée et gagna la course. Il n'y avait aucun prix à la clé hormis la satisfaction pour Jane d'avoir gagné. Tous la félicitèrent et rentrèrent au château.

Jane était dans la bibliothèque en train de relire Orgueil et préjugés quand Sherlock entra. Il était nerveux et ses mains étaient moites.

Comment je vais lui dire que je l'aime ? Est-ce qu'elle va me croire déjà ?

Jane interrompit son monologue intérieur :

-Sherlock, ça ne va pas ?

-Je peux te parler une minute ?

-Pas de soucis. Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider.

-J'ai un problème, enfin, ce n'est pas vraiment un problème. Mais j'ai des sentiments.

-Effectivement, avoir des sentiments, ce n'est pas un problème, Sherlock. Ça fait partie de notre humanité.

-Je le sais bien. Mais d'habitude, comme je suis sociopathe, je n'en ai pas. Et je t'avoue que ça me fait peur.

-Tu es amoureux ?

-Effectivement.

-Elle doit être vraiment exceptionnelle pour que tu changes à ce point. Je peux t'aider à lui dire ce que tu ressens si tu veux.

Putain, il est amoureux d'une femme cette fois ! Je suis vraiment dans la merde !

-Pas la peine.

-Ok. Bon courage alors.

Jane sentit les larmes lui monter aux yeux et s'enfuit le plus vite possible de la pièce pour se diriger vers le belvédère. Sherlock lui courut après.

Qu'est-ce que j'ai fait encore ? Je suis vraiment trop con !

Sur le chemin, il croisa John.

-Sherlock, ça va ? Tu cours où comme ça ?

-Après Jane ! J'ai essayé de lui dire que je l'aime. Mais je n'ai pas eu le temps de lui dire. Elle a cru que j'aimais une autre femme.

-Ah merde. Je l'ai vu se diriger vers le belvédère.

-Merci John !

-Ne fais pas tout foirer Sherlock. Sois cash.

-C'est noté. Merci.

Jane était effectivement assise sur l'un des bancs du belvédère et pleurait toutes les larmes de son corps car elle pensait que Sherlock ne l'aimait pas.

Cette vue de Jane brisa le cœur de Sherlock qui s'assit près d'elle.

-Jane, je crois que tu m'as mal compris.

Elle leva les yeux vers lui et voulut partir. Mais Sherlock la retint par le bras.

-C'est toi la femme en question.

Jane éclata d'un rire sans joie.

-Tu te fous de ma gueule en plus ?

-Pas du tout. Comme je te l'ai dit, aimer quelqu'un est tout nouveau pour moi et ça me terrifie au plus haut point. Mais quand je te regarde, je me dis que ce n'est pas effrayant et que je ferais n'importe quoi pour toi. Je... Je t'aime Jane, sincèrement.

-Je te crois Sherlock. Je t'aime tellement aussi, malgré tout ce qui s'est passé à Manor, c'est du passé. Tu as tellement changé, tu l'as prouvé maintes et maintes fois. La seule chose que je souhaite c'est d'être avec toi.

Sur ces mots, elle l'embrassa tout doucement, ce à quoi il répondit. Leur baiser était différent de leur tout premier baiser qui avait été passionné et violent. Ce baiser était doux mais tout aussi amoureux et tendre. Puis, ils se séparèrent.

-Ça te dit d'aller au spa ? Proposa Sherlock, avec un air coquin.

-Seuls tous les deux ?

-A ton avis ?

-Avec plaisir !

Ils retournèrent au château pour prendre de quoi se changer et se dépêchèrent de prendre l'ascenseur. Ils allèrent dans le dressing pour choisir leurs tenues de bain et reprirent l'ascenseur. Ils se dirigèrent donc vers le spa et se changèrent chacun dans les cabines prévues à cet effet. Jane arborait un maillot de bain bleu et Sherlock un maillot de bain vert. Ils allèrent dans le jacuzzi et Sherlock prit Jane sur ses genoux. Ils s'endormirent ainsi tous les deux. Au bout de quelques minutes, ils se réveillèrent, se changèrent et retournèrent au château où ils croisèrent Monsieur Smith.

-Alors, vous êtes ensemble enfin ?

-Papa !

-Ben quoi ? Ça fait je ne sais pas combien de temps que vous vous tournez autour ! Vous, Monsieur Holmes, je vous préviens, si vous faites souffrir ma fille, vous allez le regretter !

-Papa, laisse le tranquille !

-Jenny, tu es mon bébé, je veux juste te protéger.

-Je comprends Monsieur Smith. Je vous jure que je ne ferai jamais souffrir Jane. Je l'aime.

-Parfait. Je vous laisse les amoureux.

Sur ce, il partit.

-Je suis désolée, mon père est assez vieux jeu, visiblement.

-Pas de soucis, je le comprends. Si j'avais une fille, je voudrais la protéger aussi des mauvais garçons.

-Tu n'es plus un mauvais garçon.

-C'est vrai grâce à toi.

Ils se préparèrent pour le dîner avec un air béat plaqué sur leurs visages et allèrent dîner.

-Alors, ça y est ! Vous êtes ensemble. S'écria Molly, heureuse pour eux.

-Oui. Répondit Jane, timidement.

-Félicitations !

Molly sauta sur Jane et Sherlock.

-Molly, calme-toi ! On n'est pas mariés non plus ! Dit Sherlock, d'un ton agacé.

-Oui mais ça ne saurait tarder ?

-Molly, on n'en est pas là ! Laisse-nous le temps de construire notre histoire, s'il te plaît. Dit Jane, gênée.

-Ok, pas de soucis.

Elle les lâcha et tous les félicitèrent. Ils dînèrent et remontèrent dans leurs appartements.

-Ecoute, Sherlock, pour notre première nuit ensemble, je pense que… on ne devrait pas…. Enfin tu vois…

-Oui je vois. Pas de soucis Jane, je sais me contrôler.

-Cool merci.

-Je t'en prie.

Puis, ils se couchèrent ainsi enlacés. Mais, quelqu'un dans l'ombre les épiait et menaçait leur bonheur futur.