Je me suis réveillé deux heures plus tard et il me fallut quelques instants pour prendre conscience de la situation dans laquelle je m'étais assoupi. Mais ce corps nu que je serrais toujours contre moi eut bien vite fait de me remémorer ce moment que nous avions partagé un peu plus tôt. J'avais peine à croire que c'était bel et bien arrivé, que ce n'était pas qu'un autre de ces rêves cruellement réalistes qui peuplaient régulièrement mes nuits. Pourtant, la peau de ton dos contre mon torse, tes fesses contre mes hanches et ton odeur plein mes narines m'ont forcé à prendre conscience d'une chose: it was damn fucking real!
Je n'osai pas bouger, de peur de te réveiller et que ce moment ne prenne fin. Malgré mon apparence de calme, je devais admettre que mon esprit tournait à 100 miles à l'heure: d'un côté, je revivais par flash nos ébats, et d'un autre, je ne pouvais m'empêcher de penser au gigantesque merdier dans lequel nous nous étions foutus. Toute mon attention fut toutefois ramenée vers ce corps que je tenais dans mes bras lorsqu'il remua lentement, ta main venant se déposer sur la mienne, qui errait quant à elle sur ton ventre. Regardant par-dessus ton épaule, tu dirigeas tes yeux dans les miens, avant de rapidement les détourner, gênée. Je ramenai mon autre main caresser distraitement tes cheveux, ne sachant trop quoi dire de peur de casser l'atmosphère.
- Merde! Fallait pas que ça arrive… murmuras-tu lentement.
- J'en suis tout à fait conscient, que je répondis.
- … Mais le mal est déjà fait, alors rendu là…
Sans même finir ta phrase, tu te tortillas dans mes bras pour te retourner face à moi, avant de venir emprisonner mes lèvres dans une nouvelle embrassade. Contrairement aux précédentes, elle était moins urgente, mais pas moins passionnée pour autant. Comme si tu prenais le temps de me goûter, d'explorer mes lèvres. Il n'en fallait pas moins pour que je m'abandonne à tes baisers, mais tu vins tout de même mordiller mon lobe d'oreille entre deux embrassades, un éclair de malice éclairant tes yeux à faire fondre un glacier avec plus d'efficacité que le réchauffement climatique.
- Tease! que je lâchai d'un souffle.
- C'était le but, duh! dis-tu en ricanant.
Il n'en fallait pas moins pour que mes mains se lancent à nouveau à l'exploration de ton corps dénudé, prenant cette fois le temps de bien explorer chaque parcelle de peau et relevant au passage les endroits les plus réactifs. Quittant à regret tes lèvres, les miennes se joignirent à mes mains, et vinrent embrasser ta peau, tantôt délicatement, l'effleurant à peine, tantôt sans retenue, la léchant et la suçotant. Attentif aux réactions provoquées, je fis lentement mon chemin sur ton corps: ton cou, tes oreilles, tes clavicules, tes flans, tes seins… je continuai lentement de descendre sur ton ventre, tes hanches, tes cuisses. Je descendis jusqu'à tes pieds, que je vins embrasser avant de remonter, lentement, prenant bien soin de faire courir ma langue à l'intérieur de tes cuisses, et m'arrêtant tout juste à la limite de ton sexe, te laissant dans l'appréhension un moment. Puis, après un sourire narquois, je vins laper d'un coup ton clitoris bien engorgé, posant mes mains sur tes fesses. Je fis tournoyer ma langue entre tes jambes, tantôt doucement, langoureusement, ou alors avec de rapides mouvements circulaires. De temps à autre, je descendais ma langue, venant taquiner ton entrée et recueillir tes fluides, embrassant au passage tes grandes lèvres, avant de retourner toute mon attention sur ton clitoris.
Alors que je me concentrais sur ton plaisir, tes mains se perdirent dans mes cheveux, exerçant une légère pression comme pour maintenir le contact de ma bouche avec ton sexe… comme si cela était réellement nécessaire alors que j'étais déterminé à te plaire de toutes les manières dont tu me voudrais – n'importe quoi pour te prouver que malgré que je sois trans, malgré la modeste taille de ma queue, je pouvais te satisfaire, voire même t'offrir tes meilleures expériences, qui sait! Je sentais ton plaisir monter et j'accélérai la cadence de mes coups de langue pendant que tu vins distraitement caresser mes lobes d'oreille de tes doigts fins. Emprisonnant ton clitoris entre mes lèvres, je l'aspirai dans ma bouche jusqu'à le frôler de ma langue, ce qui t'amena à l'orgasme quelques instants plus tard, ton dos s'arquant sous l'effet du plaisir.
Ralentissant la cadence question de te laisser reprendre ton souffle un moment, je vins plutôt distraitement caresser ton ventre du bout des doigts, éloignant pour l'instant mon visage de ton intimité et ramenant ma tête à côté de la tienne sur l'oreiller. Bien vite, cependant, un éclair de malice illumina ton regard.
- Quoi? demandai-je.
- Rien, affirmas-tu sur un ton joueur.
- Essaie pas, tu es incapable de me le redire en me regardant dans les yeux sans rire, que je te répondis.
- J'ai encore envie de toi, m'avouas-tu, un brin gênée. Mais comme… de toi, genre, en moi. J'te veux…
Damn! Comment je pourrais sincèrement te résister?! Tu as toujours eu tellement de pouvoir sur moi, sans même en être réellement consciente, mais t'entendre me réclamer… je ne me ferais pas prier! Surtout en étant déjà bien dur d'excitation, comme c'était déjà un peu trop fréquent en ta présence ces derniers temps sans même considérer que nous étions actuellement nus dans mon lit et que je venais de te manger. M'installant à genoux entre tes jambes, je commençai par frotter mon gland contre ton sexe, l'enduisant de tes fluides. Ne souhaitant pas te faire attendre alors que tu m'avais réclamé en toi, je vins bien vite me positionner devant ton entrée, prenant bien soin de décaler mes implants testiculaires vers le bas pour maximiser ma longueur disponible, avant d'entrer lentement dans ton antre. C'était chaud, étroit, lubrifié… et surtout, ça me semblait si naturel, comme s'il n'y avait pas d'autres endroits plus satisfaisants où je pourrais mettre ma queue. Entamant un lent mouvement de va-et-vient avec mon presque 2 pouces bien tendu, je souris à l'idée que c'était la première fois que je pouvais actually pénétrer une femme directement avec mon membre, la première fois que je couchais avec une fille depuis ma chirurgie… et que pour rien au monde je n'aurais voulu vivre cette première fois avec quelqu'un d'autre que toi.
Progressivement, j'accélérai la cadence, entrant à nouveau à toi, toujours un peu plus vite et un peu plus vigoureusement. Une de mes mains vint se perdre nonchalamment sur ton sein, jouant avec ton mamelon, pendant que je sentais mon plaisir monter. J'amenai les doigts de mon autre main jusqu'à tes cuisses, que je caressai doucement, remontant jusqu'à ce que mon index trouve ton clitoris et le stimule délicatement pour te procurer encore plus de plaisir. Tes mains, logées sur mes fesses, dictaient à présent le rythme de mes mouvements de bassin, toujours plus rapides, jusqu'à ce que je sente tes muscles se contracter autour de mon sexe, me faisant jouir dès la poussée suivante.
- Wow! que je m'exclamai en me laissant tomber contre toi sur le lit, t'enlaçant, en tentant de réguler ma respiration.
- Quoi? me demandas-tu, les joues plus rouges que lorsque tu te donnes au gym.
- Wow! répétai-je. Si tu savais comme j'ai rêvé souvent de ce moment, mais au final j'étais tellement loin du compte… c'est encore mieux que ce que je m'imaginais!
Tu me souris, puis tu semblas te perdre dans tes pensées.
- Es-tu okay? vérifiai-je.
- Oui oui, t'inquiète, me dis-tu. C'est juste que, je me disais que tu avais raison, quand tu disais que le format FTM était avantageux, c'est tout.
- Tu veux dire que tu me sentais en toi? m'exclamai-je, surpris. Genre, je me disais que mon plaisir était probablement plus mental que réellement physique…
- Oui, mais... Maintenant que tu en parles, c'est sûr que je ne dirais pas non à un peu plus...
- Suffit de demander! dis-je en m'étirant vers mon tiroir et cherchant à tâtons pour en retirer ma prothèse préférée, sur laquelle je versai un peu de lube pour la forme, même si je te savais bien mouillée.
Elle a un look un peu étrange, cette prothèse, mais dieu qu'elle était efficace! J'avais creusé un trou à la base pour pouvoir l'enfiler sur un clitsucker qui fait des miracles sur ma queue. La maintenant en place d'une main et activant la suction, j'utilisai mon autre main pour écarter tes jambes un peu plus avant d'enfoncer lentement mon nouveau phallus en toi, te laissant le temps de t'ajuster à sa taille. Graduellement, je me mis ensuite à effectuer un mouvement de va et vient. À chaque nouvelle poussée, la pression du clitsucker sur ma queue s'accentuait, me donnant encore plus envie de toi.
Me fiant sur tes gémissements et l'accélération de ta respiration, j'adaptai mon rythme afin de maximiser ton plaisir, touchant ton corps de ma main libre. Tes mains, quant à elles, malaxaient mes fesses avec vigueur. Un de tes doigts s'aventura même jusqu'à mon anus, titillant mon entrée et envoyant une vague de frissons sur mon corps. Lorsque les sensations devinrent trop intenses, je diminuai l'intensité du clitsucker jusqu'à l'arrêter complètement, me contentant de la pression du réceptacle contre la partie la plus sensible de mon anatomie.Je ne ralentis toutefois pas la cadence, te conduisant à l'extase.
Tu haletas pendant quelques minutes, calmant peu à peu ta respiration, alors que je m'allongeai à tes côtés, une main reposant sur ton ventre.
- Well... y'a des réactions qui me laissent croire que toi aussi, éventuellement, tu voudrais que je te mette.
C'était clairement mon tour de rougir. Moi? être bottom?
- Peut-être un jour, j'sais pas, faudrait y aller hyper progressivement...
Je restai là, blotti contre toi, t'enlaçant et caressant tes cheveux, mon esprit tournant à 100 miles à l'heure.
- Il se passe quoi, maintenant? que je finis par te demander.
- Je sais pas, je sais plus, admis-tu.
Nous restâmes en silence un moment, nous enlignant clairement pour une nouvelle sieste en cuillère.
- Une chose est sûre, il y a encore d'autres choses que je veux vivre avec toi avant de devoir regarder la réalité en face, chuchotas-tu d'une voix à peine audible avant de sombrer dans les bras de Morphée.
