Pas d'inédit ici, one shot déjà dans ma bibliothèque mais que je met ici dans mon recueil )
Voici un petit one shot sur Supergirl sur le thème de la Saint Valentin, j'espère qu'il vous plaira, n'hésitez pas à commenter si vous aimez :)
Léna était encore attablée à son bureau, cherchant encore et malgré tout une solution à ce problème qu'elle trouvait pour le moment insoluble. Machinalement elle se passa les mains dans les cheveux pour défaire son nœud, faisant onduler sa chevelure de jais sur le haut de ses épaules, soupirant d'un air las et presque confus.
Elle laissa s'échapper un second long soupir, signe que la journée promettait d'être longue et épuisante, ne faisant que renforcer son envie d'être partout, sauf à son bureau.
Ce rachat de société pouvait bien attendre pensât-elle. Mais énormément de gens attendaient de savoir s'ils allaient perdre leurs emplois. Alors elle restait là, cherchant une solution afin que personne ne se retrouve à la rue suite au rachat de leur entreprise.
Ses pensées étaient obstruées, obstruées par la vision de ce problème qu'elle ne pouvait résoudre, mais surtout par la désillusion que ce jour si particulier pouvait bien lui inspirer.
En effet, aujourd'hui était la Saint-Valentin. Un jour comme un autre pour la femme d'affaires qui ne pouvait s'empêcher de soupirer une énième fois de résilience tant elle ne comprenait pas comment les gens pouvaient accorder tant d'importance à un jour si banal à ses yeux.
La seule personne qui avait de la valeur à ses yeux, une vraie valeur, ne ressentait très certainement aucunement la même chose à son égard, rendant ce jour encore plus déprimant pour la femme d'affaires. En effet, cela faisait quelques années déjà, à vrai dire, depuis le premier jour où elle l'avait rencontré, ou ses yeux avaient croisé ce regard d'un bleu envoutant que Lena était tombée sous le charme de la femme qui était devenue au fil du temps sa meilleure amie.
Une personne si pétillante, pleine de vie, charmante, d'un maladroit qui la rendait terriblement attachante, surtout quand elle essayait de se rattraper de ses erreurs, n'y arrivant, pour la plupart du temps aucunement. Des yeux d'un bleu ciel azur magnifique qui savait transposer toute la douceur de sa personne rien qu'en un seul regard lorsque celui-ci se posait sur vous. Les yeux de l'innocence comme l'aimait se l'appeler Lena à l'intérieur d'elle-même lorsque son regard croisait le sien.
Pourquoi en ce jour de saint valentin, alors qu'elle détestait l'idée même que l'on puisse fêter une chose qui était plus commerciale qu'autre chose, pourquoi était-elle si triste se demandait-elle pourtant chaque année.
Lena Luthor était tombé, non pas sur le sol, ce qu'elle aurait certainement préféré d'ailleurs, mais elle était tombé d'amour pour sa meilleure amie, la journaliste Kara Danvers. La seule dont l'avis lui importait vraiment, la seule qui faisait chavirer son cœur au-delà de toute raisonnabilité, la seule pour qui elle aurait vendu son âme si cela avait permis à la jeune femme d'être tout simplement heureuse dans sa vie.
Oui, Lena Luthor était tombé pour sa meilleure amie, mais ça, elle ne lui avouerait jamais, bien trop désespérée que cela gâche son amitié avec la jeune femme et qu'elle ne veuille plus d'elle dans sa vie. Et de cela, Léna ne pourrait l'accepter, elle savait que cela irait bien au-delà de tout le désespoir du monde, elle n'y survivrait pas. Alors elle se contenterait d'être la meilleure amie que Kara n'aurait jamais, sa confidente, son souffle, son humanité.
C'est toujours perdu dans ses pensées qu'elle entendit un faible son provenant de sa porte, mais un son ô combien caractéristique. Un son qu'elle connaissait parfaitement. À la manière dont la personne avait frappé à son bureau, Léna comprit tout de suite qui venait lui rendre visite.
Alors, immédiatement elle releva la tête, un large sourire illuminant soudain son visage si placide il y a encore quelques secondes.
- Entre Kara !
La porte s'ouvrit timidement, comme à chaque fois qu'elle ouvrait la porte du bureau de la Luthor. Léna s'était toujours demandé pourquoi elle ouvrait celle-ci toujours de cette manière alors qu'elle savait parfaitement qu'elle avait le droit d'y entrer sans même prendre le temps de frapper pour s'annoncer.
Mais elle était comme ça, malgré les années qui passaient, Kara avait toujours cette timidité envers Léna et cela la rendait encore plus charmante qu'elle ne l'était déjà, avec cette candeur qui faisait tant fondre le cœur de Lena.
- Comment sais-tu que c'est moi ? demanda Kara, un large sourire s'affichant sur son visage tandis qu'elle ouvrait la porte en passant en premier sa tête pour s'assurer que Léna n'était pas dérangée en pleine réunion ou autre.
- Kara, depuis le temps que je te connais, j'ai appris à te connaître un minimum, tu frappes toujours de la même manière, je sais directement que c'est toi quand tu frappes à ma porte.
- Si tu n'avais pas une aversion totale pour le poker, je te ruinerais chaque fois que l'on y jouerait ensemble, taquina Léna tout en faisant un léger clin d'œil à son amie qui venait d'entrée dans son bureau.
Ce clin d'œil eu pour effet de faire rougir instantanément Kara qui sentit le pourpre lui monter au nez, abaissant et remontant avec ses mains ses lunettes dans un geste de gêne évidente, comme pour les remettre en place alors qu'elles étaient déjà bien sur son nez.
Elle ne put cependant que sourire face au clin d'œil de la femme d'affaires qui, bien qu'elle ne pensait pas un seul instant ses sentiments partagés, s'amusait très régulièrement à faire rougir Kara avec ses flirts de plus en plus osés.
- Je te dérange ?
- Tu sais bien que non Kara, tu ne me déranges jamais voyons, d'ailleurs, je me demande encore pourquoi tu t'obstines à toujours vouloir frapper à ma porte alors que tu sais très bien que tu peux rentrer ici quand tu veux Kara.
Le sourire que fit la Luthor lors de ses dernières paroles fit complètement fondre une Kara déjà bien empourprée. En effet, dès que son regard pouvait croiser celui de Lena, Kara sentait son cœur fondre et battre à une vitesse folle. Et elle se réjouissait chaque fois que Léna ne possède pas les mêmes pouvoirs qu'elle. Elle verrait que lors de chacune de leur rencontre, la jeune femme lui provoquait un tel émoi qu'elle était au bord de la syncope.
Mais Kara ne voulait pas faire part de ses sentiments envers la jeune femme. Elle avait bien trop peur de perdre son amitié, et de cela, elle ne le supporterait pas. Alors elle préférait taire ses émotions, ses sentiments envers Léna, se contentant d'être la meilleure amie de la femme d'affaires la plus puissante au monde.
- Kara ? Kara !?
D'un coup un claquement de doigts, Lena réveilla Kara qui était perdu dans des pensées plus qu'indécentes qu'elle était en train d'avoir envers sa meilleure amie.
Elle sursauta et faillit perdre son équilibre, ne se retenant qu'au bras salvateur de Lena qui était accouru afin de la retenir en cas de chute.
Elle fit un sourire charmeur à Kara qui lui retourna celui-ci, réveillant chez les deux jeunes femmes des sensations inavouées qu'aucune des deux n'était prête à assumer.
Chacune retint sa respiration l'espace d'une seconde, ne réalisant que bien trop tard qu'elles étaient quasiment dans les bras l'une de l'autre, les deux femmes ne voulant ainsi mettre fin à ce contact.
- Tu n'avais pas besoin de me retenir, je suis SUPERGIRL, tenta de plaisanter Kara tout en remettant en place sa jolie robe longue qui donnait tant de palpitations à Léna dès qu'elle voyait Kara à l'intérieur de celle-ci.
Léna lui sourit, lâcha sa main, et lui affirma que toute Supergirl qu'elle était, son instinct la pousserait toujours à la protéger, faisant rater plusieurs battements de cœurs à la jeune femme qui se sentit défaillir. Savoir que malgré le fait qu'elle soit Supergirl, son amie était là pour la protéger faisait toujours fondre le cœur de la journaliste qui se demandait encore et toujours pourquoi elle avait une amie si géniale que Lena Luthor.
- Tu étais là pour quelle raison à la base ?
- Eh bien je... ça te dirait de venir dîner avec moi ce soir ?
Léna arqua un sourcil interrogateur et malicieux vers Kara qui ne comprit pas tout de suite ce que celui-ci voulait dire avant que la femme d'affaires ne lui demande :
— Pour la Saint-Valentin ?
- Hein ? C'est la Saint-Valentin aujourd'hui ? Je n'y avais même pas fait attention, je suis vraiment désolé Lena bafouilla Kara le rouge lui montant au nez avec force et se donnant une tape sur le front.
- Je comprendrais si tu as déjà des projets, tenta de se rattraper la jeune femme qui ne savait plus où se mettre.
Cependant son attitude avait provoqué un vaste fou rire de la Luthor. Voir Kara ainsi, bafouiller, égale à elle-même, la ravissait au plus haut point et c'était l'une des choses qu'elle aimait le plus au monde chez Kara. Cette candeur, cette innocence qui la caractérisait alors qu'elle était pourtant la fille d'acier rendait Léna dans un tel émoi qu'elle devait se faire violence chaque fois pour ne pas ravager les lèvres de la jeune femme qui lui faisait tant envie depuis toutes ces années.
- Je n'ai jamais dit que j'avais des projets, mais l'espace d'un instant j'ai bien cru, mademoiselle Danvers que vous me proposiez un rancart, souris la milliardaire le cœur battant, tout en plongeant son regard dans celui de la journaliste de manière si intense, que celle-ci cru que son cœur allait s'arrêter tant il battait vite et fort.
- Non, ce... enfin... je veux dire ce n'est pas un rancart, je n'avais même pas fait attention que l'on était ce jour-là. Si ça avait été le cas je ne t'aurai jamais proposé, enfin pas que tu ne mérites pas de saint valentin, mais je suis sûr que tu préfèrerais le passer surement avec quelqu'un d'autre que moi, on est amie et tu, enfin je... enfin je suis, si tu avais un homme dans ta vie tu irais avec lui, et je t'aurai jamais proposé. Rho la la, les saints valentins, ça craint, je déteste ça...
Kara avait débité ses paroles à une telle vitesse que Léna ne put s'empêcher de rire de plus belle face à la gêne évidente de la jeune femme. Elle se gifla mentalement d'être aussi nunuche devant la femme d'affaires.
Celle-ci avait ravi le cœur de la journaliste depuis longtemps, mais Kara n'osait pas faire le premier pas. Elle avait toujours vu son amie sortirent avec des hommes et elle ne se pensait pas la moindre chance avec la milliardaire, alors elle avait toujours tue ses sentiments.
Et même si elle se rendait bien compte du flirt évident de Lena, elle mettait ça sur le faite que la milliardaire était une femme qui aimait séduire, que ce soit hommes ou femmes. Elle était son amie, et cela lui convenait, elle préférait largement cet état de fait plutôt que de ne plus l'avoir dans sa vie du tout. Alors elle taisait, elle taisait ce sentiment, ce brasier qui transpirait par tous les pores de sa peau dès lors qu'elle était près d'elle.
- Kara Kara Kara, calme-toi, ce n'est pas grave, respire, on dirait que tu parles dans le grand huit.
le grand huit de mon cœur oui... pensa Kara
- Je serai ravi de diner avec toi, je n'ai aucun projet, ce jour-là est un jour comme un autre pour moi, donc je serai ravi de le passer avec ma meilleure amie.
Meilleure amie, ce mot avait le don de faire grimacer intérieurement Kara qui se maudissait de ressentir de telles émotions. Car c'était le cas, c'était sa meilleure amie, rien de plus. Pourtant, chaque fois qu'elle entendait ses mots, que Léna disait qu'elle n'était que sa meilleure amie, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir ce petit pincement au cœur qui la faisait tant souffrir et l'énervait au plus haut point. Et elle supportait de moins en moins ces mots-là, se demandant comment dans l'avenir elle devrait gérer cela sans pour autant que ça ne la rende folle.
Alors elle se ressaisit et replaça maladroitement les branches de ses lunettes sur son nez.
- Tu es vraiment sur ? demanda Kara timidement
Léna mit ses deux mains sur les épaules de Kara qui sentit un frisson la parcourir à ce contact, bafouillant ainsi de nouveau.
- Oui je suis sur Kara, ne t'en fait pas, d'ailleurs, pour lever toute ambiguïté, je te propose de venir te chercher ce midi à Cat&Co, on pourra aller manger quelque part si tu veux ? demanda la Luthor un grand sourire aux lèvres.
Lena ne se rendit même pas compte qu'en plus de ses deux mains posées sur les épaules de Kara, elle regardait la journaliste de manière intense, son regard ne lâchant plus celui de la journaliste, un grand sourire charmeur ornant également ses lèvres, se les pinçant machinalement au passage, et ce, de manière sensuelle.
Ce regard déstabilisa complètement Kara, qui n'arrivait même plus à aligner deux mots à la suite sans faire d'erreur. Alors, voyant le trouble de la jeune femme, la milliardaire décida qu'il était temps d'arrêter de torturer Kara et lui lâcha ses épaules, attendant alors simplement la réponse de la journaliste, qui put ainsi reprendre son souffle et donner une réponse positive à sa demande.
- D'accord Lena, je retourne à Cat&Co finir mon article sur la pègre et tu viens me chercher pour qu'on déjeune ensemble.
Bien que faisant semblant d'aller bien, Kara était plus que troublé de ce qui venait de se passer. La proximité soudaine avec la femme d'affaires avait visiblement laissé des traces, car quand celle-ci voulut sortir du bureau de Lena, encore toute tremblante (bien que tentant de le cacher le plus possible), en ouvrant la porte de son bureau, celle-ci lui resta dans la main.
Elle regarda Lena d'un air complètement ahuri et désolé, la porte du bureau de Lena dans l'une de ses mains, triturant de honte ses lunettes de l'autre.
Le cœur de Kara venait encore de faire des ratés, elle n'avait clairement plus aucun contrôle sur ses pouvoirs en présence de la jeune femme. Et l'invitation de cette dernière avait laissé des traces, indubitablement.
- Kara, est-ce que ça va ? s'inquiéta la milliardaire qui regardait Kara à la fois d'un air amusé et inquiet
- Euh... oui... oui, je vais bien ne t'en fais pas, c'est juste que... enfin je... Je suis désolé Lena, j'ai cassé ta porte, je ne sais pas ce qui m'a pris... réussi à bafouiller Kara.
En voulant essayer de remettre la porte en place, Kara détruisit carrément un pan entier de son mur, aggravant ainsi sa honte et sa gêne. Elle ne savait plus où se mettre. Cette fois Lena ne savait plus où donner de la tête, partagée entre une crise de fou rire et une réelle inquiétude pour son amie. Elle la savait maladroite, mais à ce point-là c'était bien la première fois.
Heureusement, en ce jour de Saint-Valentin, Léna avait donné congé à tous ses collaborateurs qui travaillaient à son étage et personne n'avait vu Kara détruire sa porte et son mur et elle n'avait donc pas besoin de trouver une explication logique à ça. Le secret de son amie Supergirl était donc sauf pour le moment.
Kara tenta tant bien que mal de remettre en place la porte et le mur avec l'aide de sa vision thermique pour coller plus ou moins le tout, mais, le final étant que maintenant cela ressemblait plus à une œuvre de Picasso que d'un mur avec une porte.
- Kara Kara, je crois que les travaux manuels ne sont pas ton fort, laisse comme ça, j'appellerai une entreprise tout à l'heure pour tout remettre en place, ne t'inquiète pas.
- Ne pas m'inquiéter ? Mais Lena ! J'ai tout cassé, je suis vraiment désolé, désolé, désolé !
Kara plongea sa tête dans les mains la secouant vivement de tous les côtés d'un air dépité contre elle-même.
Cette fois Lena ne se retint plus, visiblement Supergirl allait bien, seule la maladresse de Kara était en cause, alors elle éclata de rire à n'en plus pouvoir respirer, déployant des sons sonores qui décidément ne rendaient pas Kara plus calme, bien au contraire. Celle-ci rougissant de plus belle, et si elle avait pu, elle se serait cachée dans un trou de souris.
- LENA ! Ce n'est pas drôle, j'ai vraiment trop honte !
- K... K... K... Kara ne t'inquiète pas, je... Je suis milliardaire, je ferais changer la porte ! affirma avec beaucoup de difficulté Léna tant elle avait du mal à ne plus rire.
C'est donc une Kara rougissante et faisant semblant de bouder qui sortie enfin du bureau de la femme d'affaires, la laissant seule avec ses rires.
Après que Kara fut partie, Léna mise encore cinq bonnes minutes avant de pouvoir s'arrêter de pleurer de rire.
Puis elle arriva à se concentrer de nouveau sur ce qu'elle devait à la base faire, et, bizarrement, la porte que Kara venait de casser venait de lui donner une idée lumineuse.
Arrivé à Cat&Co, Kara s'installa comme à son habitude à son bureau afin de terminer son article lorsque Sam arriva derrière elle, la faisant ainsi sursauter et presque renverser le café qui était à côté de son ordinateur.
- Putain Sam, tu m'as fait peur ! Pourquoi tu es là ?
- Ha bah ça fait toujours plaisir, merci ! Souffla faussement outré la jeune femme.
- Rhooo, je suis ravi de te voir, viens là que je te prenne dans les bras.
Sam resta quelques minutes avec son amie, lui demanda des nouvelles ici et là et lui posa la question de savoir si elle avait enfin quelqu'un pour la Saint-Valentin.
Kara se sentit soudainement honteuse et gênée. Et Sam ne put s'empêcher de le remarquer et de titiller son amie sur le sujet.
- Vas-y, raconte ! Tu as quelqu'un je suis sûr !
- Hein ? Mais non voyons ! Enfin si... mais je n'ai pas fait exprès... rougie Kara.
- Je ne comprends pas, tu as quelqu'un pour la Saint-Valentin ou pas ? demanda perplexe Sam
- Bha, j'ai demandé à Léna et si elle voulait dîner avec moi ce soir... finit par souffler Kara dans un presque murmure.
- LENA ? Tu as enfin demandé à Léna de sortir avec toi ?
- Comment ça enfin ? Qu'est ce qui te fait dire que...
Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que Sam l'interrompit.
- Ho, je t'en prie, Kara, tout le monde ici a compris que tu avais le béguin pour elle, il n'y a que toi pour ne pas le voir.
- Mais je suis contente pour toi que tu es enfin sauter le pas !
- Mais enfin SAM ! Je n'ai pas sauté le pas de quoi que ce soit ! Je l'ai invité en amie et...
- Et pour être honnête, je ne savais même pas que c'était la Saint-Valentin aujourd'hui, avoua Kara, honteuse.
- Donc, tu es amoureuse de ta meilleure amie, tu l'invites pour la Saint-Valentin, mais tu n'as pas fait exprès ?
- Bha voyons Kara, je vais te croire... Ria Sam se moquant allègrement de la journaliste qui tenta tant bien que mal de masquer son trouble.
- Alors déjà de un, je ne suis pas amoureuse de Lena, mentit honteusement Kara
- Et de deux, c'est la vérité, je n'en avais aucune idée, ça fait des siècles que je n'ai pas fêté la Saint-Valentin avec quelqu'un, je n'avais vraiment aucune idée du jour que l'on était aujourd'hui.
- Bon, je vais faire semblant de te croire, mais, le plus important, qu'a répondu Lena à ta proposition SOI-DISANT innocente ? demanda Sam en insistant bien plus que de raison sur les mots SOI-DISANT.
- Bha... Elle heu... Elle a dit oui... Mais je lui ai dit que j'étais désolé que ce soit la Saint-Valentin et que je n'avais pas fait exprès.
- Je te jure, vous deux alors... vous avez besoin d'un bon coup de pied au cul, vous êtes vraiment des pas doué de la vie, soupira Sam de désespoir en se tenant la tête dans les mains.
Sam se désolait de ses deux amies, elle voyait bien que ces deux-là étaient amoureuses et faites l'une de l'autre, mais qu'aucune n'osait faire le premier pas. Alors elle eut une idée, il fallait qu'elle fasse quelque chose avant que ses deux femmes ne lui rendent la vie impossible. Elle savait que si rien n'était fait, il pourrait encore se passer des siècles avant que l'une ne passe à l'acte et n'ose enfin se jeter à l'eau pour avouer ses sentiments.
Alors elle s'éclipsa sous un faux prétexte et alla voir Cat dans son bureau sans que Kara ne la voie.
- Bonjour Sam, tu aurais pu frapper avant d'entrer !
- Moi aussi je t'adore Cat !
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Il faut aider Kara et Léna, je commence à en avoir marre de ces deux-là, il faut les aider sinon on en a encore pour l'éternité avant que l'une ou l'autre ne se décide à faire le premier pas !
- Ha... ça... !
- En effet, il faut faire quelque chose, mais je ne t'ai pas attendu pour ça, j'ai déjà prévu le coup pour cette saint valentin !
- Ah oui, demanda Sam étonné ?
- Tu as prévu quoi ?
- Ho ne t'en fait pas pour ça, ces deux-là seront mariées avant la fin de l'année c'est moi qui te le dis !
- Comment tu peux en être sur ?
- Aussi sur que Kara est Supergirl, sérieusement, une paire de lunettes... Elle cache mieux ses sentiments que son identité...
- C'est clair, je me demande comment elles font ces deux-là, il y a vraiment qu'elles pour ne se rendre compte de rien...
- Tu ne veux pas me dire ce que tu as prévu ?
- Pas pour l'instant, mais je vais avoir besoin de ton aide.
- Ça sera avec plaisir, tant que ça peut dérouiller ces deux-là, ça ne peut pas être pire que ce que c'est en ce moment.
En effet, Sam se désolait de plus en plus pour ces deux amies. Il était évident pour elle que ces deux-là étaient faites l'une pour l'autre, mais qu'elles avaient tellement peur de se perdre qu'aucune n'osait faire le premier pas, premier pas qui semble pourtant tellement évident et pourrait les amener vers le bonheur.
Mais non, les deux femmes se taisaient et pour Sam et Cat, il était plus que temps de mettre fin à cette mascarade.
Et là Cat lui expliqua son plan. Sam le trouva extrême, mais il fallait bien ça pour réunir ces deux empotés de la vie pensa Sam. Et en réalité, si elle trouvait ce plan un peu osé, il ne pouvait pas ne pas marcher pensa-t-elle.
Le reste de la matinée se passa normalement. Kara était toujours à son bureau, fignolant sur la fin de son article. Sam était réparti pour aider à la préparation du plan de Cat.
Quant à Cat, elle était toujours également dans son bureau, semblant attendre quelque chose avec impatience.
Voyant que cela n'arrivait pas, elle prit son téléphone et marmonna à quelqu'un qu'il ferait mieux de se dépêcher s'il ne voulait pas voir la colère de Cat Grant se lever contre lui.
La personne au téléphone lui assura que le livreur était en route et qu'il ne devrait à présent plus tarder à arriver.
De son côté, Kara se languissait, l'heure où Léna devait venir la chercher était arrivée, et par conséquent, celle-ci devrait être là d'une minute à l'autre, faisant bondir dans sa poitrine le cœur de Kara de plus en plus vite. Ses actions commençaient à refléter le stress qui montait en elle.
En effet, elle avait déjà renversé deux fois sa tasse de café, cassé trois stylos, une chaise était morte de manière parfaitement non naturelle et son cœur battait tellement fort qu'il aurait pu sortir à tout moment de sa poitrine si elle n'avait pas été la fille d'acier.
Et son visage s'illumina encore plus, tel un rayon de soleil quand elle vit enfin la femme d'affaires passer les portes de Cat&Co avec toute l'élégance qui caractérisait la jeune femme.
Kara se leva pour saluer son amie et la serra dans ses bras, trop contente de pouvoir le faire sans ambiguïté (bha voyons) alors qu'elle était folle amoureuse d'elle et ne rêvait que d'une seule chose, embrasser Lena d'un baiser qui les transporteraient dans les étoiles.
Elles discutèrent un petit moment, Kara faisant lire son article à Léna. Celle-ci le trouva génial, comme à son habitude, avec beaucoup de panache et de vérité. Et, bien qu'elle n'était jamais vraiment objective quand il s'agissait de Kara, elle devait bien avouer que la journaliste avait un immense talent qui pouvait faire pâlir les plus grands journalistes de l'époque.
Elles furent cependant interrompues dans leur discussion. Alors qu'elles s'apprêtaient à sortir, par un livreur qui s'approcha du bureau de Kara un immense bouquet de rose rouge à la main.
Il demanda si le bureau de Kara Denvers était bien celui-là, et quand il reçut une réponse affirmative, il donna le bouquet de roses à Kara qui ne savait plus où se mettre, se demandant bien de qui pouvait bien venir ce bouquet.
Elle remercia vaguement le livreur, lui donna un pourboire et se retourna vers Léna dont la vue était presque bouchée par l'impressionnante taille qu'avait le bouquet.
Lena, quand elle vit Kara recevoir ce bouquet de roses, senti une légère, non, une immense pointe de jalousie pointer le bout de son nez et elle tentait tant bien que mal de masquer son trouble. Savoir que Kara avait quelqu'un qui pensait à elle en ce jour de Saint-Valentin avait de quoi réveiller le côté sombre de la Luthor qui sommeillait en elle. Et mieux valait pour le malotru qu'il ne joue pas avec les sentiments de son amie, car sinon, l'intrus verrait de quoi sont capables les Luthor quand ils sont en colère.
Kara n'était pas mieux lotie. Même si elle se pensait aucune chance pour la jeune femme, elle ne voulait pas laisser paraitre qu'elle avait quelqu'un dans sa vie, cela la mettait mal à l'aise et elle voulait au plus vite éclaircir les choses avant de se sentir mal envers Lena. Elle ne voulait surtout pas qu'elle pense que quelqu'un d'autre qu'elle avait pris la place de son cœur. Même si, techniquement, elle ne savait pas qu'elle ne voulait personne d'autre dans sa vie, quitte à rester célibataire toute sa vie si cela lui permettait de rester aussi proche de Lena qu'elles ne le sont en ce moment.
- Et bien et bien ! Kara ! Tu me fais des cachotteries alors que je suis ta meilleure amie ! Tu aurais pu me dire que tu avais un amoureux ! tenta de sourire maladroitement Léna, alors qu'intérieurement elle bouillait de l'intérieur prête à tuer le premier venu qui oserait lui adresser la parole.
Kara aurait perçu le trouble de la jeune femme tant il était flagrant si son visage n'était pas masqué par l'immense bouquet de roses qui se trouvait devant elle.
Mais elle s'empressa d'ajouter tout de même afin d'éviter toute confusion qu'elle ne savait pas du tout de qui venait le bouquet, que c'était étonnant étant donné qu'elle n'avait personne dans sa vie et elle se demandait bien de qui pouvait-il venir.
- Je t'assure Lena, ajouta une Kara toute gênée, je ne sais pas du tout qui m'a envoyé ses fleurs, et pour répondre à ta question silencieuse, non, je n'ai personne dans ma vie !
- Et bien peut-être que tu pourrais lire la carte du bouquet Kara tenta de rigoler Lena intérieurement n'en menait pourtant pas large.
En effet, sur le haut du bouquet trônait une magnifique carte en écriture calligraphiée qui donnait un très bel effet à la carte.
Kara voulut prendre la carte et la lire, mais Léna la précéda, narguant ainsi son amie en l'empêchant de la lire. Elles se chamaillèrent comme ça deux ou trois minutes, rigolant, se courant autour du bureau tout en se chatouillant allègrement quand Kara finit par lui voler la carte des mains. En effet, elle avait profité que plus personne ne soit dans le bureau pour le déjeuner pour sauter, ou plutôt presque voler, afin de lui prendre le mot des mains.
- Kara tu triches, tu as utilisé tes pouvoirs ! bouda la femme d'affaires en croisant ses bras sur sa poitrine.
- Sans aucune pitié, j'assume ! rigola Kara dont le rire sonore faisait vibrer le cœur de Lena encore une fois dans sa poitrine.
Une fois la carte dans les mains, elle l'ouvrit avec inquiétude. Elle ne voulait pas d'admirateur secret, elle ne voulait pas de prétendant, elle espérait au fond d'elle-même que ce soit Léna qui lui envoie ce bouquet. Elle l'aurait tant voulu, espérer, désirer. Mais non, ce ne pouvait être elle soupira-t-elle le cœur lourd et déçu.
Elle lut le mot sous le regard inquiet et jaloux de Lena, qui ne montrait pourtant rien de son trouble et tentait de le cacher au mieux.
« Cher Kara, par le biais de ce bouquet de fleurs qui j'espère te plaira, je ne puis que t'avouer l'amour que je te porte depuis tant d'années. Signé L. »
Le cœur de Kara ne rata pas seulement un battement, il cessa carrément de battre à la lecture de ce mot. Signé L. L comme Lena ? se demanda-t-elle alors que son cerveau venait de ce courcicuiter.
Non non non, cela ne pouvait être elle, elle était à côté d'elle en ce moment même, et elle avait l'air d'être aussi étonnée que Kara de ce bouquet de fleurs.
- Alors, tu sais qui t'a envoyé ce bouquet de rose demanda Lena ?
- Euh... non, je ne sais pas, juste qu'apparemment j'ai un admirateur secret, rougi Kara ne sachant plus où se mettre.
- J'aimerais bien aussi avoir un admirateur secret, je suis jalouse plaisanta Lena.
- Ho ne t'en fait pas pour ça, je suis sûr qu'il y a au moins une personne qui t'aimes en secret Lena.
Kara se rendit compte immédiatement qu'elle avait prononcé ses paroles à voix haute, espérant, ou pas, que Léna ne remarque rien du malaise que Kara s'était provoqué elle-même.
Léna remarqua bien le visage empourpré de son amie, mais mit cela sur le compte des roses et de son mystérieux admirateur secret. Admirateur qu'elle n'aimait déjà pas du tout au passage. Kara méritait d'être dans la lumière pensait-elle, pas de l'ombre... Elle avait bien entendu les paroles de son amie et espérait au fond d'elle-même qu'elle parle d'elle. Mais elle savait qu'il y avait peu de chance pour que ce soit le cas alors elle se contenta d'être jalouse de la personne qui lui avait envoyé ses roses. Elle aurait tellement voulu que ce soit elle l'auteur de son trouble. Mais non.
- Bon Kara, si nous allions déjeuner à présent ? Tu pourras m'évoquer toutes tes théories sur ton mystérieux admirateur.
Au loin, Cat et Sam, toutes les deux assises côte à côte sur le bureau de Cat en train de boire un café, regardaient les deux jeunes femmes d'un air désespéré. Malgré le bouquet de roses, Kara n'avait toujours pas compris. Décidément, les deux femmes étaient presque désespérées du manque de jugeote de Kara et de Lena.
Elles étaient autant bonnes journalistes et redoutables femmes d'affaires qu'elles étaient stupides de ne se rendre compte de rien. Ils n'y avaient vraiment qu'elles deux pour ne pas se rendre compte qu'elles s'aimaient passionnément d'un amour autre qu'amical, profond et sincère.
Cat et Sam se mettaient presque des claques mentalement tant les deux femmes étaient loin d'avoir tout compris à la vie pensaient-elles.
Le reste de la journée se passa plutôt bien. Kara et Lena avaient déjeuné ensemble dans un resto chic de la ville.
Léna avait cru sentir une pointe de jalousie de la part de Kara quand le serveur avait laissé ses yeux trainer trop longtemps dans son décolleté, mais elle avait mis ça sur le compte qu'elle pensait surement que le serveur n'était qu'un gros porc. Du coup, elle était vite passée à autre chose, ne voulant pas se faire de fausses idées.
Pourtant, Kara avait fait remarquer au serveur, sur un ton bien trop sec, et d'une manière bien inhabituelle de la part de Kara, d'habitude si douce, que celui-ci devrait plus respecter la femme qu'il avait en face de lui plutôt que de mater effrontément le décolleté de son amie.
D'ailleurs, elle en avait cassé son verre tant elle avait été outrée du regard de celui-ci sur celle qui faisait tant battre son cœur. Elle s'en était vaguement excusée et en avait demandé un nouveau à ce pauvre serveur qui avait subi les regards foudroyants de Kara sur sa personne.
Lena avait esquissé un vague sourire tout en se mordant sensuellement la lèvre inférieure quand Kara avait cassé ce verre faisant devenir pourpre une Kara qui, à ce moment-là, n'arrivait plus à regarder son amie droit dans les yeux sous peine de se lever et d'embrasser les lèvres de la jeune femme avec passion. Elle avait de plus en plus de mal à se contenir, et parfois, elle se demandait si Léna ne le faisait pas exprès (ce qu'elle espérait grandement au fond d'elle-même) ou si elle le faisait inconsciemment, sans se rendre compte des émois qu'elle provoquait quant à sa manière de faire.
Mais les pensées qui lui disaient que Léna le faisait exprès étaient bien vite ensevelies par ses pensées les moins rêveuses qui lui disaient que non, ce n'était pas possible que Léna fasse ça volontairement et l'aguiche consciemment. Non, ce n'était pas de l'ordre du réel se complaignait à croire Kara.
Cat et Sam avaient raison, aucune des deux n'arrivait, ou ne voulaient admettre que le langage corporel de l'autre était tout sauf amical.
Le serveur avait rougi de honte quand Kara avait cassé le verre, se rendant compte alors que la jeune femme avait remarqué son regard insistant sur le décolleté de la femme d'affaires et s'en était retourné à son travail pour préparer la commande des deux jeunes femmes, tout penaut.
Lors de ce déjeuner, Kara, fidèle à elle-même dans sa maladresse, avait oublié un peu de sauce sur le côté de sa lèvre.
Léna s'était alors légèrement levée de sa chaise, laissant entrevoir à Kara une vue plus que plongeante sur son décolleté afin de lui essuyer d'une manière bien plus lentement et sensuellement qu'elle ne l'aurait dû le coin de la lèvre de Kara.
Celle-ci avait bafouillé, ne trouvant plus le moindre de ses mots face à son propre regard qu'elle n'arrivait pas à détacher de la poitrine de Lena, faisant battre le cœur des deux jeunes femmes à une vitesse folle.
Léna avait bien remarqué le regard de son amie sur sa poitrine et lui avait fait remarquer qu'elle avait le même regard que le serveur sur elle, voulut se moquer Léna.
Elle avait dit ces mots pour taquiner Kara, mais celle-ci avait été également, comme le serveur, rouge de honte et n'avait prononcé presque aucun autre mot après cela.
Bien que le déjeuner se soit bien passé, Léna ne pouvait s'empêcher de se demander qui était le mystérieux admirateur secret de Kara. Elle s'en rendait malade de jalousie.
Elle haïssait au plus haut point la personne qui avait osé lui déclarer son amour alors qu'elle-même n'osait pas le faire.
Elle aurait tant voulu être à cette place, être la personne qui ose, être la personne qui fasse battre le cœur de son amie, être la personne qui ai le courage, le courage de tout avouer. Sa vie était à la fois misérable pour ne pas se laisser aller à cet amour qui la consumait de l'intérieur, mais en même temps si magique pour avoir quelqu'un dans sa vie comme Kara Danvers, même si cela n'était qu'en amie. Elle se désespérait d'être bien trop effrayé de perdre Kara pour toujours pour tenter de quoi que ce soit.
Donc elle avait passé tout le temps du déjeuner à ruminer en silence, souriant aux blagues et maladresses de Kara tout en tentant de ne jamais montrer son trouble. Sans savoir qu'en face, la journaliste avait le même trouble qui bouillonnait à l'intérieur de sa poitrine.
L'amour était décidément bien compliqué pour les deux jeunes femmes. Il suffirait pourtant que l'une d'elles fasse le premier pas pour débloquer une situation qui promettait de ne pas s'arranger de sitôt tant la peur les rongeait inlassablement de l'intérieur toutes les deux.
Elle-même se demandait d'ailleurs bien qui pouvait être son mystérieux admirateur secret, n'en parlant pourtant pas pendant le déjeuner, car n'ayant d'yeux que pour Léna et elle était gênée et profondément troublée que quelqu'un d'autre s'intéresse à elle. Elle voulait que ce soit Lena qui s'intéresse à elle, qu'elle la voit, la remarque bien plus que de raison et voit son moi profond et autrement que par amitié ou Supergirl. Qu'une autre personne s'intéresse à elle, bien sûr elle avait déjà été courtisée, Kara se savait belle, mais n'avait pourtant jamais usée de ses charmes, au contraire de Lena qui n'hésitait pas à s'en servir, qu'une autre personne s'intéresse à elle la rendait gênée et confuse. Ne souhaitant à aucun moment qu'une autre personne que Léna ne pose son regard sur elle de la manière dont elle aimerait que Léna la voit...
Arriva pourtant le soir venu, Kara était encore à Cat&Co et elle angoissait de son dîner avec la femme d'affaires.
La pression de la Saint-Valentin commençait à se faire ressentir. Car, bien qu'elle n'est pas faite exprès, elle aurait bien voulu que ce soit un dîner romantique, un rendez-vous avec la femme qui faisait battre son cœur depuis tant d'années. Elle se lamentait mentalement de ne pas l'avoir invité un autre jour, se demandant intérieurement ce que pouvait bien penser Léna de la situation. Même si elle l'avait assuré que ce n'était rien, elle ne pouvait s'empêcher de culpabiliser et de se sentir honteuse.
Et plus l'heure de son dîner avec Léna approchait, plus son stress ne faisait que de monter plus en plus, ravivant son cœur qui ne demandait qu'à exploser.
Elle se demandait encore qui pouvait bien être son admirateur secret, qui, bien que son initial soit un L, n'imaginait pas une seule seconde que cela puisse être Léna.
Perdue dans ses pensées, elle fut cependant tirée de ses rêveries.
En effet un coursier arriva à son bureau, lui apportant une enveloppe. Elle le regarda avec intrigue, se demandant ce qu'il pouvait bien lui vouloir, signa le bon de reçu du coursier qui repartit aussitôt une fois son devoir accompli.
Elle regarda l'enveloppe avec intrigue. Celle-ci était simple, blanche, aucune inscription dessus et donc aucun indice sur l'identité de son expéditeur. Ne sachant pas du tout de quoi il en retournait, elle l'ouvrit alors et en sortie une carte.
Sur celle-ci était inscrite une simple inscription calligraphiée de la même manière que celle qui avait accompagné le bouquet de roses un peu plus tôt dans la journée.
si tu veux savoir qui est ton admirateur secret, rejoins-moi sur le toit de Cat&Co. Tendrement, L.
Intérieurement, Kara enrageait, elle n'avait vraiment pas le temps pour ces bêtises et repousser un admirateur dont elle savait déjà qu'elle repousserait les avances, elle n'en avait vraiment pas le temps ni l'envie. Elle voulait simplement retrouver Léna pour son dîner et elle n'avait que faire d'un homme entreprenant et dont elle ne se souciait pas le moins du monde.
Cependant, elle voulait mettre les choses au clair le plus rapidement possible. Lui faire savoir que peu importe qui il était cela ne serait pas possible, que son amour n'était clairement pas partagé et qu'elle était folle amoureuse de quelqu'un d'autre. Si elle ne pouvait avouer son amour à Léna, cela ne la gênait absolument pas de l'avouer à un inconnu si cela lui permettait de repousser ses avances et d'être enfin tranquille.
Alors, pour faire cesser cela, elle prit l'ascenseur et monta sur le toit de l'immeuble.
Quand les portes de l'ascenseur s'ouvrir, elle en sortit d'un pas sur et décidé, pressé d'en finir au plus vite. Elle grimpa rapidement les dernières marchent de l'escalier qui menait au toit et quand elle ouvrit la porte, elle fut l'espace d'un instant, à la fois éblouit et gêner de devoir repousser les avances d'un homme dont elle allait visiblement briser le cœur.
En effet, devant elle se trouvait une table dressée pour deux sur laquelle était fièrement posée une nappe en dentelle d'un blanc immaculé. Un dîner aux chandelles ornait la table, une lumière tamisée et à l'ambiance feutrée et romantique, des verres en cristaux, une bouteille de vin et visiblement, un dîner chaleureux sur un plateau à roulette étaient prêts à accueillir les convives.
Elle fut presque éblouie de tant d'effort et cela la rendait d'autant plus mal de devoir mettre fin au rêve de cet homme, quel qu'il soit.
Cependant il n'y avait personne, Kara était la première arrivée. Comme la personne qui devait lui avouer son amour n'était pas encore arrivée et que son diner avec Léna n'allait pas tarder à venir, elle s'envola en super-vitesse, regardant d'abord autour que personne ne pouvait la voir et revint 10 secondes plus tard avec une magnifique robe longue de couleur beige qui épousait parfaitement ses formes, celle qu'elle avait prévue pour son dîner avec la femme d'affaires. Elle n'avait pas mis son costume en dessous, elle laissait au DEO le soin de prendre en charge la protection de la ville pour la soirée.
Elle attendait avec impatience son admirateur secret, prête à lui dire gentiment de ne pas se faire d'illusions et qu'il devait passer à autre chose, vivre sa vie et trouver un bonheur qu'il ne trouvera jamais avec elle.
Après un certain temps, elle allait partir, se fichant royalement de son admirateur secret, elle voulait juste rejoindre Léna pour son dîner en tête à tête avec elle.
Elle avait réservé dans un petit restaurant sympa et elle n'avait qu'une hâte, le faire découvrir à Lena.
Sur le point de partir, elle regarda une dernière fois la table dressée derrière elle et tourna les talons quand elle entendit le cliquetis de la porte donnant sur le toit, celle-ci s'ouvrant alors timidement.
Elle allait enfin savoir qui était son mystérieux admirateur secret, celui qui lui faisait perdre son temps, alors quand elle vit la personne qui venait de lui faire face, elle faillit avoir une attaque tant son cœur s'était soudainement accéléré à l'intérieur de sa poitrine.
L'espace d'un instant, elle se dit que c'était Léna qui était son admiratrice secrète, en effet, celle-ci venait d'apparaitre dans l'entrebâillement de la porte et à cette idée, elle en sautait intérieurement littéralement de joie.
Mais sa joie et sa gène furent rapidement évanouis quand elle vit l'air complètement ahuri de Lena qui avait l'air tout aussi étonnée que Kara de la voir ici.
- K... Kara ? Qu'est-ce que tu fais là ?
- Ce que je fais là ? Bah j'ai mon admirateur secret qui m'a demandé de venir sur le toit et je suis monté pour lui dire de laisser tomber et que je n'étais pas intéressé et je suis tombée sur ça, affirma Kara en faisant un geste de sa main pour montrer à Lena la table avec le diner qui était préparé.
- Mais toi, que fais-tu là ?
Lena, face aux interrogations qui l'animaient intérieurement s'avança prudemment en direction de Kara, légèrement rassurer de savoir que Supergirl volerait à son secours immédiatement si jamais elle avait été victime d'un fou psychopathe encore une énième fois.
- Bha moi j'ai reçu un message assez intrigant qui me demandait de venir sur le toit de Cat&Co, car quelqu'un avait un message urgent à me donner par rapport à l'une de mes affaires en cours et qu'il fallait que ça reste secret.
- Donc je suis monté et voilà, tu es là, et pas mon indicateur secret.
oui, et tu es là, et tu n'es pas mon admirateur secret souffla pour elle-même Kara si bas que Lena ne put l'entendre
Les deux femmes étaient maintenant comme paralysé, et l'espace de quelques secondes aucune des deux femmes n'osait esquisser le moindre geste ni le moindre mouvement.
Mais leur cœur à toutes les deux bondissait furieusement dans leur poitrine respective, chacune ne trouvant presque pas le temps de respirer. Celui de Lena bondissait tellement fort que Kara pouvait en percevoir les battements et commença à s'inquiéter pour son amie, pensant qu'elle avait un problème.
Mais au moment où elle s'apprêtait à lui demander si tout allait bien, elles furent sortit de lors torpeurs par le claquement de la porte du toit qui se ferma brusquement, faisait sursauter les deux femmes.
Kara dû se poser la main sur la poitrine pour sentir son cœur et prendre une grande inspiration tant elle avait été surprise.
Léna se précipita sur la porte pour tenter de la rouvrir, mais impossible, celle-ci était bloquée et la poignée se cassa restant ainsi dans sa main.
Kara aurait pu facilement ouvrir la porte, mais elle fit semblant de ne pas en avoir l'idée et d'être faussement dérangée d'être coincée ici. Alors qu'intérieurement, elle était plus que ravis d'être coincé sur ce toit avec sa meilleure amie dont elle était folle amoureuse.
Léna dut avoir les mêmes pensées, car elle n'émit même pas l'idée de demander à Kara d'ouvrir la porte avec sa super-force.
Après s'être regardée dans le blanc des yeux quelques secondes, Léna reprit cependant ses esprits.
Et bien et bien miss Danvers, nous voilà coincé sur ce toit ensemble, quel dommage souffla-t-elle d'une voix presque suave qui firent déglutir Kara bien trop bruyamment à son gout.
Elle aperçut alors derrière la jeune femme la table avec le diner aux chandelles dessus et se demanda l'espace d'un instant, le cœur battant, si ce n'était pas Kara qui avait tout planifié afin de passer la soirée avec elle.
Remarquant son trouble, Kara s'empressant de mettre au clair qu'elle n'y était pour rien, et qu'elle n'aurait pas pu faire ça puisque dans tous les cas elles avaient déjà prévu de dîner toutes les deux donc elle n'y avait aucun intérêt.
- Bon, de toute évidence nous sommes coincés ici. Tu ne sais toujours pas qui est ton admirateur secret Kara ? Finit par demander Léna en levant un sourcil en l'air, se demandant si cela n'était finalement pas l'œuvre de celui-ci.
- Non toujours pas, mais bon, on est coincé ici donc asseyons-nous, on n'a rien à perdre de toute façon vu que l'on devait déjà dîné ensemble, tant pis pour mon admirateur secret.
En effet, toutes les deux pensaient que le dîner, la porte qui coince et se casse était l'œuvre de l'admirateur secret de Kara.
Celle-ci voulu la jouer galante et tira la chaise de Lena afin que celle-ci puisse s'assoir, ne pouvant par la même occasion s'empêcher de poser son regard sur le décolleté pigeonnant de Lena, et se mordit ainsi la joue intérieur afin de contenir ses pulsions à son égard.
Léna le remarqua, et voulant jouer avec les nerfs de Kara, passa son index sur la commissure du haut de ses seins afin de faire rougir une Kara qui détourna immédiatement le regard.
Lena se mordit la lèvre inférieure devant le regard rougit de son amie, arborant un vaste sourire, satisfaire de l'effet qu'elle venait de lui provoquer. Car bien qu'étant son amie, elle avait toujours pris un grand plaisir à faire rougir son amie en flirtant allègrement avec elle.
Elle ne se pensait aucune chance, mais cela n'était pas une raison pour ne pas jouer un peu pensait-elle souvent.
Au moment de s'assoir à son tour, Kara vit une enveloppe qui était posée délicatement en dessous de son assiette. Elle la prit avec prudence devant le regard interrogateur de Lena qui intérieurement rageait d'une éventuelle déclaration d'amour de son mystérieux admirateur secret.
- Un verre de vin ? proposa Léna en tendant une coupe en direction de Kara qui regardait avec attention l'enveloppe sans pour autant oser l'ouvrir.
Kara vérifia d'abord avec sa super vision que rien n'était empoisonné et acquiesça avec prudence, un léger sourire sur les lèvres.
- Alors, que dit la lettre ? interrogea Lena un verre de vin à la main tout en faisant tchin tchin avec Kara.
— Et bien je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qu'i l'intérieur de celle-ci...
— Pourquoi ça ?
— Et bien... De toute évidence, je devrais briser un cœur, et cette idée ne m'enchante guère réellement.
— Pourquoi cela ? demanda Léna avec surprise, elle qui pensait que Kara serait ravi d'avoir un admirateur.
— Et bien, mon cœur est déjà pris, donc peu importe qui est cette personne, cela ne pourra pas se faire, affirma Kara d'une voix sure, avant de tout de suite se rendre compte de ce que cela impliquait et de porter son verre à ses lèvres afin de masquer son propre trouble et éviter le regard de Lena.
À l'entente de ses mots Lena eu l'impression que son cœur se brisa en mille morceaux, le cœur de Kara était déjà pris... les mots de la jeune commencèrent à résonner en elle comme des milliers de poignards qui s'insèreraient au plus profond de son être.
Son cœur était déjà pris, ses mots qui résonnaient en Lena, encore et encore, elle avait du mal à le croire. Si elle n'avait jamais vraiment eu d'espoir qu'il se passe quoi que ce soit avec la journaliste, tant que le cœur de celle-ci était libre, quelque part Léna avait quand même un mince espoir, espoir qui s'envola en une fraction de seconde, laissant le cœur de Lena meurtri et détruit, même si celle-ci ne voulait rien laisser paraître, se contentant de donner un vague sourire à la jeune femme tout en portant son verre de vin à ses lèvres...
Pendant que Léna était perdue dans ses pensées tourbillonnantes, Kara ouvrit la lettre et se mit à la lire avec intérêt.
Kara fronça de plus en plus les sourcils à la lecture de celle-ci et au moment porter son verre de vin à sa bouche pour en prendre une gorgée, à la lecture d'une chose contenue dans la lettre elle recracha d'instinct son verre, atteignant presque Léna qui la regarda avec étonnement, partagé entre son envie de rire et son inquiétude pour la jeune femme.
Ses joues rougirent instantanément et elle s'excusa auprès de Léna qui s'inquiéta immédiatement pour son amie, croyant que c'était une lettre de son admirateur secret.
- Je... je suis vraiment désolé Lena, c'est juste que...
Kara ne savait plus où se mettre. Elle avait les joues tellement rouges que Léna pensait son amie malade et elle dut claquer plusieurs fois les doigts devant la jeune femme pour la sortir de sa torpeur.
Kara sursauta au geste de Lena et faillit en tomber de sa chaise, ne se retenant que grâce à ses super pouvoirs.
Les joues complètement rougies, les mains moites, elle se tortillait sur sa chaise et tentait tant bien que mal de se donner bonne contenance.
Mais visiblement, vu le regarde de Lena, c'était peine perdue, celle-ci ayant bien du mal à garder son calme et à ne pas éclater de rire devant la maladresse de celle qui faisait battre son cœur.
Inconsciemment, croyant penser uniquement dans sa tête, elle ne se rendit pas compte qu'elle pensa à voix haute.
bon sang, je vais les tuer ces deux-là je te jure...
- Tu vas tuer qui demanda Léna inquiète tout en portant une nouvelle fois son verre de vin à ses lèvres.
- Heu... J'ai pensé à voix haute ? Je... désolé... je ne pensais pas dire ça à voix haute...
- Et donc ? demanda avec plus d'insistance Léna qui regardait maintenant son amie avec intrigue.
- Je... heu... parlais de Cat et Sam, ce dîner, ces fleurs et tout ce qui s'est passé, c'est de leur faute, c'est elles deux qui ont manigancé tout ça affirma Kara ahuri
- Comment ça ? Montre-moi la lettre stp Demanda Lena en approchant sa main afin de prendre celle-ci des mains de Kara.
Mais Kara, voyant la main de son amie se rapprocher, ne l'entendait pas de cette oreille, elle éloigna vivement sa propre main contenant la lettre, empêchant Léna de l'attraper sous un regard plus qu'interrogateur...
Léna se demanda bien pourquoi Kara ne voulait pas que celle-ci lise son contenu. Qu'y avait-il dedans qui la mettait ainsi dans cet état, qu'y avait-il dedans de si important pour que même elle, Lena, sa meilleure amie se voit octroyer un refus de la part de Kara, la si douce et ingénue Kara...
- Kara ! Mais...
- Désolé Lena, mais je ne peux pas te laisser voir cette lettre, rougie Kara qui ne savait plus où poser son regard après ça, triturant maladroitement ses lunettes comme pour les remettre en place.
Mais Léna, mutine, ne l'entendait pas de cette oreille. Elle entendait bien connaitre les raisons du pourquoi Cat et Sam avait manigancé tout ça.
Kara ne pouvait pas avoir lancé une info pareil et ne pas lui en avouer les raisons ni lui expliquer pourquoi les deux femmes avaient manigancé tout ça et s'en tirer sans rien, comme si de rien n'était.
Alors elle se leva légèrement de sa chaise, faisant mine d'attraper la bouteille de vin qui se situait près de Kara, laissant entrevoir d'ailleurs à cette dernière la commissure de son décolleté et de ses seins. D'ailleurs, celle-ci, subjuguée par la vue, déglutit bien plus bruyamment qu'elle ne l'aurait voulu et ne put cacher son trouble.
Lena s'en rendit compte et ne put s'empêcher de se mordre la lèvre sensuellement tout en regardant droit dans les yeux une Kara qui s'y elle avait pu se serait échappé par un trou de souris afin de pouvoir cacher les émotions qui la parcouraient en ce moment même.
Mais d'un coup, alors qu'elle profitait du trouble de Kara, sa main s'avança avec discrétion et attrapa à la vitesse de la lumière la lettre que Kara tenait toujours dans ses mains au grand dam de celle-ci qui venait de se rendre compte de la supercherie de son amie pour atteindre son objectif.
- Lena ! Tu as triché, rends-moi cette lettre stp !
Sur ces mots, Kara se leva à son tour pour tenter d'arracher la lettre des mains de Lena.
S'en suivit alors une course effrénée sur la terrasse et autour de la table. Lena savait qu'elle n'avait aucune chance si Kara utilisait ses pouvoirs, mais en même temps elle savait que Kara ne voudrait pour rien au monde lui faire du mal, même par inadvertance et se restreindrait donc dans l'utilisation de ses pouvoirs. Elle en profitait alors allègrement pour narguer Kara en tenant la lettre en hauteur dans ses mains tout en courant autour de la table.
On aurait dit deux gamines de quatre ans et demi en train de se chamailler pour un jouet alors que non, c'était bien deux adultes de 28 ans chacune dont l'une était même la super héroïne de la ville.
Si Alex voyait les deux femmes, nul doute qu'elle se moquerait allègrement des deux femmes, elles, les tourneraient en ridicule et elles entendraient parler de cette histoire pendant des lustres et des lustres, car nul doute que celle-ci aurait filmé la scène pour faire chanter les deux femmes. Heureusement qu'Alex n'était pas là pensait Kara.
Puis Kara, dépité, s'arrêta, se rassis dans sa chaise en plaçant sa tête dans ses mains d'un air totalement absente et Lena pu enfin lire l'objet de son attention.
Mais plus elle lisait celle-ci, plus son visage rougit à son tour avec force et elle dut s'assoir également sur sa chaise pour tenter de masquer le trouble qui venait de naître en elle. Ni l'une ni l'autre ne savait désormais où se mettre et quand elle eut fini de lire, elle et Kara étaient toutes les deux de nouveau assises sur leur chaise, et, machinalement, chacune avait pris son verre de vin afin de le boire burent cul sec tout en fuyant leur regard, prenant chacune bien soin de ne pas croiser les yeux de l'autre.
Le trouble entre les deux femmes était évident, mais aucune n'osait amorcer le moindre geste, le moindre mouvement. Le cœur des deux femmes battait à des vitesses folles, chacune se demandant surement si ce que disait la lettre était vrai, si leurs émotions, à chacune, étaient réelles, sincères. Aucune des deux femmes n'arrivait à admettre que ce soit vrai, que ce qui était écrit dans la lettre soit vrai, cela était bien trop irréel à leurs yeux. Et de toute évidence, chacune pensait que cela était une vaste blague de la part de Cat et Sam. Mais les émotions présentes, elles, étaient bien là, Kara aimait follement Léna et Léna aimait passionnément Kara. La peur des deux femmes l'emportait malgré tout, bouillant chacun de leurs gestes, chacune de leurs paroles, les paralysant dans l'incertitude la plus totale.
Et c'est donc dans un silence quasi absolu qu'elles entamèrent leur repas. Lorsque leurs mains se frôlaient, que leurs doigts se touchaient, leur respiration devenait imparfaite et leur cœur était à chacune au bord de l'implosion.
Mais aucune des deux femmes n'osait se demander si ce que disait la lettre était vrai, si ce que disaient Cat et Sam avait de la valeur et n'était pas qu'une vaste blague mensongère. Mais dans quel but exactement si cela était une blague. Ni Kara ni Lena n'était capable d'apporter une réponse à cette question.
Pourtant, ce cheminement faisait lentement le chemin dans leur tête.
Et si c'était vrai pensait Kara, pendant que Léna se demandait exactement la même chose. Si c'était vrai, alors la vie serait tellement plus belle, tellement plus... vraie... intense, complète...
Et bien que les deux femmes intérieurement se posaient exactement les mêmes questions, aucune des deux n'osait amorcer le moindre mouvement en dehors de ceux nécessaires pour leur repas.
Dès que l'une posait les yeux sur l'autre, alors celle-ci baissait instantanément les yeux, n'osant soutenir le regard de celle qui faisait chavirer son cœur.
Le dîner se déroula ainsi dans le plus grand silence.
Deux heures passèrent sans que pourtant aucun mot ne soit prononcé, hormis quand Kara, à cause du stress avait renversé du vin sur Léna et s'en était tout de suite excusé.
Elle avait rougi de plus belle lorsque Kara, avec bien plus de délicatesse qu'il ne l'aurait fallu, avait tenté maladroitement d'essuyer les dégâts du vin qu'elle venait de renverser. Et Léna avait bien cru faire une attaque quand les mains de Kara avaient frôlé le haut de son entrejambe pour essuyer la tache de vin qu'elle venait de renverser, tentant tant bien que mal de cacher son trouble.
Comment était-il possible que Kara n'entende pas les battements frénétiques de son cœur se souvint avoir pensé Lena.
Mais Lena avait fait son sourire le plus charmeur à Kara et celle-ci avait rougie de plus belle ne sachant plus où se mettre et s'était contenté de se remettre en place afin de finir le repas.
Les deux femmes voulaient parler, mettre les choses au clair, mais aucune n'osait faire le premier pas de peur que tout ceci ne soit qu'une grosse blague et que rien de ce que disait la lettre ne soit vrai.
Près de deux heures après le début du repas, une fois celui-ci finit. Kara se dit qu'il était temps de mettre fin à tout ça. Non pas qu'elle ne soit pas heureuse d'être coincée ici sur ce toit en compagnie de Léna, car dans tous les cas sa soirée devait se passer avec elle donc cela ne changeait au final pas grand-chose.
Alors, elle se leva sous le regard attendri et amoureux de Lena (décidément ils n'y avaient bien que ces deux-là pour ne pas s'apercevoir des sentiments qu'elles avaient l'une pour l'autre) et discrètement avec sa vision à rayon x, regarda au travers de la porte et vit qu'il n'y avait plus personne ou presque à Cat&Co. Alors, avec sa super-force, elle donna un léger coup sur la porte qui s'ouvrit à la volée.
- Enfin libre Léna, je te raccompagne chez toi ? On sait jamais des fois que Cat et Sam ont encore prévu un sale mauvais coup demanda Kara si timidement que Léna ne put s'empêcher de se mordre sensuellement la lèvre involontairement, ce qui fit rougir Kara de plus belle.
- Avec plaisir, au point où nous en sommes, rigola Léna tout en essayant de cacher le trouble qui habitait son être depuis le début de cette soirée.
C'est donc avec tout autant de retenue dans leur parole et leurs gestes que Kara raccompagna Léna chez elle.
Léna lui proposa un dernier verre pour digérer toute cette folle soirée, ce que bien évidemment Kara accepta avec plaisir.
Cependant, le silence ne semblait toujours pas vouloir les quitter. Les deux femmes n'avaient aucune idée de ce qui se passait, si c'était de la gêne ou de l'envie, probablement un peu des deux d'ailleurs, mais il fallait mettre la chose au clair et c'est Léna qui décida de se lancer la première.
Assises toutes les deux sur le canapé de Lena en train de siroter leur dernière boisson, Lena prit une grande inspiration, se redressa tout en se rapprochant du bord du canapé, le stresse en elle se faisant clairement sentir, puis pris enfin la parole...
- Kara... ce... ce que disait la lettre, heu... c'était... c'était vrai ?
Avant même d'attendre une réponse, Léna fit semblant de détourner la tête afin de se resservir un verre de scotch, elle ne voulait pas affronter le regard de Kara après cette question tant son cœur était au bord de l'implosion, toquant encore et encore contre sa poitrine qui se soulevait fortement au gré de sa respiration devenue de plus en plus forte.
Kara fut étonné de tant d'hésitation dans les paroles de Lena, elle, la brillante femme d'affaires, d'habitude si sûre d'elle, qui était pourtant là, sur ce canapé, posant une simple question avec tant d'hésitation dans la voix que Kara dû se faire violence pour ne pas s'emparer immédiatement des lèvres de Lena qui lui étaient si attractives, comme à chaque fois qu'elles les regardaient d'ailleurs.
Alors, hésitante, elle se lança à son tour pour répondre à la jeune femme.
- Et bien... Kara se racla alors la gorge, pour ma part... oui Lena... mais je sais que ce que je ressens pour toi n'est pas réciproque et que tu ne me vois comme une amie alors... je me suis faite à l'idée, ce n'est pas important, notre amitié et le plus important et c'est ce qui compte...
- Mais bon, ce n'est pas grave Léna, être ton amie est la meilleure chose qui me soit arrivée dans la vie et je suis heureuse que tu en fasses partie.
Sur ces dernières paroles, Kara ne pouvait plus rester en place.
Alors elle se leva, commençant alors à faire les cent pas dans le salon de Lena, plaçant une main sur le haut de sa hanche et l'autre portant son verre une énième fois à ses lèvres, le regard fuyant, inquiet et triste de penser que l'aveux qu'elle venait de faire allait changer pour le pire sa relation avec la femme d'affaires.
Car oui, pour Kara, cela ne pouvait être autrement, Lena ne l'aimerait jamais et un sentiment profond de tristesse l'envahir, lui faisant monter les larmes aux yeux, larmes qu'elle avait de plus en plus de mal à retenir...
Léna était en bug total, Kara venait de lui confirmer que ce que disait la lettre était vrai et qu'elle était amoureuse d'elle, de Lena.
Elle n'en croyait pas ses oreilles, Kara, la femme qu'elle aimait depuis tant d'années, qui faisait battre son cœur l'empêchant bien souvent de respirer, l'aimait aussi et avait toujours eu peur que ces sentiments ne soient pas partagés alors qu'elle ne rêvait qu'une d'une seule chose depuis tout ce temps, lui crier haut et fort à quel point elle était folle amoureuse d'elle, de sa candeur, de ses yeux, de son regard, de sa bravoure, de sa joie de vivre et de toutes les choses qui faisait qu'elle était si exceptionnelle à ses yeux.
Car oui, Lena avait de crier au monde entier son amour pour la jeune femme, la prendre dans ses bras, la rassurer de ces incertitudes, prendre soin de la femme d'acier et l'aimer, l'aimer comme aucune autre personne ne saurait être capable de l'aimer comme elle s'apprêtait à vouloir le faire.
Léna était comme pétrifié, elle n'osait plus bouger, son cœur, s'il avait pu, serait sorti de sa poitrine tant il tambourinait à l'intérieur de son corps, son regard portait dans le vide, fixant un point imaginaire qui pourtant avait l'air d'avoir toute l'attention de Lena.
Et elle savait que Kara pouvait l'entendre, entendre ce cœur qui faisant tant de bruit et qui pourtant était si silencieux, l'empêchant de prononcer le moindre mot.
Mais devant le mutisme prolongé de Lena, Kara interpréta mal sa réaction et se leva alors, l'air triste et abattu pour se diriger vers la porte et sortir afin de se cacher loin loin loin de celle qui faisait battre son cœur si frénétiquement et dont elle croyait les sentiments non partagés.
Quand elle eut atteint la porte d'entrée, main sur la poignée et après avoir lancé un dernier regard sur Lena, celle-ci sortir de sa torpeur et se leva à la hâte pour retenir Kara l'empêcher de partir et lui avouer enfin que non, ses sentiments n'étaient pas non partagés, bien au contraire.
Alors au moment où celle-ci s'apprêtait à appuyer sur la poignée de la porte, s'apprêtant ainsi à fuir ses émotions, elle fut retenue par la main de Lena qui se posa sur celle de Kara, l'empêchant ainsi d'actionner ladite poignée.
Kara cru que son cœur allait exploser à ce toucher si velouteux de la main de Lena sur la sienne et dans un mouvement qui se passa quasiment au ralenti, elle se retourna et vit le plus magnifique des sourires au monde, celui de Lena, le bleu rencontra le vert et ce regard était d'une telle intensité qu'elle avait quasiment toutes les deux arrêté de respirer.
Lena resserra sa prise sur la main de Kara, plongea ses yeux émeraude droits dans ceux de Kara, la regardant intensément afin de tenter de faire passer toutes les émotions qui la parcourait au travers de son regard et faire comprendre à la jeune femme ce qu'elle ressentait pour elle, puis finit par lui dire :
- Et qu'est-ce qui te fait croire que ce n'est pas réciproque ? demanda-t-elle tout en laissant ses yeux s'attarder bien plus que de raison sur les lèvres si invitante et désirable de Kara
- Quoi ? Tu... tu m'aimes aussi ? chercha à confirmer Kara qui décidément, si elle n'était pas kryptonienne aurait fait une crise cardiaque.
Kara ne savait plus où se mettre, ne savait plus où regarder ni même comment respirer. Est-ce qu'elle était bien sûr d'avoir entendu ce qu'elle avait entendu pensât-elle pour elle-même en se mordant la joue intérieure pour se confirmer de ne pas être dans un rêve dont elle n'aurait aucunement envie de se réveiller.
Léna ne dit rien, ne répondit rien, mais ne quitta pas une seule seconde les yeux azur de Kara.
Elle se contenta alors d'enlever la main de Kara de la poigné de porte, se rapprocha d'elle pour passer son bras rester libre derrière la nuque de la jeune femme, fourrageant ses doigts dans la chevelure dorée de Kara qui ferma les yeux à ce contact pour profiter de la sensation divine que provoquait les doigts de Lena sur sa peau, la faisant frissonner intensément.
La femme d'affaires s'approcha lentement, très lentement, puis rapprocha le corps de la Kyptonienne du sien en la plaquant avec douceur contre la porte.
Elles étaient désormais front contre front, chacune pouvant ressentir le souffle chaud de l'autre et entendre une respiration qui se faisait de plus en plus sonore tant le désire qui animait les deux jeunes femmes se faisaient de plus en plus pressant et ardant.
Puis Léna osa enfin, elle osa enfin céder à son désir le plus profond, le plus intense et presque douloureux, en posant ses lèvres sur celle de la jeune femme qui crut défaillir à cette sensation si douce et si irréelle qu'elle se crut dans un rêve dont elle ne voulait pour rien au monde se réveiller.
Enfin elle y goutait, enfin son bonheur était sur le bout de ses lèvres qui lui faisant tant envie, des lèvres si douces qu'elle se serait crue dans le plus merveilleux des songes.
Mais même dans ses rêves les plus fous elle n'aurait pu imaginer sensation plus magique, plus sensuelle et plus intense. Tout l'amour qu'éprouvait les deux jeunes femmes l'une pour l'autre transpirait par tous les pores de ce baiser qui devint de plus en plus passionné quand leur langue se découvrirent enfin, faisant monter le désir irrépressible l'une pour l'autre qui pendant des années c'était contenu.
À bout de souffle elles s'éloignèrent l'une de l'autre afin de reprendre leur respiration, front contre front, cœur contre cœur.
Puis, comme si leur désir leur ôtait tout discernement, Kara souleva Léna avec une facilité déconcertante qui fit sourire la femme d'affaires, qui enroula immédiatement ses jambes autour de la taille de la jeune femme. Après tout, elle était dans les bras de la femme d'acier, elle connaissait la force de la jeune femme et les sensations que celui lui procurait.
À aucun moment leur regarda ne se détacha l'une de l'autre, aucun mot ne fut non plus prononcé, mais elles savaient, elles savaient désormais que leur avenir était ensemble et que plus jamais elles ne douteraient de l'amour qu'elle éprouvait l'une pour l'autre. Elles avaient perdu bien trop de temps pour ne serait-ce que perdre encore une seule seconde loin l'une de l'autre.
Il faudrait qu'elles aient une discussion, c'est certain, mais pour le moment, elles avaient bien d'autres choses à faire et les explications viendront plus tard, bien plus tard, une fois leurs désirs assouvit et leur corps mort de fatigue, si tant bien que ce soit possible un jour...
Le lendemain matin.
Kara se réveilla la première. Se relevant légèrement en posant sa tête sur son bras pour admirer sa compagne. Elle avait du mal à croire à ne pas se trouver dans un rêve. Elle pensait qu'elle pouvait mourir dans la seconde elle mourrait heureuse et satisfaite un sourire aux lèvres.
Elle replaça avec douceur une mèche rebelle de la femme d'affaires qui ne put s'empêcher de sourire au geste tendre de sa compagne. Elle ouvrit alors à son tour les yeux et fut immédiatement happée par le regard de la Kryptonienne qui ne put qu'esquisser un immense sourire quand elle découvrit l'émeraude du regard qui lui faisait face.
Mu par un besoin irrépressible de sentir de nouveau la chaleur de ce corps qui lui faisant tant d'effet et lui donnait tant d'amour, Lena embrassa de nouveau avec passion les lèvres de Kara qui ne souffrait plus d'aucune timidité désormais.
Mais le ventre gargouillis de Kara fit un bruit retentissant et les deux jeunes femmes éclatèrent de rire, un rire sonore et communicatif, aucune des deux n'arrivant à s'en défaire. Les deux en profitant alors pour se chatouiller mutuellement. Cela allait devenir un de ces petits moments du matin que les jeunes femmes allaient adorer dans l'avenir, car elles le savaient, le leur était ensemble désormais.
Puis, Kara, entre deux rounds de chatouillement intense, se penchant sur la table de chevet pour ramasser la lettre qui avait tout déclenché, qui avait été le déclic de leur union et leur avait permis de dépasser leurs peurs.
Elle s'assit sur le lit, Lena posant sa tête dans le creux du coup de la jeune femme les bras autour de la taille de la Kryptonienne.
Tu penses qu'il faudrait remercier Cat et Sam ? Demanda Kara à Lena un sourire aux lèvres.
Hummm... je ne sais pas, on risque d'entendre parler de cette histoire pendant un long, long, très longgggggggg moment.
Kara relut alors à haute voix la lettre :
cher Kara et Lena, je pense que nous parlons au nom de tous ici-bas sur cette terre pour vous dire que vous êtes toutes les deux exaspérantes.
En effet, vous êtes bien les deux seules personnes au monde à ne pas vous être aperçu de l'amour que vous éprouviez l'une pour l'autre. Et pour être clairs, puisque vous n'êtes pas doué de la vie, nous parlons d'amour, et pas d'amitié.
Alors nous avons décidé Cat et moi, Sam, de nous aider. Cat fera envoyer un bouquet de fleurs à Kara en le signant L, L comme Léna.
Mais comme je suis sûr que Kara ne comprendra pas ou ne voudra pas le comprendre, une petite surprise sur le toit complètera le tout afin d'être sûr que vous deux, avant la fin de l'année soyez marié. De plus, j'en ai assez de perdre mes paris et il est plus que temps que j'en gagne au moins un.
Kara, n'essaie même pas de sortir de ce toit par les airs, et oui Supergirl, ce n'est pas une paire de lunettes qui va changer quelque chose. Alors, rester sur ce toit au moins le temps du dîner et ensuite et bien... nous espérons que les choses entre vous deux évolueront parce que sinon je pense que Sam et moi-même allons devenir folle.
Amusez-vous bien, Cat et Sam, vos hôtes de la soirée.
La lecture de la lettre fit de nouveau sourire les deux femmes, et bien qu'aucune des deux ne voulait l'admettre, elles devaient bien avouer que Cat et Sam avait raison. Elles avaient été aveugle toutes ces années.
Mais enlacé l'une avec l'autre, elles avaient bien l'intention de rattraper le temps perdu, et cela devait commencer par les mains plus que baladeuse de Lena qui commençait de nouveau à se faire bien entreprenante, faisant oublier bien vite la faim qui tenaillait la Kryptonienne...
