Hey !
Encore un OS. Toujours pour la même nuit du Fof, sur le thème Adorable. Je crois que je n'arriverai pas à écrire sur autre chose que sur TWEWY cette nuit, définitivement. (Mais c'est pas plus mal.
Du coup cette fois, le texte prend place après le jeu. C'est genre, une possible discussion entre Joshua et Neku, et c'est un peu drôle. Voilà.
Et merci à Yu pour ses reviews sous les textes précédents ! (Tu es génial-e)
Bonne lecture !
Résumé : Il aurait dû lui tirer dessus, définitivement.
Rating : K +
Genre : Romance/Humour
Univers : Canon - Suite possible
Personnages : Joshua, Neku
Pairing : JoshNeku
Joshua, ou l'absence totale de remords
.
Quand Neku observe Joshua, il se dit que la première impression est souvent la bonne.
Et sa première impression, le concernant, c'est cette terrible envie de l'étrangler qu'il a éveillée chez lui avant la fin de la première journée de jeu.
Oh, oui. Il imagine d'ici la pauvre petite gorge du Compositeur palpiter sous sa main. Ce serait le pied.
– Tu es adorable quand tu fais la tête, Neku. Mais j'aimerais savoir ce qui me vaut cet honneur.
Il n'aurait qu'à presser ses doigts autour de sa trachée pour sentir le sang pulser désespérément contre sa peau. Voir sa jolie-non, pas jolie, sa trogne virer au bleu. Avec un peu de chance, il pourra le soulever à la force d'un bras, et Joshua s'étouffera lui-même sous le poids de son incommensurable égo.
– Mm ? Toujours aussi peu bavard, à ce que je vois.
De toute façon, ce ne serait que justice rendue. Une mort pour une mort. Bien fait pour sa gueule.
– Allez Neku, ne fais pas l'enfant.
– Pardon ?
L'enfant ?
– Ah, enfin ! Je commençais à désespérer. Tu es têtu quand tu veux. On ne t'a jamais appris que la communication était primordiale pour désamorcer les conflits ?
Il ne sait pas ce qui le retient, là, de lui broyer le cou. Hormis la culpabilité, les potentiels remords, et la conscience qu'étant celui qui a le plus de raison de vouloir la mort de ce type, il sera trop vite soupçonné. Si tant est que quelqu'un cherche à élucider le mystère de sa disparition. Est-ce qu'il existe des gens qui l'aiment assez pour ça ? Non, sans doute pas.
Mais ça reste le Compositeur, et il a un Chef d'orchestre.
– Quoi ? Tu m'en veux parce que j'ai mis du temps à revenir vers toi ?
Silence.
– C'est mesquin, tu sais ? J'ai un jeu à gérer. Tu n'imagines pas la masse de travail qui m'attend chaque jour.
Serrer les poings. Ne pas craquer.
– Et puis, ce n'est pas comme si je t'avais laissé tout seul. J'ai cru comprendre que tu t'entendais très bien avec tes nouveaux amis.
Ne pas lui donner cette satisfaction.
– Allez, moi qui pensais que tu serais content de me voir...Tu n'es pas obligé d'être aussi désagréable le jour de nos retrouvailles.
– Et me tuer, tu étais obligé ?
Mais il craque. Bien sûr qu'il craque. C'est Joshua, et Joshua possède un don inné pour ce qui est d'emmerder son monde.
– Oh, Neku.
Et il déteste cette intonation qu'il prend, ce timbre délicieux qu'il échappe comme il tourne autour de lui, tout sourire. Comme un chat qui glisse entre les jambes de son maître.
– Vraiment ? Tu m'en veux encore pour ça ?
Et son rire.
– Je ne te savais pas si rancunier.
Son putain de rire.
– Tu m'as tiré dessus !
– Je sais. C'est moi qui ait pressé la détente, tu penses bien que je m'en souviens.
Et ça l'amuse ?
– Tu m'en veux ?
– A ton avis ?
– Mm. Ça remonte, je pensais que tu t'en serais remis.
Son poing, sur sa grande joue toute molle. En plein dans l'os de sa mâchoire. Quel fantasme.
– Et puis regarde, tu n'es plus vraiment mort. Alors ça s'annule, non ?
– Non.
– Allez, Neku. C'était juste une balle.
– Deux.
Il aurait dû tirer. Qu'est-ce qui lui a pris de rater une si belle occasion ?
– Tu m'as tiré dessus deux fois.
– Oh, parce que tu tiens les comptes ?
Lui loger une balle dans la tête. Ça ne l'aurait pas arrangé, tiens, Monsieur propre. Toujours précieux, à soigner sa chevelure dès qu'il croise son reflet dans la vitre d'un magasin. Pour sûr qu'un gros trou dans son crâne sournois, il aurait grimacé.
– Si on y réfléchit, sans moi, tu passerais encore tes journées noyé dans ton individualisme égoïste, sans amis, à sécher les cours pour aller taguer des murs.
Son individualisme ? C'est l'hôpital qui fout la charrue avant les bœufs, comme dirait Beat !
– Vu comme ça, c'est grâce à moi que tu as rencontré tes chers amis. Tu devrais plutôt être reconnaissant, non ?
– Crève.
– J'aurais pu, si tu t'étais décidé à me tirer dessus. Je t'en ai laissé l'occasion. Et cette fois, tu étais prévenu. Si tu m'as laissé faire, c'est bien que tu le voulais, non ?
Neku songe qu'il n'est jamais trop tard, et qu'il doit bien pouvoir se procurer une arme dans les bas-fond de la ville.
– J'avais pas le choix.
– Oh si. Tu pouvais sciemment décider de m'éliminer et de vivre avec ça pour le reste de ta vie.
Une balle, et hop. Au moins, Joshua saurait ce que ça fait, de sentir le morceau de métal brûlant traverser sa chair.
Mais il ne comprendra jamais l'indescriptible sentiment de trahison qui l'a laissé à genoux sur le sol. Cette affection profonde qui le lie à lui, depuis qu'ils ont combattu côte à côte au milieu des hordes d'Echos.
– C'est encore pire, il lâche, dents serrées.
– Donc, en te tirant dessus, je t'ai évité d'avoir à porter le poids de cette décision. C'est pour ça que tu devrais me remercier.
– Te remercier ?
– Tu aurais préféré m'éliminer ?
Oui.
Non. Bien sûr que non.
Et Joshua le sait. Ce misérable petit con.
– C'est toi qui m'a forcé à choisir !
– Détail, Neku. Détail.
Ce détestable énergumène qui vient poser sa main sur sa joue, délicat, alors qu'il s'applique tant qu'il peut à lui faire perdre patience. Sa peau est aussi douce que son cerveau est tordu, il note.
Même s'il ne devrait pas penser à ça maintenant.
– T'es une belle saloperie.
– Oh, tu le penses vraiment ? Ça me va droit au cœur. Tu n'es pas mal non plus, je dois le reconnaître.
– C'était pas un compliment.
– Pour toi, peut-être.
Ce putain de sourire qui lui fend la poire, avec ses jolies dents blanches.
Merde.
Forcément, Neku craque. Et il le choppe par le col, parce que ça le démange depuis tout à l'heure. Pour lui rouler la pelle qu'il imagine depuis des semaines. Parce qu'il l'a sur le bout des lèvres depuis longtemps et qu'il sait bien, hein, pourquoi il n'a pas pu se résoudre à tirer. Parce qu'un monde sans cet angelot de malheur, Neku ne peut pas.
Même si ça lui troue l'égo de l'admettre, autant que ça doit gonfler celui de Joshua.
Merde, il pense en le sentant qui sourit contre sa bouche.
– T'es un connard.
– Je suis surtout la meilleure chose qui te soit arrivée. Et puis tu sais Neku, si je ne t'avais pas tiré dessus une première fois, tu n'aurais jamais eu l'occasion de faire ce que tu viens de faire.
Et parce que ça a au moins le mérite de le faire taire, il recommence.
Voiiiilà. J'aime beaucoup quand Joshua enquiquine Neku, c'était fort amusant à écrire. Et j'espère que ça l'était aussi à lire !
A très vite !
