Les évadés de la prison de Godérak
Chapitre1 : Le début d'une grande épopée
« Enfermez-le dans les oubliettes avec les autres ! Il va comprendre ce que ça fait de vouloir défier les lois de notre maître Silver ! »
Les gardes jetèrent l'homme dans une pièce sombre et malodorante. Elle était petite, carrée et la seule issue se situait au plafond, recouverte par un énorme rocher. La moisissure était maîtresse sur les murs. Le sol était recouvert de paille et de boue. Les prisonniers étaient au nombre de trois. Le premier était un nain. Il portait des vêtements en haillons et une barbe hirsute. Le second était une femme, qui restait dans son coin. Elle avait les cheveux longs, noirs et bouclés. Elle dégageait une étrange aura. Le troisième venait d'atterrir au centre de la salle. Grand, les cheveux blonds et longs, avec une certaine négligence dans la coiffure. Il portait un bandeau blanc sur le front. Ses habits étaient en lambeaux. Il prit la parole, d'un ton calme et légèrement apeuré :
« Euh…….salut, je suis Fox. Et toi, qui est-tu ? demanda t-il au nain.
Je suis Jofry, je viens des montagnes du Sud. Comme tu peux le voir, je suis un nain. Cela fait 17ans que je suis enfermé ici. Je…
Mon nom est Epona, coupa la jeune femme, et je viens de Lynn. Je suis humaine, ou presque, mais j'ai des pouvoirs magiques. Pourquoi est –tu ici Fox ?
Je me suis fait enrôlé de force dans l'armée de Silver. Mais quand j'ai appris qu'il voulait détruire les sept grands Maîtres qui dirige ce royaume, j'ai déserté. Mais ils m'ont rattrapés et me voici. Et vous ?
Je n'ai pas envie d'en parler, répondit la jeune femme.
Moi non plus. »
Le silence retomba dans le cachot. Quelques minutes plus tard, des cris de douleurs résonnèrent :
« Que se passe t'il ?
C'est l'heure de la torture, expliqua Jofry. Mais nous en sommes dispensés car ils pensent que l'on pourrait s'échapper. Par contre, nous ne sortons jamais en balade pour nous dégourdir les jambes, et la ration alimentaire est toujours la même, que nous soyons1, 2,3 ou 19 ! Nous étions 4, la semaine dernière mais une femme est morte de faim. Son mari l'a suivie deux jours plus tard. »
C'est alors que Fox remarqua que deux cadavres étaient entrelacés juste à sa gauche. Un léger cri d'horreur sorti de sa bouche. Les corps étaient recouverts de larves et de mouches. Un homme tenait une femme dans ses bras avec un air de tristesse. En effet, son expression s'était figée.
« Tu ne peux pas les ressusciter avec ta magie ?
Non, les murs sont en granit noir. Ils servent d'antimagie.
Nous devons trouver un moyen de s'évader ! J'ai pas envie de finir comme eux. Vous avez une idée ? Jofry ?
J'ai déjà essayé de défoncer le rocher. J'avais prit les planches du lit et en avait fait une masse avec une pierre qui traînait. Le rocher a volé en mille morceaux mais à peine sorti, une trentaine de gardes se jetèrent sur moi. Nous sommes en dessous de la cour. Si nous pouvons sortir, il faudra sprinter jusqu'à la grande porte qui se situe en face de la tour grise. Il y a bien 500 mètres à courir à fond.
C'est quoi la tour grise ?
C'est l'endroit où habite le maître de la prison.
Qui est ce ?
Personne ne le sait. Et ceux qui l'ont vu ne sont plus là pour en témoigner.
Revenons à l'évasion, répliqua Epona. J'en ai plus que marre d'être enfermée ici.
Attendons la nuit, continua Fox, nous appellerons un garde, celui qui nous apporte la nourriture. Nous lui tendrons un piège. On prendra ses vêtements. On recommence jusqu'à ce que nous ayons trois habits de gardes. »
Ils débattirent quelques instants. Puis le silence se fit dans la salle, puis dans la prison qui faisait entendre un brouhaha inhabituelle. Les gardes avaient certainement trouvés quelques prisonniers à combattre.
« C'est trop calme, déclara Jofry
Appelons le cuistot ! suggéra le jeune homme.
Gardes ! Gardes ! Crièrent-ils en chœur.
Personne ne répondit
« Détruisons ce rocher et allons regarder ce qui se passe. Il n'y a même pas quelqu'un pour nous insulter ! Prenez une planche et faites une masse comme la mienne. »
Ils s'exécutèrent. Quelques minutes plus tard, ils avaient terminés.
« Allons-y, détruisons ce caillou ! »
Jofry monta sur les épaules de Fox. Epona passa une masse à l'homme perché et prit la sienne. Le roc éclata une heure plus tard.
Les trois prisonniers sortirent de leur trou. Une expression d'horreur s'installa sur leurs visages. Des milliers de cadavres jonchaient le sol de la prison. Quelques gardes vivaient encore, mais agonisaient sur le pavé froid de la cour et ne prêtaient pas attention à ce qu se passaient autour d'eux tant la douleur étaient forte. Ils hurlaient à la mort et suppliaient leurs dieux de les épargner. Pourtant, un homme restait debout, calme. C'est un demi orque d'environ deux mètres vingt avec des bras très musclés. Il tenait une hache ensanglantée dans la main droite et un bouclier percé à plusieurs endroits de la gauche. Il portait un heaume de fer qui lui couvrait la moitié du visage et une cotte de maille en mythril ainsi qu'un pantalon en cuir et des chausses avec des piques d'aciers rouge sur la pointe. Il approcha des prisonniers d'un pas leste et leur demanda :
« Qui êtes vous ?
Donne moi ton nom et je te donnerai le mien ! Répliqua Fox
Que s'est-il passé ? coupa Jofry
Des milliers de brigands ont attaqués. Ils voulaient délivrer leurs amis. Mais vous n'avez pas été libérés, il me semble.
Qu'est ce qui vous fait dire ça ?
Vos tatouages d'aigles. Ils signifient que vous êtes prisonniers ici. Et je vais vous remettre dans votre cellule.
JAMAIS !
De quel droit pouvez-vous nous enfermer ? continua Epona.
Je suis le maître ici. Mon nom est Xéno.
Courez » hurla Jofry
Les trios prisonniers détalèrent, laissant Xéno sur place. IL se mit à courir et récitait une incantation. Soudain, une aura orange émana de son corps et couru de lus en plus vite. Il restait 200 mètres aux compagnons afin d'atteindre la porte. Epona s'aperçut alors qu'il n'y avait pas de granit noir et lança des jets de flammes en direction du maître de la prison. L'un des tirs d'Epona le frappa en pleine poitrine et une gerbe d'hémoglobine aspergea de nouveau les pavés ainsi que son visage. Le sang dans les yeux, il trébucha. Le groupe en profita pour créer une brèche dans la porte et s'enfuit.
« Je vous aurais, vous aurez de mes nouvelles. N'oubliez pas mon nom, vous ne battrez pas le grand Xéno de sitôt, bande de lâches. ! Venez combattre ! »
Les trois évadés se dirigèrent vers la forêt qui bordait la prison.
Personne ne les suivait :
« Arrêtons nous ici, suggéra Fox.
Bonne idée, continua Epona, je vais m'occuper à trouver du petit bois, pour faire un feu. Jofry, va chercher des trucs à manger. En grosse quantité si possible. Je meurs de faim ! Et il nous faut des forces pour demain. »
Le nain approuva. La jeune femme repris :
« Nous allons monter la garde cette nuit. Peut-être que Xéno va nous rechercher pendant notre sommeil. Je prendrai le premier tiers. »
Une heure plus tard, les trois compagnons se retrouvaient autour d'un bon feu. Ils avaient un chevreuil chacun à manger.
Le tiers d'Epona prit fin. Jofry prit la relève. Malheureusement, abattu par la fatigue, celui-ci s'endormit.
Le matin arriva. Les premiers rayons du soleil percèrent les nuages. Le premier à se réveiller fut Epona. Elle se frotta les yeux et bailla. Puis, les yeux ouverts, elle sursauta et réveilla ses amis :
« Jofry ! Fox ! Réveillez vous !
Qu'est ce qu'il y a ?
Les elfes nous encerclent et pointent leurs arcs vers nous ! »
Un elfe de taille supérieur à la moyenne s'approcha et leurs dit :
« Vous êtes nos prisonniers, suivez nous sans résistance ! »
FIN DU CHAPITRE 1
