Bonjour, bonsoir à tous ! Pour me faire pardonner de ma très longue absence, voici un deuxième petit chapitre posté aujourd'hui.
Une nouvelle aventure commence pour nos deux héros.
Prenez bien soin de vous !
À bientôt !
Milie
Chapitre 42 : France :
Quelques jours passèrent, tranquilles. Profitant chacun à leur façon, de l'atmosphère détendue régnant à Baker Street. Watson s'affairait à rassembler tous les éléments lui permettant d'écrire leurs aventures tandis que Holmes, ménageait sa cicatrice sous le conseil, ou plutôt l'ordre, de son amant de médecin. Passant le plus clair de son temps dans son palais-mental, organisant, classant toutes les informations recueillies durant la dernière enquête. Le reste du temps, les deux hommes se retrouvaient enlacés dans leur canapé, se cajolant et s'embrassant tendrement.
Au bout d'une bonne semaine, lorsque le bandage du détective fut totalement enlevé, une main fine et noueuse glissa tendrement sur la joue du médecin. Un sourire aux lèvres, le médecin l'interrogea du regard.
– Que diriez-vous de prendre quelques jours de vacances ?
Le blond fronça les sourcils d'incompréhension :
– Des vacances…
– Tout à fait. Nous sommes mi-août, je pensais que nous pourrions peut-être partir quelques jours, histoire de profiter, ensemble, des derniers beaux jours avant que l'automne ne s'installe…
– L'idée est assez tentante… Mais cela ne vous ressemble pas, de quitter Londres alors que des enquêtes pourraient vous être proposées…
Attendri, le logicien allongea son bras et saisit une lettre posée sur la table.
– Eh bien justement. Voici un message qui vient de me parvenir ce matin. Il semblerait que Monsieur Saunière, le conservateur du Louvre, ait une requête pour nous…
– Le Louvre… Le Louvre de Paris ? En France ?
– Il n'y en a pas trente-six, mon ange… Sourit le cadet, taquin.
Un microscopique sourire gêné prit place sur le visage du praticien.
– Hum… Donc, ce ne sont pas des vacances…
– Dans un premier temps, non. Vous avez raison. Mais rien ne nous empêche de rester plus longtemps… Vous me disiez que vous n'aviez jamais visité Paris et… La France tolère, depuis presque un siècle, notre mode de vie.
Les derniers mots de Holmes s'échouèrent à quelques millimètres des lèvres de son compagnon. Celui-ci acheva de réduire la distance les séparant, puis dans un souffle, ajouta :
– Oh, Amour… Nous devrons toutefois, faire attention. Nos origines, mais aussi notre notoriété est aussi connue outre-manche…
– Je le sais, John… Je le sais, soupira le brun.
– Quand partons-nous ?
– Demain, par le premier train, afin de prendre le ferry de la fin de matinée.
– Combien de jours, pensez-vous que nous y resterons ?
– Tout dépend de l'enquête… Mais je pense qu'une dizaine de jours est envisageable.
– Bien. Doit-on prévenir pour réserver des chambres d'hôtel ?
– Cela ne sera pas nécessaire… Nous avons un pied-à-terre directement sur place. Mon grand-oncle y a vécu. À sa mort, n'ayant pas d'enfant, il a légué ses biens à ma mère ; quelques objets essentiellement, mais aussi un petit appartement. Lorsqu'elle nous quitta à son tour, elle a légua à mon frère, le logement. Je ne pense pas que Mycroft soit réticent à nous le prêter pour quelques jours.
– J'avais oublié que vous aviez de la famille française… Eh bien, soit ! Pendant que je prépare nos bagages, occupez-vous de prévenir votre frère et Mrs Hudson. Il commence à se faire tard.
– J'y vais de ce pas, sourit-il en l'embrassant.
…
Ils se retrouvèrent le lendemain matin, peu après l'aube, dans un compartiment privé du premier train en direction de Portsmouth. Les rideaux tirés leur permettant de garder un peu d'intimité, le détective s'allongea sur la banquette, la tête sur les genoux de son amant.
– Pensez-vous que nous serons arrivés à Paris en fin de journée ? Demanda ce dernier, ses doigts jouant avec les boucles brunes de Holmes.
– Mmmmh, ronronna le limier en fermant les yeux. Je pense que nous serons obligés de faire une halte à Caen. Le temps s'annonce mauvais… La Manche sera agitée et donc la traversée prendra plus de temps.
– Nous n'arriverons toutefois pas très tard, même si la météorologie est peu clémente, mon ami…
– Effectivement, mais je ne souhaite pas arriver dans la capitale durant la nuit… Et puis, il me semble que vous n'avez jamais visité Caen. La Citadelle est magnifique, vous verrez. Je suis certain que vous aimerez.
– Cela ressemblerait presque à des vacances, rit le médecin. J'aurais pensé que l'enquête vous inciterait à vous dépêcher...
Un fin sourire étira les lèvres du logicien. Il leva sa main et caressa tendrement la pommette de son compagnon.
– Le Louvre ferme ses portes aux alentours de dix-huit heures trente, mon ange. Si nous arrivons à Paris en fin de journée, il ne nous restera que peu de temps pour débuter notre enquête. La lettre précise bien que nous devons nous rendre sur les lieux durant les heures d'ouverture… Et puisque nous avons prévu de passer quelques jours supplémentaires dans la Ville-Lumière, je trouverais dommage que vous ne puissiez pas profiter de passer quelques heures dans une autre très belle ville française…
– Eh bien, je vous fais confiance, sourit le blond.
Avec la souplesse d'un chat, le détective se redressa, embrassa rapidement son conjoint avant d'ouvrir le rideau. Celui-ci le regarda, étonné, un sourcil relevé.
– Le contrôleur arrive. Il serait imprudent qu'il nous trouve dans cette position, ne trouvez-vous pas ? Expliqua-t-il avec un clin d'œil.
L'ancien capitaine tendit l'oreille pour percevoir de faibles pas dans le couloir.
– Je ne l'avais même pas remarqué. Vous êtes toujours aussi vigilant, même lorsque nous sommes en pleine conversation, mon cher Holmes.
Un haussement d'épaule quelque peu enfantin accueillit cette remarque, faisant rire le médecin.
Ils atteignirent la côte anglaise où ils prirent un repas léger en prévision de leur traversée houleuse. Celle-ci se fit approximativement bien. Leurs estomacs quelque peu malmenés peu après leur départ. Le ferry arriva avec un peu plus d'une heure de retard sur l'heure prévue.
Une fois qu'ils mirent le pied sur le sol français, ils se dirigèrent vers un hôtel, où ils prirent une chambre double et partirent ensuite explorer la ville portuaire. Comme prévu, Watson apprécia sa visite, Holmes, tel un guide improvisé, déballa un flot d'informations sur les sites les plus intéressants.
– Combien de fois avez-vous visité cette ville, mon ami ?
– Je ne l'ai jamais visité. Je me suis seulement documenté durant la soirée d'hier. Enregistrant certains éléments dignent d'intérêt.
– Prodigieux ! S'exclama son compagnon, en lui serrant le bras.
Holmes bifurqua subitement dans une ruelle étroite.
– Venez, un peu plus loin dans cette voie, nous trouverons quelque chose de particulièrement palpitant…
Ils firent une cinquantaine de mètres avant que le logicien ne s'empare goulûment des lèvres de son amant, non sans l'avoir au préalablement plaqué contre un mur. Leurs corps étroitement serrés, le cadet délaissa un moment la bouche pour le cou, qu'il goûta du bout de sa langue. Watson gémit, la tête penchée vers l'arrière, ses mains tirant légèrement les cheveux du détective.
– John… Souffla celui-ci.
– Retournons à l'hôtel, amour... Haleta le militaire.
Le limier enlaça leurs doigts et sans aucune hésitation, le guida à travers des ruelles désertes, évitant les boulevards et les rues les plus passantes. L'aîné se mit soudain à glousser, interloquant son guide.
– En effet, mon cœur… Cette voie était très palpitante !
Un ricanement complice lui répondit.
– Et j'espère que le reste de la soirée le sera tout autant.
– À deux dans un lit simple, je n'ai aucun doute sur ce sujet.
Ils se regardèrent, les joues rouges, le regard emplit de désir. Puis s'octroyèrent un moment pour calmer leurs ardeurs afin qu'on ne leur prête pas d'attention. Puis ils entrèrent à l'hôtel en vue de rejoindre leur appartement. Porte fermée et verrouillée, ils se retrouvèrent à nouveau dans les bras l'un de l'autre, puis, avec une infinie douceur, se dénudèrent amoureusement et se glissèrent dans leur lit.
…
Ils rendirent leur chambre très tôt, le lendemain, les traits, quelque peu tirés, mais le visage radieux. Ils prirent ensuite le train et arrivèrent à Paris en milieu de matinée.
