Il faisait chaud. Leurs corps collés transpiraient, leurs respirations erratiques résonnaient dans la cabane de bois, couvrant le bruit de la pluie à l'extérieur.
Eren était encore tremblant du plaisir que Livaï venait de lui faire vivre, et frustré par son excitation insatisfaite. Livaï, lui, était complètement à bout. Il avait fait passer le plaisir du jeune homme avant le sien et avait adoré l'entendre gémir, il ne comptait plus les fois où il avait manqué de jouir dans son caleçon tant il était érotique.
Mais voilà, maintenant, il avait ses limites. Oh bien sûr, il n'allait rien faire qui allait à l'encontre de la volonté du brun, il n'était pas un violeur ! Alors, patiemment, il aida Eren à se retourner pour lui faire face et se mit à parcourir son corps de caresses douces, attendant silencieusement son consentement à continuer.
Il se pencha et déposa de tendres baisers passionnés et impatients sur ses longues jambes musclées, puis remonta doucement sur son aine duveteuse, faisant frissonner le jeune homme qui appréciait grandement cette soudaine quiétude après le moment fort en sensation qu'il avait expérimenté quelques minutes plus tôt.
Taquin, l'homme aux cheveux noirs lécha soudainement le gland rosit du brun qui tressailli en gémissant, ses abdominaux se contractant sous le plaisir pour le plus grand bonheur de Livaï qui vint les dévorer tout en parcourant l'arrière de ses cuisses de ses mains puissantes.
Satisfait des marques violacées qui décoraient maintenant la peau du demi-titan, le soldat continua son chemin vers son torse athlétique qui se soulevait au rythme de sa respiration de plus en plus saccadée et lappa le petit bourgeon rose qui se durcit instantanément sous un déglutissement bruyant d'Eren.
Ce dernier ne cessa pas de se tortiller sous les assauts de la langue brûlante de Livaï, ses joues étaient rouges pomme, ses jambes se frottaient contre le matelas et ses hanches se balançaient en quête de contact avec son entrejambe gorgé de sang. Finalement, il ne tint plus et finit par pousser un gémissement si luxurieux que même les hommes du culte du mur (c'est à dire pieux et hétéros comme des coqs) ne pourraient pas s'empêcher d'avoir la trique de leur vie.
Un violent tremblement secoua entièrement le corps presque nu du caporal, il avait l'impression que sa verge allait exploser et que ses joues étaient aussi chaudes qu'un volcan. Tremblant de toutes parts, les muscles crispés et le regard suppliant, l'homme aux cheveux d'ébène stoppa ses caresses et se redressa de manière à planter ses prunelles pleines d'envie dans celles de sa recrue, à quatre pattes au-dessus de son ventre.
Cette dernière ne comprit pas tout de suite pourquoi son amant ne bougeait plus, abasourdi par la lueur presque soumise qui parcourait ses yeux glaciaux. Il se surprit à trouver que ça lui allait bien et qu'il aimerait bien explorer un peu plus ce côté… dominé et masochiste de son supérieur.
Cependant il n'eut pas le temps de fantasmer davantage, le plus âgé grogna sourdement, l'implorant à faire quelque chose. Eren fronça les sourcils, puis eut un éclair de révélation. La seule chose qu'attendait son partenaire, c'était qu'il lui donne son accord pour prolonger leurs ébats. Le jeune homme culpabilisa un instant de ne pas avoir pensé au plaisir de Livaï, totalement absorbé par les caresses dont il avait gratifié son corps. Puis il râla intérieurement contre sa manie de toujours lui demander son consentement même lorsque ce dernier était évident.
Mais au fond il n'allait pas se mentir… Le brun adorait que son aîné fasse autant attention à ses envies. Il sentait son cœur s'agiter dans sa poitrine, secoué par un tsunami de tendresse et de bien-être et il rougit car il savait dès à présent que le sentiment qui grandissait dans son âme n'était autre qu'un amour fou et déraisonné envers Livaï.
D'humeur joueuse, Eren se redressa pour atteindre la tête du plus petit et lui dit d'une voix basse et sensuelle :
- Daddy s'il te plaît… Remplis moi et fais moi jouir.
L'homme aux cheveux sombres frissonna violemment, sa vision s'obscurcit et ses muscles contractés à l'extrême tremblèrent. N'ayant plus aucune barrière, il saisit la gorge du demi-titan et intima une pression faible mais dominatrice, évitant de l'étrangler mais assez évidente pour sentir son cœur palpiter dans sa paume et le repoussa fermement contre le matelas.
- Babyboy…, ce dernier se cambra délicieusement, totalement excité et fébrile tandis qu'un sourire carnassier se dessina sur les lèvres pâles de Livaï, J'espère que tu es prêt à assumer les conséquences de ta provocation, continua-t-il en se penchant vers son buste pour saisir son téton entre ses dents.
- Ngh !...
Le plus âgé fit doucement tournoyer le bout de sa langue sur la petite boule rose et son rictus s'approfondit en entendant le glapissement étouffé d'Eren.
Il remonta jusqu'à son visage et embrassa ses lèvres une fois, deux fois, trois fois, puis planta son regard désireux dans les prunelles embrumées du demi-titan et dirigea ses doigts vers son antre humide et palpitant sans le lâcher des yeux.
- On dirait que t'as pas besoin de préparation… T'es complètement trempé…, lui dit-il.
Le jeune homme ne répondit pas, attendant impatiemment la suite, des étoiles plein les yeux et Livaï sourit moqueusement.
- Mais quel gamin, ne sois pas si pressé, tu l'auras ta friandise ! Rit-il doucement de sa voix grave.
- Eh ! Je suis pas un gamin, pépère !
- Qu- Pépère ?! S'offusqua-t-il, Tu vas voir ce que le pépère va te faire espèce de gamin insolent… Termina-t-il d'une voix grave et avec un sourire prédateur planté sur les lèvres.
Eren sourit, satisfait. Il allait enfin avoir ce qu'il voulait. Son caporal ne pouvait pas lui résister quand il heurtait sa fierté et le brun adorait avoir un tel contrôle sur l'homme le plus puissant de l'humanité.
Ce dernier se pencha soudain vers le sol sans que le jeune homme comprenne pourquoi et ramassa une des sangles qui servaient à ceinturer les cuisses des soldats. Le demi-titan écarquilla les yeux. Puis, il eut un grand sourire ravi et s'étira de tout son long comme un chat sur le lit, les poignets rejoints au-dessus de sa tête et son torse érotiquement exposé aux yeux avides de son supérieur.
Celui-ci rit de l'engouement de son amant et attacha ses mains ensemble, puis agrippa l'arrière de ses genoux et le souleva comme s'il ne pesait rien. Eren poussa un léger cri de surprise. Le bas de son dos ne touchait plus le matelas et ses jambes étaient posées dans le creux des coudes de Livaï. Son regard vert pétillant de désir se posa sur la bosse proéminente cachée par le caleçon de son caporal et une pointe de culpabilité lui enserra le cœur. Le bout de tissu était si tendu que l'élastique ne touchait plus son aine, étiré par le sexe dur comme du bois du dominant.
Il n'y en avait eu que pour lui depuis le début. Décidant de se faire pardonner, Eren se cambra contre le bassin de Livaï et frotta ses fesses dénudées contre la verge pulsante. L'homme aux cheveux noirs gémit sourdement et incita le brun à enrouler ses jambes autour de sa taille, puis saisit le bord de son caleçon d'une main pour le faire descendre sous ses genoux. Il soupira de soulagement, enfin libéré. Son pénis turgescent frottait contre le cul de sa recrue.
- Allez… Livaï, s'il te plaît… Entre… Supplia Eren.
Livaï grogna et il poussa son gland contre les chairs détendues. Le brun gémit de plaisir et de satisfaction en sentant le membre chaud et humide pénétrer son intimité moite et s'enfoncer jusqu'à la garde. Une légère douleur se fit ressentir dans le bas de son dos mais elle s'atténua doucement, bien vite chassée par l'impatience et le désir de sentir les vas et viens de son amant.
Ce dernier, en sentant les muqueuses brûlantes se détendre contre son sexe, commença de lentes poussées dans le corps d'Eren qui gémit doucement. Sa mâchoire était crispée de plaisir et de frustration, tentant de freiner son irrépressible envie d'aller plus vite, plus loin.
- Mmmh, annh… Da- uh ! D-daddy…, gémissait le soumis, la bouche ouverte et les yeux clos.
- Grr… Ahh-.
La raison du plus âgé vacilla dangereusement et il donna un puissant coup de bassin dans un son caractéristique très érotique. Une lueur fluorescente traversa les prunelles du demi-titan qui lâcha un cri rauque tout en rejetant la tête en arrière sous la vague de plaisir qui frappa son être.
-En-encore, s'il te- Gnh ! Supplia Eren avant que son supérieur ne commence de brusques coups de reins, lâchant totalement prise, et le fit se tordre en froissant les draps sous la chaleur intense qui lui ravageait le bas ventre.
L'épaisseur conséquente du plus petit écartait ses parois, leurs bassins s'entrechoquaient à chaque coups de reins de plus en plus rapides et profonds. Les deux amants gémissaient, criaient en se fixant droit dans les yeux. C'était la première fois qu'ils n'avaient pas à se soucier du volume sonore et ils adoraient entendre les plaintes si érotique de l'autre.
Le caporal posa son regard sur son entrejambe, enfouit dans le corps du jeune homme dont le pénis était lui-même tendu contre son ventre. Une violente vague de chaleur lui secoua le bas-ventre et il dû s'arrêter complètement pour ne pas jouir. Il ferma les yeux avec force, sa respiration était encore plus erratique que celle du soumis qui se plaignit de son immobilité, tirant sur ses poignets toujours immobilisés par le cuir.
Ses paupières s'ouvrirent enfin pour tomber sur le visage rouge écrevisse de son amant qui le fixait de ses magnifiques yeux émeraudes pleins d'envie et de tendresse. Une explosion de sentiments envahit sa poitrine, des sentiments qu'il ne sut dompter. Des frissons firent se dresser les poils de ses bras musclés qui encadraient la tête d'Eren pour se soutenir.
L'homme du dessus sentit son rythme cardiaque s'accélérer à une vitesse folle et il prit peur en prenant conscience de la nature de ces émotions qu'il avait si longtemps étouffé pour quiconque l'entourait. Cependant, il décida un peu lâchement de remettre ces questionnement à plus tard, voulant profiter encore un peu de l'instant sans penser à toutes ces choses compliquées et inavouables qu'il ne gérait plus du tout.
Refoulant tout au fond de lui ces sentiments qui l'effrayaient, le plus âgé se redressa doucement, basculant son poids sur son bras droit pour libérer le gauche et passer sensuellement son pouce sur le haut du sexe de son cadet. Celui-ci sentit un violent frisson parcourir sa colonne vertébrale et il se cambra en étouffant une plainte rauque. Livaï soupira gravement en sentant l'intérieur d'Eren se contracter autour de lui.
Ravit de la réaction du subordonné, le soldat recommença, frôlant la verge veineuse du dos de la main. Mais soudain, Eren lui saisit le poignet, le regard embrumé de désir.
-Qu-qu'est-ce que tu… Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il, tremblant.
- Mmh ? Oh, ça ne se voit pas ?
- Si mais… si tu- ahn… Si tu fais ça je vais… Je-
- Chhht, ferme la un peu et profite, t'es tellement mouillé…
- Annhh… mhh..
Livaï se lécha les lèvres, débutant d'amples mouvements de bassins dans la moiteur du brun tout en masturbant son pénis rougit.
Les jambes du soumis frôlaient sa taille, tremblantes comme une feuille et du liquide préséminal coulait sur la longueur du membre et sur la main qui la branlait.
Eren gémissait, les doigts crispés sur les draps fins et se cambra sous les coups de butoirs de plus en plus forts de Livaï, ses hanches ne touchaient plus le matelas, surélevées par sa poigne virile.
Le plus âgé n'en pouvait plus. Les sons humides qui résonnaient dans la pièce le mettaient autant à bout que l'étroitesse délicieuse du plus jeune. Il serra sa main de libre sur sa hanche, certain qu'il allait y laisser une marque, et plongea contre le corps transpirant qu'il surplombait, sentant les frissons d'un orgasme dévastateur lui parcourir la colonne vertébrale et la nuque.
Eren cria sous la cambrure de l'étreinte, le sexe du supérieur le pilonnant juste au bon endroit. Le caporal accéléra ses mouvements, mordant son trapèze hâlé en grognant de plaisir.
Le souffle du garçon se coupa, il entoura le bassin de l'homme à la peau de porcelaine de ses jambes musclées passa ses bras dont les poignets étaient toujours attachés autour de son cou pour griffer la naissance de ses cheveux derrière sa tête, se régalant du frisson violent qu'il sentit parcourir son supérieur.
- Li- Anh, mhannh nghh… Liva-aaï… Je vais- ahnn ouui !
- Mmh, hhh… moi- kgh… moi aussi.. Erenn…, gémit-il en réponse, oubliant totalement le fait que le subordonné venait d'enfreindre la règle qu'il lui avait imposé plus tôt.
La pièce était pleine de sons érotiques qui précipitaient leur jouissance et leurs corps étaient étroitement collés, augmentant les frottements entre les abdominaux de Livaï et la verge d'Eren, toujours choyée par la main de l'autre.
Soudain, le jeune homme tira les mèches noires de son amant, l'incitant à reculer sa tête de son cou pour lui faire face. L'expression perdue dans le plaisir du haut gradé lui fit face, ses prunelles claires le regardait d'une lueur si tendre qui lui fit monter les larmes aux yeux.
La recrue avança son visage vers le sien et ils s'embrassèrent passionnément, n'étouffant qu'à moitié leurs cris. Leurs mouvements de plus en plus frénétiques trahissaient leur fin et c'est lorsque leurs langues se rencontrèrent amoureusement et qu'un vas et viens plus puissant heurta la prostate du brun de plein fouet que l'orgasme les fauchèrent.
Le plus jeune rejeta brusquement la tête en arrière dans un cri rauque, les orteils crispés et les cuisses enserrant fortement la taille de l'homme qui l'aimait tandis que celui-ci gémit longuement, le front contre l'épaule d'Eren et les doigts enfoncés dans ses hanches.
Les vagues intenses de plaisir faisaient encore trembler leurs jambes mais s'atténuaient doucement, leurs respirations chaotiques avaient remplacé leurs précédents gémissements.
La jambe droite du demi-titan quitta mollement le dos du soldat qui lui embrassa tendrement la joue, puis le coin de sa mâchoire.
La tension totalement calmée, Livaï se redressa et se retira, son bas ventre ayant un sursaut à la vue du fluide opalin qui coula entre les cuisses d'Eren. L'esprit encore embrouillé par les sensations divines qui avaient secoué son corps, il ne vit pas la lumière qui illuminait d'un éclat vert fluo le regard absent du brun. D'une main fébrile, comme si toute sa force physique était épuisée, le soldat défit les liens qui retenaient le titan et se retourna pour chercher la couverture, lâchement abandonnée sur le sol dès le début de leurs ébats sans se soucier de sa nudité.
De son côté, Eren était presque somnolant. Il se sentait bizarre, comme hors de son propre corps mais terriblement conscient. Sa vision était floue et il sentait dans son ventre une chaleur étrangère se propager jusque dans sa colonne vertébrale puis sa nuque. Sa respiration se calma d'un coup et le jeune homme fut soudain prit d'un brusque frisson, comme une impulsion instinctive qui le poussait à bouger, à attraper quelque chose et à… Mordre.
L'évidence se présenta à son esprit en un éclair lorsqu'il entendit les draps se froisser tandis que son caporal, dos à lui, se penchait pour récupérer sa chemise. Je le veux, lui. Je veux le mordre, le prendre, le faire crier. Son érection était bien réveillée. Un jet de salive inonda sa bouche, il sentit sa raison le quitter peu à peu pour laisser place à un appétit animal et primitif. L'Autre était là.
Tout à fait ignorant de ce qui s'éveillait derrière lui, Livaï saisit un bout de la couette lorsque d'un coup, il la lâcha en sursautant. Un corps bouillonnant et haletant s'était soudainement collé à son dos, vibrant d'un trop-plein d'énergie.
- Eren ? dit le noir de jais, un peu hésitant.
- Grrr… Encore… grogna Eren.
Le plus âgé tressaillit. Cette voix si grave, si profonde, ce n'était pas celle du gamin turbulent et déterminé qu'il connaissait. Elle ressemblait presque à celle du Titan, mais ça n'était pas tout à fait ça… Une main autoritaire vint enserrer le haut de son cou et le tirer en arrière. Le dos de Livaï rencontra alors le corps bouillonnant de son subordonné et ses fesses musclées entrèrent en contact avec son membre terriblement dur.
Soudain, le demi-titan mordit l'épaule de son aîné qui geignit de douleur et de surprise. Bon sang, mais quelle mouche avait piqué Eren ?! Ce dernier lâcha la gorge de l'autre homme et, contre toute attente, saisit ses cuisses d'une poigne puissante pour hisser celui-ci sur ses genoux.
Assis de dos sur le bassin du brun, tous deux nus et leur excitation remontant en flèche, Livaï sentait le corps bouillant de son amant collé à son dos tandis qu'un faible grondement sourd résonnait dans sa gorge et que sa verge érigée et chaude se frottait à ses fesses. La bouche du demi-titan mordait son cou et ses bras étaient serrés autour de son corps robuste. Eren ne semblait plus être lui-même, comme possédé par un désir insensé.
D'un coup, le supérieur sentit le bas-ventre de son subordonné descendre et il sursauta quand il sentit le dôme enflé du gland pousser contre son intimité, juste avant qu'il ne pénètre ses chairs brusquement. Un râle de douleur résonna dans la cabane de bois alors que la pluie à l'extérieur semblait redoubler d'ampleur. Les doigts d'Eren étaient agrippés aux hanches de son amant qui respirait terriblement fort sur ses cuisses.
L'Ackerman pouvait sentir la verge du titan palpiter en lui tandis que ses mains s'accrochaient férocement aux bras de l'autre, tentant de contrôler l'afflux de douleur qui se précipitait dans le bas de son dos jusque dans son ventre. Mais, alors qu'il geignait encore de cette pénétration sans préparation, le caporal étouffa un cri en sentant le membre chaud, dur mais terriblement imposant commencer à se mouvoir et des larmes lui montèrent aux yeux.
- Non !... Merde, E-Erenn.. Kgh… Attend, ça fait… Trop… Mal ! Dit-il tandis que l'interpellé grogna, obéissant néanmoins à sa supplique.
Quelques minutes passèrent sans que les deux ne bougèrent, immobiles et suffocants de l'immense excitation qui brûlait leurs corps sans qu'ils ne puissent la satisfaire sous peine de trop souffrir. Décidant de faire avancer les choses, Eren décrocha avec difficulté son bras de la taille de Livaï et l'apporta à son buste essoufflé. La pulpe de ses doigts effleura avec sensualité les bourgeons roses qui décoraient les pectoraux gonflés du soldat dont un frisson le fit trembler et coller ses hanches contre celles de son subordonné, avalant son sexe plus profondément en lui.
Le caporal gémit piteusement à ce mouvement. Le membre qui écartait ses parois semblait si gros et prenait tant de place en lui qu'il se sentait… Saturé. Eren se mit à caresser sa poitrine, puis ses abdominaux, et finit par taquiner son pénis à nouveau tendu, savourant chaque soupirs rauques qui s'échappaient de la bouche de son amant en réponse à ses caresses. Petit à petit, les chairs de Livaï se détendirent et le brun put enfin bouger alors que son désir était à deux doigts de le faire imploser.
Le plus jeune lâcha un râle de soulagement et de satisfaction et commença immédiatement à mouver son bassin, s'enfonçant dans la chaleur humide de son amant qui griffait ses avant-bras de plaisir.
Soudain, Eren mordit la nuque de Livaï tout en labourant de coups de reins. Le noir de jais se tordit d'ivresse, criant le prénom de l'autre avec passion.
Le rythme du coït montait crescendo, les deux hommes défoulaient leur désir ardent en leur étreinte charnelle. Le bruit humide de corps qui se rencontraient et les gémissements rauques emplissait la pièce et excitait plus encore les soldats qui se caressaient comme ils pouvaient, collés l'un contre l'autre.
Eren avait une vue terriblement sexy sur le dos du plus âgé ainsi que sur ses fesses qui prenaient en elles sa queue veineuse à chaque vas et viens.
LivaÏ, lui, avait les yeux à défaut de ne pas pouvoir observer sa recrue dans son dos, et se perdait dans le plaisir le plus intense qu'il n'avait jamais ressenti. La position le mettait à bout de souffle et faisait monter l'orgasme chaque fois que le brun s'enfonçait dans son corps d'un rapide coup de bassin.
Pourtant, le caporal se sentait de plus en plus frustré au fil des minutes qui passaient. Il manquait quelque chose, un tout petit quelque chose qui semblait empêcher les amants d'atteindre l'apogée. Le ventre du vétéran se contracta violemment, il fallait qu'il jouisse. Ses gémissements faiblissaient, il commençait à se sentir étrange et ses muscles étaient douloureux. Il tapota alors faiblement l'avant bras du jeune et murmura son prénom dans un souffle.
L'interpellé lâcha un grondement sourd. Lui aussi commençait à fatiguer, leur position était bonne, mais pas forcément confortable sur le long terme. Il lâcha enfin la taille de Livaï pour lui agripper l'arrière des cuisses et s'allongea sur le dos, son supérieur toujours contre son torse. Ce dernier écarquilla les yeux. La position était parfaite, ses jambes étaient surélevées contre lui par la poigne dominante d'Eren et le membre de celui-ci était toujours en lui.
Sa respiration devint chaotique. Le subordonné reprit alors ses mouvements amples du bassin et d'un coup le supérieur se crispa de plaisir en criant. De cet angle, le membre dur du premier atteignait parfaitement la prostate du second, ce qui fit trembler ses jambes à chaque nouveau coup de rein. Chaque mouvement était un allé simple vers la jouissance, emportant les deux hommes de plus en plus près de la libération.
Alors, sentant le membre du brun grossir entre ses parois, Livaï passa son bras derrière lui pour saisir la nuque transpirante du demi-titan, attirant sa tête dans son cou. Eren, haletant, lécha l'étendue de peau mise à sa disposition, puis planta ses dents dans la chaire pâle, tout près de la jugulaire palpitante de son caporal.
Ce dernier lâcha une plainte rauque et étouffée, sentant l'électricité délicieuse de l'orgasme conquérir son bas-ventre et il jouit, tremblant de plaisir. Son amant le suivit dans la seconde, serrant terriblement fort son corps entre ses bras, les muscles contractés au possible.
Après quelques instants, les soldats s'allongèrent l'un à côté de l'autre, leurs esprits encore flous des brumes de leur débauche. Les iris d'Eren retrouvèrent leur couleur normale et sa bouille se tordit soudain d'inquiétude. Il se tourna vers son supérieur qui, dos à lui, respirait toujours aussi fort. Il posa délicatement sa main sur son épaule.
- Li.. Livaï ? Est-ce que ça va ?
L'interpellé se retourna vers son cadet et l'embrassa tendrement en découvrant son air inquiet.
- Ça va… et toi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Je ne suis plus très sûr… J'en ai déjà parlé à Hanji, elle dit que ça pourrait être un autre alter égo, une sorte de combinaison entre mon titan et moi… Ça reste encore un mystère pour l'instant. Est-ce que je t'ai fais mal ?
- Non, t'en fais pas pour ça, c'était bien. Intense et putain d'épuisant, mais vraiment… Pas mal.
- Ca te tuerait d'avouer que t'as adoré ? répondit Eren en riant.
- Tu peux rêver sale gosse !
Le plus jeune ria aux éclats et l'autre sourit légèrement, vraiment fatigué.
- J'aurai voulu qu'on se lève tôt demain mais je suppose qu'on peut se permettre d'être un peu en retard… On est en sécurité ici.
- Je crois que même si j'avais voulu me lever en même temps que toi je n'aurai pas réussi après une nuit pareille, ajouta le brun.
- Crois bien que je t'aurai réveillé à coup de coups pieds au cul, feignasse !
- Mon derrière a assez pris cette nuit, merci, rétorqua-t-il, un large sourire aux lèvres.
- Tafiole, t'es pas le seul à avoir reçu un putain de balais dans le fion je te signale.
Eren pâlit soudain alors qu'une pensée traversait son esprit. Merde…
Livaï se redressa alors sur un coude pour l'observer, curieux.
- Qu'est-ce que t'as ?
- Livaï… Comment dire… Le retour en cheval… Va falloir serrer les fesses.
- … De quoi tu parles encore petit con ?
- Premièrement je te ferai savoir que j'apprécie moyennement tes petits surnoms affectifs, et deuxièmement avec ce qu'on s'est mit on va avoir du mal à tenir en selle, crois-en mon expérience !
- Tss, t'as juste pas un boule assez musclé, ça ne s'applique pas à moi.
- Ah ! Tu verras quand t'auras tellement mal au cul que t'en chiera de la confiture !
Le supérieur asséna une tape à l'arrière de la tête du subordonné qui cria exagérément de douleur.
- Ferme là et dors sale gosse impertinent, coupa Livaï tandis que l'autre bouda un instant avant de lui obéir.
Entrant en un instant dans un état de somnolence avancé, Eren se blottit tout contre le plus âgé lorsqu'un courant d'air frais se fraya un chemin entre les murs de la cabane. Le froid commençait à se faire ressentir maintenant la fièvre passionnelle retombée et la fatigue n'arrangeait pas les choses. Livaï serra le corps chaud de son amant contre lui, sentant un élan d'affection étouffant emplir sa poitrine. Il enfouit son nez dans les cheveux bruns du jeune et déposa un léger baiser sur son crâne.
Lorsqu'enfin il entendit la respiration d'Eren ralentir jusqu'à se stabiliser dans le sommeil, Livaï entrouvrit ses lèvres et souffla les mots qui lui enserraient le cœur sans vraiment le contrôler.
- Je t'aime…
