Chapitre 51

~ Quelques heures plus tard ~

Nous arrivons péniblement à Marijoa, tous épuisés par le long voyage inverse. J'ai essayé d'échapper à la vigilance de Kingsley et Minerva pour me rendre seule au rendez-vous mais ils m'ont collé aux basques comme des moucherons. C'en est vraiment agaçant mais pas le choix. Je ne sais pas à quoi m'attendre avec l'autre bonbon rose. Alors, j'attends que tout le monde se chauffe et dans un élan de groupe, nous nous élançons à la conquête de notre otage. Même si entre nous, cela arrangerait tout le monde qu'il disparaisse de la terre. Mais cela n'est pas évoqué par oral, mais les pensées sont très claires sur ce sujet chez les Marines. Un corsaire et un pirate de mois sur les mers, ce serait le début d'une nouvelle ère pensent-ils tous en commun sans l'avouer.

Malgré nos différences, nous avons envie d'une chose : en découdre avec cette peste et finir cette alliance au plus vite ! La baguette rangée dans ma manche, je marche au milieu de mon convoi ultra sécurisé et j'observe chacun recoin sombre à la recherche du bonbon rose fluo.

- Bon dieu, où peut-elle bien être ?! crache Akainu. N'a-t-elle rien précisé sur sa localisation exacte ?!

- Si nous le savions, nous y serions déjà ! répond froidement Minerva. Continuons de chercher !

J'ignore tout ce bouhaha et renifle frénétiquement l'air à la recherche de l'odeur du sang et de son parfum. Je bifurque brusquement me dirigeant vers la direction opposée au groupe. Je suis rattrapée sans ménagement par l'amiral Kizaru qui me regarde avec une froideur sans nom, le regard glacial et sombre. Je me défais de sa prise en lui jetant un sortilège Chatouillis et reprends ma marche tandis que Minerva et Kingsley hochent la tête.

- Suivez-moi, je sens ces horribles traces odorantes.

Le groupe se rassemble rapidement derrière moi et nous suivons un chemin à l'écart des rues centrales pour nous écarter du droit chemin. Sentant le danger s'approcher, je sens ma baguette et la lève au-dessus de la tête, l'allumant par la même occasion.

- Lumos !

Je suis rapidement imitée par Minerva et Kingsley et nous avançons d'un pas lent et discret à l'affut des bruits autour de nous. Je continue de renifler l'air à la recherche du bonbon rose quand je me fige soudainement. Je sens son odeur, celle du sang de mon futur époux mais je sens également une troisième personne humaine et blessée ainsi que des créatures magiques et néfastes.

- Elle est devant nous près de la falaise avec les otages, déclarais-je d'une voix tremblante.

- « Les otages ? » beuglent les Marines. Nous n'avons perdu la trace que de Doflamingo ?!

Je pivote la tête pour regarder le groupe derrière moi. Mes yeux rouges ballaient les Marines et je remarque trop tard l'absence d'une silhouette trop discrète pour qu'on s'aperçoive de sa disparition.

- Domitille n'est plus parmi vous. Comment avez-vous pu baisser votre vigilance à ce point alors qu'elle est l'un de vos joujous préférés ?!

- ….

Je reçois un concert de regards noirs de la part des Marines. Sengoku se racle la gorge pour ramener le calme malgré toute l'inquiétude que je lis dans ses yeux.

- Ne vous divisons pas maintenant ! Il nous faut les retrouver !

- Pas besoin d'aller plus loin, ils sont devant nous. Tenez-nous correctement, sifflais-je. Vous ne savez pas ce que sont les détraqueurs et leur pouvoir.

Les dents serrées, je reprends ma marche pour courir jusqu'au lieu de rendez-vous. Nous arrivons devant Ombrage qui détient sans grande surprise deux otages retenus par des chaînes magiques. Doflamingo est gravement blessée au niveau du torse, à genoux et le reste de ses vêtements déchirés et couvert de son sang. En attendant nos pas, je le vois relever la tête, ses affreuses lunettes toujours sur son nez. Je ne peux pas croiser son regard de prédateur mais ce que je vois, c'est son sourire macabre qui s'affiche.

- Fufufu… ! Ma dulcinée qui vient au secours de son prince charmant. C'est une drôle de manière de célébrer notre mariage, douce reine. J'attendais plus de douceur de la part d'une Noble Mondiale.

Je ne réponds pas, fixant avec inquiétude Domitille allongée sur le sol, visiblement inconsciente. Je relève la tête vers Ombrage, dont le visage reflète toute la fierté d'être en position de force. Autour d'elle gravite une dizaine de détraqueurs, patientant les ordres de leur maîtresse.

- Bonjour, salle monstre ! ricane-t-elle. Quelle impression cela fait d'être en position de faiblesse pour une fois ?! Tu pensais peut-être m'échapper aussi facilement ?! Oseras-tu sacrifier deux vies pour sauver la tienne, lâche comme tu es à la manière de Dumbledore ?!

- Espèce de pimbêche ! peste Minerva surprenant tous les gradés. Dumbledore n'a jamais été un lâche et il a toujours défendu ses positions ! La seule personne lâche aujourd'hui, c'est bien vous Dolorès ! Vous vous en prenez à des innocents et moldus de surcroît pour faire pression sur cette jeune femme ! Vous vous pensez plus intelligente en utilisant de telle manière ?!

- La Ministre de la Magie me soutiendra toujours quoi qu'il arrive ! hurle-t-elle. Les monstres dans son genre sont des dangers ambulants !

- …. D'un point de vue extérieur, le seul danger ici est vous! tonne une voix forte derrière les sorciers.

Je tourne la tête pour voir l'ex-amiral en chef Sengoku s'avancer lentement, le visage déformé par une rage incontrôlé. Je me sens m'écraser face à la colère qui se lit sans difficulté sur son visage auparavant insensible. Alors que je m'en vais m'écarter pour le laisser s'avancer vers la sorcière, il me rattrape gentiment par le col et pose ses deux mains sur mes mains à la manière d'un père avec sa fille. Je sens une douce chaleur me traverser tandis qu'il resserre sa prise sur mes épaules, les caressant tendrement, un geste que j'avais oublié toute la douceur et la sympathie.

- Malgré les nombreux incidents qu'il y a pu avoir au sein de la base de Marineford en la présence de cette jeune femme, je peux déclarer sur l'honneur qu'elle ne représente aucune menace réelle. En revanche, vous avec vos épouvantails volants, je ne pourrais pas en dire autant ! Maintenant, j'aimerais que ma subordonné Domitille nous soit rendu et que cette affaire soit classée !

- Oooh ! glousse Ombrage peu impressionnée. Un moldu qui ose lever la voix sur une sorcière de haut rang ?! Courageux ou suicidaire, j'ai un doute… !

- Je me fiche de votre statut dans votre monde de sorcier ! Ici vous êtes sur nos terres et ce sont nos règles et nos lois qui régissent notre monde ! réplique Sengoku. Je vous demanderais donc de cesser votre jeu de méchant sorcier et d'en finir avec cette histoire ! Cette jeune femme n'est plus de votre ressort puisqu'elle a signé un acte de mariage scellant son avenir parmi nous !

- Oooh, mais un mariage ne protège pas des actes criminels ! Maintenant, taisez-vous vulgaire moldu ! Je perds mon temps avec des âneries pareilles ! hurle Ombrage en levant sa baguette.

Aussitôt, je me mets en position d'attaque la baguette levée avec Minerva et Kingsley qui se précipitent avec moi pour former un mur de protection devant les moldus. Sengoku se tend derrière moi, et il se penche pour parler à voix basse.

- Que va-t-il se passer maintenant ?

- Le pire scénario serait qu'elle lâche ses monstres sur nous. On a intérêt à être rapide… Sinon vous allez revivre les pires moments de votre existence.

- …. On vous fait confiance là-dessus, souffle-t-il en se reculant.

Nos trois baguettes sont pointées sont Dolorès Ombrage dont le sourire ne s'éteint pas. Elle a l'avantage toujours et encore tant qu'elle a ses otages. Vu leur état, si elle les fait basculer en arrière tous deux, il y a de forte chance qu'ils y passent. Avec ma vitesse, je pourrais les rattraper mais les détraqueurs sont sur mon chemin ! Si je bouge le petit doigt, elle les lancera sur les moldus…. Et poussera ses otages hors de mon champ de vision. Si ce n'est pas pire leur destin. Alors, je n'ai qu'une seule à jouer : celle de l'idiote. Je décline ma baguette sous les yeux étonnés de tout le monde et la range.

- Très bien. Je me rends à l'évidence. Vous êtes plus maligne que nous. Je ne veux pas être la cause de troubles avec les moldus. Je ne résiste pas à mon arrestation puisque que Madame La Ministre qui me l'ordonne.

- Emily, que…. ?! glapit Kingsley.

Sans les écouter, je m'avance vers Ombrage, le regard décidé et les bras le long du corps pour montrer que je ne suis pas agressive et que je ne me défendrais pas. Alors que je m'approche d'elle, je me sens entrer dans une sphère étrange et invisible. Et une quatrième odeur terriblement familière me frappe les narines. Je me fige de terreur quand mon cerveau reconnait ce parfum. Un rire glacial parvient à mes oreilles et apparait de nulle part, l'homme qui m'a transformé dans la forêt il y a bien longtemps : Aliester Griffin, le vampire sanguinaire.

Alors, des review's ?