L'air frais était vif, tout le monde dans les rues était au chaud voulant éviter d'attraper froid.

Et les rues étaient pleines, les gens s'amusant et riant sur les trottoirs à gorge déployées.

L'atmosphère était bonne et convivial, donnant envie d'y séjourner encore jusqu'aux heures tardives pourtant ce n'était spécialement pas un jour de fête. C'était à croire que cette journée avait été bénéfique pour ces gens peuplant cette ville.

De même pour ces trois personnes qui se trouvaient à bord d'une voiture roulant à une vitesse raisonnable.

— Tu as été fantastique, comme toujours.

— Tu exagères, rit la jeune femme.

— Papa a raison, tu es la meilleure, félicita sa fille.

— Merci.

— Et notre fille est aussi talentueuse que toi, un jour elle chantera à tes côtés, relança de nouveau le papa.

La jeune fille sourit, rougissant sous les compliments de son père. Et comme à chaque fois qu'elle était gênée, elle replaça une mèche de ses cheveux azurs derrière son oreille.

— Moi je dirais que c'est son intelligence qui prime le plus, comme son père, souligna la jeune mère.

Oui elle avait hérité de deux dons exceptionnels de la part de ses parents et elle pouvait en être fière.

— Arrêtez, souffla la concernée, gênée, toutefois touchée par les dires de ses parents qui énuméraient ses qualités, comme à chaque fois qu'un sujet se tournait vers elle.

Ses parents rièrent et elle bouda.

— Papa, tu devrais plutôt te concentrer sur la route, dit-elle en croisant les bras, mi-sérieuse, mi-amusée.

— Je suis très concentré, répondit-il.

Effectivement il l'était, mais cela ne l'empêchait pas de suivre les conversations de sa petite famille et d'y participer.

Ils venaient de sortir du cabaret où sa femme donnait un spectacle de chant un vendredi soir par mois.

— Maman, s'il te plaît chante encore pour nous.

— Je viens de le faire il y'a quelques minutes déjà.

— Oui mais tu as une si belle voix.

— C'est gentil mais j'ai assez chanté pour ce soir je crois. Fait le plutôt toi, dit-elle à sa fille.

Quand il s'agissait de chanter, elle se sentait d'un coup intimider même si ce n'était que devant ses parents, elle avait encore du mal et préférait souvent le faire quand elle se retrouvait seule.

— Une autre fois, souffla t'elle.

— Moi qui se faisait une joie de t'écouter, tu n'as pas à être gênée avec nous, lui rassura son père.

— Et bien... C'est d'accord, souffla t'elle.

La jeune fille aux cheveux bleues fit sortir timidement le son de sa voix aux cordes délicates emplissant le véhicule dans lequelle ils se trouvaient et faisant sourire ses parents.

Quand elle eut finit d'étendre sa mélodie, elle arrêta de chanter.

— Magnifique, complimenta son père.

— Dommage que tu ne te sentes pas à l'aise devant du monde, s'attrista sa mère.

— Peut-être avec du temps ça ira, souffla t'elle.

Sa mère se retourna vers elle et lui sourit alors que son père tourna dans un virage.

Une lumière forte les éblouit et un klaxon abasourdissant siffla dans leurs tympans.

Il essaya de reprendre le contrôle de la voiture alors que ce camion venait de l'aveugler par ses phares trop lumineux lors du virage.

La voiture avait déraper, de travers sur la piste dans l'autre sens, et il essaya tant bien que mal de se rédiriger mais son sang pulsa dans ses veines en voyant qu'il sortait de plus en plus de la route et il fut pris de cours par une autre voiture qui venait en vitesse.

La panique s'empara de la famille voyant un choc inévitable.

Tout en klaxonnant et ayant un trop plein de vitesse pour freiner à temps, le choc fut grand, froissant les deux parois des voitures et celle de la petite famille glissa jusqu'à sortir de la route, roulant jusqu'au loin fonçant tout droit dans un arbre et elle s'arrêta alors dans son élan d'une façon inclinée en un nouveau choc violent du côté passager.

Par tous ses nombreuses secousses violentes, la famille perdit connaissance.

Le temps s'écoula, et seul le père de famille fut le premier à se réveiller.

Il déboucla sa ceinture de sécurité avec douleur et il sortit de la voiture qui bougea vu qu'elle était inclinée.

Déjà hors du véhicule, il toussa énormément mais il devait sortir sa famille aussi.

La portière du côté de sa femme était coincée contre l'arbre donc, il s'occupa d'abord de faire sortir sa fille.

De même, la portière arrière ne s'ouvrit pas et il grimaça à chaque geste à force de tirer sur le poignet pour pouvoir l'ouvrir vu qu'il avait très mal.

Il prit un cailloux pour briser la vitre afin d'ouvrir la portière de l'intérieur.

Avec sa vision flou et la tête qui lui faisait atrocement mal, il réussit toutefois à distinguer le corps de sa fille allongé sur le surtapis. Sa ceinture avait du lâcher.

— Levy, je t'en prie réveille toi, implora t'il, tapotant faiblement sa joue.

Quand elle bougea enfin, il fut soulagé.

— Pa-Papa, appela t'elle d'une voix faible.

Il essaya de la relever mais elle cria de douleur.

— Mon pied, c'est... C'est bloqué, paniqua t'elle.

— Reste calme.

Il posa ses deux mains sur son pied pour le déloger.

— Ça va faire mal, avertit-il.

Elle acquiesça en fermant les yeux et quand il tira d'un coup sec, elle ne put retenir son cri et ses larmes.

Il sortit sa fille alors qu'elle s'agrippa à lui et il la fit allonger au sol.

— Maman... Où est maman ?

— Je vais la faire sortir, reste ici.

Il coura vers la voiture qui avait repris d'équilibre avec tous les mouvements effectués plus tôt.

Il avait peur, sa femme saignait à la tête et ne se réveillait toujours pas.

D'une main tremblante, il déboucla sa ceinture bien qu'avec peine puisqu'elle c'était coincée.

— Elisabeth ? Tu m'entends ?

Aucune réponse.

Son mari la prit contre lui, faisant bouger la voiture et sortit avec elle du côté conducteur car l'autre côté était bloqué par le grand arbre.

Dans ses bras, il alla lui faire allonger près de sa fille qui avait du mal à se lever à cause de son pied.

Il tata son pouls, c'était si faible. Avec tous les chocs qu'elle avait reçu.

La voiture et l'arbre, tous s'étaient échoué du côté passager.

Et sa fille qui venait tout aussi de perdre connaissance.

— Mon portable, pensa t'il subitement.

Il devait joindre une ambulance.

Encore une fois, il courut vers la voiture et ramassa le portable après avoir mis un bon bout de temps à le retrouver.

Il porta une main à sa tête prit de vertige, il respirait déjà difficilement et d'un coup, il s'écroula au sol.

Frappée d'une force de sortir sa famille de là, il contacta l'ambulance.

D'une voix faible et lointaine, il répondit aux questions qu'on lui posèrent.

— Vous êtes situez à quel niveau monsieur ?

— Je... Je sais pas, non loin de la route qui va à * ma voiture est sortit de circulation.

— Vous êtes seul ? Y'a t'il des blessé ?

— Ma femme et ma fille.

Il se mit à tousser perdant la suite du questionnaire et il perdit connaissance à son tour, priant dans son cœur que l'ambulance arrive à temps.


Le prologue n'est pas vraiment joyeux. j'ai eu du mal à décrire cet accident donc il est très nul et assez flou.