La nuit était tombée depuis longtemps sur Hi no Kuni et dans le village caché de Konoha. À quelques kilomètres de ce dernier, se trouvait un petit temple troglodyte, des dizaines d'ANBU gardaient les lieux, ils s'étaient rassemblés devant l'entrée suite à un appel improvisé.
« Buntaichô Ukano ? Quelque chose s'est-il passé ?
— Non, ce n'est pas ça, je tiens juste à vérifier que vous soyez tous là et encore réveillés, c'est une mission de première importance. Alors ?
— Il nous manque Zutoni. La dernière fois que je l'ai vu, il était en bas, près de la rivière. »
L'homme nommé Ukano regarda dans la rivière qui était devenue rouge. L'instant d'après, il tomba au sol.
« Prévenez Hokage-sa... dit-il en rendant l'âme. »
À l'intérieur, se trouvaient deux ANBU en faction, deux sages femmes, un magnifique jeune homme aux cheveux blonds hérissés et aux yeux d'un bleu de saphir ainsi qu'une femme plutôt belle avec des cheveux aussi rouges que des rubis et des yeux gris comme un ciel en temps d'orage. La femme aux cheveux rouges criait horriblement de douleur, elle accouchait. L'homme était concentré sur un sceau qui se trouvait sur le ventre de cette dernière. La plus vielle des deux sage femmes était celle qui s'occupait d'aider la mère pour son accouchement. Soudain, les ANBU postés à l'extérieur rentrèrent en utilisant un jutsu pour clore l'entrée, ils étaient paniqués.
« Hokage-sama ! Une attaque, c'est un homme dangereux ! Il a éliminé le Buntaichô Ukano ! hurla un ANBU.
— Merde ! Le sceau est au plus fragile... Dame Biwako, est-ce bientôt fini ? Ma femme va-t-elle bientôt finir d'accoucher ?
— Oui, c'est une fille, je la vois, elle sort bientôt. Kushina, un dernier effort ! C'est la dernière ligne droite ! »
Kushina poussa une dernière fois, l'enfant sortit et Biwako attrapa la fille, coupa le cordon ombilical et la tendit à la mère. L'Hokage renforça le sceau en un instant. Il prit Kushina dans son bras et de sa main, il fit un mudra, sa fille et sa femme disparurent dans un éclair. Il voulut téléporter les autres, mais le mur explosa, les ANBU furent emportés sur le coup, Biwako et l'autre sage femme reçurent des kunaïs dans leurs gorges, un autre arrivait vers celle de l'Hokage, en une fraction de seconde, le jeune homme fit le même mudra, il disparut au moment où la salle s'effondra sur elle-même.
Il apparut aux côtés de sa femme et sa fille qui était couchée endormie dans ses bras, Kushina vit son mari et posa calmement leur fille à côté.
« Minato ! s'écria-t-elle en s'accrochant au cou de son mari.
— Kushina, notre fille n'a rien ?
— Non... Où sont Biwako, Taji et les autres ? dit-elle avec un air inquiet.
— Morts... Je n'ai pas été assez rapide pour les sauver, cet homme est réellement dangereux. Je nous téléporte auprès de Kakashi, il pourra m'aider à te protéger le temps que le sceau redevienne aussi fort qu'avant.
— Minato, fais en sorte que tout se termine. Dattebane !
— Je nous téléporte d'abord chez nous, je vais ensuite aller chercher Kakashi seul. Ça prendra cinq secondes tout au plus. Si l'homme entre dans Konoha, les Yamanaka vont me donner l'alerte. »
Ils se levèrent, Kushina prit leur fille d'un bras et de l'autre mis sa main sur l'épaule de son mari, l'instant d'après, elle vit leur maison. Minato disparut et dix secondes plus tard, revint en compagnie d'un jeune homme avec des cheveux gris dont l'œil gauche était caché par son bandeau frontal. Minato le regarda avec un air grave.
« Reste sur tes gardes, si rien ne se passe en trente minutes, ça aura été officiellement une fausse alerte.
— D'accord sensei.
— Kushina, comme tu pensais que ce serait un garçon, nous n'avons pas choisi de nom, j'y ai réfléchi, que penses-tu d'Akami ? Ses cheveux sont rouges comme les tiens.
— C'est un prénom magnifique.
— J'ai de la peine pour Jiraya, nous lui avions dit que nous nommerions notre enfant en l'honneur du héros de ce livre, alors que nous avons eu une fille.
— Il s'en remettra. »
La soirée continua son cours, rien ne se passa de la soirée. Kakashi repartit d'où il était venu. Le lendemain, Minato eut à annoncer aux familles des victimes leurs décès. Il eut à annoncer la mort de Biwako à son mari, le Sandaime, celui qui l'avait précédé et nommé Hokage à sa place, ce fut dur, mais le vieil homme comprit.
