Bonjour à tous!

J'arrive bientôt à la fin de la première partie de mon autre fiction "Un si grand secret", et j'ai encore en tête tout plein de petites scènes entre les personnages, des scènes qui n'ont pas de réel impact sur la progression de mon histoire. J'ai donc décidé de les publier séparément, puisque sinon je suis sans arrêt en train d'allonger "Un si grand secret", sans vraiment avancer dans l'intrigue.

Vous trouverez donc ici, un petit recueil de scènes qui se passent entre les personnages de ma fanfiction "Un si grand secret" (par la suite je vais raccourcir ce titre par USGS), des scènes passées ou présentes, mais rassurez-vous j'indiquerais une temporalité par rapport à USGS.

Pour une meilleure compréhension nécessite à mon avis la lecture d'abord de USGS, mais rien ne vous empêche de lire ces petites histoires sans avoir lu USGS.


Disclainer: L'univers et la majorité des personnages appartiennent à Rowling, à l'exception de l'histoire et de quelques personnages.


PS: j'ai remarqué que lorsque le site enregistre le document certaines phrases sont parfois en partie manquante, j'ai vérifié et donc normalement il ne devrait pas y avoir de problèmes, mais n'hésitez pas à me signaler si vous en voyez.


Merci à LoupSpell pour sa relecture :)
Bonne lecture!


Scène en off 1: Charlie et Vlad (se situe entre les chapitres 21 et 22 de USGS)

Charlie entendait son père lui parler comme dans un brouillard. Cet imbécile de vampire l'avait trahi ! Certes il trainait pour l'annoncer à sa famille mais il croyait que Vlad avait compris pourquoi. Il avait annoncé à son père leur mise en couple. Il ne pouvait pas le croire, et pourtant c'est bien ce que son père était en train de lui dire.

Sa magie s'affolait autour de lui. Il sentit plus qu'il ne vit ses frères s'approcher de lui pour essayer de comprendre ce qu'il se passait. Et puis tout d'un coup, tout fut plus clair pour lui, il repoussa son frère aîné qui le tenait par le bras et, sans répondre aux questions de son père s'avança vers la cheminée. Il prit de la poudre de cheminette qu'il portait dans son pendentif et prononça le nom de sa destination, le manoir de Vlad en Transylvanie. Cette poudre était de la poudre internationale intraçable, et elle lui avait été offerte par Vlad, à utiliser en cas d'urgence. Et pour lui c'était un cas d'urgence.

Lorsqu'il arriva dans le manoir, il fut reçut par Brandon, le serviteur éternel de son compagnon. Ce dernier, le voyant énervé et sentant sa magie crépiter de colère, fit un pas en arrière et se contenta de lui indiquer le chemin menant au salon.

Lorsque Charlie entra dans la pièce, Vlad était installé dans un fauteuil faisant face à une cheminée. Lorsqu'il vit son compagnon sur le pas de la porte, Vlad se leva en souriant.

- Mon chat ! Je ne m'attendais pas du tout à ta venue ! Tu as fait bon voyage ? Tu aurais dû me dire que tu rentrais plus tôt que prévu, j'aurais pris des dispositions pour venir te cherch…

Vlad n'eut pas le temps de terminer sa phrase qu'il dû user de ses réflexes de vampires pour éviter les deux lancers successifs de Charlie, une dague en argent, et son pendentif d'urgence.

- Oh, alors je suppose que tu n'as pas passé la journée dans les transports comme je l'ai supposé lorsque je t'ai vu entrer.

- Non, grogna Charlie en lui lançant un autre dague.

- Je suis rentré il y a moins de vingt minutes, soupira Vlad en esquivant la dague, et la réunion a été riche en émotion.

- Riche en émotion, ça tu peux le dire, ricana Charlie en jetant une autre dague. Et tu as rencontré mon père au passage.

- Tu sais mon chat, si tu veux décorer mon salon il suffit de le dire.

- Ca défoule pas mal si tu veux mon avis.

- Oui enfin je ne te les ai pas offert pour ça, râla Vlad en sautant sur sa gauche pour éviter à nouveau une dague.

Vlad se redressa en époussetant sa chemise.

- Bon, maintenant que tu n'as plus de….

Vlad ne put terminer sa phrase devant éviter à nouveau une dague. Il regarda son compagnon avec surprise en ouvrant et fermant sa bouche à plusieurs reprises avant de devoir sauter à nouveau.

- Mais...Comment... Ces dagues sont uniques… Il n'en existe que quatre, Vlad se pencha pour en éviter une nouvelle, je le sais très bien, je les ai fabriquées et ensorcelées moi-même. Ouch, celle-là elle n'est pas passé loin…

- Et bien mon frère est briseur de sort, il a ajouté une fonction très pratique à ces poignards, fonction vraiment pratique, il est dommage que tu n'y aies pas pensé.

- Ah bon ? demanda Vlad légèrement vexé que le frère de son compagnon ai réussi à modifier son œuvre.

- Oui, la fonction rappel, tu ne la trouve pas utile ? demanda Charlie en lançant une nouvelle dague.

- Euh, là tout de suite pas vraiment… mais sinon oui pourquoi pas.

Vlad en ayant assez d'éviter les dagues décida d'attraper un bouclier.

- Mon chat et si nous discutions calmement, tu sais bien que ces dagues sont les seules qui peuvent blesser sérieusement un vampire.

- Discuter ? Parce que nous avons discuté du fait que tu annonçais notre relation à mon père ?

- Voyons, je l'ai dit uniquement pour qu'il cesse de réprimander ton frère.

- Comment cela ?

Sous le coup de la surprise, Charlie avait cessé son lancé de dague, et Vlad en profita pour s'approcher.

- Oui, je venais de dire que si la situation politique continuait à se dégrader en grande bretagne, j'interdirais à mon compagnons d'y mettre à nouveau les pieds, même pour voir sa famille.

- TU AS DIT QUOI ? DE QUEL DROIT PENSES-TU POUVOIR M'INTERDIRE QUOI QUE CE SOIT !

- Je ne voulais pas le dire ainsi, je t'assure. Enfin, du coup ton frère est intervenu me disant que je ne pouvais pas dire cela, …

- à raison marmonna Charlie

- … et ton père à commencer à lui dire qu'il n'avait pas à intervenir dans notre relation, du coup…

- du coup tu n'as rien trouvé de mieux que de les inviter tous à notre union qui n'aura pas lieu !

- Que, quoi ?

Tout amusement avait quitté Vlad qui regardait maintenant Charlie avec effarement.

- Non tu ne peux pas me faire ça.

- Tu as jusqu'à dimanche pour me faire changer d'avis, annonça Charlie en sortant du salon.

- Mais où vas-tu ? demanda Vlad en le suivant dans le hall. Il lui attrapa le poignet alors qu'il ouvrait la porte.

- A la réserve, répondit Charlie en se dégageant d'un geste sec.

- Mais enfin tu sais très bien que je ne peux pas y pénétrer sans risquer de subir des attaques de dragon, ils aiment un peu trop les vampires à mon goût.

- Et moi j'aurais dû me fier au fait que ces créatures que j'admire ne t'apprécie pas. Jusqu'à dimanche. Si je ne suis pas convaincu d'ici-là, tu peux dire adieu à notre union et à notre relation.

Vlad ne put que regarder son compagnon transplaner. Il n'en revenait pas. Non, il le faisait marcher, ce n'était pas possible, il ne venait pas de se faire larguer n'est-ce pas ? Charlie allait dormir et se rendre compte de son erreur il en était sûr, le lendemain matin il sera à nouveau au manoir, dans leur chambre avec lui.


De son côté Charlie venait d'arriver à la réserve qu'il traversa sous le regard surpris de ses collègues. Il avança jusqu'au cabanon principal, celui où se trouvaient les salles de réunion, mais également les bureaux des directeurs et autres responsables administratifs.

Après avoir frappé, Charlie pénétra dans le bureau de son directeur.

- Charlie ? mais, je croyais que tu ne reviendrais pas avant…

- J'ai eu un impératif. Je ne reprends pas le travail, je suis juste de passage jusqu'à dimanche. Ma cabane est toujours disponible ?

- Je suis vraiment désolé, mais depuis que tu as transféré tes affaires chez le seigneurs TEPES, je l'ai attribué à quelqu'un d'autre, je suis navré. Il nous reste cependant des places dans le dortoir.

- Cela fera l'affaire, répondit Charlie en commençant à partir.

Charlie avait à peine la main posée sur la poignée de la porte que son directeur l'interpella d'un voix pleine d'appréhension.

- Dis-moi Charlie, est je dois faire prévenir tous les dresseurs et soigneurs d'être à l'affût car nous risquons d'avoir la visite d'un vampire en colère ?

- Non, je resterais proche de l'entrée pour l'intercepter. Je ne risquerais pas la santé des dragons ne t'en fais pas.

- Oh, ce n'est pas vraiment pour les dragons que je m'inquiète, marmonna le directeur alors que Charlie sortait en rigolant.

Cela faisait maintenant près de deux heures que Charlie tentait de trouver le sommeil. Seulement, maintenant que la colère était retombée, il se demandait comment il allait faire pour tenir bon et ne pas accepter trop rapidement les excuses de son compagnon. Le pire étant qu'il était presque sûr que Vlad avait révélé ce secret à son père car il voyait bien qu'il n'en avait pas le courage. Par précaution, pour être sûr de ne pas être trahi par ses rêves que Vlad observait parfois, Charlie décida alors de pratiquer son occlumancie avant de dormir et de fermer son esprit à son compagnon. Il était presque certain que celui-ci voudrait s'introduire dans ses rêves, et il était hors de question qu'il ait cette facilité.


L'aube venait de se lever, mais Vlad avait refusé d'aller dormir. Il faisait les cents pas dans son salon, persuadé que son compagnon viendrait le rejoindre, mais il n'en fut rien. Brandon le regardait faire sans rien dire, mais n'en pensait pas moins, son maître avait fait une erreur, et une erreur très importante. On ne se présente pas soi-même à sa belle famille, et encore moins pour annoncer une union éternelle. Mais il ne s'inquiétait pas, la question n'était pas "si" Charlie allait pardonner à son maître, mais bien "quand". Il ne put s'empêcher de laisser échapper un ricanement lorsqu'il vit son maître s'asseoir dans son fauteuil pour la dixième fois au moins et ne cesser de croiser et décroiser ses jambes. Ce dernier l'entendit et ne put s'empêcher d'être agressif.

- Quoi ? Toi aussi tu as quelque chose contre moi ?

- Moi ? Non, par contre si vous me permettez, si vous voulez que maître Charlie vous pardonne, vous n'y arriverez pas en restant ici.

- Et bien qu'est-ce que tu proposes ?

- Déjà, commencez par mettre votre bague d'Hélios, sinon vous ne pourrez pas sortir en plein jour. Je me suis permis de la recharger en énergie lunaire cette nuit.

- Oui, et ensuite ? Il m'a bloqué toute la nuit.

- Et bien commencez par réfléchir à un cadeau. Qu'est-ce qui lui ferait plaisir ? Attention, il vous faut un cadeau à la hauteur de votre erreur.

- Ce n'est pas une erreur, s'insurgea Vlad

- Oui, oui, si vous voulez. Bon vous avez trouvé ?

- Je pense que oui. J'y vais, et je le ramène, prépare le dîner pour ce soir.

Vlad se dirigea vers l'entrée, il attrapa la bague qui était posée sur le guéridon de l'entrée et disparut dans un tourbillon de fumée noire.


L'après-midi touchait à sa fin. Charlie regardait les dragonniers qui procédaient aux enchantements pour la nuit. Ces enchaînements avaient pour but d'endormir les dragons présents dans l'enceinte de la réserve. Il ne savait pas quand cette pratique avait commencé, mais il se rappelait très bien de la seule fois où un dragonnier avait oublié son tour sur un secteur. Ils avaient passé la nuit à poursuivre deux dragons qui avaient profité de l'obscurité pour s'enfuir, car si les humains n'y voient pas dans le noir, ce n'est pas le cas des dragons qui eux ont la capacité de se repérer sans aucun problème dans le noir. Le pire avait été que personne n'avait réussi à rattraper les dragons, ils étaient rentrés d'eux-même à la réserve.

Ce jour-là Charlie aurait juré les avoir entendu rigoler, mais il avait mis cela sur le compte de la fatigue. Et puis il avait rencontré Vlad, et il avait appris une chose qu'il n'aurait jamais cru être imaginable. La raison pour laquelle les vampires évitent les dragons. Les vampires sont les seuls à pouvoir tenir la distance lors d'une course avec les dragons. Alors les dragons jouent avec eux, un peu comme un chat joue avec une souris. Sauf qu'à la fin ils ne mangent pas la souris, et la fin, c'est lorsque le dragon décide qu'il en a assez de jouer. Apparemment, cette poursuite peut durer sur plusieurs jours, les dragons se relayant. Vlad lui avait expliqué que depuis la création des réserves, ces courses n'avaient plus lieu, au grand soulagement des vampires. Lui-même avait dû pratiquer deux ou trois fois la course. Et lorsqu'il avait le malheur de ralentir, les dragons lui lançaient quelques jets de flamme. Les flammes des dragons étant l'une des rares choses qui pouvaient blesser de manière irrémédiable, voire même tuer un vampire, il préférait remettre un petit coup d'accélération. Charlie sourit à l'image qui venait de le traverser, Vlad en train de se faire poursuivre par un dragon.

Les pensées de Charlie dérivèrent vers les différents hiboux qu'il avait reçus cette après-midi. Tous avec le même message de son compagnon, une demande de pardon. S'il lui pardonnait juste avec une simple phrase écrite sur un bout de papier, ce serait beaucoup trop facile. Vlad allait devoir le surprendre s'il voulait obtenir son pardon.

Charlie fut tiré de ses pensées par un bruissement de feuilles non loin de lui. Lorsqu'il se tourna dans la direction du bruit, il fut surpris de voir Vlad qui s'était agenouillé devant lui, lui tendant un diadème qui lui sembla être elfique.

- Mon compagnon, par mon action je t'ai blessé, je reconnais mon erreur. Et en guise de preuve de ma repentance, je te prie d'accepter ce modeste présent, ce diadème unique, fabriqué par des elfes des montagnes, permet à quiconque le porte de comprendre le fourchelangue et de le parler.

- En quoi comprendre et parler le fourchelangue pourrait bien m'intéresser ? demanda Charlie en s'approchant de son compagnon.

- Pour la simple et bonne raison qu'en tant que dragonnier, communiquer avec les dragons dans leur langue pourrait t'être utile.

- Et comment ce diadème provenant du peuple cousin à mon aïeule est entrée en ta possession ?

- Il se pourrait que j'ai passé la journée en Avalon à le négocier auprès d'Elendë, marmonna Vlad.

- Oh, et quel a été le prix que tu as dû payer pour ce diadème.

Vlad se mordit la lèvre, il ne pensait pas que son compagnon s'intéresserait à la condition posée par cet elfe de malheur. Et si les elfes sont très sérieux par rapport à leur devoir envers la nature et Magia, ils sont également très farceurs. Charlie, voyant que son compagnon n'osait pas répondre, décida d'insister.

- Alors, j'attends ? Quel a été le coût de ce précieux artefact ?

- Je…

- Oui ?

- Très bien, je vais devoir passer une semaine complète à son service, tu es satisfait.

- Pas vraiment non. Il est hors de question que mon compagnon soit le serviteur d'un autre. Je t'accompagnerais donc lors de cette semaine. Mais attention, si je compte poser des limites, je compte également donner des idées, cela fera partie de ta punition, répondit Charlie en attrapant le diadème des mains de son compagnon.

Vlad se redressa en voyant son compagnon porter le diadème à sa tête. Il ne put s'empêcher de frissonner lorsqu'il l'entendit lui parler en fourchelangue.

- Si je ne me trompe pas, tu comprends le fourchelangue.

- En effet, et j'ai également appris à le parler voilà des siècles de cela maintenant, susurra Vlad en s'approchant de son compagnon jusqu'à le coller.

Charlie ne put empêcher son corps de réagir sous l'accumulation de la proximité de son compagnon et de ces sifflements qu'il trouvait, maintenant qu'il les comprenait, effroyablement aphrodisiaque, presque autant qu'une morsure. Il décida alors qu'il avait suffisamment patienté, et que comme une semaine de vengeance l'attendait dans un futur proche, il pouvait se permettre de profiter de la présence de son compagnon. Il passa alors ses bras derrière la nuque de son compagnon, et lui murmura à l'oreille en fourchelangue.

- Et bien vois-tu, je viens d'avoir énormément d'idées, et je compte bien les mettre en pratique.

Vlad n'attendit pas une seconde de plus pour entraîner son compagnon et les faire apparaître dans leur chambre. Charlie le suivit avec plaisir, un sourire malicieux en coin. Dans sa précipitation Vlad ne s'était pas rendu compte d'une chose, Charlie ne lui avait pas pardonné, mais pendant la discussion il avait eu une idée, et il allait, dans les jours prochains lui rappelé qu'il a du sang d'elfe en lui. Il a également un certain nombre de frères qui seraient ravis de lui donner des idées. Vlad ne s'imagineait pas ce qui l'attendait dans les prochains jours… ou même les prochaines semaines.