Note de l'auteure : Bonjour / bonsoir !
Je reviens donc avec une nouvelle fanfiction, toujours sur SnK, parce que j'ai vraiment des tonnes d'idées de fanfics pour les personnages de ce manga, c'est fou. Cette fois-ci, c'est un EreRiRen, parce que même si je n'ai encore rien posté sur eux, je les shippe à mort et j'ai commencé plein de fanfics sur eux, mais à ce jour je n'en ai terminé qu'une qui me satisfasse vraiment et la voilà…
Elle est un peu vieille – avril 2021 – et je l'ai ressortie de mes pochettes à fanfictions vers fin août pour la corriger. J'ai écrit des tonnes de trucs qui n'avaient rien à voir entre août et décembre, donc cette correction a beaucoup traîné mais je l'ai enfin achevée alors voilà.
Cette fanfic est du genre sans prise de tête, c'est niaisement romantique à en mourir, malgré le côté gore du prologue (mais bon c'est SnK après tout, c'est pas vraiment joyeux de base), et j'ai essayé de corriger les incohérences, que ça soit au niveau du récit ou du caractère des persos.
Donc, aussi, elle fait VII parties (en chiffres romains), et un prologue et un épilogue. Comme les chapitres sont bien plus longs que ceux de l'autre fanfic que j'ai commencé à poster (« Sur les pas des Titans »), je les posterai toutes les semaines, disons le week-end (samedi probablement).
Cette fanfic est aussi une sorte de Xover entre SnK, Le Voyage de Chihiro et Magus of the Library. En gros, j'ai pris les persos de SnK, les décors de Chihiro, les peuples de Magus of the Library (et d'autres éléments), et je les ai emboîtés les uns sur les autres comme des Legos. Mais, comme elle ne met en scène que les personnages de SnK et que normalement toutes les explications nécessaires à la compréhension de l'histoire sont données au cours du récit, vous vous y retrouverez en n'ayant lu / vu que SnK.
Sur ce, je n'ai rien de plus à ajouter, si ce n'est que (bien entendu), je ne m'appelle ni Hajime Isayama, ni Hayao Miyazaki, ni Mitsu Izumi, et que par conséquent rien de tous les éléments qui composent cette fanfic ne m'appartiennent. Et donc je vous souhaite une bonne lecture !
Prologue : Le crépuscule de son monde
Les flammes.
Le sang.
Les cris.
Eren ne comprenait pas.
Comment et quand sa vie avait-elle tourné au cauchemar ?
Il devait être treize heures. Eren était étendu sur le toit en tuiles rougeoyantes de sa maison. Il faisait un peu froid en cette fin de février, mais un doux soleil le réchauffait et pour rien au monde il n'aurait manqué ce moment.
Eren Jäger était un Creek de la communauté de Shiganshina. C'était une petite bourgade moyenâgeuse perdue dans une zone forestière du sud du continent principal d'Atolatonan, leur monde. Les Creeks, comme de nombreux peuples, vivaient en groupes, et cachés. Cela datait de quelques décennies déjà ; Eren n'était alors pas né. Les Mahrs et les Hurons, deux peuples dépourvus de la moindre once de mana*, avaient accru leurs technologies et réduisaient en esclavage les ethnies magiques, conquérant leurs territoires et se constituant un empire.
[* Mana : terme employé dans Magus of the Library pour parler de la magie (en quelque sorte, on ne va pas tergiverser). Il en existe huit genres / types : la lumière, la terre, l'eau, la foudre, le bois, le feu, l'air, et le dernier est catalogué "inconnu".]
Après un âge sombre, quelques années de guerre entre Mahrs, Hurons et peuples insoumis, ils avaient divisé le continent en trois régions, une pour chaque grande puissance. Les Mahrs et les Hurons géraient comme ils le voulaient leurs terres, et les peuples magiques, parmi lesquels les Creeks, avaient convenu de partager leur territoire en contrées, chaque contrée indépendante l'une des autres. Et ce ne fut d'ailleurs pas ces peuples qui semèrent la discorde sur leurs propres terres ; c'étaient les Mahrs. Leur Empire, changé en "République démocratique", s'était lancé dans la conquête de nouvelles régions, piétinant sans gêne les frontières entre leurs terres et celles de Maria (ainsi se nommait l'alliance des peuples magiques).
Ceux-ci, pacifistes, ne s'étaient pas défendus. Ils ne pouvaient pas ; Mahr avait trop gagné en puissance, en technologie militaire, pour qu'eux pussent lutter avec leur mana. Alors ils se cachaient, ils se méfiaient de tout le monde, même de leurs anciens alliés ; ceux-ci pouvaient très bien être à la solde des Mahrs.
Le sud n'était pour le moment point menacé, ce pour quoi Shiganshina était et resterait en paix durant longtemps.
Eren avait quinze ans cette année, c'était un adolescent vif et bagarreur, à la carrure élancée. Ses yeux possédaient la couleur de l'émeraude et ses cheveux, celle, poignante, du sang. C'était là, plus ou moins, une caractéristique physique des Creeks ; les teintes de leurs cheveux variaient entre du rose pâle et du rouge bordeaux, leurs canines étaient proéminentes, leurs pupilles en fente et ils étaient dotés d'oreilles de félin. Comme eux, Eren ne faisait pas exception à la règle. Il y avait juste une chose qui différait chez lui et par rapport aux autres, c'était sa faible maîtrise de son mana de terre. Il en possédait beaucoup, il espérait s'engager dans l'armée pour pouvoir affronter des ennemis avec, mais il ne parvenait pas à le contrôler et il était le seul de sa classe – à l'école de la ville – à ne pas y arriver. Ce qui avait le don de le mettre en rogne.
Il paraissait que c'était normal (plus ou moins) chez les jeunes, et encore plus chez les enfants turbulents et constamment énervés comme lui.
Eren passa les mains derrière son crâne, profitant de la douce caresse du soleil hivernal.
« Hééé, Ereeeen ! Tu viens tirer à l'arc avec nous ? » demanda une voix, en contrebas dans l'allée.
Eren et ses parents vivaient dans une petite maison en bois et en pierre, au bord de la route pavée et fleurie qui menait au bourg – c'étaient quelques petites habitations, regroupées près de la porte, comprenant notamment celle du gardien, qui surveillait les entrées et les sorties des villageois et fermait et ouvrait la porte tous les matins et soirs. Des fois, la Garnison et ses soldats l'aidaient dans sa tâche. Il y avait une caserne à Shiganshina et, tous les ans, des jeunes diplômés des Brigades d'Entraînement de Trost (une ville éminente du sud) arrivaient tandis que certains anciens étaient affectés ailleurs.
Eren se releva pour voir qui l'appelait et il reconnut Conny, un de ses amis. Il sourit. Tirer à l'arc, ça lui plaisait bien. Il se redressa et descendit le toit. Une fois au bord, il prit son élan et sauta. Il atterrit accroupi et se releva, époussetant son pantalon.
« Mec, je sais toujours pas comment t'arrives à faire ça. Moi, ça me fait peur de sauter comme ça, dit Conny avec une pointe d'admiration dans la voix.
– Normalement, ça se fait tout seul, expliqua Eren. Vu qu'on est des Creeks. »
Conny hocha juste la tête, peu convaincu, et ils se mirent en route. Conny était un garçon, petit, au crâne rasé et aux oreilles pâles, blondes – il était un sang-mêlé, Creek et Eldien. Du même âge qu'Eren, c'était d'ailleurs un de ses seuls amis.
« Au fait, t'es au courant ? demanda Conny tandis qu'ils dépassaient la porte de Shiganshina.
– De quoi ? retourna Eren.
– Sasha. Elle sort avec Jean.
– Quoi ? » s'exclama Eren.
C'était juste impensable, songeait-il en observant Conny avec des yeux exorbités. Ce dernier se gratta la joue, l'air de réfléchir, puis dit :
« Ouais, moi aussi, ça m'a surpris.
– Mais-mais-mais…, merdouilla Eren en fronçant les sourcils. Elle était pas amoureuse de toi ?! »
Conny le regarda sans comprendre.
« Non, laisse tomber… », marmonna Eren en détournant les yeux.
Ils reprirent leur marche, insouciants du danger qui les guettait et qui allait bouleverser leurs vies…
Eren passa son bras sur son front et leva la tête vers le ciel. Le soleil serait couché d'ici une heure ou deux.
L'adolescent, lui, venait de passer son après-midi à tirer à l'arc avec Conny, Sasha et Jean. Sasha avait les cheveux bordeaux, ramenés à l'arrière de sa tête en queue-de-cheval. Ses yeux pétillaient de vie et de gourmandise – Eren l'appréciait beaucoup. Jean, lui, possédait des cheveux aux teintes roses. Eren le trouvait arrogant et prétentieux ; ils passaient le plus clair de leur temps à se disputer (et souvent pour des broutilles).
Eren baissa les yeux et observa l'endroit. Ils avaient pour habitude de s'entraîner dans la forêt qui bordait Shiganshina, à l'exact opposé de sa maison. Ses amis et lui avaient peint d'imposants carrés de bois de différentes couleurs pour différencier les zones, puis ils les posaient à quelques dix mètres d'eux.
Eren porta ensuite son attention sur sa cible. Toutes ses flèches étaient au centre. Il y en avait une dans le coin en bas à droite, mais c'était parfaitement volontaire. En fait, Eren était devenu un as du tir à l'arc, depuis les années qu'il passait à s'entraîner sans relâche.
Il s'était assez exercé pour aujourd'hui, se dit-il en regardant Conny lancer une flèche qui se planta dans la cible de Sasha.
« Eh mais Conny, tu vises comme une brêle ! s'exclama cette dernière.
– Oui, bah, en même temps, pourquoi on tire à l'arc ? On peut pas faire du lancer de fer à cheval, par exemple ?! » se défendit le garçon.
Eren sourit face à leurs gamineries. C'était une journée comme les autres, avec du soleil, la douce chaleur du printemps à venir et puis ses amis et lui, qui tiraient à l'arc. Ce pressentiment étrange qu'il avait ressenti un peu plus tôt dans l'après-midi ; cette impression que quelque chose de déterminant allait survenir ; cela lui sembla n'être finalement qu'une affabulation de sa part puisque tout allait bi…
Une brusque secousse le surprit.
C'était comme si la terre entière s'était mise à trembler au son des énormes bruits de pas qu'il entendait au loin. Conny, Sasha, Jean aussi s'étaient brutalement figés. Ils ne se lancèrent qu'un regard, mais au moins ils étaient tous d'accord : il se passait quelque chose, en ce moment-même, de grave à Shiganshina.
Quoi, ils n'en avaient aucune idée – ce pour quoi, certainement, ils abandonnèrent leurs arcs et flèches sur le lieu, et s'élancèrent en direction de la bourgade.
Shiganshina était flanquée entre quelques collines, voire montagnes, et la forêt Dainasas Di Ohga se dressait sur l'une d'elles. Ce fut donc du haut d'une petite falaise, appuyés aux arbres, que les quatre amis assistèrent à l'enfer : Shiganshina brûlait.
La ville était en flammes (les maisons en bois et en torchis ne faisaient qu'empirer les choses), parcourue par d'innombrables colosses aux traits grossiers, aux corps difformes. Ils étaient laids, ces géants. Leurs yeux étaient ternes, et ces globes dépourvus d'humanité effrayaient. De loin, ils n'avaient pas l'air très grands. Quelques mètres, tout au plus, mais c'était déjà bien. "Bien", dans le sens où leurs tailles suffisaient à causer d'horribles dégâts.
« Ce sont des Titans… » souffla Jean d'une voix hachée.
Lui aussi avait peur, ce serait mentir que de dire qu'ils ne tremblaient pas tous d'effroi. Les Titans, bien sûr. Des Eldiens transformés en monstres sanguinaires et anthropophages – c'était là la "magie" de leur espèce, puisqu'elle n'entrait dans aucune des huit déclinaisons du mana. Cela dit, ils ne comprenaient pas comment des Eldiens, supposés être de leur côté, en étaient venus à l'idée de les attaquer.
Pourquoi ? Comment ? À cause de quoi ?
Eren cligna des yeux, comme s'il n'y croyait pas vraiment ; comme s'il espérait avoir affaire à une illusion. Puis il se souvint que sa mère était encore chez eux – à Shiganshina. Il n'hésita pas une seconde – il était comme ça ; il ne pouvait pas ignorer quelqu'un (quelqu'un à qui il tenait) qui avait besoin d'aide. Peut-être, cela dit, qu'il se faisait des illusions, que Carla allait bien et qu'elle avait pu s'enfuir. Et alors, justement, il devait s'en assurer.
Eren s'élança vers la droite, vers la pente de la montagne, sous les exclamations de Sasha, la seule à avoir enfin un semblant de réaction. Conny et Jean étaient encore sous le choc. Eren s'en fichait, eux ils étaient à l'abri.
Il courut, d'abord dans la forêt, il trébucha lorsque la pente était abrupte, et il parvint à la ville. Il ne la contourna pas, il n'avait pas le temps.
Il mit un pied dans les enfers en passant la haute porte du rempart de Shiganshina.
Le chaos, la discorde, le rattrapèrent avec une brutalité sans précédent lorsque l'adolescent vit ces monstres, titanesques, laids ; lorsqu'il sentit cette odeur, ferreuse, asphyxiante (celle du sang et des flammes). Son hésitation ne dura guère longtemps – elle ne devait pas durer. Il s'élança à nouveau, faisant fi de ses sens qui lui criaient au danger, ignorant avec douleur tous ces gens qui mourraient, là, tout près de lui. Il courait vite, évitant feu et Titans au son de son cœur qui tambourinait avec violence (et ses battements résonnaient dans ses oreilles).
Eren rejoignit enfin l'autre extrémité de la bourgade, et son souffle se saccada quand il passa la porte. Il accéléra, courut encore plus vite, les pieds et les jambes douloureux. Il remonta la rue et se figea.
Sa maison brûlait.
Les flammes montaient dans le ciel et rougeoyaient d'une sinistre lueur. Une silhouette était effondrée dans l'herbe, juste à côté. Eren s'y précipita dans un mouvement de panique. Cette silhouette, il l'aurait reconnue entre mille ; c'était sa mère, Carla.
Il se laissa tomber dans la terre et la tourna sur le dos. Il passa son bras sous ses épaules et l'appela d'une voix plaintive en fixant avec horreur ses yeux vagues aux reflets ambrés :
« Maman ! Maman, tu m'entends ?! »
Un souffle ricocha sur sa joue, le regard de Carla sembla reprendre vie quelques instants.
« Eren… Ne reste pas là…, souffla-t-elle d'une voix bien trop faible.
– Non ! Non, pas question ! Je vais te porter, on va partir, et… » délira le jeune homme.
Il n'y croyait pas, il vivait un vrai cauchemar. Il allait se réveiller, et tout serait comme avant. Rien de tout ça ne serait arrivé. Il reporta son regard sur sa mère et il sut que ce n'était malheureusement pas un cauchemar – les songes n'étaient pas aussi réels. Il leva les yeux, et hoqueta en constatant que la robe de Carla était déchirée, noircie. Il ne distinguait pas ses jambes.
Comme un écho, la voix de la femme retentit à nouveau, plus autoritaire, plus pressante :
« Eren ! Pars ! Abandonne-moi, je ne peux plus marcher, dépêche-toi de fuir ! »
Le garçon frissonna. Carla respirait fort, puis de moins en moins vite, de plus en plus bas… Elle toussa violemment, le corps secoué de spasmes, et Eren la regarda, mortifié, lorsqu'elle répéta :
« Fuis… Ah… avant qu'ils ne t'attrapent… »
Puis il y eut un moment de latence ; dans l'esprit d'Eren et sans doute dans le monde autour d'eux ; plus de meurtres, de sang, de flammes. Tout semblait se dérouler au ralenti, sans le moindre son – l'univers s'était figé dans sa course. L'adolescent observa Carla ; il n'éprouvait rien, ni le froid, ni le chaud, ni le stress, la peur, la fatigue… Il n'y avait que le corps inanimé de sa mère qui pesait lourd sur ses bras.
Puis le monde recommença à tourner lorsque la terre trembla plus fort. Eren leva ses yeux vers la silhouette monstrueuse qui se dessinait à quelques mètres de lui. Le Titan qui s'approchait était comme tous les autres, hideux. Gran, il devait mesurer une dizaine de mètres au bas mot. Ses cheveux blonds encadraient son visage, ses yeux amusés et son sourire, laid, immense, carnassier.
Chaque parcelle du corps d'Eren criait au danger – il devait fuir ! – mais il ne bougea pas, il en était incapable. Ses jambes étaient lourdes, son cœur au bord des lèvres, le corps refroidi de Carla entre ses doigts.
Le Titan tendit un bras, court, à la main aussi haute qu'un être humain. Il bouscula un bout de ce qui restait de la maison des Jäger – le feu ne lui faisait rien ; et avança encore son énorme paluche.
« EREN ! BOUGE DE LÀ, PAUVRE CON ! »
Le dénommé cligna des yeux mais déjà quelqu'un lui saisissait le bras et le tirait pour qu'il se relevât. C'était Jean, constata-t-il. Celui-ci l'entraînait loin, et Eren, impuissant, observa les ruines de sa maison et le corps de sa mère s'éloigner.
« Mais…, murmura-t-il choqué. Maman…
– Pas le temps pour ça ! » le coupa Jean.
Il se tourna vers lui et lui attrapa les épaules pour le forcer à le regarder dans les yeux.
« Eren ! l'appela-t-il. On va partir ! On peut pas rester là ! »
Son ton était pressant. Jean fixait le Titan blond, plus loin derrière eux, le seul dans les environs dirait-on, et son souffle eut un raté lorsque le géant saisit le corps de Mme Jäger.
« Et… Conny et Sasha ? Ils sont où ? » demanda Eren.
Jean reporta son attention sur lui et déglutit.
« Ils sont… pas loin ! Ils vont bientôt nous rejoindre ! »
Les bruits autour d'eux – les bâtiments écroulés, le crépitement des flammes, les hurlements – couvraient leurs voix, et Jean hurlait, affolé, pressant, pour se faire entendre. Il ordonna une dernière fois de fuir, passa sa main dans le dos d'Eren pour l'empêcher de se retourner et l'entraîna vers la forêt, qui s'étendait aussi de ce côté-ci de la ville. Ils devaient fuir mais si Eren remarquait que sa mère se faisait dévorer, que Conny et Sasha ne viendraient jamais… Non, ils devaient tous les deux partir.
Jean entraîna Eren et ils coururent longtemps entre les arbres, loin de Shiganshina, loin des Titans, et la nuit tomba sur le crépuscule de leur monde.
Eren ne cessa de courir, préférant attendre les instructions de Jean – dont il croyait sentir le souffle dans son dos. Il s'écroula finalement lorsque ses jambes lâchèrent. Il tomba dans la terre humide, à plat ventre, et roula sur le dos pour reprendre sa respiration.
« Jean ? appela-t-il. On est assez loin ? T'es sûr que Conny et Sasha vont réussir à nous trouver ? »
il se redressa. Le silence lui répondit. Rien. Pas de Jean, pas de réponse, plus de bruit. Eren comprit que l'autre avait abusé de sa naïveté. Il comprit ce qui s'était réellement passé.
Un sourire étira ses lèvres – un sourire inquiétant. Puis un rire, un rire de fou, heureux et triste, passa ses lèvres, résonna dans le silence de la nuit. Des larmes dévalèrent ses joues et il hoqueta. Conny et Sasha étaient morts ! Probablement en le suivant à travers Shiganshina ! Et Jean… Cet abruti lui avait dit de fuir, mais lui était resté pour faire diversion !
Et lui, Eren, avait stupidement cru qu'il le suivait !… Ah, que le monde était cruel !
L'adolescent renifla et se releva sur ses jambes vacillantes. Il devait tout de même continuer à avancer…
Il marcha encore longtemps, et quitta la forêt. Il descendit la plaine, traversa le petit ruisseau en passant sur les rochers, et lorsqu'il mit un pied sur le sol de cette ville étrange et colorée, il sut cependant qu'il était arrivé à destination.
To Be Continued...
Bon… Voilà. Jean, Sasha et Conny sont un peu relégués au rang de figurants… Livaï, Armin, Hansi et quelques autres apparaîtront dans la Partie I.
Ah, aussi, puisque j'y pense, les Creeks ont des oreilles de félin mais pas de queue (ce qui change un peu des neko^^).
