Bienvenue dans cette nouvelle fic :)

Cette fic est la suite directe de "Champions, oui, mais pas adversaires" se déroulant sur la 4ème année de Harry *-*

.

Cette fic continuera à exploiter les deux POV (Cédric et Harry) mais plus sur la même période, ils seront à la suite et alterneront. Vous pouvez avoir un POV de chaque dans un chapitre ou deux de Harry et un de Cédric par exemple.

J'espère que cette fic vous plaira, un chapitre sera publié tous les samedis vers 13h environ.

Je continue toujours ma fiction en plusieurs tomes de "De Retour à Poudlard" (5 sont actuellement prévus donc 2 sont déjà en ligne, et probablement 1 pour le Post-Poudlard) mais je fais une pause pour le moment pour "La Nouvelle Vie de Harry Potter", n'ayant plus la motivation pour écrire la suite et par manque de temps, je l'avoue.

Sinon n'hésitez pas à aller voir la fic de NemoBuck qui est purement géniale (des couples classiques comme surprenants, des intrigues très bien ficelées, des personnages principaux classiques comme ceux oubliés des livres) ainsi que les fics de luxcie "Pour l'amour d'un filleul" et "Le Refuge" qui ont été le déclencheur pour moi de reprendre goût aux fics HP.

Merci à NemoBuck de me corriger mes chapitres *-*

Je vous souhaite une bonne lecture et j'espère vraiment que cela vous plaira ;)


Chapitre 1 : Rendez-vous secrets

.

POV Cédric, 28 juin 1995

Ce matin-là, Cédric Diggory s'était levé tôt. Âgé de 17 ans, il venait de terminer sa sixième année au collège Poudlard, l'école de sorcellerie. Il était élève dans la Maison Poufsouffle, était Capitaine et Attrapeur dans l'équipe de Quidditch de sa Maison. Depuis sa cinquième année, il était également Préfet, un poste à responsabilités offert à des élèves méritants lors de leur cinquième année. Il espérait secrètement passer au poste de Préfet-en-Chef. Il n'avait jamais été repris lors de ces deux dernières années sur son rôle de Préfet et avait été sélectionné l'année précédente comme Champion du Tournoi des Trois Sorciers, un tournoi organisé à Poudlard et qui réunissait deux autres écoles où il avait terminé premier ex aequo.

Amos et Sylvia, ses parents, furent surpris de le voir se lever à une heure aussi matinale, Cédric préférant généralement faire la grasse matinée durant les vacances. Amos Diggory était un homme de taille moyenne d'une cinquantaine d'années, les cheveux tirant vers le gris et les yeux gris. Il travaillait au Ministère de la Magie dans le service de contrôle et régulation des créatures magiques. Les créatures étaient classées suivant leur niveau de dangerosité et son père était spécialisé dans les créatures ne posant pas de problèmes à un sorcier compétent, connues sous le sigle XXX. Sylvia, était au contraire une femme assez grande, aux cheveux noirs et aux yeux gris. Elle travaillait à l'hôpital des sorciers, Sainte Mangouste, pour les maladies et blessures magiques où elle était kinémage. Elle avait travaillé à temps partiel pour s'occuper de son fils jusqu'à ce que Cédric entre à Poudlard. Quand ses parents travaillaient, Cédric était gardé par ses grands-parents.

_ Tu es bien matinal ce matin, remarqua sa mère avec un sourire.

_ Je vais voir Harry aujourd'hui, répondit Cédric en s'affairant. La vie est bien plus facile avec la magie !

Il donna un coup de baguette sur un panier en osier et déposa des gâteaux et des pâtés ainsi que deux sandwiches et deux bouteilles de jus de fruits. Lorsqu'un sorcier devenait majeur à l'âge de 17 ans, il pouvait utiliser la magie à l'extérieur du collège Poudlard contrairement aux élèves âgés entre douze et seize ans.

_ Tu en as fait pour un régiment ! Vous n'allez pas pouvoir tout manger aujourd'hui !

_ Ce n'est pas que pour aujourd'hui, avoua Cédric. Je veux lui en donner assez pour quelques jours, je me vois mal rapporter tout cela tous les jours !

_ Je ne comprends pas, dit Amos en prenant un bol de café. Son oncle et sa tante doivent le nourrir, non ?

_ Pas assez, il m'a dit qu'il était considéré comme un moins que rien chez eux, qu'ils ne lui donnaient que le strict minimum, parfois même ils l'enfermaient dans sa chambre. Il a même dormi dix ans dans un placard ! Parfois, il ne mange pas pendant des jours !

_ Mais que fait donc le Ministère ? s'écria Sylvia.

_ Je vais m'en charger. Il est impossible qu'il n'y ait pas eu de rapports ! répliqua Amos. Prends garde à ne pas utiliser la magie dans ces quartiers moldus, il serait absurde que tu perdes ce droit maintenant que tu es majeur.

_ Je le sais, nous n'allons pas rester non plus là-bas, j'ai bien l'intention de faire un peu de tourisme avec Harry. Du moins trouver un endroit sympa pour passer nos journées.

_ Allez sur la plage de Peel, sur l'île de Man, tape sur un rocher où deux baguettes sont gravées près d'un chêne, et vous entrerez dans la plage côté magique, déclara Sylvia avec un léger sourire.

_ Je n'y suis jamais allé, songea Cédric en repensant à ses vacances avec ses parents.

_ Cela fait 18 ans que nous n'y sommes pas allés, avoua Amos. Je vais y aller sinon je vais être en retard. A ce soir !

Amos prit un pain au lait et un croissant et transplana.

_ 18 ans… Oh, comprit Cédric en rougissant. Mais il doit y avoir des tas de rochers !

_ Celui-ci a une particularité et vous le découvrirez rapidement. La seule chose que je peux te dire est que pour en sortir, tu dois transplaner ! Moi aussi je dois y aller, j'ai des patients qui m'attendent ! Bonne journée et passe le bonjour à Harry de notre part !

Sylvia embrassa son fils sur la joue et transplana à son tour. Cédric finit de préparer le panier tandis qu'il repensait à ce qu'il s'était passé lors de l'année scolaire qui venait de s'achever et surtout à un jeune garçon brun de 15 ans.

.

Cédric avait découvert assez tôt qu'il aimait les garçons et après avoir eu deux aventures, il était tombé littéralement fou amoureux d'un élève de Gryffondor l'année passée. Ce dernier s'appelait Harry Potter et était connu du monde magique pour avoir éliminé le plus grand mage noir à l'âge d'un an. Aujourd'hui, Harry allait sur ses quinze ans et entrerait en cinquième année en septembre prochain alors que Cédric entrerait en septième et dernière année à Poudlard. Harry était également Attrapeur dans l'équipe de Quidditch de sa maison et c'était notamment lors d'un match de Quidditch opposant leurs deux maisons que Cédric avait été attiré par Harry, deux ans plus tôt.

L'école étant gardée par des Détraqueurs, ceux-ci avaient été attirés par la foule d'élèves venus assister au premier match de Quidditch de l'année. Les gardiens de la prison pour sorciers Azkaban avaient attaqué Harry qui avait fait une chute de quinze mètres, ralentie par le directeur de l'école, Albus Dumbledore. N'ayant pas vu son adversaire tomber, Cédric avait fait gagner le match à son équipe en attrapant la petite balle dorée appelée le Vif d'Or. Il avait essayé de faire annuler le match auprès de l'arbitre, Madame Bibine mais elle avait été catégorique : l'Attrapeur qui se saisissait du Vif d'Or mettait fin au match. Depuis, Cédric avait observé Harry de temps en temps, même s'il était en couple à ce moment-là. Alors qu'il s'apprêtait à perdre sa virginité avec son petit-ami, il s'était dérobé et avait rapidement rompu. Quand Harry avait été sélectionné Champion pour le Tournoi en octobre dernier à la surprise générale car chaque école ne devait avoir qu'un Champion, Cédric s'était rapproché petit à petit du jeune homme qui se sentait de plus en plus troublé par Cédric, ignorant encore qu'il était également gay. Ils avaient commencé à sortir ensemble peu avant Noël et depuis, Cédric vivait sur un petit nuage. Sa relation avec Harry était tellement légère qu' ils pouvaient parler de n'importe quel sujet. Harry découvrant sa sexualité, Cédric l'avait initié à certains gestes intimes et chaque moment passé ensemble était intense, tant pour Cédric que pour Harry. Le Poufsouffle le voyait bien dans les yeux de son petit-ami.

Puis il y avait eu un événement dont Cédric faisait encore des cauchemars. Quatre jours plus tôt avait eu lieu la dernière épreuve du Tournoi. Alors que Harry et Cédric touchaient le Trophée pour marquer leur victoire, ce dernier les avait emportés dans un cimetière. Harry avait rapidement réagi et lui avait demandé de mettre sa cape d'invisibilité. Cédric avait obéi et avait rapidement vu un éclair vert venir vers lui. Harry s'était alors interposé et avait reçu le sortilège de plein fouet, le faisant tomber sur Cédric, mort. Tétanisé par ce qu'il s'était passé, Cédric avait eu une lueur de lucidité et avait transplané avec le corps de son petit-ami. Il était parti chercher de l'aide et quand il était revenu, Harry avait ressuscité. Personne n'expliquait ce phénomène mais le plus important pour le couple était qu'ils étaient tous les deux en vie et qu'ils pouvaient s'aimer librement.

.

C'était donc sur cette pensée que Cédric préparait ce panier. Harry était maltraité par son oncle et sa tante et Cédric s'était juré de ne jamais laisser Harry vivre cela sans réagir. Il comptait bien commencer dès le début de l'été. Après avoir mis tous les aliments sous sortilège de fraîcheur et de conservation, il transplana dans une ruelle sombre, près de la maison où habitait Harry. Son cœur rata quelques battements à l'idée qu'il allait retrouver le jeune homme qui faisait battre cet organe si précieux.

Cédric arpenta les rues et tomba sur un jeune homme qui sortait d'une maison. Il le suivit discrètement et après s'être assuré que la maison était hors de vue, il accéléra le pas. Arrivé près de Harry, il prit le jeune homme par la taille, le faisant sursauter, et l'embrassa.

.


.

POV Harry, une demi-heure plus tôt

Comme tous les étés depuis quatre ans, Harry Potter retrouvait son rôle d'adolescent à tout-faire. Il n'aimait pas les vacances d'été depuis qu'il était entré à Poudlard. Ayant perdu ses parents à l'âge d'un an, il avait été recueilli et élevé chez la sœur de sa défunte mère. Dès lors que Harry était assez grand pour s'occuper de lui-même, son oncle et sa tante l'avaient traité comme un moins que rien, lui donnant des tâches domestiques comme la cuisine, le faisant dormir dans un placard, l'habillant avec les anciens vêtements de son cousin, trois fois trop grand pour la corpulence de Harry… jusqu'au jour où un demi-géant nommé Hagrid vint les trouver sur une petite île en pleine tempête pour lui annoncer qu'il était un sorcier. Harry avait alors découvert avec émerveillement le monde magique. Il s'était enfin fait des amis, Ron et Hermione, et tous trois avaient vécu de nombreuses aventures. Il avait rencontré son parrain qui était encore en cavale car il était suspecté d'avoir informé Voldemort et d'avoir provoqué directement ou indirectement la mort des parents de Harry, d'un sorcier nommé Peter Pettigrow ainsi que de douze moldus quatorze ans plus tôt alors que tous ces crimes étaient l'œuvre de Pettigrow lui-même qui avait simulé sa propre mort. Harry s'était même retrouvé trois fois devant l'assassin de ses parents, Voldemort, dont la dernière fois remontait à quatre jours auparavant où il avait été tué par ce sorcier. Il ignorait comment Voldemort avait pu faire ça alors qu'il n'avait aucun corps physique mais c'est bien sa voix qui avait prononcé le sortilège de la Mort qui avait touché Harry. Car, oui, Harry Potter avait été tué par Voldemort avant de ressusciter dans une taverne. Personne n'expliquait ce miracle.

Malgré cela, Harry avait découvert le pouvoir de l'amour ces dernières années. Son oncle et sa tante, détestant la magie, avaient tout fait pour refréner la magie qui sommeillait en Harry et l'avaient maltraité dès son plus jeune âge. Trois ans auparavant, Harry avait alors connu le véritable amour d'une famille chez son meilleur ami, Ron Weasley qui avait été élevé dans une famille de sorciers dont les parents considéraient Harry comme un de leurs enfants. Il avait également connu l'amitié avec Ron et Hermione Granger, une élève de leur classe, brillante et issue d'une famille sans pouvoirs magiques. Enfin, il ne s'était pas attendu à tomber amoureux durant la dernière année scolaire. Un amour pur, profond et sincère. Surtout, il ne s'était pas rendu compte qu'il aimait les garçons. Enfin un en particulier. Il s'appelait Cédric Diggory et avait deux ans de plus que lui, ce qui le dérangeait parfois. Car dans un an, Cédric quitterait Poudlard car il aurait terminé ses études alors qu'Harry devrait y retourner pendant deux ans et ne verrait plus son petit-ami régulièrement. C'était cela qu'il appréhendait tant.

Mais l'heure n'était pas aux questions existentielles. Pour le moment, Harry préparait le petit-déjeuner et avait le sourire, ce que remarqua son cousin. Dudley Dursley était un adolescent de 15 ans, aux cheveux bruns et aux yeux tellement petits qu'on les voyait à peine, il était de taille normale mais souffrait d'un embonpoint important.

_ Qu'est-ce qui te fait tant sourire ? lança-t-il. Je croyais que tu étais obligé de revenir de ton école de fous tous les étés. Et c'est la première fois que je te vois autant sourire.

_ Et moi, c'est la première fois que je t'entends dire quelque chose de réfléchi, répondit Harry au tac-au-tac.

Dudley laissa exprimer un grognement de colère avant que son père n'entre. Dudley ressemblait fortement à ce dernier, Vernon. La seule différence était que celui-ci portait une moustache. Il dirigeait une entreprise de perceuses.

_ Papa, Harry semble heureux et ne veut pas me dire pourquoi, se plaignit Dudley.

_ Pourquoi es-tu heureux ? demanda l'oncle Vernon.

_ Puis-je te répondre par une autre question?

L'oncle Vernon plissa ses petits yeux porcins.

_ Je voudrais passer mes journées avec un ami de l'école. Pas d'inquiétude, je ne compte pas rester dans les parages. Je reviendrai pour le dîner. Est-ce possible ?

L'oncle Vernon resta silencieux tandis que sa femme arrivait. Pétunia était la sœur de la mère de Harry, Lily. Enfant, elle avait mal pris le fait que sa sœur était une sorcière et l'avait traitée de monstre. Chose qu'elle avait répété à Harry quand il avait appris à son tour qu'il était un sorcier. Car Pétunia et Vernon Dursley l'avaient su dès qu'ils l'avaient recueilli mais avaient raconté que les parents de Harry étaient morts dans un accident de voiture, ce qu'avait cru Harry jusqu'à l'arrivée de Hagrid.

_ Qu'en dis-tu, Pétunia ? Harry veut passer ses journées avec un de ses amis bizarres et revenir le soir !

_ Au moins vous ne me verrez pas et moins je suis ici, mieux je me porte, avoua Harry. Et puis mon parrain sait que je vais passer mes journées avec mon ami donc si je lui dis que vous m'avez interdit d'y aller…

_ Très bien, très bien, vas-y ! répliqua Vernon. Mais sois à l'heure pour préparer le dîner !

_ Pas de soucis, dit Harry en dissimulant sa joie.

Il sortit de la pièce en sentant son cœur se gonfler de joie et monta dans sa chambre pour se préparer. Il savait que l'évocation de son parrain suffisait à ce que son oncle accède à ses désirs, du moins ceux dont Harry était certain d'avoir la permission. Chez les moldus, ou personnes sans pouvoirs magiques, le parrain de Harry, Sirius, était considéré comme un dangereux criminel en cavale.

.

Cette année-là, il faisait anormalement chaud. Harry décida de porter un short et un léger T-Shirt. Il n'oublia pas de mettre sa baguette et sa cape d'invisibilité dans son sac à dos. Il redescendit, lança une « bonne journée » aux Dursley et sortit, tout joyeux et sifflotant.

Alors qu'il se dirigeait vers le square, il sentit quelqu'un l'attraper par la taille et lui offrir un baiser qui étouffa son cri de surprise. Harry se libéra, surprenant Cédric.

_ Pas ici, si quelqu'un nous voit nous embrasser et qu'ils le disent à mon oncle ou ma tante, je me retrouverai rapidement à la rue, se défendit Harry. Viens avec moi.

Il l'emmena vers une ruelle sombre, loin des regards indiscrets et embrassa à son tour son petit-ami. Le baiser devint rapidement fougueux, leurs langues se mêlant rapidement. Cédric quitta bientôt la bouche de Harry pour aller dans son cou, lui offrant une myriade de petits baisers faisant gémir le jeune homme. Harry en profita pour poser ses mains dans le dos du Poufsouffle puis descendit jusqu'à ses fesses qu'il malaxa légèrement, faisant grogner Cédric. Ce dernier releva la tête, légèrement indigné devant un Harry arborant un sourire moqueur.

_ Tu en as fait exprès, devina Cédric.

_ J'avoue. Mais nous devrions aller ailleurs avant que quelqu'un ne nous aperçoive.

_ Très bien, j'ai un endroit parfait pour ça, ce sont mes parents qui me l'ont proposé. Méfie-toi, le premier transplanage n'est pas vraiment bien vécu.

_ Ce n'est pas comme si nous avions le choix, dit Harry en prenant la main de Cédric avant d'entremêler leurs doigts.

Il eut à peine le temps de voir le regard chaleureux de Cédric qu'il se sentit aspiré une demi-seconde avant de se retrouver au milieu d'une autre ruelle sombre. Il aurait pu penser que Cédric s'était trompé mais le fait qu'il ait la nausée et une odeur iodée qu'il ne connaissait pas lui fit comprendre qu'il devait se trouver bien loin de Privet Drive.

_ Respire, proposa Cédric, sinon j'ai des potions anti-nausées.

_ Ça va… aller, dit Harry en sentant les nausées s'atténuer. Où sommes-nous ?

_ Au sud de l'île de Man. Nous passerons quelques journées à la plage. Tu m'as bien dit que tu n'y avais jamais été ?

Harry sourit et embrassa de nouveau Cédric, de façon plus chaste.

_ Il y a un côté sorcier. Le but avant tout est de trouver un rocher avec deux baguettes près d'un chêne. D'après mes parents, le rocher est facilement reconnaissable.

_ Allons-y alors, dit Harry, ravi du programme.

Ils sortirent et furent aussitôt envahis par l'air maritime. Harry inspira profondément. Il se sentait réellement en vacances. Ils pénétrèrent sur la plage et regardèrent autour d'eux.

_ Nous sommes d'accord pour dire que les moldus ne voient absolument rien concernant la magie ? demanda Cédric.

_ Oui pourquoi ? répondit Harry en se souvenant que les moldus ne pouvaient voir ni Poudlard ni le Magicobus, un moyen de transport magique qu'il avait utilisé deux ans auparavant.

_ Regarde par-là, dit Cédric en fixant son regard vers leur gauche.

Harry suivit son regard et resta bouche bée. A environ deux kilomètres était visible un léger faisceau rouge qui semblait apparemment invisible pour les promeneurs et les plagistes moldus.

_ Incroyable, rit Cédric. Allons-y.

Il reprit la main de Harry qui l'avait lâchée après avoir transplané. Ils marchèrent dans le silence de la mer, seulement troublé par le léger bruit de l'eau qui venait et reculait sur le sable fin. Enfin ils arrivèrent près du rocher où une inscription y était marquée : « Avancez vers l'arbre et vous serez à l'abri des regards indiscrets » Le jeune couple se dirigea vers l'arbre quand soudain ils se retrouvèrent au milieu d'une étendue de sable, entourée d'eau.

_ Une dune, devina Harry. C'est magnifique. Mais… nous sommes seuls !

_ Je pense que c'est la magie du lieu. Un espace rien que pour nous, un peu comme une île déserte, songea Cédric.

_ Merci, merci pour ce cadeau, déclara Harry, les yeux brillants.

Cédric agita légèrement sa baguette et un panier apparut. Il en sortit une nappe sur laquelle ils s'assirent côte à côte.

_ Je t'ai préparé des petites surprises. Il faudra qu'on use de la ruse pour que tu puisses emmener le panier.

_ Quoi ? Mais tu es fou, c'est le tien ! s'exclama Harry.

_ Mmmh, laisse-moi réfléchir… Je vais rentrer chez moi ce soir et je reviendrai la nuit tombée en me jetant un sortilège de Désillusion. C'est un peu comme de l'invisibilité.

_ Prends ma cape si tu veux.

_ La dernière fois que je te l'ai empruntée, cela a failli mal se terminer, se rappela Cédric en frissonnant.

_ Là, ce n'est pas la même chose, nous ne risquons rien.

_ Je ne veux pas utiliser la magie près de chez toi, que penserait le Ministère ? Tu habites dans un quartier moldu, la magie doit y être proscrite ! Et tu restes encore un sorcier de premier cycle !

_ Et je risquerais le renvoi après la lettre d'avertissement du Ministère il y a trois ans, grimaça Harry. Je t'attendrai avec impatience.

_ Bon assez parlé, j'ai une envie folle de t'embrasser, dit Cédric en prenant possession de la bouche de Harry.

Ce dernier s'allongea sur la nappe, entraînant Cédric avec lui. Ils passèrent une heure à s'embrasser, se lovant dans les bras de l'autre, savourant ce moment ensemble dans un décor paradisiaque.

Alors que le soleil commençait à taper fort, Cédric proposa une baignade.

_ Je n'ai pas de maillot de bains ! Je ne pensais pas que tu m'emmènerais à la mer !

_ Je ne suis pas idiot non plus, j'ai pensé à tout ! Nous faisons à peu près la même taille, non ?

Cédric fouilla dans son sac à dos et sortit deux serviettes et deux maillots de bain. Il en donna un à Harry qui se retourna pour le mettre.

_ Il est légèrement trop grand, grimaça Harry en le tenant avec ses mains.

_ Pas de soucis, dit Cédric en prenant sa baguette avant de lancer un sort qui resserra l'élastique.

_ Comment tu as fait ça ?

_ Quelques sortilèges que ma grand-mère m'apprenait quand j'étais enfant. Bien sûr je ne pouvais pas utiliser la magie mais ça a été l'un de mes premiers signes. Enfant, certains signes montrent que nous allons être des sorciers au lieu de Cracmols. Elle m'apprenait quelques sorts sans méchanceté et … elle me racontait un léger accident quand elle était élève à Poudlard. Je ne me rappelle plus trop de l'anecdote, je crois que c'était en métamorphose ou sortilèges, je ne sais plus. Bref. Ça m'a tellement fait rire que le robinet de l'évier a sauté et a commencé à inonder la maison. Ma grand-mère aurait pu arrêter cela mais elle ne retrouvait plus sa baguette. Du coup la maison a été inondée jusqu'à ce que je retrouve la baguette qui flottait dans le salon.

Harry éclata de rire imaginant la scène.

_ Bah vas-y, moque-toi de moi pendant que tu y es ! Ma grand-mère n'a pas trouvé ça drôle sur le moment ! répliqua Cédric en essayant de masquer son sourire.

_ C'est sûr mais… j'imagine… tellement un mini-toi… faire sauter un robinet… et inonder… la maison…, dit Harry entre deux éclats de rire.

_ Ah oui, tu vas voir de quoi un Poufsouffle est capable !

Cédric voulut se jeter sur Harry qui l'esquiva de peu et se releva en courant. Cédric se releva aussi mais ne réussit pas à rattraper le Gryffondor. Il lui lança un sortilège du Blocjambe ce qui le fit trébucher sur le sable, près de la mer. Cédric parvint à le rattraper et s'allongea sur Harry.

_ Ce n'est pas juste ! Je ne peux pas utiliser la magie moi ! Et d'ailleurs tu ne devrais pas ! Imagine si le Ministère s'en aperçoit !

_ Et comment feraient-ils pour nous retrouver ? Cet endroit semble unique pour chaque groupe de personnes ! Nous ne pouvons nous en aller qu'en transplanant !

_ Alors tu profites de tes avantages, ce n'est pas juste !

_ Et qu'est-ce qui est le plus juste ? Que je puisse utiliser la magie en dehors de Poudlard ou qu'un élève de cinquième année puisse outrepasser le règlement avec une cape d'invisibilité et une carte magique de l'école ?

_ Ose me dire qu'elles ne t'ont pas été utiles ! lança Harry, le regard malicieux, sachant parfaitement que Cédric ne pourrait nier.

_ Pourquoi réussis-tu toujours à avoir le dernier mot ? bouda Cédric en libérant son petit-ami.

_ Je l'ignore. Bon, on va se baigner ?

_ Le dernier à l'eau est une poule mouillée.

Harry se releva et courut jusqu'à la mer, talonnant Cédric. Ils essayèrent d'attraper l'autre pour gagner du terrain quand Harry les fit tomber tous les deux alors qu'une petite vague venait vers eux. Harry ressortit la tête de l'eau en crachant.

_ Pouah ! Je déteste l'eau salée ! Pouah !

Cédric eut un petit rire.

_ C'est ce qu'on appelle boire la tasse, dit-il en se relevant et aidant également Harry à se mettre sur ses pieds. Allez, viens.

Ils se baignèrent une petite heure avant que leurs estomacs ne crient famine. Cédric sortit alors les deux sandwiches qu'il avait préparés, une bouteille de jus de fruits et une tarte aux pommes.

_ Tu t'es levé à quelle heure pour faire tout ça ?

Cédric rougit. Harry fut pris d'un doute.

_ Tu t'es couché au moins ?

_ Pour tout te dire, j'étais tellement impatient de passer cette journée avec toi que j'ai imaginé tout un tas de choses pour qu'elle soit merveilleuse.

_ Elle l'est déjà. Rien que grâce au fait d'être ici et surtout, d'être avec toi, déclara Harry en rougissant.

Cédric l'embrassa furtivement.

_ Tiens, prends celui-ci, je l'ai fait exprès pour toi.

Harry fronça les sourcils et huma le contenu du pain.

_ Poulet rôti? C'est tout? Enfin avec un peu de sauce et de la salade mais…

_ Attends de le manger, sourit Cédric.

_ Qu'est-ce que tu as mis? soupçonna Harry avant qu'une idée lui vint à l'esprit. Je refuse de t'épouser avant que nous ayons tous les deux terminé Poudlard!

Cédric le regarda, stupéfait avant que Harry rougisse après s'être rendu compte de ce qu'il venait de dire.

_ Message reçu, répondit calmement Cédric. Je te fais marcher, il n'y a rien dedans mais je compte bien t'offrir quelque chose. C'est ça qui m'a fait prendre le plus de temps cette nuit. Même avec la magie, ce n'est pas évident.

Harry commença à manger prudemment tout comme Cédric. Comme ce dernier l'avait dit, Harry ne trouva rien d'étrange dans son sandwich. Après avoir mangé une part de tarte aux pommes, Cédric tendit un petit sac en toile à Harry.

_ Qu'est-ce que…

_ Ouvre, dit Cédric en s'allongeant.

Surpris, Harry l'ouvrit et fit tomber dans sa paume le contenu. Il découvrit une montre à gousset en argent qui paraissait neuve. Intrigué, il l'ouvrit et resta bouche bée. Dedans ne se trouvaient pas des chiffres et deux aiguilles indiquant l'heure mais une photo d'eux, bougeant comme sur les photos dans le monde magique et sur le rabat était inscrit "Toi et moi, pour la vie". Harry sentit les larmes monter aux yeux. Il se décala discrètement et embrassa longuement Cédric qui resta impassible.

_ Merci, murmura Harry. Je t'aime.

Cédric sourit et sortit sa baguette. Aussitôt un dôme invisible se déploya au-dessus d'eux et une légère brume rafraîchit l'atmosphère. Cédric rendit alors le baiser qui devint rapidement fougueux et passionné. Il vint se placer au-dessus de Harry et commença à le couvrir de baisers dans le cou et sur le torse.

_ Je ne vais pas rester calme très longtemps si tu continues, dit Harry en souriant et gémissant.

_ Si c'est ce que je veux? lança sournoisement Cédric.

_ Attendons un peu, nous venons de manger, rit Harry.

_ Tu as raison, mais je veux t'avoir contre moi.

_ Pour ça, il n'y a aucun problème.

Harry vint se lover dans les bras de Cédric, appréciant cette brume magique. Ils ne parlèrent pas, se contentant d'être l'un avec l'autre et seules leurs respirations et le bruit des vagues troublèrent le silence.

Au bout d'un moment, le soleil commença à frapper plus fort, rendant la brume insuffisante.

_ Nous devrions mettre de la crème solaire, remarqua Cédric en fouillant son sac tandis que Harry resta allongé, le regardant s'affairer.

Le Poufsouffle revint alors avec un tube et déposa une noisette dans ses mains.

_ Mets-toi sur le dos, je vais te masser.

_ Il faudra que tu m'apprennes!

_ Demande à ma mère, elle saura mieux t'apprendre que moi, sourit Cédric en posant ses mains sur le dos du Gryffondor qui venait de se mettre sur le ventre.

Harry sentit les mains de son petit-ami parcourir doucement et délicatement son corps avant qu'il ne lui demande de se retourner. Cédric resta impassible et continua de masser avec attention. Harry savourait cet instant, trouvant cela très agréable. Il ne se rendit pas compte que Cédric avait baissé son maillot et avait pris son sexe en main. Lorsqu'il gémit, Harry revint à la réalité.

_ Je ne pouvais pas te laisser comme ça, ton corps a dû trouver mon massage très efficace, expliqua Cédric.

_ J'étais si bien que je ne m'en étais pas rendu compte, répondit Harry. Mais à ce que je vois, toi aussi tu sembles à l'étroit.

Cédric esquissa un sourire tandis que Harry se redressait, avant d'entreprendre de baisser le maillot à son tour, libérant la verge tendue de Cédric. Il la prit en main tandis que Cédric s'affairait tout autant sur celui de Harry. Ce dernier finit par les faire tomber sur le dos et embrassa Cédric langoureusement tout en se frottant contre lui. Leurs gémissements commencèrent à être de plus en plus bruyants jusqu'à ce qu'ils jouissent ensemble. Afin de se laver, ils allèrent se baigner une nouvelle fois.

En revenant sur leur nappe, Cédric regarda l'heure.

_ Il est un peu plus de 17 heures. Nous avons encore le temps.

_ Pas tant que ça, contredit Harry en baissant le regard. Disons que j'ai reçu l'autorisation de mon oncle et ma tante pour passer la journée avec un ami et j'ai jusqu'à 18 heures. Je ne voulais pas te le dire pour ne pas gâcher cette journée si merveilleuse avec toi.

_ Ne t'en fais pas, je passe la plus agréable de mes journées avec toi aussi. Et nous en aurons d'autres, je te le promets. Bien, nous allons remballer tout cela, nous rhabiller et repartir.

Harry soupira.

_ Dommage, j'aurais bien aimé voir le soleil se coucher.

_ Quand tu viendras à la maison, nous irons dîner ici, je te le promets, souffla Cédric en l'embrassant.

_ Je t'aime tant.

Cédric sourit et tendit sa main qu'Harry attrapa à contrecœur.

.

Une demi-seconde plus tard, Harry et Cédric apparurent dans une rue déserte près de Privet Drive.

_ Dommage qu'on ne puisse pas arrêter le temps, soupira Harry.

_ Fais-moi un peu visiter, il nous reste une demi-heure. Et n'oublie pas que je reviens te voir ce soir.

_ J'aimerais tellement déjà y être.

Ils sortirent de la ruelle et firent le pâté de maison avant d'aller au square. Alors qu'ils discutaient des éventuels endroits où Harry aimerait aller, ils furent interrompus par l'arrivée de cinq adolescents.

_ Tiens donc, mais qui voilà ? lança Dudley.

_ Fiche-nous la paix, Dudley.

_ Sinon quoi? Je sais que tu ne peux rien faire ici.

Harry esquissa un sourire.

_ Moi non mais lui si, répondit Harry en désignant Cédric qui sourit.

Dudley frémit.

_ C'est du bluff!

_ Harry a raison. Je suis majeur donc je peux utiliser ce que tu sais en dehors de notre école. Mais comme je suis dans un quartier moldu, je ne vais rien faire mais ce n'est pas l'envie qui m'en manque pour protéger Harry.

Cedric se leva et s'approcha de Dudley qui blêmit. Harry savait qu'il aurait aimé prendre la poudre d'escampette mais la présence de ses amis l'en empêchait et surtout celle de Cédric.

_ Je te préviens que si tu oses faire quoique ce soit à Harry, lui dire quelque chose ou même dire à tes parents qui je suis, tu le regretteras et tu ne sauras pas quand cela tombera. Je ne veux pas que ta famille gâche l'été de Harry. Est-ce clair? murmura Cédric à l'oreille de Dudley mais de façon suffisamment audible pour Harry.

Ce dernier esquissa un sourire, ravi de l'effet de Cédric sur Dudley.

_ J'ai été ravi de te rencontrer, Dudley, lança Cédric. A demain, Harry.

_ A demain, dit Harry en souriant, sachant qu'il reviendrait dès la nuit tombée.

Cédric partit en direction des arbres et Harry entendit le bruit du transplanage.

_ Je sens que nous allons passer un merveilleux été, pas toi, Dudley ? lança Harry en riant.

Quand il rentra, il s'attela immédiatement à la tâche. L'infirmière du collège de Dudley avait recommandé un régime strict et la tante Pétunia avait décidé que toute la famille le ferait également, bien que ni elle ni Harry n'en avaient besoin. Quand Dudley entra, Harry évita son regard tandis qu'il aidait sa tante à éplucher les légumes.

.

Lors du dîner, Harry gardait le sourire, intriguant son oncle et sa tante.

_ Qu'est-ce qui te rend si heureux ? grogna l'oncle Vernon.

_ Tout. L'été, la chaleur, même ce régime, répondit Harry en essayant de ne pas éclater de rire devant le regard furibond de son oncle.

Soudain un reportage à la télé intrigua Harry. Il parlait des unions civiles pour les personnes homosexuelles entre autres.

_ Ben tiens, et pourquoi pas dans une église alors ? lança l'oncle Vernon. On devrait interdire à ces personnes-là d'exister ! C'est contre-nature !

_ Tout le monde est libre d'aimer qui il veut, répliqua Harry. Je ne vois rien de contre-nature là-dedans, bien au contraire !

_ Une famille a toujours été faite d'un homme et une femme depuis la nuit des temps, ajouta sèchement la tante Pétunia.

_ Et la moitié des couples hétérosexuels divorcent après quelques années ! Certains même découvrent qu'ils sont gay en réalité, répondit Harry.

_ En tout cas, cela n'arrivera pas sous mon toit, je peux le garantir ! aboya l'oncle Vernon. Nous vivons déjà dans la contre-nature…

Harry se leva brusquement, agacé. Son oncle et sa tante le regardèrent, méfiants et inquiets.

_ Si je suis contre-nature, autant vous le dire tout de suite. Je suis gay et cela ne dérangera pas mon petit-ami de me prendre chez lui pour l'été. Heureusement que je n'ai pas encore défait ma valise. Bonne soirée !

.

Harry monta dans sa chambre et claqua la porte, sachant que cela ferait rugir l'oncle Vernon mais il n'entendit rien. Il alla s'allonger sur son lit, épuisé. Il n'avait pas pensé faire son coming-out de cette manière ni même aussi tôt dans l'été. Qu'allait-il pouvoir dire à Cédric le soir-même ? Qu'allaient penser ses parents s'il s'incrustait aussi tôt ? Il songea qu'il pourrait prendre une chambre au Chaudron Baveur comme il en avait bénéficié deux ans auparavant. D'un autre côté, il se sentait soulagé de l'avoir annoncé à son oncle et sa tante.

Alors qu'il était plongé dans ses réflexions, il entendit quelques timides coups contre sa porte, ce qui l'étonna. Il alla ouvrir, intrigué, et vit son cousin.

_ Tes parents t'envoient me voir maintenant ? répliqua Harry.

_ Non, je veux te parler.

Harry resta bouche bée. Jamais son cousin n'avait voulu lui parler sans arrière-pensée. Harry le fit entrer dans sa chambre que Dudley observa.

_ Que veux-tu ? demanda le Gryffondor.

_ C'est lui, n'est-ce pas ?

Harry le regarda, surpris, et acquiesça.

_ Tu as bon goût, murmura Dudley.

_ Quoi ?

_ Je… Je l'ai su dès hier en fait. Tu étais changé, tu semblais heureux, bien plus que les étés d'avant.

_ Tu croyais quoi ? Que j'allais être heureux de revenir vivre ici pendant deux mois sachant qu'on me déteste parce que je suis un sorcier ? répliqua Harry. Qu'on me traite comme un moins que rien ? Que tu continues de me martyriser ? Alors oui, j'étais loin d'être heureux les étés précédents ! Mais aujourd'hui, rien de tout ce que vous pourrez me faire ne me rendra de nouveau malheureux comme je l'ai toujours été ici ! Tu peux aller le dire à tes parents, je m'en fiche royalement ! Si cela ne tenait qu'à moi, je ne reviendrais pas ici durant les vacances d'été !

_ Je suis désolé. Je n'ai rien contre toi en réalité… c'est juste que…

_ Tu as continué ce que faisaient tes parents, j'ai compris. Mais ce que je ne comprends pas c'est pourquoi tu es ici alors que tu as toujours refusé de me parler ? Et ne me dis pas que c'est à cause de Cédric sinon tu me fuirais comme la peste !

Dudley détourna le regard et observa attentivement une photo montrant Harry, Ron et Hermione.

_ Ils m'ont toujours dit de me méfier de toi, que tu étais anormal. Mais c'est faux, tu es né en étant un… sorcier. On n'y peut rien.

_ Euh… merci, dit Harry, surpris.

_ Comment tu as fait pour savoir que… que tu préfères…

Harry resta stupéfait.

_ Tu veux dire que toi aussi, tu aimes les garçons ?

_ Je n'en sais rien. C'est juste que les filles ne m'intéressent pas.

Harry se sentit gêné. Il n'avait jamais pensé avoir une telle conversation avec son cousin.

_ Tu as vu comment mes parents ont réagi face au reportage. Je ne me vois pas le leur dire aussi.

_ Attends, tu n'en es pas sûr. As-tu déjà eu… S'est-il déjà passé quelque chose avec un garçon ?

Dudley rougit.

_ Tu as aimé ?

Dudley acquiesça légèrement.

_ Après c'est peut-être passager, tu découvres de nouveaux sentiments. Au début, je ne savais pas très bien ce que je ressentais pour Cédric. Cela s'est fait petit à petit. Attends encore. Moi je sais que je suis gay, je suis vraiment amoureux de Cédric. Je ne peux que…

A ce moment là la voix de l'oncle Vernon retentit:

_ HARRY POTTER, DESCENDS IMMÉDIATEMENT !

Harry soupira. Il prit néanmoins sa baguette et la mit dans la poche arrière de son short. Puis il descendit et resta sur le seuil du salon.

.


.

POV Cédric, une heure plus tôt

Cédric transplana chez lui, essayant de ne pas éclater de rire. Amos était le seul qui était revenu du travail.

_ Eh bien, tu m'as l'air bien joyeux, lança-t-il en voyant son fils.

Ce dernier ne put contenir son rire.

_ Excuse-moi papa… mais je me retiens depuis cinq minutes, dit-il en se calmant.

_ Que me vaut ton hilarité ?

_ Je te jure que je ne lui ai rien fait mais j'ai juste parlé un peu avec le cousin de Harry. Tu aurais vu la tête du moldu ! Hilarant !

_ Je ne connais pas trop la famille dans laquelle vit Harry mais tu dois faire attention. Ils n'en restent pas moins que…

_ Des ignobles moldus, répliqua Cédric. Tu ignores complètement ce qu'a vécu Harry là-bas ! Je ne comprends pas comment le Ministère a pu ne jamais suivre Harry durant sa jeunesse ! C'est inadmissible !

_ Tous les sorciers recueillis par un membre de leur famille ou placés dans un foyer sont soumis à des surveillances accrues, surtout si l'enfant est mis dans une famille parente moldue.

_ Bah apparemment, un garçon d'un an qui a éliminé le plus grand mage noir n'était pas une raison suffisante.

_ Mmh, si ce que tu dis est exact, il y a eu un sérieux dysfonctionnement. Sinon, votre journée s'est bien passée ?

_ Elle était merveilleuse, répondit Cédric en souriant. Merci de m'avoir donné cette idée. Cette plage est à la fois merveilleuse, unique… Je crois que nous y retournerons souvent.

_ Je suis heureux qu'elle te plaise. Cela signifie que tu repars ce soir ? Passerais-tu la nuit avec Harry ?

_ Non, c'est encore trop tôt. Son oncle et sa tante ne savent pas qu'il est gay et je ne pense pas qu'ils accepteraient un second sorcier chez eux. Non, je veux juste lui apporter de quoi manger à sa faim jusqu'à ce qu'il puisse venir ici. S'il n'y avait que moi, je ne l'aurais pas laissé chez ses moldus, avoua Cédric.

_ Alors ramène-le ici, je m'occupe du Ministère, déclara Amos.

Cédric le regarda, stupéfait.

_ Tu… Tu es sûr ?

_ Bien sûr ! Et ta mère ne sera pas contre, au contraire ! Elle n'arrêtait pas de parler de vous depuis que nous sommes rentrés de Poudlard. Va préparer la chambre d'ami, je retourne rapidement au Ministère. Je serai de retour pour 20 heures.

_ Je dois retrouver Harry à 22 heures minimum.

_ Alors on le retrouvera ensemble. A tout à l'heure, fiston.

Amos se leva, prit sa cape et transplana, laissant Cédric sous le choc. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser que Harry viendrait le soir-même et passerait l'été avec lui. Il monta à l'étage et alla dans la chambre mitoyenne à la sienne. Habituellement elle était destinée à ses grands-parents quand ils venaient passer quelques jours ici. Il fit rapidement le lit, vérifia que des affaires de toilettes étaient disponibles puis observa la chambre. Il la trouva sinistre : les murs d'un gris pâle, les rideaux étaient d'un bleu marine délavés, les couvertures étaient gris souris, le tapis semblait assez ancien. Cédric soupira. Il voulait que Harry soit heureux ici et non pas qu'il puisse penser être dans une autre prison. Il leva sa baguette, récita quelques formules et ouvrit les yeux. Un sourire étira ses lèvres. Les murs étaient d'un rouge écarlate, les rideaux avaient pris une teinte dorée, comme le tapis, et les couvertures étaient d'un rouge plus clair. Il avait également pensé à mettre le blason de Gryffondor sur l'oreiller. Certes ses parents allaient avoir un choc mais ils pourraient réarranger la chambre une fois qu'ils seraient retournés à Poudlard.

Quand Cédric redescendit, il vit que son père était de retour.

_ Déjà ? Tu as fait vite.

_ Cela n'a pas été long. Il n'y a aucun dossier au nom de Harry. A croire qu'il a été placé par quelqu'un sans en référer au Ministère. Du coup Harry est entièrement libre d'aller où il veut tant qu'il retourne à Poudlard en septembre.

_ C'est génial, souffla Cédric en souriant. J'ai fait quelques changements dans la chambre d'ami.

_ Je m'en doute un peu. Bien, allons chercher l'élu de ton cœur.

Cédric regarda son père avec tendresse. Il lui emboîta le pas, prit la main de son père et transplana avec lui. Ils atterrirent dans le jardin de la maison de Harry, provoquant un cri aigu. Harry sortit de la cuisine, effaré.

_ Mais qu'est-ce que vous faîtes là ? Vous n'avez pas le droit de transplaner directement ici ! Je vais avoir des ennuis ! s'exclama-t-il.

_ Va préparer tes affaires, tu viens avec nous, dit Amos.

Harry regarda Cédric qui hocha la tête. Le Gryffondor fit volte-face et disparut dans la maison.

_ Va avec lui, Cédric, qu'il ne reste rien appartenant à Harry dans cette maison, dit Amos en regardant l'oncle et la tante de Harry.

Cédric entra dans la maison, baguette en avant et alla vers l'escalier. Il vit un placard et l'ouvrit. Il découvrit un matelas et eut un haut-le-cœur. Comment un enfant avait-il pu vivre dedans pendant dix ans ? C'était inimaginable ! Il le referma et monta à l'étage. Il suivit les bruits qu'il entendait et entra dans une chambre simple où Harry avait attaché quelques fanions aux couleurs de Gryffondor. Il monta sur le lit et les détacha.

_ Qu'est-ce que tu fais ? demanda Harry, surpris.

_ Tu prends absolument tout. Plus rien ne doit rester ici, c'est comme si tu n'avais jamais vécu ici.

_ Qu'est-ce que tu racontes ?

_ Mon père a découvert qu'il n'y avait jamais eu de placement quelconque à ton sujet, d'ailleurs tu n'as pas de dossier. Quelqu'un t'a déposé ici sans en référer au Ministère, ce qui est une faute grave.

Harry resta stupéfait un moment avant d'aider Cédric à détacher ce qu'il avait accroché la veille. Cinq minutes plus tard, Cédric avait réduit la malle de Harry pour la tenir facilement sous son bras et descendit avec Harry.

_ Il reste quelques livres de cours mais l'essentiel est dans la malle, déclara Cédric.

_ Je reviendrai demain, dit Amos. Partez, j'ai quelques questions à poser à Mr et Mrs Dursley.

Cédric acquiesça et tendit la main à Harry qui la prit.

.

Il transplana aussitôt et tous deux atterrirent dans la cuisine où Sylvia préparait le repas.

_ Tu aimes la cuisine épicée, Harry ? demanda-t-elle sans se retourner.

_ Euh… oui, mais pas trop, répondit Harry, perplexe.

_ Va t'installer. Le dîner sera prêt dans dix minutes.

Cédric regarda sa mère d'un air dubitatif en se demandant comment elle savait que Harry serait présent ce soir, ne l'ayant pas vue depuis le matin-même. Puis il emmena Harry dans sa chambre. Dès qu'ils franchirent le seuil de la chambre, Harry embrassa Cédric longuement.

_ Merci, je ne sais pas comment te remercier, murmura-t-il alors qu'ils reprenaient leur souffle. Tu fais tellement de choses pour moi, je me sens un peu honteux de ne pas pouvoir te rendre la pareille.

_ Ne sois jamais honteux, Harry, je te l'interdis. Je ne veux que ton bonheur et il n'est clairement pas dans cette maison moldue.

_ En tout cas cette chambre est très… Gryffondor, rit Harry.

_ Je l'ai arrangée pour toi.

Cédric reprit possession de la bouche de Harry et le fit reculer jusqu'au lit où ils s'allongèrent. Cédric commençait à déposer des baisers dans le cou de Harry, le faisant gémir, quand Sylvia les appela. Harry pouffa de rire.

_ On verra ça après le dîner, lança Cédric.

_ Tu crois qu'ils vont nous laisser dormir ensemble?

_ Pas dans l'immédiat mais je pense oui. Nous leur demanderons peu avant ton anniversaire.

Harry sourit et l'embrassa quand quelque chose attira leur regard. Une chouette blanche voletait devant la fenêtre.

_ Hedwige! s'écria Harry en allant ouvrir la fenêtre.

_ Je dis à mes parents que tu arrives, dit Cédric en partant, le laissant lire sa lettre.


Comment avez-vous trouvé ce premier chapitre ? *-* L'été de Harry s'annonce finalement plus radieux qu'il ne l'avait espéré.

.

Je vous dis donc à la semaine prochaine pour un nouveau chapitre et à mercredi pour certains pour "De Retour A Poudlard" ;)

Bon week-end et portez-vous bien ;)