A/N : Coucou !
Attention, chapitre très long ! Mais il est cool. En tout cas, moi, je le trouve cool. J'espère que j'ai bien dosé… Bref, on en reparle à la fin.
Bonne lecture !
Quand Asami sortit du parking, elle se dit qu'elle aurait dû demander à Opal si elle savait où se trouvaient les autres journalistes. Elle ne tenait pas à en rencontrer d'autres. Une bonne expérience avec une bonne amie n'effaçait pas toutes les mauvaises. Le problème, c'était qu'ils étaient en été. Elle ne pouvait pas vraiment trop se cacher. Elle avait bien des lunettes de soleil… mais ça en devenait ridicule. Elle se contenta donc se faire attention, de raser les murs et de prendre l'entrée la moins empruntée qu'elle puisse trouver. Étonnamment, elle n'avait pas l'impression qu'il y avait tant de journalistes que ça dans les parages… Serait-ce un piège ?
Elle essaya de retenir sa paranoïa et se glissa à l'intérieur de l'aéroport. Plus qu'à trouver où Korra allait arriver… Elle se dit que peut-être les journalistes attendaient là-bas… Mais ce n'était pas dans leurs habitudes. Peut-être aussi qu'ils n'avaient pas les infos, et ça l'arrangerait. Mais il y en avait toujours deux trois intelligents pour l'embêter… C'est pourquoi elle envoya un message à Korra lui demandant de la rejoindre un peu plus loin que là où elle allait chercher ses valises. Puis, elle attendit. En fait, la réponse de Korra fut pratiquement immédiate. C'est là qu'Asami réalisa qu'elle avait vraiment passé beaucoup de temps avec Opal.
Korra arriva en moins de dix minutes, valises en mains et sourire aux lèvres. Elle laissa tomber ses affaires pour embrasser sa compagne.
« Korra…
- Tu m'as manqué.
- Tu m'as manqué aussi mais…
- Encore allergique aux aéroports ?
- Je préfèrerais qu'on attire pas l'attention. Et ce que je t'ai dit sur notre vie privée qui reste privée tient toujours.
- Sauf ? »
Asami leva les yeux au ciel en voyant les yeux rieurs de Korra.
« Sauf pour l'interview que je viens de faire et que tu as totalement orchestrée.
- Je ne l'ai pas orchestrée. J'ai juste pensé que c'était une bonne idée et aidé Opal pour te convaincre. Rien de bien méchant. J'en ferai une aussi, au passage. Ou on la fera ensemble ? Je ne sais pas, il faut qu'on voit. Pas sûre que ce soit nécessaire…
- C'est comme tu veux. »
Korra reprit ses affaires et Asami la guida vers le parking. Elles discutèrent un peu pendant le trajet, bien que la femme d'affaires fût méfiante et guettait des ennemis potentiels.
« Il n'y aura personne, détends-toi.
- Comment tu pourrais savoir ? Tu as mis un traqueur à journalistes ?
- Non… Au fait, on a besoin de faire un arrêt avant de rentrer à la maison.
- Où ça ?
- C'est une surprise.
- C'est moi qui vais conduire.
- Tu réaliseras bien assez tôt alors.
- Tu m'énerves des fois. »
Mais elle avait dit ça sans aucune animosité et Korra avait souri, bien consciente de cela. Elles arrivèrent à la voiture et embarquèrent. Le chemin fut long puisqu'il fallait rester dans la périphérie de la ville. Et il n'y avait pas grand-chose dans la périphérie, si ce n'était le Manoir Sato. En tout cas, Asami reconnut vite la route.
« Plus besoin de directions, je suppose ? dit Korra, ironiquement quand elle vit que la PDG avait compris.
- Qu'est-ce qu'on va faire là-bas ?
- Je t'ai dit que c'était une surprise.
- Je n'aime pas vraiment les surprises… Encore moins quand Varrick est impliqué.
- Oh, Opal t'a dit ?
- Et puis, pourquoi elle sait et pas moi ?
- Jalouse ?
- Non, pas jalouse. Contrariée…
- Tu me fais confiance, non ?
- Malheureusement… »
Korra rit.
« Laisse-moi faire. Et sois naturelle. Tout va bien se passer.
- Naturelle ? On dirait qu'on va tourner un film comme ça.
- Il y a un peu de ça.
- Ça ne me rassure absolument pas… »
Korra posa une main sur son avant-bras et lui caressa doucement le dos de la main avec son pouce.
« Détends-toi. Et fais-moi confiance. »
Asami soupira. Elle n'avait pas vraiment le choix de toute façon. Elle décida quand même de faire confiance à Korra. Décision qu'elle remit bien vite en question quand elles arrivèrent au manoir Sato et qu'elle vit une nuée de micros et de caméras. Ah, bah voilà où ils étaient tous passés… Sûrement, Asami avait-elle pali devant cette vue. En tout cas, elle exprima bien sa pure terreur et son désaccord :
« Raava, non… Korra, je ne sais pas ce que tu as prévu, mais c'est non.
- Je crois que c'est un peu trop tard pour ça, chérie.
- N'essaie pas de m'amadouer avec tes « chéries ».
- Je t'ai dit de te détendre.
- Tu sais que je déteste la presse !
- Tu ne vas pas leur parler.
- Alors, qu'est-ce qu'ils font ici ?
- Je vais leur parler. En quelque sorte.
- Ça ne me rassure pas plus que ça… »
Pendant leur discussion, Asami s'était garée. Loin. Elle n'avait pas le courage d'avancer plus. Elle était nerveuse, encore plus que pendant qu'elle attendait Korra, voire même plus que lorsqu'elle attendait le jugement de son propre père. Elle se sentait sincèrement prise au piège. Korra détacha sa ceinture, fit le tour de la voiture et ouvrit la portière d'Asami pour lui parler en tête à tête. Elle sentit bien un mouvement de la part des journalistes, mais elle avait plus ou moins anticipé cette réaction et elle avait demandé à Varrick de faire en sorte qu'ils ne puissent pas bouger. Ils se trouvaient donc dans une zone délimitée entourée d'agents de sécurité.
Asami avait les mains crispées sur son volant et elle regardait dans le vague. Korra passa une main dans ses cheveux de jais, tendrement. Ouais, elle aurait peut-être dû la prévenir mais elle comptait un petit peu sur l'effet de surprise. Asami se protégeait contre son stress en anticipant et en se blindant. Elle ne voulait pas avoir à faire à la femme d'affaires mais à sa compagne, la femme qu'elle aimait et qui se laissait toucher par les choses. Elle ne pouvait pas la laisser mettre son armure.
« Tu fais une crise d'angoisse ? demanda-t-elle, inquiète face à la pâleur et au regard vide de la jeune femme aux cheveux de jais.
- Pas encore, répondit-elle d'une voix blanche.
- Asami, tout va bien se passer. Ton interview avec Opal s'est bien passée, non ? Tu as déjà fait face à ces journalistes pendant la conférence avec Varrick. C'est la même chose, sauf que cette fois, je serai à tes côtés. Tu ne risques rien avec moi. Je vais te protéger, c'est promis.
- Elle s'est pas si bien passée que ça…
- De quoi ?
- La conférence avec Varrick. C'était un véritable cauchemar…
- Mais pas cette fois. On est là toutes les deux. Hey, regarde-moi. »
Elle prit le visage d'Asami entre ses mains et déposa un baiser mou sur ses lèvres.
« Concentre-toi sur moi. Sur moi et rien d'autre. Tu penses que tu peux le faire ? »
Asami ne dit rien. Elle avait envie de soupirer, d'hurler, de taper du pied, d'exister hors de l'angoisse du moment. Mais elle ne dit rien. Elle décrocha simplement sa ceinture et se releva, un peu blafarde, totalement muette.
Bon, c'était mieux que rien… Korra prit sa main dans la sienne et l'embrassa sur la joue.
« Bien. Allez, suis-moi. »
Elle ouvrit la voie pour se diriger au milieu de la marre de journalistes. Elle sentait la main d'Asami serrer de plus en plus la sienne au point où ça lui faisait mal. Elle se contenta de serrer également sa main et de ne rien dire. Au bout d'un certain temps, elle s'arrêta. Elle avait besoin qu'Asami lui lâche la main pour continuer mais elle ne semblait pas particulièrement encline à le faire. Elle se rapprocha d'elle et se pencha à son oreille. Elle entendit un silence soudain, comme s'ils voulaient capter ce qui allait se dire dans cette oreille. Bien entendu, elle parla trop bas pour que quiconque puisse l'entendre.
« J'ai besoin que tu lâches ma main. Concentre-toi sur moi, rien que moi. »
Elle s'éloigna et regarda dans les yeux verts effrayés. Elle y vit un peu de résolution et un peu de vide. Elle parvint quand même à reprendre sa main et après une dernière caresse sur la joue à la peau pale, elle se retourna. Elle espérait qu'Asami arrive assez à combattre sa peur pour la regarder. Elle devait juste la regarder. Se concentrer et la regarder. Elle devait avoir la foi. Oui, tout allait bien se passer. Elle allait mettre fin à toutes ces rumeurs. Enfin, une partie, parce qu'elle était à peu près sûre qu'il y aurait des effets secondaires…
Elle marcha vers une espèce d'autel, spécialement dressé pour l'occasion. Varrick se trouvait derrière. Il hocha la tête vers elle, signalant que tout était prêt. Elle s'approcha de l'autel et prit le premier objet : le micro.
« Salut ! dit-elle en s'adressant à la foule de journaliste avec un sourire. Donc, d'habitude c'est plutôt Asami qui gère ce genre d'évènements, mais elle n'était pas au courant, donc ça ne vous dérange pas si c'est moi qui parle, je présume ? Je ne suis pas très douée pour les beaux discours, donc je vais me contenter d'être directe : que ceux qui dénigrent notre relation aillent se faire voir.
« Premièrement, on est ensemble parce que c'est comme ça et c'est tout. Je me fiche que ce soit une femme, la PDG de Future Industries ou la fille d'Hiroshi Sato. Ça ne change pas qui elle est. Et je suis tombée amoureuse de qui elle est, malgré sa situation, malgré son père et malgré elle aussi. Je ne vais pas mentir et dire que je n'ai pas essayé de l'aider avec Future Industries, parce que je sais à quel point ça lui tenait à cœur. Je lui ai donné des idées, mais c'est elle qui a travaillé dur pour que tout fonctionne. Et de quoi vous vous plaignez franchement ? De l'aide qu'elle apporte ? Alors, oui, c'est une question d'argent aussi. Mais vous n'avez pas besoin d'argent vous pour survivre peut-être ?
« Je connais Asami. Je sais qu'elle est intègre, je sais qu'elle m'aime aussi. Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas ici aujourd'hui. Quant à pourquoi vous vous êtes là, vous n'avez qu'à regarder. »
Elle posa le micro. Elle n'avait rien à ajouter. Elle sentait les questions excitées qui se contenaient mais elle n'en avait rien à faire.
« Tu te souviens ce que je t'ai dit dans le chalet ? » demanda-t-elle à Asami.
Cette dernière avait écouté ses mots à la voix ébahie et terrifiée. Elle ne savait pas si elle devait être ravie ou paniquer à chaque seconde que chaque mot puisse être mal interprété. Et là, elle était actuellement perdue. Elle ne comprenait pas où Korra voulait en venir. Elles avaient dit un tas de choses dans le chalet. Rien qui n'avait à voir avec la présente situation. Enfin, rien qui ne pouvait être concret… Elle avait dit qu'elle l'aimait, elle resterait avec elle, qu'elle l'aimerait toujours et elles avaient parlé d'âmes-sœurs et de réincarnation…
Korra vit l'air confus d'Asami et sourit, secouant la tête. Elle lui tourna de nouveau le dos et s'empara du reste des objets qui se trouvaient sur l'autel. Elle mit un gros manteau de fourrure blanc avec des traits et des ronds bleus. (Asami se dit qu'elle allait mourir de chaud, ils étaient en plein été…) Elle trempa ensuite ses doigts dans un liquide blanc qui lui permis de faire deux traces sur les joues et un point au milieu du front, entouré d'un cercle. Puis, elle prit les deux derniers objets : une lance sculptée et ornée de divers fils d'où pendaient des fourrures disparates et des petits totems, et une étoffe blanche. Puis, ainsi parée, elle retourna vers Asami qui la regardait… assez étrangement. En fait, elle avait l'air surprise et bouleversée en même temps. Et encore, elle n'avait pas commencé…
« Asami, dit-elle. Je t'aime et tu le sais. Je veux être là pour toi, je veux te protéger, t'aimer, continuer à vivre avec toi peu importe ce qui se passera. Je veux vraiment passer le reste de ma vie à tes côtés. »
Elle leva la lance vers son visage et coupa une mèche de ses cheveux qu'elle noua sur la lance.
« Que toutes les deux. Je me fiche des autres, je me fiche de ce que les gens disent. Je sais que ça peut paraître un peu ironique alors que c'est moi qui ai convoqué la presse ici et que tu n'aimes pas que ta vie privée soit exposée. Mais continuons juste à être ensemble et je suis sûre que tout ira bien. »
Elle mit le bout tranchant de la lance dans sa main, le serra, puis retira la lance sans desserrer sa main. Du sang coula, Korra ne laissa pas paraître la douleur. Elle se contenta de laisser couler le sang sur l'étoffe blanche.
« Je serai ton chevalier blanc. Tu veux bien être ma princesse ? »
Elle noua l'étoffe blanche en dessous du fer de la lance, puis la planta juste en face d'Asami.
« Tu as juste à prendre la lance et je serai toujours là. Peu importe quoi. »
Korra mit un genoux à terre. Elle n'avait plus qu'à attendre qu'Asami prenne la lance. Dans les temps anciens, c'était ainsi que les guerriers de la tribu déclaraient leur flamme (son petit discours n'étant pas forcément particulièrement traditionnel, même s'il arrivait parfois que les hommes disent, crient ou chantent leur amour). Ils le faisaient toujours en public et c'était à la femme d'accepter la lance et par là même l'amour du guerrier. Ensuite, c'était à la tribu d'accepter le nouveau couple ainsi formé. Puis, de grandes festivités avaient lieu qui duraient normalement sur plusieurs jours.
C'était un serment ancestral, serment qui n'était pas censé pouvoir être brisé. Et cela, Korra le savait. Peut-être que leur situation la rendait un peu frénétique ou peut-être voulait-elle prouver ses sentiments à Asami. Elle n'avait pas réfléchi plus que ça à la question. C'était juste ce qu'elle désirait au plus profond d'elle-même. Elle s'était vaguement demandé si elle n'allait pas un peu vite et si Asami n'allait pas avoir peur mais elle avait mis ça de côté.
Néanmoins, quand elle releva la tête et vit une larme couler sur la joue pale, elle paniqua un peu. Plus que la peur, elle se sentait un peu coupable envers la jeune femme aux yeux verts. Elle ne voulait pas la blesser, elle ne voulait pas lui faire peur, elle voulait la rassurer, la protéger, l'aimer…
« Asami… »
Elle avait envie de se lever et de la prendre dans ses bras mais… elle ne pouvait pas. Elle ne pouvait pas interrompre le rituel sans en détruire partiellement la symbolique. Mais qu'est-ce qui était le plus important pour elle ? Asami ou l'apparence ? Elle eut un mouvement où elle s'avança légèrement pour se lever, mais la femme aux yeux verts secoua la tête, comme si elle avait compris ce que Korra pensait. Cette dernière n'en était pas rassurée pour autant et affichait une mine inquiète. Elle regarda la femme qu'elle aimait essuyer ses larmes, puis avancer une main tremblante vers la lance. Korra retint son souffle. Cependant, la jeune femme d'affaires ne saisit pas la lance. Elle dénoua l'étoffe tachée de sang de la lance.
Korra était à la fois terrifiée et confuse. Ça, c'était pas dans le script. Et par l'agitation qu'elle entendit dans la foule, elle n'était visiblement pas la seule à ne pas comprendre ce qui se passait. Elle se demanda si elle devait expliquer à Asami le but de sa démarche, lui souligner qu'elle avait fait une erreur, mais elle savait qu'elle n'était pas bête. Il y avait donc une raison derrière ses actions, mais quoi ? Fronçant les sourcils, Korra attendit.
Asami finit par prendre la lance. La femme aux yeux bleus se demanda si ça comptait quand même comme un signe d'acceptation maintenant qu'elle avait enlevé l'étoffe. Et comme elle n'était pas sûre, elle ne se releva pas. Elle regarda simplement la scène.
La jeune femme aux yeux verts apporta le bout coupant de la lance à son cou et coupa une mèche de ses cheveux qu'elle noua aussi autour de la lance, à côté de celle de Korra.
« Protection. »
Elle mit le fer dans sa main et laissa le sang couler et se mêler à celui de Korra sur l'étoffe blanche.
« Dévotion. »
Elle renoua l'étoffe au corps de la lance.
« Amour. »
Puis, elle replanta l'arme entre elle et Korra, une fierté dans le regard. À ce moment précis, tout ce que Korra put penser ce fut : « Raava, que j'aime cette femme ». Elle était abasourdie et très impressionnée ! Asami connaissait la signification ?! Ce n'était pas vraiment chose commune ! Et elle avait juste tellement de panache avec son air fier et assuré. Elle rayonnait et c'était magnifique. Est-ce qu'elle était vraiment la seule à voir à quel point elle était extraordinaire ?
« Je ne te laisse pas faire ça seule. Je ne te laisserai pas tomber non plus. Si tu veux être mon chevalier, je serai le tien. Je te protègerai, je t'aimerai et je serai à tes côtés aussi. Alors ? »
Elle avait presque l'air irritée ou vexée en disant ces derniers mots, comme si elle le prenait comme une offense personnelle. Korra souffla de façon rieuse en secouant légèrement le tête. Bon, au point elle en était… Elle prit appui sur la lance et se releva, la décrochant au passage.
« J'imagine que j'ai aussi le rôle de la princesse, si tu es mon chevalier servant ? plaisanta-t-elle.
- Il faut bien que je m'occupe de toi de temps en temps, sinon je ne sais pas ce qui pourrait t'arriver. »
Korra rit.
« Hey, Asami, tu connais la suite ? »
La jeune femme hocha la tête. La suite marchait mieux avec de la glace, mais c'était le geste qui comptait. Alors, Korra traça un cercle autour d'elle et d'Asami.
« Normalement, on dit quelque chose comme : « Puisse ma famille être la tienne, ton clan et le mien ne faire qu'un, et nos tribus se réunir autour de notre union. » Puis, la tribu exprime son ressenti et on demande l'approbation des Esprits par des offrandes. Mais pour le moment, je me contenterai juste de dire : puis-je embrasser la mariée ? »
Asami leva les yeux au ciel devant le sourire ludique de Korra.
« On est pas mariées, releva-t-elle, amusée.
- Eh bien, on l'est symboliquement maintenant… Mais pas légalement, je te l'accorde.
- Pas encore, compléta la femme aux yeux verts pour faire écho à ce que lui avait dit Korra dans ce fameux chalet. »
Le visage à la peau brune s'illumina du plus large sourire qu'il était possible d'arborer en entendant ces mots. Il semblait qu'elle ait réussi à communiquer ce qu'elle voulait communiquer à Asami et que les dernières résistances avaient cédées.
« Tu as raison. Pas encore. Mais un jour…
- Je sais. »
La jeune PDG ne lui laissa pas dire un mot de plus et se pencha pour l'embrasser, mettant ses mains sur ses joues au passage. Korra accueillit ce baiser comme si c'était le premier, avec toute la tendresse du monde. Quelqu'un siffla, mais elles ne s'en préoccupèrent pas.
C'était Opal qui avait décidé de mettre un peu d'ambiance. Non d'un chien, c'était vraiment bien réussi la petite mise en scène ! Et elles étaient vraiment chou, ça méritait des applaudissements ! Alors, elle ne se gêna pas, siffla avec deux doigts et applaudit. Son frère la suivit, bien que plus discrètement. Varrick s'y mit aussi et les agents de sécurité tout autour des journalistes les rejoignirent aussi, assez stoïquement. (Varrick les avait probablement briefés.) Les autres journalistes étaient assez partagés. Certains voulaient rester professionnels, d'autres n'étaient là que pour le scandale, certains avaient les larmes aux yeux et d'autres avaient rejoint les applaudissements et les félicitations générales.
Le baiser ne dura pas longtemps mais les deux jeunes femmes étaient dans leur monde et leur conversation couverte par le bruit qu'il y avait autour.
« Raava, j'ai vraiment envie de t'embrasser », dit Korra.
Ce qui voulait dire « sans aucune décence et un peu plus sauvagement » et Asami avait très bien compris.
« Pas maintenant. Quand on rentre à la maison.
- Je sais. Tu te sens mieux maintenant ? vérifia-t-elle quand même, toujours un peu inquiète et se sentant un peu coupable.
- Oui. Merci, Korra. Et je… Je ne pensais pas que tu irais si loin.
- J'étais prête. Mais je n'étais pas sûre que, toi, tu l'étais… Même plutôt le contraire… »
Korra avait raison. Asami n'aurait jamais pu faire ce que Korra avait fait. C'était une conjonction d'un tas de facteurs qui faisaient qu'elle aurait plus eu l'impression d'enfermer Korra qu'autre chose. Ce n'était pas qu'elle ne croyait pas en leurs sentiments mais elle qui avait été abandonnée et trahie tant de fois, elle n'avait pas pour habitude de se reposer dessus. Et si elle ne devait se fier qu'à sa raison (et peut-être à sa peur aussi), elles étaient jeunes, ça ne faisait que quelques mois qu'elles étaient ensemble et la situation était si délicate que tout pouvait pourrir sur l'instant.
Elle n'était absolument pas en position de force, elle ne pouvait pas demander à Korra de faire ce sacrifice, de se promettre à elle pour toute leur vie. Mais si elle le faisait volontairement… ça répondait effectivement à un souhait caché au plus profond de son corps. Et quand elle avait réalisé ce que la femme du sud était en train de faire…
Pendant qu'elles étaient au pôle sud, Asami avait eu quelques conversations avec Senna. Elle avait appris que cette dernière travaillait de la maison et qu'elle faisait beaucoup de recherches sur les anciennes traditions et sociétés. Ça expliquait pourquoi Korra faisait des remarques de temps en temps sur l'Histoire du sud et les modes de vie.
C'est lors d'une de ces conversations qu'elle avait appris pour ce rituel et elle avait trouvé ça assez romantique bien qu'un peu trop… public à son goût. Elle était une femme moderne, elle avait du mal à concevoir que la société doive accepter une relation. Pour elle, c'était une affaire entre deux personnes et c'était tout. Mais elle comprenait le geste et la symbolique, et elle trouvait cela beau.
Elle avait été vraiment confuse face les intentions de Korra au début de leur petit… spectacle. Initialement, elle s'était dit que Korra essayait juste de faire sa part des déclarations publiques. Elle n'avait même pas vraiment fait attention aux drôles d'objets posés à côté du micro. Elle avait juste focalisée toute son attention sur la femme aux yeux bleus, parlant avec insolence et confiance, avec un peu une boule au ventre, il fallait l'avouer.
Puis, quand elle avait revêtu ces morceaux de costume traditionnel, elle avait eu un blanc. Elle n'avait même pas pensé vraiment au rituel au début, puis elle avait été partagée. Partagée entre l'anticipation confuse et un espoir ému. Et quand elle avait vu les gestes, là, elle avait été réellement bouleversée. Bien entendu, les mots de Korra l'avaient touchée aussi mais sa démarche encore plus, parce qu'elle savait sa signification. Et quand elle avait réalisé, ses larmes avaient coulé toutes seules. Et en y repensant…
« Je peux pas croire que tu viens de faire ça… dit-elle, les yeux humides.
- Oh, Asami… »
Korra passa ses pouces sur les joues pales, interceptant quelques larmes égarées, puis attira sa bien-aimée dans une étreinte. La femme aux yeux verts cacha ses sanglots au creux de son cou, et Korra lui caressa sa chevelure de jais avec douceur pour l'apaiser. Elle l'embrassa sur ces mêmes cheveux.
« Hey, rentrons à la maison, lui glissa-t-elle dans l'oreille.
- D'accord… Tu viens de détruire mon image, sache-le. »
Korra explosa de rire.
« Je pense que tu vas t'en remettre. »
Elle vérifia qu'Asami allait bien, puis la tira par la main pour s'extirper de la foule. Elles se firent bien interpeler quelques fois mais elles continuèrent leur chemin sans être suivies grâce aux agents de sécurité. De loin, elles entendirent Varrick prendre la suite des évènements.
« Allons, allons, laissons nos deux tourterelles aller profiter de leur lune de miel ! Je suis disponible pour les questions, la parlote, ou tout autre chose qui vous intéresserait, sauf en ce qui concerne leur vie privée, principalement parce que je ne suis pas au courant des détails. Et pour ceux qui ne sont pas intéressés, tant pis pour vous. On vous libère dans quelques minutes, le temps qu'elles s'en aillent ! »
Pendant ce temps, les deux femmes atteignirent la voiture de la femme d'affaires.
« Je conduis ! annonça Korra.
- Tu… allait contester la PDG.
- Avant que tu dises quoi que ce soit, je suis en bien meilleur état que toi actuellement.
- Très bien, grogna-t-elle. »
Elle lança les clés à Korra qui les réceptionna.
« Tu vois que tu peux être docile, quand tu veux, se moqua-t-elle.
- Continue comme ça et tu en subiras les conséquences.
- Hâte de voir ça.
- Pas ce genre de conséquences…
- Awww… »
Elles finirent par rentrer, entre euphorie et plaisanteries. Korra avait quitté la grosse fourrure avec soulagement mais son visage était encore peint et Asami la taquina à ce sujet. Elle vérifia son propre maquillage, à vrai dire, parce que l'idée qu'il ait coulé alors qu'elle était filmée ne lui paraissait pas franchement séduisante. Mais heureusement, elle avait dû mettre du waterproof ce matin-là. Il y avait des jours comme ça avec des coïncidences heureuses…
Quand elles arrivèrent sur le pas de la porte de leur appartement, Korra interpella Asami et la prit dans ses bras pour entrer dans leur appartement.
« Qu'est-ce que tu fais ? Je suis à peu près sûre que ce n'est pas une tradition du sud et en plus, plus personne ne fait ça…
- Je trouve ça drôle. Mais tu as raison, c'est pas ça la tradition du sud. »
La jeune femme d'affaires haussa un sourcil. Elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas à quoi elle faisait référence.
« Je crois que c'est quelque chose comme réchauffer la hutte par la chaleur de nos corps…
- C'est bizarre parce que j'ai vraiment pas ce souvenir… Tu serais pas en train d'inventer une tradition, par hasard ?
- Peut-être, peut-être pas… Tu m'as vraiment manqué. »
Ça faisait à peine une semaine… Mais bon, elle n'allait pas mentir, elle lui avait manqué aussi. Et leur petite cérémonie lui avait donné envie de faire sien le corps de sa compagne. Très ardemment envie.
« Tu m'as manqué aussi. Allons réchauffer cette hutte.
- Vraiment ?
- Mais on va peut-être s'occuper de nos mains d'abord.
- Ah… Oui. »
Depuis le temps, le sang avait séché mais c'était assez désagréable parce que la plaie n'avait pas été nettoyée. L'étoffe blanche n'avait absolument pas arrêté le saignement. Ni Korra, ni Asami ne s'étaient plaint parce qu'elles avaient été prises dans le moment mais ça faisait quand même un peu mal. Elles sortirent du désinfectant et soignèrent mutuellement leurs blessures avant d'envelopper leurs mains dans un bandage. Korra gloussa un peu en s'occupant de la main d'Asami.
« Je ne m'attendais vraiment pas à ce que tu fasses ça. Tu m'as vraiment fait peur sur ce coup-là.
- C'était ma vengeance pour ta petite surprise.
- J'aime bien ce genre de vengeances. Par contre, t'as pas été très intelligente, Madame la femme d'affaires, tu as utilisé ta main dominante.
- Ne t'inquiète pas, j'ai un tas d'autres moyens pour te faire l'amour.
- Je pensais pas à ça, mais je suis ravie que tu aies l'esprit aussi mal tourné. »
Elle finit le bandage avec un très fier « terminé ! », puis Asami l'attendait avec une serviette mouillée imbibée de savon pour lui enlever la peinture qu'elle avait sur le visage. Elle enleva également son propre maquillage pendant que Korra se rinçait elle ne comptait pas ressortir de la journée. Vraiment pas. Puis, elle embarqua la femme aux yeux bleus dans sa chambre à coups de baisers et de caresses et elle réalisa que moins d'une semaine, c'était quand même sacrément long.
« Tu m'aurais carrément agressée sans que je te propose en fait, lança Korra face à la passion dévorante de l'autre femme.
- Bien possible… »
Korra eut le souffle coupé par un baiser particulièrement torride et elle était à peu près sûre qu'elle tremblait alors qu'Asami n'avait même pas commencé à vraiment la toucher. Initialement, elle avait prévu de s'occuper de la femme aux yeux verts mais elle se sentait singulièrement affaiblie et… demandeuse. Cela, Asami le remarqua assez rapidement. Elle sentait qu'elle se laissait un peu plus facilement faire qu'à l'accoutumée et ça la fit sourire malicieusement.
« Je t'ai vrrraiiiiiment manqué en fait, ronronna-t-elle dans son oreille dans un souffle.
- Arrête de ma taquiner !
- Je trouve ça plutôt rigolo pour ma part. Très mignon.
- Asamiiiii ! »
La femme aux yeux verts rit, puis déposa une nuée de baisers sur le cou à la peau brune, tout en passant une main sous ses vêtements, allant caresser la peau qu'elle trouvait là. Elle sentit Korra mettre une de ses mains dans ses cheveux, à l'arrière de son crâne, et bon sang, si elle n'était pas déjà lancée, elle lui aurait sauté dessus. En fait, elle avait un petit faible pour le comportement actuel de Korra. Elle la sentait l'envelopper, la garder à tout prix contre elle et elle trouvait ça délicieusement lancinant.
« Par les Esprits, Korra… souffla-t-elle, émoustillée par le souffle rageur et les diverses autres réactions de son amante.
- Ne te retiens pas… S'il te plait.
- Pas aujourd'hui. »
Elle l'attira ensuite pour un autre baiser et leurs activités se poursuivirent jusqu'à qu'elles soient toutes les deux satisfaites de leur temps ensemble.
« Eh bien, j'ai appris quelque chose aujourd'hui… Tu peux carrément me casser les tympans », releva Korra.
Elle était assise nue, sur le lit. Asami quant à elle était allongée sur le ventre, les bras autour d'un coussin et la tête dessus. Elle avait les yeux fermés mais elle ne dormait pas.
« Mmmm… Tu l'as cherché… T'as pas le droit de te plaindre maintenant.
- Ah non, mais je ne me plains pas. C'est pas pour me vanter, mais je savais bien que tu te retenais. J'ai l'impression que tu t'es fait un peu plus plaisir cette fois…
- Les autres fois étaient bien aussi, arrête d'en faire tout un plat.
- Je suis sûre que j'ai raison. »
S'ils avaient été ouverts, elle aurait levé les yeux au ciel, mais comme ce n'était pas le cas, elle se contenta de soupirer vaguement. Même si elle se disait intérieurement que Korra avait probablement raison. Ce n'était pas pour ça qu'elle allait lui dire et encore moins être aussi… volubile à chaque fois.
« Je pense qu'on va devoir manger… » informa la femme aux yeux bleus, en regardant l'heure.
Son vol était arrivé dans l'après-midi. Entre la presse, les trajets et leurs ébats, le début de soirée était arrivé à grands pas. Pour toute réponse, Asami fredonna légèrement. Elle était bien là. Elle n'avait pas vraiment envie de s'endormir mais elle n'avait pas envie de se lever non plus. Elle avait l'impression d'être paisible et comblée. Et pour une fois, elle ne pensait à rien, donc elle en profitait.
« Tu as fait les courses pendant que je n'étais pas là ? »
Apparemment, Korra n'avait pas la même vision des choses. Les yeux verts se rouvrirent et leur propriétaire saisit le coussin à côté d'elle pour frapper l'arrière de la tête de la femme aux yeux bleus.
« Ow ! C'était pour quoi ça ?
- Tu me prends pour une incapable ou quoi ? Je t'ai pas attendue pour remplir les placards et me nourrir.
- Comment veux-tu que je sache ? Je me souviens encore de ta pile d'emballages…
- C'était il y a une éternité ! Et j'avais vraiment pas le temps à l'époque !
- C'était pas il y a si longtemps quand on y pense…
- Oui, bah, c'est tout comme…
- Du mal à te rappeler un temps où on était pas ensemble ? dit sournoisement Korra.
- En fait… oui. Je préfère maintenant.
- C'est trop chou. Pour la peine, je vais aller préparer un truc à grignoter.
- Pas besoin, je vais venir.
- Sans offense, tu m'as l'air très bien installée et pas vraiment prête à bouger. Et c'est pour me faire pardonner pour t'avoir fait vivre tout ça aujourd'hui.
- Mmmm… Dans ces conditions, j'accepte… »
Korra embrassa Asami sur la joue avant de sortir du lit et d'aller vers la cuisine.
« Et habille-toi ! ordonna la femme aux yeux verts.
- Je comptais bien dessus. J'aurais trop peur que la grande méchante louve vienne me dévorer sinon. »
Asami sourit dans son coussin, amusée. Elle resta encore quelques minutes à profiter de la chaleur des draps, puis décida de rejoindre Korra. Elle avait un peu une tête d'endormie et globalement la flemme de faire quoi que ce soit, mais elle pouvait au moins sortir des assiettes et manger un bout. Et c'est pendant qu'elles mangeaient qu'elle pensa à quelque chose.
« Au fait, mon père m'a téléphoné quand je suis rentrée. J'avais prévu d'aller le voir ce weekend. Je lui ai demandé s'il lui restait quelques idées de génie du côté automobile et on est censés en parler quand j'irai le voir.
- Oh cool.
- Ouais. Mais je me demandais… Tu voudrais pas venir avec moi ? »
Korra fut un petit peu surprise et avala de travers. Après avoir toussé un petit peu et but de l'eau, elle reprit :
« Désolée, je m'y attendais pas. Hum… D'accord, si tu veux…
- Effrayée ? demanda la PDG, le sourire à moitié triste, à moitié rieur.
- Non, non, c'est pas ça. C'est juste… ton père. Mais bon, tu as rencontré mes parents, donc je suppose que c'est un juste retour des choses.
- Oui, il y a ça, puis il doit avoir entendu des trucs à notre sujet, et après l'engagement qu'on vient de prendre aujourd'hui, je ne peux pas vraiment continuer à lui cacher. Et honnêtement, je ne sais pas comment il va réagir ou ce qu'il va en penser, et je préfèrerais que tu sois là. »
Korra prit la main d'ivoire dans la sienne, voyant le regard un peu hésitant d'Asami braqué sur son assiette.
« Je suis contente que tu me demandes », dit-elle.
Korra prenait ça pour un signe de confiance. Normalement, Asami aurait essayé de gérer au mieux toute seule pour la protéger. Mais si elle s'ouvrait comme ça, c'était une bonne chose. La jeune femme d'affaires releva les yeux et sourit un peu chétivement.
« Donc, ce weekend ? Tu me diras l'heure, d'accord ? Histoire que je sois sûre d'être disponible. Je voudrais pas te poser un lapin. »
Asami hocha la tête, puis elles continuèrent de manger tout en parlant d'autre chose.
Le célèbre Hiroshi Sato… Korra n'était jamais allée en prison, encore moins pour y rencontrer le père d'une petite-amie. Ce serait une première. Elle ne savait vraiment pas à quoi s'attendre mais elle espérait qu'il n'y ait pas trop de problème. Elle avait l'impression que malgré tout ce qui se passait à l'extérieur, Asami semblait plus sûre d'elle dans leur couple. Elle ne tenait pas à ce que tous les progrès qu'elles avaient faits soient remis en question, encore moins par une personne qui ne pouvait pas vraiment être là pour elle, peu importe à quel point elle était importante.
A/N : Alors, review ? J'ai essayé d'éviter de plonger dans les discours gnangnan, ce qui est assez dur parce que les gens dans la vraie vie disent parfois des choses pas très subtiles. J'espère que j'ai réussi quand même !
Je ne sais pas si ça vous intéresse, mais voilà ce que j'ai utilisé pour faire le rituel : en fait, ce sont surtout des réutilisations des traditions du Moyen Âge et de l'amour courtois. Les cheveux sont symboles de la puissance, c'est pour ça qu'on coupait les cheveux à un chevalier vaincu (ce qui est une humiliation). Bon, alors, l'étoffe blanche et le sang, vous pouvez le lire de plusieurs façons différentes. Honnêtement, après coup, je me suis dit que c'était impossible de pas le lire comme la prise de la virginité ^^' Mais voilà, je HAIS sincèrement le concept de virginité que je trouve proprement vide de sens à notre époque, donc j'ai opté pour « amour » et « dévotion », même si la dévotion vient plutôt de la posture, et l'amour peut effectivement être liée au sang, parce que cœur, etc. On peut aussi considérer ça sous un angle « pour le meilleur et pour le pire » avec l'idée d'accepter d'être blessé ou qu'en sais-je. Enfin, interprétez-le comme bon vous semble, selon ce qui vous parle le plus. (Moi, je suis formée pour trouver des interprétations multiples, donc on a pas fini...) Et amour courtois parce que lien de soumission entre le chevalier et la dame, car la dame est normalement de plus haut rang et mariée. Voilà, c'était pour la petite histoire littéraire fugace x)
Concernant la prison, si vous me permettez… même si vous ne me permettez pas en fait, je vais ignorer le fait qu'il y a des protocoles chiants pour aller voir quelqu'un en prison :) D'ailleurs, je suis pas très calée en droit de Republic City :p Apparemment, en France, les visites, en dehors de la famille, nécessitent un permis de visite. Et je doute que ce soit un truc donné en quelques jours seulement. Mais voilà : on s'en fiche éperdument.
Mes cours reviennent en force et je vous avoue que je dois lire des gros bouquins ce qui me prend du temps et surtout de l'énergie (je dois encore lire 70 pages théoriquement ce soir, mais je crois que vous êtes passés en priorité ^^'). Donc, je vais faire au mieux pour les prochaines semaines~. J'ai commencé le chapitre 22, mais… vraiment pas beaucoup.
Donc, à la semaine prochaine !
Lion
