Résumé : Harry disparaît une semaine après être retourné chez les Dursley suite au tournois des trois sorciers. Il réapparaît 2 ans plus tard pour sa septième année à la surprise de tout le monde et il a bien changé. Plus grand, plus fort, plus sûr de lui et moins humain, Harry est enfin devenu celui qu'il est réellement prêt à prendre son destin en main.

Disclamer : L'univers d'Harry Potter appartient à J.K Rowling.

Point sur le contexte de l'histoire : Cedric ne meurt pas lors du tournois et l'absence d'Harry fait que ni Sirius, ni Dumbledore ne meurent au cours des années qui suivent. Harry a rencontré Luna en quatrième année. Plusieurs éléments du canon originel seront changés à partir de la fin de la quatrième année étant donné qu'Harry n'était pas là. Les méchants et les gentils ne seront pas forcément ceux que tout le monde connaît.

Bonne lecture


Les Serpentards n'avaient pas tardé à déclencher le plan et s'y étaient attelés dès le lendemain. Ils avaient commencé doucement et subtilement à énerver le roux afin que cela ne soit pas brutal et qu'ils ne soient pas mis en cause à sa place. Ainsi, Weasley mit une bonne semaine avant de commencer à avoir des accès de colère et à vouloir se venger.

Cela commença par des ingrédients jetés dans les chaudrons des Serpentards lors des cours de potion, créant des expositions plus ou moins impressionnantes. Si au départ, Snape fût seulement intrigué par les élèves à qui ça arrivait car ils étaient d'un bon niveau, au bout de la 5eme fois, il devait se rendre à l'évidence, quelqu'un trafiquait les potions, ce qui était extrêmement dangereux.

Afin de déterminer qui était le coupable, car il était très discret, le professeur choisit de ne pas faire fabriquer la même potion aux deux maisons. Il put alors déterminer que le sabotage venait des Gryffondor car la réaction entraînait ne pouvait venir que d'un de leurs ingrédients et aucun d'eux n'était à l'étape utilisant l'ingrédient jeté. Un rapide tour lui fit comprendre que c'était la table de Ronald Weasley et Seamus Finnigan auquel il manquait l'ingrédient incriminant.

"Messieurs, vous pensez pouvoir impunément jeter des ingrédients dans le chaudron de vos camarades ?! Tonna la chauve-souris des cachots. Non seulement c'est d'une idiotie particulièrement stupide mais en plus cela peut s'avérer très dangereux pour vos camarades!

- Ce n'est pas moi, professeur, plaida Seamus.

- Ce ne serait pas une grande perte, marmonna Ron mais il fut entendu par son professeur.

- Retenu pour tous les deux jusqu'à la fin de la semaine ! Vous viendrez nettoyer vos bêtises."

Fier de leur coup, toute la bande attendit impatiemment l'heure de la retenue au soir afin de savoir si Ron allait la faire ou non.

Harry, Neville et Hermione ne virent ni Seamus, ni Ron de la soirée mais lorsque Seamus revint dans la salle commune, celui-ci pestait énormément contre le roux.

Après un long regard entre les trois complices, Neville demanda à son camarade de chambre quel problème il y avait.

"Cet enfoiré de Ron m'a planté pour la retenue ! Il l'a fait annuler par Dumbledore pour lui mais moi rien ! Alors que c'est lui le coupable, pas moi !"

Le plan démoniaque contre Ron venait de définitivement prendre, maintenant il fallait faire en sorte que Mac Gonagall l'entende et que cela se répète.

Hermione se chargera de lui en parler de façon naturelle comme si elle parlait du beau lorsqu'elle alla la voir pour une question sur un cours. Néanmoins, comme elle s'y attendait sa professeure ne réagit pas plus que ça se disant que Dumbledore devait avoir une bonne raison d'avoir annulé la punition.

Les semaines qui suivirent furent semblables, Ron fautait et se faisait punir mais pour une raison inconnue, il n'exécutait pas ses punitions au soir. Pourtant il faisait des choses très dangereuses comme bousculer les élèves sur leurs balais alors qu'ils étaient en cours de vol à apprendre des manœuvres, ou bien viser malencontreusement quelqu'un avec un sort pendant les cours. Même la professeure Trelawney l'envoya en retenue quand il jeta sa tasse de thé bouillant sur Pansy de telle sorte que personne ne pouvait croire à un geste involontaire. La professeur en avait été tellement horrifiée qu'elle s'en était évanouie.

Il restait actuellement une semaine avant les vacances et Harry estimait qu'il y avait eu suffisamment de cas de favoritisme pour aller confronter Mac Gonagall sur le sujet. Il alla à son bureau un soir, peu après le dîner. La professeure fut étonnée de voir le jeune homme se présenter à elle et lui demanda la raison de sa présence.

"Je suis venu vous voir pour vous parler de la manie du directeur à empêcher Ron d'être puni pour ses actes.

- J'ai effectivement entendu qu'il avait plus d'une fois fait annuler ses retenues alors qu'elles étaient amplement méritées… J'ai moi-même du mal à comprendre ses raisons.

- Eh bien peut-être que ses desseins ne sont pas aussi nobles qu'il n'y paraît.

- De quoi parlait vous ? Le directeur a toujours eu à cœur le bien-être des élèves.

- Vraiment ? J'ai pourtant bon nombre d'exemples qui montrent que c'est surtout CERTAINS élèves qui en bénéficient. Moi je vois plutôt un homme manipulateur qui veut se faire passer pour le gentil mais au fond est-ce vraiment lui ? Après tout, quelqu'un est revenu depuis un moment sans rien faire et ce cher directeur n'a pas levé le petit doigt pour faire quelque chose.

- Vous êtes en train d'insinuer que Dumbledore ne ferait rien contre le seigneur des ténèbres parce qu'il veut l'utiliser ? Mais enfin c'est n'importe quoi !

- Vraiment ? Réfléchissait bien. Vous êtes certainement l'une des personnes les plus proches de lui. N'avez-vous jamais eu l'occasion de le voir prendre des décisions qui n'avaient en rien l'air d'être bonnes mais qu'il a justifiées comme un sacrifice pour le plus grand bien ?"

La femme réfléchit aux paroles du jeune Potter et réalisa que la preuve la plus parlante le concernait. En effet, Lors de la mort de ses parents, elle avait espionné toute une journée la famille moldue du jeune homme et l'avait trouvé absolument horrible, elle n'était pas du tout adaptée à leur héros. Néanmoins, Albus n'avait rien voulu savoir, pour lui c'était la seule solution à cause de cette protection de sang. Pourtant, à ce moment-là, tout le monde pensait que le seigneur des ténèbres était mort, elle n'avait donc aucune utilité. Les mangemorts faisaient soit profil bas, soit avaient été capturés.

Si elle se référait aux insinuations du jeune Potter, alors Albus savait à ce moment-là qu'IL reviendrait mais alors, plutôt que de la préparer, il l'a envoyé dans une famille abusive… Elle ne comprenait pas pourquoi agir ainsi, rendre malheureux le jeune homme n'avait aucun intérêt. Elle savait qu'il y avait été maltraité. Sa petite taille, sa maigreur et son comportement peu tactile en étaient la preuve. Elle l'avait dit au directeur lors de ses premiers jours de cours, elle avait voulu lui faire suivre un programme de santé spécial réservé à ce genre d'élève, mais il avait refusé. Il n'avait pas voulu que la situation du Survivant s'ébruite et que cela le mette mal à l'aise. Aujourd'hui, elle se demandait si ça n'avait pas été une ruse pour le rendre plus malléable…

"Je comprends ce que vous dites mais je dois avouer avoir du mal à y croire. Néanmoins, j'irais voir le directeur afin d'avoir quelques explications sur son comportement avec votre camarade.

- Je vous remercie, professeurs, c'est tout ce que je vous demande. Le confronter avec l'esprit méfiant."

Ravi d'avoir réussi à semer le doute dans l'esprit de la professeure, Harry retourna à son dortoir un poids en moins sur les épaules.

Le lendemain, le directeur convoqua Minerva dans son bureau. Elle eut un instant peur qu'il sache de quoi elle avait parlé avec le jeune Harry mais ce n'était pas le cas bien que cela le concernait. En effet, Albus ne voulait pas qu'Harry s'en aille pour les vacances prétextant que ce serait dangereux pour lui avec sa réapparition. Néanmoins, Sirius avait contacté la professeure il y a quelques jours, mettant tout au clair quant au fait qu'Albus ne pouvait en aucun cas forcer le Survivant à rester à l'école.

"Je suis désolée, ALbus mais Sirius a vu les choses avec moi et il n'y a aucune raison pour que monsieur Potter reste au château s'il ne le veut pas.

- Quoi ? Pourquoi ne pas m'en avoir parlé ?

- Je suis sa directrice de maison, ce genre de chose est à voir avec moi, pas avec vous. Cela fait partie des tâches dont vous vous déchargez.

-... J'aurais quand même dû être mis au courant !

- Vous m'avez bien dit que monsieur Potter ne devait pas être privilégié, non ? Si ça avait été un autre élève vous n'auriez rien voulu savoir."

De mauvaise grâce, il lui donna raison mais son énervement était tel que Minerva ne pouvait que le voir. Elle commençait de plus en plus à croire Harry mais elle ne pouvait pas confronter le directeur maintenant. Il valait mieux attendre les vacances quand il y aurait moins de monde.

Tandis que la professeure était en pleine discussion avec le directeur, la bande, elle, s'était réunie dans la salle sur demande afin de faire le point sur leur avancée.

"Je pense qu'on tient le bon bout. J'ai été voir Mac Go et elle doute bel et bien de Dumby. Elle doit aller le voir.

- Génial ! Notre plan a fonctionné alors ! S'exclama Neville ravi.

- Il ne faut jamais crier victoire trop vite, lança Draco.

- Tout à fait ! Je propose qu'on fasse un dernier gros coup avant les vacances, s'écria Blaise.

- Ok, mais quoi ? Demanda Hermione.

- Quelque chose qui implique Harry, proposa Théo. Il est celui qui lui fait le plus perdre les pédales.

- Je veux bien mais je fais quoi ?

- Je ne suis pas sûre que tu aies besoin de faire grand-chose, expliqua Pansy. Une simple remarque de ta part peut suffire.

- Et je peux demander à mes amis d'en rajouter une couche quand il se vexera, lança Neville.

- On pourrait arriver à la pousser à la bagarre ou à le faire lancer un sortilège avec ça, conclut Draco.

- Je crois qu'on a notre plan."

La veille du départ, lors du repas du soir, Harry conseilla gentiment Ron sur sa façon de manger. Le roux s'énerva alors répliquant qu'il n'avait pas de conseil à recevoir de sa part. Luna renchérit alors sur ses manières tout comme les jumelles Parvati et d'autres élèves recruté par Neville. Harry laissa faire un petit moment puis déclara à Ron que tout le monde était d'accord. En rage, Ron lança un bombarda que son ancien meilleur ami esquiva sans mal et qui alla faire exploser la table des professeurs plus loin. Fort heureusement cela ne blessa personne.

Snape et Mac Gonagall furent les premiers à se remettre de leur émotion, Sirius n'étant pas là, et promirentt à Ron mille et une punitions à la rentrée à laquelle il ne dérogerait pas.

"Doucement, mes amis, lança Dumbledore après avoir réparé la table. Personne n'est blessé et c'était un accident.

- Un accident ? Il visait monsieur Potter, s'indigna Flitwick.

- Mais il ne l'a pas touché, je suis sûr qu'il ne le visait pas vraiment, n'est-ce pas Ron ?

- Euh...Ouais…

- Bien, c'est réglé."

Tous les professeurs mais aussi une grande partie des élèves s'indignèrent de la réaction du directeur qui laissait couler alors qu'un élève avait failli finir en mille morceaux. Malheureusement, cela ne changea rien à l'issue et Ron fut escompté de toute retenue.

Tout le monde n'eut que cette histoire à la bouche jusqu'au départ du Poudlard express permettant à une grande majorité des élèves de rentrer chez eux, y compris Harry qui allait retrouver son parrain et Remus.


adenoide : Oui ! Alors qu'il en a aucun droit !