Coucou me revoilà! (à nouveau un peu en retard mais chhhhhhut) (j'ai eu quelques imprévus qui me sont tombés sur le coin de la gueule, bref la vie n'est pas un long fleuve tranquille et j'ai besoin de plus que 24h par jour bordel de cul)

Bref, voilà donc la suite du précédent chapitre (… non sans blague), on retourne direct au BdT où c'est quand même un peu globalement la merde.

(ouais, j'ai pas grand-chose à dire cette fois haha)

– Moi par contre si vous voulez, j'ai la recette du trader aux fraises.

… mmmmmm, non merci on s'en passera.

– Pff, c'est parce que vous n'avez aucun goût ça. Bande de béotiens.

J'espère qu'il vous plaira!

Un grand merci à Rizalone pour sa review! (héhéhé trop contente que le précédent chapitre ait plu!) (j'avais vraiment peur qu'il soit confu aaaah)

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Discalibur :là-dedans, vous trouvez mes persos plus ou moins futés et plus ou moins bien équipés pour la survie… pis ceux de Bleach, de Tite Kubo, comme toujours!


148. Moi j'vote pour que tu le laisses lui fusionner la tronche au Raikoho


Seireitei, bureau du développement technique du Gotei, douzième division. Shuuhei Hisagi.

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C'est génial parce que j'ai à peine le temps de vaguement commencer à capter la situation que celle-ci décide de s'envenimer un bon coup, histoire de bien me péter les burnes et de me foutre dans des galères pas possibles sinon c'est pas drôle. Et elle s'envenime même sévère.

Moi j'vote pour que tu le laisses lui fusionner la tronche au Raikoho. grince Kazeshini, toujours brûlante de pulsions violentes.

Tu m'aides pas des masses là !

J'vois pas ce qu'il y a de bien compliqué… siffle t-elle de sa voix mauvaise. Tu ne voulais pas te salir les mains, n'est-ce pas ?

Ce n'est pas du tout ce que je…!

Ben moi je dis juste que tout ce que tu as à faire, c'est un pas de côté…

Kazeshini, il est hors de question que je fasse ça !

Un pas de côté et ton charmant capitaine se charge de réduire en cendres le fumier qui a osé…

Qui a osé te faire peur, te menacer, te terrifier, je sais, je sais ! Et moi aussi, je meurs d'envie de lui éclater la tronche contre le carrelage d'un coup sec – ou même de plusieurs coups secs hein, histoire de bien faire passer le message – mais il est hors de question que je fasse ça !

Tu fais CHIER avec tes principes !

Ooooh, ça m'aide pas tout ça !

Je veux qu'il CRÈVE !

Et j'avais aucun doute là-dessus, haha. D'ailleurs, si je n'avais pas encore capté que mon zanpakuto est en train de faire une crise de nerfs, complètement en train de craquer nerveusement, blessée et toujours coincée dans sa bulle qu'elle est, je pense que ça deviendrait désormais clairement évident. Bon, le fait qu'elle ne m'écoute pas plus que ça, j'ai plutôt l'habitude, c'est pas ça le truc. Nan, le truc c'est qu'elle part complètement en vrille, que j'arrive à peine à me faire entendre d'elle, qu'elle est en train de pleurer et, encore plus marquant, je crois qu'elle n'en a même pas conscience.

Kaze s'il-te-plaît, calme toi c'est pas le moment de…

CRÈVE-LE !

… bon ben j'vais me faire foutre hein. Cool. C'est pas comme si vu la situation, ça m'aiderait davantage d'avoir un zanpakuto calme et posée mais bon, je…

FUME-LE J'TE DIS ! DÉCAPITE-LE !

… je vais faire sans, hein. Après j'peux la comprendre de finalement péter un câble vu tout ce qu'on s'est enquillé récemment. J'avoue que moi aussi j'dirai pas non à un p'tit pétage de câble histoire de gueuler un bon coup et de me défouler au moins cinq minutes, que ça relâche un peu de pression. Oui, oui, j'la comprends… sauf que j'aurais préféré qu'elle me fasse le coup à un autre moment, du style pas un moment où j'ai mon capitaine qui a décidé de virer full psycho et d'atomiser des gens sous mon nez à coups de Raikoho sous méthamphétamine. Kazeshini a un sens du timing ma-gni-fique.

– Capitaine ne faites pas ça !

Toujours pelotonnée en boule dans sa bulle, serrant contre elle comme elle peut son moignon de bras sanguinolent, Kazeshini hurle que si, au contraire, qu'il le dézingue. Génial. Bon, heureusement, il n'a pas l'air plus que ça de lui prêter attention. En fait, je ne suis même pas sûr qu'il l'entende.

– Bouge de là. me répète t-il et la lueur froide au bout de ses doigts n'a pas vacillé un instant.

Au contraire, j'aurais plutôt la sensation qu'elle a quelque peu augmenté. Yayyyyy. S'il nous balance ce Raikoho, non seulement ça va nous faire des trous au milieu du corps mais en plus j'le sens bien pour que ça nous souffle une bonne partie du bâtiment derrière nous. Clairement, il n'a pas l'intention de faire dans la dentelle. Et pour être tout à fait honnête, il… il fait peur.

Je me dis que non, tant que je serai dans la ligne de mire, il ne tirera pas et que même, bordel, il ne va pas tirer, il ne va pas tenter de tuer qui que ce soit, arrêtons de déconner cinq secondes, évidemment qu'il ne va rien faire de tel… sauf que plus les secondes passent moins j'en suis certain en fait. D'accord, ça n'a jamais été un type avec une tronche hyper joviale ou super détendue, ce n'est pas le capitaine Hirako ou Kyoraku, ça c'est sûr, n'empêche que là, il me fait froid dans le dos. Et je ne pensais pas que j'aurais un jour cette sensation face à lui.

Ses yeux gris acier sont braqués sur moi mais c'est comme s'il ne me voyait pas vraiment. Ils sont froids, durs, perçants… le genre de truc qui mettrait n'importe qui mal à l'aise, Raikoho imminent dans la gueule ou pas. Ses yeux sont glaçants, sans déconner. C'est comme s'il n'était pas vraiment là, comme si quelque chose s'était éteint en lui.

– Capitaine, vous ne…

– Je ne me répéterai pas, me coupe t-il, glaçant.

Je déglutis bruyamment.

– Bouge de là. gronde t-il.

Évidemment, je ne bouge pas d'un poil. Derrière moi, au sol, les deux andouilles de ce putain de bureau technique de mes deux ne la ramènent pas et doivent se contenter de m'observer faire rempart de mon corps sans rien dire, youhou. Bon en même temps, y'en a quand même un des deux qui ne peut pas vraiment parler, sans peine apparemment de s'égorger lui-même, c'est du grand délire. Et oui, Akon fait un peu peur parfois. Et oui, on est sortis ensemble. Personne n'est parfait, lâchez moi la grappe.

– Capitaine, vous ne pouvez pas faire ça. je reprends malgré tout, malgré cette pointe de trouille de plus en plus grande qui se met à me tordre les tripes.

Il ne réponds rien… mais fait un pas en avant. Wouhou. J'ai comme qui dirait l'impression que pour lui, si, si, si, il peut tout à fait faire ça.

– Bouge, gronde t-il, sa voix tombant de plus en plus dans les graves et visiblement, il a du mal à se contenir.

Au bout de ses doigts pointés droit sur moi, la lueur vaguement bleuâtre typique d'un Raikoho augmente encore d'un cran. Il est à deux doigts de lâcher le sortilège et franchement, si j'me choppe un Raikoho à bout portant, sans zanpakuto, de la part d'un capitaine du Gotei, j'vais finir coupé en deux. J'suis pas chaud du tout.

– Non, je réponds le plus calmement et sereinement que je peux – c'est-à-dire avec un zanpakuto en crise de nerfs désormais en train de l'insulter lui parce qu'il me menace au lieu de m'inciter à des décapitations de sang froid et avec un capitaine au bord du triple homicide sur ma personne ainsi que deux autres andouilles.

– Shuuhei…

– C'est mort, je bouge pas! je réplique, une main en avant comme pour lui signifier de ne pas faire un pas de plus. C'est pas en pulvérisant des gens qu'on va régler quoi que ce soit !

Sa mâchoire se crispe et la lueur bleue augmente encore d'un cran.

– Ils ont… commence t-il mais ses mots meurent dans sa bouche.

Il se mord la lèvre violemment, comme pour se reprendre.

– Ma Tachi, ils…

– Capitaine, je reprends – et je croise les doigts comme pas permis pour ne pas sortir une connerie quelconque qui me vaudrait de me faire atomiser la tronche. Ce n'est pas eux qui ont mis votre sabre dans cet état.

Sa mâchoire se crispe un peu plus mais cette fois, ses yeux semblent regagner un tout petit peu d'humanité. Un tout petit, petit, petit peu. Genre un pouillième. Mais vu la situation, je ne vais pas faire le difficile, je prends.

– Qu'est-ce que tu en sais…? finit-il par demander d'une voix rauque.

Et visiblement, ça lui en coûte de prononcer ces mots, de garder le contrôle alors qu'il ne bout que d'une seule envie, celle de détruire quiconque est responsable de l'état de sa Tachikaze.

En même temps… je le comprends. D'ailleurs, pour être tout à fait honnête, je crois que si c'était Kazeshini qui était dans cet état et pas son zanpakuto à lui, si nos places étaient échangées, je serai incapable de me contenir. Je n'aurai pas sa force de caractère et j'aurais déjà réduit quiconque se trouvant à portée à l'état de cadavre fumant. Et pourtant, je ne suis pas quelqu'un de violent. Au contraire même, je suis toujours le premier à essayer de trouver une solution n'impliquant pas de combat – la preuve, même avec un Raikoho sous le pif, je me la joue Shuuhei le non-violent.

Sauf que si c'était Kazeshini dans cette bulle, immobile, couverte de sang, dégoulinante de sang même, le corps recouvert de blessures, les yeux dans le vide… Non. Je ne répondrai pas de moi-même. Rien que de savoir qu'elle a eu peur me donne envie de décapiter des gens alors si elle était… dans cet état là… ah, non, vraiment ça ne serait pas beau à voir. Avec une partie de mon âme ainsi broyée, brisée, je crois bien que je n'aurais plus rien à perdre.

Mais pour ce que j'en ai compris, ni Shun ni Akon ne sont responsables de son état. Ça ne change pas grand-chose au fait que que j'ai très fortement envie de leur marraver la face, l'un pour avoir terrifié et menacé ma Kazeshini, l'autre pour ne pas l'en avoir empêché et pour jouer au con avec moi. Mais ce ne sont pas eux qui ont fait ça à Tachikaze, ça je n'ai aucun doute là-dessus.

– Je le sais parce que Kazeshini était là, elle a tout vu mon capitaine. je réponds calmement.

J'ai beau ne pas avoir tout saisi à la situation, j'ai quand même capté les trois-quart des images dont elle m'a bombardé le cerveau dès que j'ai été assez proche pour ça. Alors oui, je sais que ni Akon ni Shun n'ont levé la main sur elles, qu'ils l'ont juste sortie du monde intérieur du capitaine pour la matérialiser dans la bulle où elle se trouve désormais. J'ai aussi vu ce putain de connard de blond de merde appuyer la pointe de mon sabre contre la bulle de Kazeshini et rien que pour ça, il va payer mais j'ai beau vouloir qu'il prenne des parpaings dans la gueule à Mach 5, je sais qu'il n'y est pour rien dans l'état de Tachikaze.

La lueur du Raikoho diminue un tout petit peu. À nouveau, c'est rien qu'un pouillième mais c'est déjà ça. On commence à être sur la bonne voie.

– Tout ce qu'ils ont fait, c'est la matérialiser dans sa bulle telle quelle.

Il semble hésiter un instant.

– Capitaine… faites moi confiance, d'accord ? Kazeshini l'a vu et elle me l'a montré. Ils ne sont pas responsables de son état.

Ses yeux gris, ayant repris quelque peu vie, me scrutant nerveusement, comme s'il cherchait une preuve dans mes yeux de ce que je dis. C'est là qu'une voix que je n'attendais pas vraiment se fait entendre.

Il dit vrai. fait Kazeshini doucement.

Elle qui, il n'y a même pas cinq minutes, voulait voir des tripes voler dans les airs, il semblerait qu'elle ait réussi à reprendre son calme histoire de me filer un coup de main.

Toujours là pour toi p'tit shinigami. fait-elle contre mon âme.

Merci Kaze.

Face à moi, le capitaine me quitte un instant du regard pour le braquer sur elle.

Ils ne l'ont pas touchée, ni la blondasse psychopathe ni l'autre connard à cornes. continue t-elle, tenant toujours son bras ensanglanté contre elle, faisant visiblement des efforts pour ne pas caser plus d'insultes et de hurlements hystériques dans ses phrases. De toutes façons, j'les aurai pas laissé toucher à Nounours.

La lueur du Raikoho diminue encore d'un cran.

– Mais alors… pourquoi… qu'est-ce que…

Qu'est-ce qui s'est passé ici au juste. Bonne question. Mais avant que je ne continue dans ma lancée du « tentons de convaincre le capitaine Muguruma de ne fumer personne », un claquement sec retentit juste derrière moi. Surpris, je me retourne d'un bond pour voir Shun Dosaimeki frapper à nouveau le sol de sa paume pour attirer l'attention sur lui. Il me faut encore quelques secondes où il braque son regard bleu furieux sur moi, pointant sa gorge de son doigt pour capter ce qu'il veut.

– Akon, laisse-le parler.

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Shun Dosaimeki, sol carrelé – et froid – du bureau de développement technique.

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Des idiots, je suis entouré par de sombres idiots.

J'ai beau me retrouver étalé par terre, relativement impuissant dans la situation présente sous peine de me vider de mon sang sur ce foutu carrelage froid – oui, on a beau nous retrouver menacés par un foutu capitaine du Gotei à deux doigts de passer en full berserk, Akon n'a pas une seule fois relâché sa prise contre mon cou, on adore – je n'ai qu'une envie, les engueuler tous. Bande de parfaits crétins.

Je sais bien que les shinigamis ne sont pas particulièrement recrutés sur leur intelligence m'enfin là, faut reconnaître qu'on vient de tomber sur de magistraux idiots. Oui, oui, je sais, il y a un Raikoho à deux doigts de m'annihiler la face, ce n'est peut-être pas le moment de m'énerver comme ça mais j'y peux rien, j'ai envie de coller des baffes – ou plutôt, des coups de scalpel, ce qui est plus proche de mes propres goûts.

D'ailleurs, même si cet abruti de vice-capitaine qui est certes très beau mais visiblement, à l'instant présent, il est aussi très, très con, se trouve entre moi et le capitaine Muguruma, si le sortilège part, je vais déguster aussi. Bon, probablement moins que lui qui sera techniquement aux premières loges mais vu la puissance dont il doit être capable, on en prendra aussi plein dans la gueule. S'il décide de nous annihiler, nous n'avons aucune chance je pense. Lui finira les tripes à l'air et moi probablement avec la tête ou un bout du torse en moins. De très belles perspectives, clairement.

J'ai beau sentir le danger, le comprendre parfaitement, je n'ai qu'une seule envie, les insulter copieusement. Coincé que je suis au sol par Akon, et avec une prise particulièrement efficace je dois dire – même s'il n'y avait pas le scalpel, j'aurais du mal à bouger sans qu'il me brise le bras gauche qu'il me tord douloureusement dans le dos, à moitié assis sur moi – je ne peux pas faire grand-chose, ça n'empêche pas que mon instinct lui, continue de me hurler de me faire la malle. Mon corps est complètement tendu, mes sens sont parfaitement aux aguets, mes muscles commencent à me faire mal à se tendre comme ça, comme si je guettais nerveusement la moindre faille pour m'échapper loin de cette poudrière qui menace tout de même de me faire passer de vie à trépas.

J'ai beau savoir que je n'irais pas bien loin si le capitaine Muguruma décide de me prendre en chasse et de me faire la peau, j'ai tout de même un bon instinct de préservation. Je sais que je n'ai globalement aucune chance contre un type pareil, surtout s'il pense que je suis responsable de la douleur immense qu'il doit ressentir à l'instant présent, ça n'empêche que tout mon être me hurle de me tirer.

D'ailleurs, la voix qui, elle aussi, hurlait de terreur dans ma tête il y a encore moins d'une minute, s'est enfin calmée, remplacée par une partie de mon esprit qui ne peut s'empêcher de cogiter à toutes les issues possibles qui me permettraient de me sortir de cette situation en un seul morceau et pas trop amoché. Ça me parasite un peu les pensées mais c'est plus chiant que vraiment envahissant, rien à voir avec cette voix folle qui hurlait – ça, vraiment ça n'aidait pas.

Disons qu'à l'instant présent, même si une partie de moi souhaite très très fort se faire la malle, mon esprit est relativement clair. Et la majeure envie qui me traverse à l'instant, ce n'est pas plus d'égorger cette Kazeshini que celle de me tirer le plus loin possible, non, c'est celle d'insulter ces foutus abrutis sous mes yeux.

Pourtant, c'est vrai qu'il y a quelques minutes, je tendais complètement vers ça et uniquement ça. Tuer cette Kazeshini, éliminer cet idiot de zanpakuto – en partie – responsable de l'état de cette Tachikaze aux grands yeux verts désormais immobiles. Je ne bouillais que d'une envie de plonger mes mains dans ses entrailles et l'entendre hurler de douleur à s'en briser les cordes vocales. En temps normal, même lorsque je décide de m'amuser avec quelqu'un, je suis loin de ressentir une telle haine. Je ne hais pas les gens avec lesquels je m'amuse. Ils sont mes proies, mes jouet, là pour souffrir selon mon bon vouloir, je ne les hais pas particulièrement. Parfois, il arrive que je me défoule encore un peu plus sur l'un d'entre eux s'il se trouve qu'il m'a agacé ou vaguement tapé sur les nerfs mais c'est tout. Alors cette Kazeshini… oui, c'est un peu différent. Et j'étais loin d'être en contrôle.

Je ne sais pas si c'est le plaquage au sol inattendu d'Akon ou la peur de me faire annihiler par deux gradés du Gotei débarqués en furie pour me faire la peau ou presque, mais pour l'instant plus aucune trace de ces pulsions meurtrières. Oh, j'ai toujours envie de découper cette idiote de Kazeshini en morceaux et si jamais un jour j'ai l'occasion de la faire hurler de peur et de douleur, je ne me gênerais clairement pas. N'empêche que là tout de suite, ce n'est pas ma priorité.

D'accord, d'accord, je ne suis pas particulièrement sain d'esprit, ça ne veux pas dire que je suis suicidaire au point de vouloir foncer sur cette saleté de zanpakuto dans sa bulle devant son cher shinigami – je ne tiendrai pas deux secondes avant de me faire décapiter soyons honnêtes. Disons que je n'ai pas perdu de vue mes objectifs mais que maintenant au moins, j'ai récupéré le contrôle. Plus de pulsions meurtrières incontrôlables, une forte envie d'égorger une certaine personne certes mais mon esprit fonctionne correctement. C'est d'ailleurs pour ça que je n'ai qu'une envie, les traiter de tous les noms. Sauf que je ne peux pas, j'ai un scalpel coincé dans la gorge.

– Akon, laisse le parler.

Sur mon dos, Akon ne bouge absolument pas sa position et on pourrait presque croire qu'il ne l'a pas entendu. Sauf que eh, justement, il est sur mon dos alors je suis bien placé pour remarquer son léger changement d'attitude. D'ailleurs, il a beau avoir une lame enfoncée dans mon cou jusqu'à aller me titiller une artère, il n'a pas gardé sa deuxième main dans sa poche. Non, sa deuxième main, elle est sur l'arrière de mon crâne et pas particulièrement pour me maintenir en place ou je ne sais quoi. Non, que dalle, il est en train de me caresser la nuque d'un geste doux ce con. Alors oui, je sais que je suis très beau et que mes cheveux sont très doux, merci, merci, mais c'est pas franchement le moment. N'empêche qu'au fond de mon être, une part de moi se réjouit. J'le savais bien que Joli Petit Cul était lui aussi un sacré siphonné.

N'empêche qu'au moment où on lui a demandé de me laisser causer, ses doigts se sont arrêtés une fraction de seconde sur ma nuque. Eh bien quoi mon chou, de quoi tu as peur, tu n'as pas envie que je parle ? Mais le court silence qui suit la demande du vice-capitaine Hisagi ne dure guère et je le sens qui relâche ses doigts contre ma nuque – et même soupire un bref instant ? – puis je peux sentir se main tenant le scalpel bouger rapidement. Sauf qu'avant que je ne comprenne ce qu'il fait au juste, la douleur au niveau de mon cou éclate et je retiens de justesse un cri de douleur en me mordant violemment la lèvre. Le sale vicieux !

Au lieu de, tout simplement, dégager ce foutu scalpel, il s'est contenté de le retirer quelque peu de la plaie qu'il vient de m'infliger… sans la retirer entièrement. Et au lieu d'arrêter ses conneries, non, môssieur décide d'étirer la plaie du centre de ma gorge jusqu'à mon oreille droite, juste sous la ligne de la mâchoire, traçant une longue balafre rouge sur toute la longueur, perçant mon épiderme a à peu près un centimètre de profondeur – donc non, il ne m'égorge pas mais aïe putain ça fait mal !

Le sang chaud se met aussitôt à dégouliner contre la peau de mon cou sur laquelle s'étendait déjà un filet épais et la tête bombardée de douleur, je remarque à peine le cri de surprise du vice-capitaine Hisagi – qui doit de plus en plus se demander chez quelle bande de tarés finis il a foutu les pieds – et le juron à peine étouffé du capitaine Muguruma – qui lui doit se demander s'il aura encore des gens à pulvériser si on continue à s'égorger les uns les autres comme ça.

Tandis que je fais de mon mieux pour surmonter la douleur qui continue de me brûler la gorge, je peux sentir le bout de ses doigts prendre la chaleur familière d'un sortilège de kido – donc après m'avoir bousillé le cou, môssieur décide de me soigner, le tout en s'assurant que je garde visiblement une bonne cicatrice. Eh bien merci très cher ! Saleté !

Le souffle court et la tête penchée en arrière à cause de la manière dont il me tient la mâchoire, je relève mon regard bleu vers lui histoire de le fusiller un bon coup du regard et croise ses prunelles noires qui me fixent d'un air calme, apparemment amusé de ma réaction – mais aussi un peu inquiet. Mais avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, vu que ça m'est maintenant possible sans risquer de m'auto-égorger youpie, il se penche brièvement sur moi et murmure « joue pas au con » si bas que je pourrais presque douter de l'avoir entendu.

Puis il me relâche et se redresse tranquillement, quittant mon dos comme si de rien n'était, comme si toute cette situation était parfaitement normale. Un peu hébété – heureusement, la douleur se calme, l'est plutôt doué en kidô médical c't'andouille – je me relève quelque peu maladroitement, une main contre ma gorge. Évidemment, le sang est encore chaud et collant sous ma paume. Mais plus de plaie, juste une épaisse boursouflure encore chaude et douloureuse – il est doué j'vous dis, il est doué.

À nouveau debout, encore sous le coup de l'énième coup à a noix qu'Akon vient de me faire, je cligne brièvement des yeux… avant de remarquer que désormais, le bout des doigts du capitaine Muguruma n'est plus dans la direction de son subordonné. Non, au contraire, sa main est pointée droit sur moi et je jurerai presque que la lueur bleue a augmenté d'un cran. Ah. Ça ne m'arrange pas pas vraiment, ça.

D'ordinaire, je lui lâcherai un grand sourire et trouverai soit un moyen de l'embobiner en beauté soit un moyen de le provoquer pile ce qu'il faut pour qu'il me fasse passer de vie à trépas sans que ce soit trop douloureux pour moi – donc un truc vraiment bien violent pour que je n'ai pas le temps de m'en rendre compte. Quitte à crever, autant que ce soit rapide.

Je n'en suis pas sûr mais y'a moyen que le dernier avertissement d'Akon, ça soit justement par rapport à cette option. Pas que je pense qu'il s'inquiète vraiment pour moi – même si pense qu'il m'aime bien, eh… en même temps, qui ne m'aimerait pas ? – mais je pense surtout qu'il commence à me connaître et il ne doit pas plus que ça avoir envie que je vienne rajouter ma p'tite touche perso à cette situation déjà bien barrée. Hmmm, j'le comprends. Et vu ma toute récente perte de contrôle, j'peux comprendre qu'il ait moyennement confiance. T'en fais pas va mon chou, j'suis de nouveau pleinement – … hmm, quasiment pleinement, disons – en possession de mes moyens. Et j'ai aucune envie urgente de découper qui que ce soit là tout de suite… j'suis juste très en colère contre eux, en fait.

Mais j'ai un Raikoho sous les yeux et quoi qu'il m'en coûte, je retiens très fort mon envie de les engueuler et au contraire, faisant un effort pour relever mes yeux bleus vers le capitaine Muguruma plutôt que les garder bloqués sur cette main crispée qui menace de m'anéantir à tout moment, je relève également mes mains dans les airs. Je n'y réfléchis pas vraiment à vrai dire, disons que c'est plus un réflexe qu'autre chose. C'est que mine de rien, j'ai moyennement envie de crever ici moi. Ne pas le traiter d'idiot fini même si j'en ai très, très envie, ne pas le traiter d'idiot fini même si j'en ai très, très envie…

– Parle, gronde finalement le capitaine Muguruma après une courte seconde à me brûler vif de son regard hurlant de douleur.

Sa voix est crispée, rauque, comme s'il était à deux doigts du hurlement de bête à l'agonie. Tout ce que j'ai envie de lui répliquer, c'est de la fermer, d'arrêter tous les deux leurs idioties et de me laisser agir. J'inspire un grand coup.

– Tachikaze est en vie, je fais et aussitôt, je peux le voir qui se crispe à peine ce nom franchit-il mes lèvres. Sauf que si vous continuez comme ça, je peux vous assurer que vous allez l'achever.

Et je pourrais presque jurer que la lueur du Raikoho a augmenté. Non, en fait j'en suis sûr. Là, il est franchement à deux doigts de me tuer. Il va finir par lâcher le sortilège sans faire exprès si ça continue comme ça. Et ça m'emmerderait franchement qu'il fasse ça. Les mains toujours en l'air, je le fusille à mon tour du regard.

– Écoute, si vous voulez pulvériser des trucs pour vous défouler, allez-y je m'en fous, c'est clairement pas moi que ça va perturber. je lâche avec agacement.

Oui non je suis trop en colère contre lui pour être plus diplomatique que ça à l'instant présent. Tant pis. Je fais un pas en avant.

– Elle est en vie et…

– Je ne… la perçois pas.

Sa voix s'étrangle un court instant puis il se reprend.

– C'est comme si… elle n'était plus là.

Je roule des yeux au ciel. Ces foutus shinigamis ! Même pas éduqués sur les bases.

– Capitaine Muguruma, elle ne peut pas mourir, pas tant que vous êtes en vie. Et aux dernières nouvelles, vous respirez parfaitement. Donc arrêtez cinq secondes, évidemment qu'elle est en vie.

– Mais elle…

Elle n'en a pas l'air. Pas avec des grands yeux ouverts sur le vide comme ça. Je sais.

– J'ai pas dit qu'elle allait bien non plus.

Et je le fusille du regard.

– Vous croyez franchement que c'est le moment de péter un câble?! je siffle avant de pointer la bulle de matérialisation de ce pauvre zanpakuto aux grands yeux verts immobiles d'un geste énervé. Elle a besoin de vous, que vous l'aidiez, pas que vous vous mettiez à nous faire une crise.

Ses doigts menaçants remontent à la hauteur de mes yeux.

– Attention à ce que tu dis, toi…

Une grimace mauvaise traverse mon visage, révélant mes dents.

– Et vous, faites attention à ce que vous faites. Ce n'est pas à moi de vous dire comment faire votre taf de capitaine, je n'y connais rien et je m'en fous… par contre, moi, je sais comment faire pour aider votre Tachikaze et vous feriez mieux de m'écouter.

Face à moi, il inspire lentement et je peux le voir qui hésite un instant.

– Là, vous ne l'aidez pas.

– Elle n'est pas…

– Je sais que pour vous, c'est comme si elle n'était plus là et…

– Qu'est-ce que tu en sais?! crache t-il brusquement, faisant un brusque pas en avant – cette fois, sa main n'est plus qu'à quelques centimètres de mon visage et je dois faire tout mon possible pour m'empêcher de reculer aussi sec.

– Je le sais parce que c'est mon job. C'est pour ce foutu job que vous êtes venus nous voir et…

– VOUS ÉTIEZ CENSÉ L'AIDER! hurle t-il brusquement.

Je déglutis bruyamment.

– Capitaine… fait son subordonné d'une voix calme, visiblement en train d'essayer de calmer le tout.

– On vous l'a dit bordel, je siffle, on ne sait pas ce qui est la cause de son isolement par rapport à vous. Et on vous a aussi qu'on devait la matérialiser pour qu'on commence à comprendre ce qui se passe et qu'on puisse l'aider.

J'inspire un grand coup. Reste calme mon vieux Shun, reste calme. Pas si facile que ça quand certains souvenirs me remontent en tête. La dernière fois, lorsque c'était ses yeux qui me regardaient comme ça… J'expire lentement, me forçant à me calmer. Cette fois, ça sera différent.

– Nous ne sommes pas responsables de son état, capitaine Muguruma. Mais vous savez quoi, si vous tenez tant que ça à me décapiter, faites vous plaisir… mais laissez moi sauver votre zanpakuto avant.

Un silence se fait tandis qu'il me dévisage un peu ébahi.

– Tu… tu pourrais l'aider ?

Évidemment que je peux l'aider, je siffle.

C'est ce que je me tue à vous dire, bordel.

– Sauf que vous, dans votre état, vous ne l'aidez pas du tout.

– Je ne…

Cette fois, il fait un pas en arrière, rabaissant son bras par la même occasion. Et la lueur s'amenuise enfin. Sans lui laisser le temps de reprendre son souffle, je continue sur ma lancée.

– Là, dans votre état, vous ne l'aidez pas, au contraire. Ce n'est pas parce qu'elle ne bouge plus que son état est stable bordel.

Foutus idiots de shinigamis.

– Chaque seconde qui passe, je gronde, c'est une de plus où son état s'aggrave…

Face à moi, le capitaine Muguruma souffle lentement et c'est comme s'il vidait complètement ses poumons. Bien mon grand, il était temps que tu te calmes.

– Tout ce qui lui reste à l'instant présent, c'est son lien avec vous. Alors si vous tenez à elle…

Nouvelle brusque augmentation de la lueur de son sortilège. Rien à péter, la diplomatie peut aller se faire foutre. Tout ce qui compte pour moi, maintenant, c'est le fait que je peux sauver cet esprit immobile aux grands yeux verts.

– Je ne te permets pas, gronde t-il.

– Si vous tenez à elle, je siffle en faisant un pas en avant vers lui, vous allez vous calmer tout de suite parce qu'elle a besoin de vous. Tout ce que vous lui renvoyez à l'instant présent, c'est votre peur et votre douleur. Elle est perdue, noyée dans sa propre souffrance et vous, vous en rajoutez une couche.

Luttant visiblement contre son envie furieuse de me décapiter, il souffle à nouveau puis, d'un geste sec, rappelle à lui son reiatsu et éteint ce foutu Raikoho. Son regard gris se fixe à nouveau dans le mien.

– Tu peux l'aider ?

– Je peux la sauver, si vous faites ce que je vous dis.

À nouveau, il me scrute du regard, comme pour déterminer si oui ou non, il peux me faire confiance. T'as pas le choix mon chou. Sauf que cette fois, il jette aussi un coup d'œil à son vice-capitaine. Après un bref moment d'hésitation, il acquiesce et je peux bien voir que ça lui en coûte.

– Écoutez, vous pouvez penser ce que vous voulez de moi, je fais, mais ça ne change rien au fait que je suis votre meilleure chance là tout de suite et que moi, je sais quoi faire, pas vous.

Nouveau silence. Non mais on a pas tout le temps devant nous non plus, c'est maintenant qu'il faut agir et…

– Il a raison, fait la voix calme d'Akon.

Ah. Je l'ai pas vraiment vue venir celle-là. Héhé.

– Shun est notre meilleur élément dans la situation présente. Moi je n'aurais guère d'idée sur la marche à suivre. S'il dit qu'il sait quoi faire, alors c'est que c'est vrai.

Le capitaine Muguruma se mord violemment l'intérieur des joues, poings sur les hanches. Visiblement, ce qu'il s'apprête à lui dire lui en coûte. Honnêtement, vu la situation, je le comprends. J'ai envie de lui hurler d'arrêter de tergiverser parce que chaque seconde perdue, c'est une seconde de plus où la situation de Tachikaze s'aggrave mais avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, il me donne sa réponse.

– Très bien. On fait ça comme ça. Mais je te préviens, au moindre…

Sauf qu'avant qu'il ne puisse terminer sa phrase – probablement une trèèèèès longue mise en garde assortie d'un paquet de menaces du style « fait une connerie, une seule, et cette fois le Raikoho tu te le manges pour de bon » – v'là qu'un shinigami déboule à toute vitesse dans la pièce, l'air essoufflé. Ah, un membre de la neuvième vu son écusson.

– Mon capitaine ! Vice-capitaine !

Hisagi se tourne vers lui tandis que Muguruma lui ne me quitte pas du regard.

– Oui? fait-il néanmoins après une courte seconde de silence, clairement sur les nerfs.

– Ça y est! fait le sous-fifre avec la voix un peu courte, probablement au sprint qu'il a piqué pour arriver jusqu'ici. On a retrouvé la prisonnière !

Hisagi fronce les sourcils.

– Benikyogai Benitsuki ?

– Euh, oui.

– Parfait. Vous l'avez ramenée à la quatrième ou en cellule à la capitainerie ?

– Ben, c't'à dire que…

– Parle.

– Ben c'est-à-dire qu'on l'a retrouvée… mais on n'a pas vraiment mis la main dessus.

– Ah ? Et elle où là ?

– Hem, ben là tout de suite elle est en train de ravager le côté Est du Seireitei.

– … pardon ?!

Okay je capte rien à leur conversation mais gérer une capitainerie, ça a l'air d'être une sacrée sinécure quand même.

– Ben… en fait elle est en train de se battre contre le capitaine Zaraki.

– PARDON ?!

– Et du coup on sait pas trop quoi faire parce que c'est quand même un sacré bordel, y'a des morceaux de murs qui volent et tout…

– Mais qu'est-ce que…

Le vice-capitaine ne termine pas sa phrase et se pince l'arrête du nez. Visiblement, pour lui aussi, la journée est longue.

– Capitaine? fait-il après quelques secondes, l'air de demander quelques consignes.

Celui-ci se tourne à nouveau vers moi, l'air froid.

– De quoi as tu besoin ?

– De vous, ici. je réponds aussitôt. Et calme.

Il réfléchit quelques secondes.

– Akon, fait-il, le vice-capitaine Hisagi peut-il récupérer son sabre ?

Akon, les bras croisés sur son torse, lâche une vague moue.

– C'est faisable mais pas nécessairement préférable. S'il décidait de croiser le fer avec Kazeshini alors qu'elle est toujours blessée, ça risque de ne rien arranger. Mais si elle reste dans sa bulle, il peut récupérer son katana le temps de régler cette… situation.

Ouais, t'en fais pas p'tit shinigami, je tiendrai le coup encore quelques heures. fait cette petite salope de sa voix aiguë si désagréable.

– Elle tiendra le coup, confirme Akon en se rallumant négligemment une clope.

Disons que ça ne va pas améliorer son état, pas plus que ça ne l'aggravera.

– Shuuhei? fait ensuite Muguruma en se tournant vers lui.

– Ça ira, je m'en occupe, concentrez-vous sur Tachikaze.

Il hoche la tête tandis qu'Akon récupère le katana que j'ai laissé tomber au sol et le rengaine avant d'enchaîner quelques sortilèges afin qu'Hisagi puisse l'éloigner de la bulle de matérialisation de Kazeshini. Ce n'est clairement pas la situation idéale mais… vu qu'on parle de Kazeshini eh bien, je m'en fous royalement. Sauf que le Hisagi là, il ne s'en fout pas du tout au contraire, il fixe sur moi un regard brûlant de haine. Je ne sais pas au juste ce qu'il a vu de ce qui s'est passé mais…

Le choc me heurte brusquement à la tête et la douleur éclate dans tout mon crâne tandis que je tombe lourdement à genoux, tandis qu'un bref cri de douleur franchit mes lèvres. Du sang chaud dégouline aussitôt sur mon visage, recouvrant mes joues et envahissant ma bouche, ma mâchoire, mon cou. Une douleur transperçante se fait ressentir en ligne droite de la naissance de mon nez jusqu'à mon oreille gauche, juste sous mon œil.

– Joli coup. fait la voix amusée du capitaine Muguruma après quelques secondes tandis qu'une main épaisse me choppe par le col et me remonte brusquement sur mes pieds.

Hébété, il me faut encore quelques secondes pour que la douleur s'atténue suffisamment et que je capte ce qui se passe. Cette douleur… je rêve ou ce salaud d'Hisagi vient tout juste de me coller un coup de sabre en pleine tête, me balafrant violemment le visage ? C'est lui qui vient de me remettre debout de force d'ailleurs.

– Ça, souffle t-il à quelques centimètres de mon visage, c'est pour avoir fait peur à Kazeshini, enflure.

Hébété, je ne trouve rien à répliquer et lorsqu'il me relâche sèchement avec un regard plein de mépris, je titube quelque peu.

– Si tu ne fais ne serait-ce que poser les yeux sur elle à nouveau… c'est pas ton visage que je t'abîme, c'est un pied que je te tranche, on est clair? gronde t-il.

Encore sous le choc, je déglutis et hoche de la tête. C'est pas comme si j'avais tant d'autres options que ça. Wow… okay, je l'ai pas vue venir celle-là. La vache, connard. Puis il s'écarte de moi, ordonne à Akon de déplacer la bulle de matérialisation de son zanpakuto dans une autre pièce d'un ton qui ne souffre aucune remarque, le tout sous le regard ébahi de son subordonné qui clairement, ne l'a pas lui non plus vu venir celle-là, avant de finalement quitter le BdT avec ce dernier.

Maladroitement, je passe ma main sur mon nez, recouvert de sang frais et chaud qui dévoile ma peau de la plaie qu'il vient de m'infliger. J'ai de la chance, l'os du nez n'est pas brisé mais putain, mon visage…! Mais je n'ai pas le temps de m'attarder là-dessus, marmonnant quelques sortilèges pour endiguer ces flots de sang que je peux sentir la poigne tout sauf amicale du capitaine Muguruma tomber sur mon épaule.

– Maintenant, dis moi ce dont tu as besoin pour aider Tachikaze.

Alors…

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Ouaip, ce chapitre c'était un sacré moment de « allez go Shun en prends plein la gueule ». Et bim, deux nouvelles cicatrices dans sa gueule. Après, faut reconnaître qu'il l'a un peu cherché quand même, ce con. Et Akon est chelou, oui. De toutes façons, ils sont tous barrés dans c'te fic, y'en a pas un pour récupérer l'autre sans déconner.

Et sinon Beni… ben elle est en train de foutre le bordel au Seireitei hein, sans grande surprise.

(bon euh par contre, j'vous avoue que j'ai tapé ce chapitre avec pas mal de fatigue dans la gueule, je l'ai bien évidemment relu avant de vous le poster mais y'a clairement moyen qu'un paquet de fautes m'aient échappé, pardonnnn)

Allez, portez vous bien et FAITES PÉTER LES REVIEWS WOUUUUUUHOU!

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Le chapitre 148 devrait arriver le mercredi 2 février!