Bonjour à toutes et à tous ^^
Je vous laisse avec le nouveau chapitre :)
Bonne lecture ;)
Chapitre 25 : Anniversaire et début des vacances
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POV Cédric, 16 décembre
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Cédric était sur son lit en train de lacer ses chaussures quand il entendit Chad et Kevin discuter.
_ Tu comptes aller à Pré-au-Lard aujourd'hui ?
_ Il le faut bien, je suis en retard dans mes achats de Noël, je ne sais même pas ce que je vais offrir à ma sœur et son mari ni à mes parents, répondit Chad. Bon ça va, il nous reste encore huit jours avant Noël.
Cédric fronça les sourcils. Huit jours avant Noël. Il regarda son agenda et vit un coeur rouge à côté de la date. Comment avait-il pu oublier ? Son coeur se mit à battre la chamade. Cela faisait un an que Cédric et Harry avaient échangé leur premier vrai baiser. Un an qu'ils étaient ensemble. Un an qu'ils vivaient une formidable histoire d'amour. Un an qu'ils ils étaient pleinement heureux tous les deux. Il se rappellerait à jamais ce fameux jour…
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Un an plus tôt…
_ Le plus important est que tu ne marches pas sur les pieds de ta cavalière.
Harry eut un petit rire et s'avança vers Cédric. Ce dernier sentit sa respiration plus rapide mais il essaya d'en faire abstraction. Il prit la main gauche de Harry dans sa main droite et posa la gauche sur les hanches du Gryffondor.
_ On est un peu idiots, non ? demanda Harry.
_ Un peu. Tu te souviens des pas?
Le brun hocha la tête.
_ Bien. Nous allons commencer. Je te laisse me guider, comme ça tu apprendras à mener la danse… Voilà… Bien, tu apprends vite…
Ils dansèrent ainsi quelques minutes avant que Harry ne montre quelques signes de fatigue.
_ Alors, est-ce dur de danser?
_ Tu es un très bon professeur, dit Harry en relevant la tête.
Cedric frémit. Les yeux vert émeraudes de Harry exprimaient de la reconnaissance, de la joie, de la chaleur. Mais surtout, jamais Harry n'avait regardé Cédric comme ça depuis qu'ils se côtoyaient. Cédric ne bougea pas, ne parla pas tandis qu'il sentait le corps du Gryffondor se crisper. Cédric le sentit se hisser sur le bout des pieds et poser ses lèvres sur les siennes, ce qui le surprit. Il ne s'attendait pas à… à…. à ça. Il ne voulut pas brusquer Harry mais quand il comprit que ce n'était pas une erreur, il approfondit le baiser en prenant Harry dans ses bras. Ce dernier se laissa faire et mit à son tour ses bras autour de la taille du Poufsouffle. Ils rompirent leur baiser au bout de quelques minutes.
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_ Cédric ? Cédric !
_ Pardon ? dit Cédric en levant les yeux vers ses amis.
_ Tu vas à Pré-au-Lard aujourd'hui ?
_ Non, j'ai une ronde à 10 heures et je passerai la journée avec…
_ Harry, je suppose ? lança Kevin en souriant. Tu m'as l'air bien trop heureux aujourd'hui ! Une raison à cela ?
Cédric sourit.
_ Cela fait un an que nous sortons ensemble. Du moins, que nous avons échangé notre véritable premier baiser. Et j'ai envie de marquer le coup.
_ Tu sais au moins que Harry est mineur ? lança Chad qui dut éviter un oreiller lancé par Cédric.
Il se vengea en utilisant sa baguette pour propulser le sien en direction de Cédric. S'ensuivit une bataille d'oreillers à travers le dortoir des garçons de septième année.
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Une demi-heure plus tard, Cédric s'assit à côté de Harry à sa table et l'embrassa longuement.
_ Si j'étais toi, je mangerais ce qu'il y a sur la table, suggéra Ron en pouffant de rire.
Cédric interrompit le baiser.
_ Désolé…
_ Pas moi, dit Harry en répondant au baiser.
Il rompit le baiser quelques secondes plus tard.
_ En quel honneur ? demanda-t-il, un sourire aux lèvres.
_ Je me dis que nous pourrions utiliser la Salle sur Demande cet après-midi, proposa Cédric.
_ Pourquoi pas ! Je n'ai pas vraiment envie d'aller à Pré-au-Lard vu que j'ai déjà ce qu'il faut comme cadeau et il fait vraiment trop froid pour aller se promener !
Cédric sourit avec impatience. Il allait devoir ruser pour aller dans la Salle sur Demande avant Harry. Ils restèrent ensemble jusqu'à 9h30, heure à laquelle Ron et Hermione sortirent pour se rendre au village alors qu'il neigeait à gros flocons. Puis Harry alla à la bibliothèque pour faire ses devoirs pendant la ronde de Cédric.
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Après sa ronde, il rejoignit Harry près de la bibliothèque et ils descendirent jusqu'à la Grande Salle. Ils s'installèrent à la table des Poufsouffle. La Grande Salle était assez vide, du fait que les élèves de la troisième à la septième année profitaient de cette sortie pour faire leurs achats de Noël.
_ Que comptes-tu offrir comme cadeaux ? demanda Cédric.
_ Sirius m'a dit la semaine dernière qu'il avait passé avec succès son entretien pour entrer en formation pour devenir avocamage, répondit Harry entre deux bouchées. Je lui ai acheté un livre recensant les plus grandes affaires judiciaires de ces cinquante dernières années. J'avais envoyé une lettre à Remus pour lui demander de cacher le montant de mes achats. C'est un livre collector donc il était assez cher. Pour Remus, je lui ai pris une cape grise qui est fourrée à l'intérieur avec des attaches dorées et ambres…
_ Typiquement Lupin, confirma Cédric en comprenant l'allusion de son petit-ami.
_ C'est ça. J'ai pris également la même pour Sirius mais il l'a eue pour son anniversaire le mois dernier. Il m'a dit que Remus avait été intéressé par le cadeau que j'avais envoyé et je me suis dit que je lui offrirais quasiment la même pour Noël. Et pour toi… tu le découvriras le 25 comme tout le monde.
_ Quoi ? Tu peux bien faire un effort ! Donne-moi un indice !
_ Pas question, répliqua fermement Harry. Tu pourras utiliser tous les stratagèmes que tu voudras, cela ne marchera pas.
_ Nous verrons bien, Mr Potter, lança Cédric sur un ton de défi.
Ils terminèrent de déjeuner tout en parlant de Noël et de Quidditch.
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Vers 14h, ils se dirigèrent vers le septième étage et Cédric fit apparaître la Salle sur Demande. Ils entrèrent et chacun vit la décoration de Dobby. La pièce était telle qu'avait décrite Cédric : il y avait des pétales de roses rouges sur le sol, quelques-uns sur le lit, la lumière était tamisée, si bien qu'ils se seraient cru au coucher de soleil durant l'été.
_ Ça te plaît ? lancèrent les deux amoureux en même temps.
_ Quoi ? s'écria Cédric.
_ Dobby t'en a parlé ? s'exclama Harry, surpris.
Ils se regardèrent un moment. Cédric vit de la déception dans le regard de Harry.
_ Hé, ne fais pas cette tête ! Je ne savais pas que tu avais demandé de préparer la salle à Dobby, je le jure. C'est juste que j'ai eu la même idée après ma ronde. En tout cas, il ne m'a rien dit.
_ Il devait jubiler, alors, pensa Harry. C'est juste que je n'ai rien à t'offrir. Je n'y ai songé qu'hier soir dans mon dortoir. Je suis désolé, c'est notre premier anniversaire et je le foire complètement !
_ Ne pense absolument pas cela, répliqua fermement Cédric. Si tu veux tout savoir, ce n'est qu'une date. Nous nous montrons chaque jour l'amour que nous portons l'un pour l'autre, c'est ça qui est important et essentiel ! Nous pouvons très bien passer un agréable moment ensemble et voilà. Pas la peine d'avoir acheté quelque chose pour fêter notre première année de couple.
_ Tu as raison, dit Harry en venant l'embrasser.
Cédric sourit et répondit avec plaisir au baiser. Il l'approfondit en accédant à la cavité buccale de Harry. Il le souleva et l'emmena jusqu'au canapé. Ils s'embrassèrent longuement et tendrement jusqu'à ce que leur souffle vint à leur manquer.
_ Je dois te dire quelque chose, dit Harry d'une voix remplie d'émotions. Bien que tu sois ma première relation, je ne regrette absolument rien depuis le jour où nous nous sommes embrassés pour la première fois. Tu m'as fait découvrir l'amour, la tendresse, l'affection, le plaisir, le partage… Tu m'as fait découvrir tant de choses que je t'en suis infiniment reconnaissant. Je n'aurais jamais imaginé que nous en serions là, un an plus tard, toujours aussi amoureux qu'au premier jour. Je sais que j'ai longuement appréhendé mes deux dernières années à Poudlard mais aujourd'hui, je n'ai plus aussi peur. Je sais que tu m'aimes et que tu m'attendras, que nous nous dirons toujours tout, même si ça doit blesser l'autre. Nos retrouvailles n'en seront que plus intenses. Je n'avais jamais ressenti autant de bonheur et d'amour avant de te connaître. Tu as complètement changé ma vie et je ne sais comment te remercier. Tout ce que je sais, c'est que je t'aime profondément et que j'ai envie que notre histoire dure le plus longtemps possible.
Cédric sentit son corps chauffer de plus en plus au fur et à mesure que Harry parlait. Il ne put s'empêcher de lui répondre par un long baiser tendre. Il rompit le baiser et plongea ses yeux gris dans le regard émeraude.
_ J'ai quelque chose à te demander. Mais je comprendrais que tu ne sois pas encore prêt…
_ Que veux-tu me demander? demanda Harry, intrigué.
_ J'aimerais faire ma première fois aujourd'hui. Je me sens prêt, je sais que je vais avoir mal pendant un moment mais on devra forcément passer par là. Mais cela doit être une décision commune. Car pour toi aussi, ce sera ta première fois. Je pourrais te guider mais je ne sais pas comment je réagirai. Cela risquerait d'être confus et…
_ Respire, recommanda Harry. Tu sembles davantage essayer de te convaincre que de me convaincre. J'avoue que cette partie me fait le moins peur car je n'aurais pas mal mais toi, oui, et ça me bloque à chaque fois que j'y pense.
_ On ne pourra pas le savoir tant que nous n'essaierons pas.
_ Mais je ne supporterai pas de te faire mal ! protesta Harry. Avoue que les premières fois où je t'ai préparé, tu as toujours eu mal !
_ Harry, je suis fait comme ça. Il faut juste que tu me prépares bien plus longtemps que les dernières fois. Nous avons toute l'après-midi devant nous, nous avons largement le temps. Je préconise juste une chose: que nous ayons du plaisir ensemble. Car si tu entres en moi aussi rempli que maintenant, tu ne pourras pas attendre de me faire du bien avant de te vider. Alors qu'après, tu auras davantage le temps de te préoccuper de ton partenaire que de ton désir.
_ Dis tout de suite que je ne sais pas me contrôler, s'offusqua Harry. Je viens souvent plus longtemps après toi ces derniers temps !
_ Je n'ai pas dit ça. Je dis simplement qu'une fois en moi, si tes bourses sont pleines comme maintenant, tu ne vas pas pouvoir te contenir plus longtemps, tu auras joui avant que je ressente moins de douleurs, est-ce que tu comprends?
_ Et si on passait à la pratique maintenant ? proposa Harry avec un sourire malicieux.
Cedric hocha la tête et ils allèrent sur le lit. Ils s'embrassèrent plus fougueusement et ils se délestèrent de leurs capes d'hiver. Ils glissèrent leurs mains sous les chemises de l'autre avant de juger qu'elles étaient de trop. Les pulls et chemises rejoignirent les capes de l'autre côté du lit. Cédric caressa de nouveau ce corps si ferme qu'il aimait tant et dévia ses lèvres vers le cou de son petit-ami, le faisant gémir. Cédric caressa le torse avant de s'attarder sur les tétons de Harry. Il les pinça, joua avec un moment avec eux, faisant gémir encore plus Harry. Cédric sut que le Gryffondor était inconfortable tant la bosse qui déformait son pantalon était visible. Il glissa alors le vêtement jusqu'aux chevilles et enleva également le sien. Harry prit le dessus et vint cajoler Cédric aux mêmes endroits, s'attardant sur les caresses sur le torse et le long des cuisses, frôlant de temps en temps le dernier tissu cachant l'intimité de Cédric. Il dut sentir que le Poufsouffle n'était pas loin de la jouissance car il revint l'embrasser et s'allongea sur lui, commençant à effectuer des frictions entre eux. Ils jouirent rapidement mais n'arrêtèrent pas leur baiser pour autant.
Les mains vinrent rapidement enlever le dernier vêtement, les dénudant entièrement. Cédric prit le sexe de son amant qui s'était un peu ramolli. Harry, lui, prit sa baguette et mit du gel sur ses doigts. Cédric écarta ses jambes, donnant accès à Harry à ses fesses. Il se crispa légèrement quand il sentit le doigt de Harry masser son anus. Son doigt contournait l'entrée convoitée mais sans exercer de pression. Harry rajouta un peu de gel puis prit le sexe de Cédric pour détourner son attention. Cédric commença à gémir tandis que Harry commençait à appuyer légèrement sur l'anneau de chair. Harry enleva la main qui masturbait Cédric pour la remplacer par sa bouche tandis que son doigt essayait de franchir l'intimité de Cédric. Ce dernier poussa un gémissement plaintif quand le doigt entra en lui. C'était devenu plus supportable que les toutes premières fois mais cela tirait toujours un peu. Il se détendit et Harry put commencer les allers et venues dans son fondement au même rythme que sa bouche sur le sexe du Poufsouffle. Celui-ci poussa un cri quand le doigt percuta sa prostate. Il entendit Harry rire légèrement malgré que sa bouche soit remplie et répéta le geste plusieurs fois. Cédric sentit la cavité buccale se retirer et grogna de frustration.
_ Je ne veux pas te faire venir comme ça, répondit Harry en ramenant son visage vers lui.
Il prit sa baguette et enduisit un second doigt de gel. Cédric se crispa. Harry vint masser à nouveau autour de son doigt déjà entré en Cédric puis inséra délicatement son second doigt. Cédric sentit ses chairs s'étirer doucement sans lui créer de douleurs. Jusqu'à présent, l'introduction du second doigt avait toujours été douloureux.
_ Je n'ai… rien… senti…, haleta Cédric.
_ Quand tu te détends, c'est tout de suite plus facile, dit Harry en l'embrassant.
Harry étouffa les gémissements de son petit-ami qui sentait les deux doigts commencer un aller retour en lui, faisant légèrement chauffer ses parois avant qu'ils ne glissent plus facilement. Harry ne perdit pas de temps et alla de nouveau jouer avec la glande, procurant du plaisir à Cédric qui se cambra. Puis Cédric ressentit une légère douleur quand Harry fit des mouvements de ciseaux en Cédric pour préparer la venue d'une troisième introduction. Après quelques mouvements, Harry retira ses doigts, les enduisit de nouveau de gel et en mit également sur un troisième doigt, ce qui inquiéta Cédric, n'en ayant reçu que deux jusqu'à maintenant.
Harry déposa ses lèvres sur l'une des zones érogènes du cou du Poufsouffle tandis que sa première main venait à nouveau cajoler son sexe. Cédric recommença à gémir, ne sachant plus où donner de la tête. Il se crispa néanmoins quand il sentit les doigts essayer de le pénétrer à nouveau, sachant qu'ils étaient désormais trois. Il sentit la pression puis l'écartement de ses chairs quand ils passèrent l'anneau de chair. Cette fois-ci, Cédric gémit de douleur, même si elle était légère. Harry attendit un peu que Cédric s'y habitue, puis il commença des va-et-vient lents puis plus rapides, touchant à nouveau sa prostate. Cette fois-ci, Cédric se déconnecta du monde qui l'entourait. Entre les baisers, la main sur son sexe et ces doigts qui lui procuraient un plaisir immense, il ne sentit pas la jouissance arriver et ce ne fut qu'en se remettant de son orgasme qu'il ouvrit les yeux. Harry continuait ses mouvements plus lentement et Cédric fut surpris de sentir quatre doigts. Dans son plaisir, il n'avait pas senti la quatrième intrusion. Il embrassa Harry qui retira ses doigts après lui avoir dit qu'il était prêt. Il se sentait étrangement vide mais savait que ce n'était que provisoire. Dans quelques minutes, il allait perdre sa virginité et il sentit le stress l'envahir.
Harry prit un coussin qu'il glissa sous le dos de Cédric qui lui avait dit qu'il voulait le voir. Harry prit sa baguette et enduisit son sexe de gel ainsi que ses doigts pour dilater une dernière fois les parois. Cela tira légèrement mais Cédric n'eut pas mal. Le Poufsouffle profita de cette dernière préparation pour lancer le sortilège de protection.
_ Que fais-tu ? demanda Harry en rompant le baiser.
_ Le sortilège de protection. Ce n'est pas parce que nous sommes des hommes que nous ne devons pas nous protéger. Même si nous sommes sains, une grossesse peut toujours arriver.
_ Tu te fous de moi ?
_ Absolument pas ! Certains hommes ont la faculté naturelle de tomber enceint, sûrement lié à un dysfonctionnement magique ou hormonal, personne ne le sait. Mais la plupart du temps, ils utilisent une potion de procréation.
_ Je ne savais pas tout ça.
_ Mieux vaut tard que jamais, dit Cédric en souriant. Allons-y, je sens que tu n'en peux plus de ton côté.
Harry esquissa un sourire. Cédric se rallongea et Harry prit place au-dessus de lui. Il mit son sexe au niveau de l'anus de Cédric qui essayait d'avoir une respiration normale mais le stress le trahissait.
_ Dis-moi si tu as mal surtout, demanda Harry.
Cédric hocha la tête et essaya de ne pas fermer les yeux. Il voulait voir Harry, il voulait se perdre dans ce regard émeraude qu'il aimait tant, il voulait voir le moindre trait de son visage quand il entrerait en lui. Même en souhaitant se focaliser sur le visage de celui qui allait lui prendre sa virginité, il ne put s'empêcher de sursauter quand il sentit le gland contre son entrée. Le moment était venu. Il inspira profondément tandis qu'il sentait une douce pression. Harry se recula légèrement et revint pour pousser un peu plus à chaque fois, enduisant son sexe de lubrifiant de temps en temps. Cédric retint un léger cri quand il sentit sa paroi extérieure se dilater soudainement. Le gland commençait à entrer en lui mais le plus dur restait à faire. Cela parut une éternité pour Cédric et il hurla quand il ressentit une forte douleur. Son anneau de chair était en train d'accepter le sexe de Harry en lui et Cédric savait que quoique Harry fasse, il aurait tout aussi mal. Il regarda Harry, vit de l'appréhension dans ses yeux et le rassura. Il lui fit comprendre qu'il pouvait continuer en bougeant très légèrement son bassin, provoquant une nouvelle douleur qu'il garda sous silence. Harry hocha la tête et vint l'embrasser tendrement tout en reprenant son introduction dans l'intimité de Cédric. Celui-ci sentit le sexe pousser de plus en plus sans pouvoir avancer d'un millimètre quand soudain…
_ AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ! hurla Cédric.
Il se détourna de Harry en enfouissant son visage dans l'oreiller de couleur jaune sur lequel était posée sa tête. La douleur était insoutenable, elle semblait irradier tout son être. Il ne voulait qu'une chose : que cette chose sorte de lui. Les larmes coulèrent sur ses joues tandis qu'il sentait que son fondement était écartelé de toutes parts. Il ne pouvait plus parler, ni bouger sans que cela ne lui fasse plus mal encore.
_ Cédric, murmura Harry. Cédric, regarde-moi.
Il sentit la main douce de Harry se poser sur son visage baigné de larmes. Elle essaya de lui faire tourner la tête vers le Gryffondor mais Cédric résista.
_ Je t'en supplie, regarde-moi, demanda Harry, la voix tremblante.
Ce fut cette intonation qui fit céder Cédric qui regarda son petit-ami. Les yeux émeraudes brillaient et Cédric y lut de la tristesse.
_ Je ne voulais pas te faire mal, je suis désolé, sincèrement désolé.
_ Je savais… que cela pouvait… arriver, dit Cédric entre deux sanglots. Le plus dur… est passé… Attends un peu…
Même si la douleur était toujours là, elle semblait s'atténuer peu à peu. Il hocha la tête et Harry continua sa progression. Cédric serrait les dents, ses parois semblant le brûler tant l'étirement était difficilement supportable. Soudain, il entendit Harry soupirer. Cédric essaya de se concentrer sur ses sensations plutôt que sur la douleur et s'aperçut que Harry était en lui. Entièrement. Il redressa la tête et vit qu'il restait la base du sexe de son amant qui n'était pas en lui mais il s'en fichait. Il avait réussi. Ils avaient réussi. Cédric saisit la tête de Harry et l'embrassa langoureusement, y mettant tout l'amour qu'il pouvait dans ce baiser. Harry répondit volontiers et caressa le torse, déclenchant des frissons à Cédric. Ce dernier entreprit de très légers mouvements de bassin, le faisant grimacer car son anneau de chair était encore très sensible. Mais la douleur refluait peu à peu et Cédric voulait en profiter. Harry dut le comprendre car il commença à bouger, les faisant gémir tous les deux. Ses mouvements étaient doux et légers, puis de plus en plus amples au fur et à mesure que le sexe de Harry glissait plus facilement. Même si cela provoquait toujours un peu de douleur, celle-ci était de moins en moins prononcée. Harry l'embrassa en se retirant presque entièrement, faisant gémir de douleur Cédric. Le gland était de nouveau aux portes de son intimité mais Harry ne bougea pas pendant un instant. Cédric ne sut ce qu'il faisait quand il le sentit s'enfoncer de nouveau en lui, glissant plus facilement. Harry s'était une nouvelle fois lubrifié pour apporter le moins de douleur possible et le coeur de Cédric se réchauffa encore plus d'amour pour ce jeune homme. Cependant, les mouvements doux et lents de Harry finirent par frustrer Cédric.
_ Plus vite, Harry… je t'en prie, demanda-t-il entre deux halètements.
Harry hocha la tête en rompant leur baiser et se retira presque entièrement avant de se rengainer aussitôt, faisant crier Cédric de douleur et de plaisir. Même si cela étirait brusquement ses chairs, Harry avait percuté sa prostate. Harry recommença et Cédric apprécia de plus en plus cette sensation. La douleur disparut et il put enfin profiter pleinement du moment intense qu'il vivait. Tout deux haletaient, caressaient le torse de l'autre, leurs lèvres se trouvant parfois. Cédric sentait que son sexe avait repris de la vigueur, que du liquide coulait mais il était simplement heureux. Il sentit la jouissance arriver et Harry dut le deviner car il prit le sexe de Cédric en main et entama des mouvements sur le même rythme que lui en Cédric. Ce dernier ne put s'empêcher de crier de plaisir tant ce dernier devenait de plus en plus intense. Il se cambra et Harry put s'insérer entièrement, ses bourses venant frapper le pubis de Cédric lorsqu'il fut au fond de lui. Les mouvements devinrent de plus en plus rapides tout en restant doux et Cédric jouit en premier. Terrassé par son orgasme, il sentit Harry continuer ses mouvements avant de remplir Cédric de sa semence. Harry s'allongea sur Cédric et vint l'embrasser tendrement.
_ Je t'aime, murmura Cédric quand leur souffle fut redevenu plus régulier.
_ Moi aussi.
Cédric se sentait planer, ivre de bonheur. Il s'était donné à l'homme de sa vie et il en était heureux, malgré la douleur qu'il avait eue. Harry se retira doucement et Cédric se sentit soudainement vide. Le Gryffondor les nettoya et s'allongea à côté de Cédric.
_ Merci. Merci pour tout.
_ J'aurais aimé te faire moins mal, avoua Harry.
_ C'était inévitable. Le principal est que j'ai quand même pris un peu de plaisir, même s'il a été long à venir.
_ Tu ne regrettes rien alors ?
_ Oh que non, répondit Cédric en l'embrassant.
Il voulut se blottir contre Harry mais une douleur au niveau de son postérieur se fit ressentir. Il se mordit les lèvres.
_ Nous aurions dû préparer ça en amont, comment tu vas pouvoir sortir si tu as aussi mal ?
_ Ne t'inquiète pas, j'ai tout prévu, dit Cédric en esquissant un léger sourire.
Il fit apparaître un drap par la pensée, la salle sur demande procurant tout ce dont ils avaient besoin sauf la nourriture. Il mit le drap sur eux deux et appela Dobby. Ce dernier tenait un bol et souriait. Le couple le remercia et une fois l'elfe parti, Cédric les découvrit. Il demanda à Harry de l'aider à appliquer le baume et le Gryffondor accepta. Il se remit entre les jambes de Cédric, prit un peu du baume avec deux doigts et l'appliqua délicatement en massant sur l'anus boursoufflé de Cédric. Ce dernier gémit de douleur tant son derrière semblait irrité. Mais il dut reconnaître que la recette que lui avait envoyée son oncle était efficace. Après plusieurs minutes de massage, Cédric se détendit et apprécia les mouvements délicats de Harry.
_ Je pense que ça va aller, dit Cédric.
Il se redressa doucement et réussit à s'asseoir, malgré une gêne.
_ On va rester encore un peu là et nous descendrons dîner, dit Cédric en venant embrasser Harry.
Ils se rallongèrent, se couvrirent et parlèrent des deux semaines de vacances qui les attendaient.
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POV Harry, 23 décembre
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Malgré le fait que les vacances étaient des plus bienvenues pour les élèves, Harry avait passé cette dernière semaine de cours sur un petit nuage. Il avait appréhendé de faire l'amour à Cédric quand il le lui avait demandé, non pas parce qu'il n'avait pas envie mais parce qu'il ne l'avait jamais fait. Et même si Cédric avait eu mal avant de prendre quand même du plaisir, Harry n'avait jamais ressenti un tel bonheur. Ils n'avaient formé plus qu'un. Il n'avait jamais pensé que cela lui procurerait un tel sentiment. Quand ils étaient redescendus dans la Grande Salle vers 19h30, Cédric essayait de cacher sa grimace due à la douleur de son derrière malgré le baume de Dobby. Mais ils étaient heureux et le sourire qu'ils avaient affiché devant Ron et Hermione résumait leur état de bonheur. S'ils avaient questionné Harry en rentrant dans la salle commune, Harry avait simplement répondu qu'ils avaient passé un agréable moment dans la Salle sur Demande.
Puis la semaine avait semblé passer rapidement. Ne pouvant se voir durant les deux prochaines semaines, Harry avait passé la nuit de mercredi à jeudi avec Cédric, bien qu'ils se soient contentés de baisers. Mais dormir avec Cédric l'avait ravi à deux jours des vacances.
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Et les vacances commençaient aujourd'hui. Harry vérifiait qu'il avait tout emporté quand Ron vint le chercher.
_ Tu devrais venir, nous n'aurons plus assez de temps pour déjeuner avant que les calèches ne viennent nous chercher.
Les Weasley avaient invité Hermione à passer les fêtes avec eux, Molly étant ravie que son plus jeune fils sorte avec la jeune fille.
_ J'arrive, dit Harry en fermant sa malle.
Il vérifia que la cage d'Hedwige était bien fermée, prit son écharpe, ses gants et sa cape d'hiver et suivit Ron. Après avoir retrouvé Hermione en sortant du dortoir, les trois amis quittèrent la salle commune et descendirent dans la Grande Salle. Ils s'installèrent à leur table habituelle et déjeunèrent. Une demie-heure plus tard, le professeur Rogue prit la parole, ce qui surprit les élèves.
_ Je ne serai pas long, les calèches vont commencer à arriver. Je vous invite à passer d'agréables vacances de Noël, que ce soit à Poudlard, chez vous avec votre famille ou chez des amis. Reposez-vous et revenez-nous en pleine forme. Joyeuses fêtes de fin d'année à tous.
Les élèves applaudirent puis le professeur McGonagall vint les chercher pour les emmener jusqu'aux calèches.
Le trajet en Poudlard Express fut long et ils arrivèrent vers 20 heures à Londres. Cédric, Chad et Julian avaient passé le voyage avec Harry, Ron et Hermione, racontant des anecdotes sur leur scolarité aux Gryffondor et vice-versa. Harry n'avait donc pas vu le temps passer. Ce fut quand il reconnut Londres que son coeur se serra.
_ Nous nous appellerons, murmura Cédric. Je penserais fort à toi.
_ Moi aussi, répondit Harry en l'embrassant. Et on se voit pour le nouvel an ! Tous !
Car Harry avait également invité Julian et Chad avec qui il avait sympathisé à force de dîner le soir à la table des Poufsouffle. Il avait regretté que Kevin et Roger soient restés à Poudlard mais ils seraient assez nombreux pour qu'il y ait une bonne ambiance, Harry ayant invité Fred, George, Ron, Hermione et Ginny.
_ Bien sûr et on a hâte d'y être, s'exclama Julian en levant le poing, faisant rire les occupants du compartiment.
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Lorsque le train s'arrêta, ils se levèrent et descendirent du wagon. Harry chercha Sirius du regard et le vit près du premier wagon. Il récupéra sa malle et vint vers lui avec Cédric qui rentrerait chez lui en transplanant.
_ Bonsoir Harry. Bonsoir Cédric, comment allez-vous ?
_ Bien. Je suis épuisé mais ça va, répondit Harry.
_ Nous n'allons pas traîner, alors. Cédric, on se voit pour le 31 ?
_ Bien sûr, répondit Cédric en souriant.
_ Je vous laisse cinq minutes, dit Sirius en s'éloignant légèrement.
Harry sourit et vint se blottir contre Cédric qui l'embrassa tendrement.
_ Profite de cette semaine avec Sirius et Lupin. Je suis certain que tu ne vas pas t'ennuyer.
_ Toi, tu sais quelque chose, constata Harry, surpris.
_ Peut-être.
Il le prit dans ses bras et Harry rendit son étreinte. Merlin que cette semaine sera longue. Ils se séparèrent et Harry agrippa le bras de Sirius d'une main, l'autre tenant sa valise. Sirius avait pris la cage d'Hedwige et ils transplanèrent.
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Ils arrivèrent devant la porte du Square que Sirius ouvrit rapidement, la neige tombant de nouveau à gros flocons.
_ Maître Harry !
_ Bonjour Dobby, dit Harry en voyant l'elfe apparaître.
_ Dobby va monter votre malle, Maître Harry.
_ Merci.
_ Viens te réchauffer dans la cuisine, Remus nous a préparé un bon petit plat.
Harry s'empressa de rejoindre la cuisine après avoir déposé sa cape, son écharpe et ses gants sur le porte-manteau. Il salua Remus.
_ Comment s'est passé ce voyage ? demanda-t-il, le dos tourné.
_ Très bien. J'étais avec Ron, Hermione, Cédric et ses amis de Poufsouffle. C'était un chouette trajet. Mais je n'ai pas très faim, je suis désolé.
_ Je m'en doutais, c'est pour ça que je t'ai préparé une soupe aux légumes, dit Remus en se retournant pour déposer un bol de soupe fumant devant Harry.
_ Merci.
Remus et Sirius s'asseyèrent à table pour dîner avec lui. Harry prit une cuillère de soupe et la trouva onctueuse et gourmande.
_ Raconte-nous ta dernière semaine de cours. Tu nous as dit que tu ne serais pas libre le week-end dernier, ni cette semaine, alors je n'ai pas pu t'appeler, remarqua Sirius.
_ J'ai l'impression qu'elle est passée hyper vite tellement je n'ai pas vu le temps filer. Le week-end dernier, Cédric et moi avons fêté notre premier anniversaire. Cela fait déjà un an que nous sommes ensemble et j'ai l'impression que c'était hier que je l'ai embrassé pour la première fois.
_ Cela fait souvent cette impression quand on se met en couple et qu'on trouve la bonne personne, révéla Remus. Et cela s'est bien passé ?
_ Plutôt oui, répondit Harry en rougissant.
Les Maraudeurs n'insistèrent pas et les trois sorciers finirent de dîner.
_ Je sais que Noël n'est que lundi mais je veux t'offrir quelque chose aujourd'hui, annonça Sirius une fois le dessert servi.
_ Tu n'es pas obligé !
_ Attends de voir, répondit Remus en souriant.
Sirius donna une enveloppe à Harry qui la prit avec curiosité. Il l'ouvrit et sortit un bon de réservation.
_ Une semaine dans un chalet ? Tu veux dire que nous allons à la montagne ? s'écria Harry, abasourdi et heureux.
_ Exact. Nous partons demain matin à 9h19 par Portoloin. Nous rentrerons samedi matin, comme ça nous aurons le temps de préparer la maison pour dimanche soir, répondit Sirius en souriant.
_ Mais vous, vous irez où pendant ce temps ?
_ Nous n'allons pas nous enfermer quelque part, il y a des endroits très sympa, le rassura Remus. Nous avons confiance en toi pour ne pas mettre la maison sens dessus-dessous…
_ Je n'aime pas être sévère mais si nous revenons et que rien n'est rangé, je devrai te punir, déclara Sirius en grimaçant.
_ Ne t'inquiète pas, nous serons sages, je le promets, répondit Harry. Et c'est normal que si je manque à ma parole, je sois puni. Mais j'espère que s'il y a un verre en plastique par exemple sur le sol…
_ Bien sûr que non ! pouffa Remus tandis que Sirius levait les yeux au ciel. Mais nous connaissons les jumeaux Weasley.
_ J'ai déjà vu avec eux les farces qu'ils pourraient amener. Ils me doivent bien ça après la farce de la rentrée.
Harry étouffa un bâillement.
_ Il est grand temps que tu ailles te coucher, dit Sirius en voyant l'heure. Nous devrons nous lever à 7 heures maximum demain matin si nous ne voulons pas louper le Portoloin. Mais tu pourras te reposer durant la jour….
_ Ah non, pas question ! C'est la première fois que j'irai à la montagne, j'espère bien en profiter ! s'exclama Harry. Mais nous serons du côté moldu ou …
_ Nous serons du côté sorcier, confirma son parrain. Comme nous allons dans les Alpes françaises, nous allons voir différents sorciers de différentes nationalités.
_ Pas de souci, répondit Harry. Je vais aller me coucher. Merci pour ce cadeau, Sirius, ce seront mes plus belles vacances de Noël. Bonne nuit.
Harry monta dans sa chambre et se mit en pyjama. Exténué, il s'endormit rapidement.
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Le lendemain, Harry eut du mal à se réveiller lorsque le réveil sonna. Il se leva et alla prendre sa douche. Quand il descendit au rez-de-chaussée, il entendit des voix.
_ Arrête, Harry arrive, disait Remus.
_ Encore un, s'il te plaît, suppliait Sirius.
_ Non !
Harry s'avança, intrigué, et vit Remus et Sirius face à face devant l'évier.
_ Harry n'est pas encore là donc profitons-en !
_ Je t'ai dit que je l'avais entendu, répliqua Remus. Et nous avions convenu que nous prendrions nos distances durant les vacances.
_ Bah j'ai été bête de le dire !
Harry crut rêver quand il vit son parrain voler un baiser à son ancien professeur. C'était impossible ! Jamais il n'avait vu un rapprochement entre les deux amis, même à travers le Miroir, même s'ils étaient un peu plus complices qu'avant. Il se racla la gorge et avança. Les deux adultes se reculèrent et lui sourirent.
_ Bien dormi ?
_ La nuit a été trop courte, répondit Harry en étouffant un bâillement. Même la douche ne m'a pas réveillé.
_ Il est encore tôt, tu as le temps de te réveiller tranquillement. Dobby a préparé les valises lorsque nous sommes rentrés hier soir et il est en train de mettre les dernières affaires dans nos malles. J'ai pris les mesures des vêtements que tu t'es acheté sur le Chemin de Traverse cet été en prenant une taille au dessus niveau pantalon pour que tu sois à l'aise. Nos équipements nous attendent dans notre chalet, expliqua Sirius. J'ai tout payé à l'avance, ils étaient surpris mais ont accepté.
_ J'ai vraiment hâte d'y être. Mais Hedwige ? Je voudrais quand-même envoyer une lettre à Hermione et Ron… Et le Miroir… le Miroir passera-t-il la frontière ? Les Alpes sont très éloignées et la distance…
_ Ne t'inquiète pas, la distance n'a aucun effet sur les Miroirs, expliqua Sirius. Heureusement que Remus m'a donné le sien pour que je puisse t'appeler…
_ Pardon, nous n'y avons pas songé.
_ Allez, déjeunons au lieu de papoter !
Harry écouta attentivement la discussion entre Remus et Sirius sur le procès de Lucius Malefoy qui faisait la une depuis une semaine. Il avait été arrêté quelques jours après que Harry ait parlé avec Scrimgeour, il était persuadé que le Chef des Aurors l'avait arrêté pour avoir transmis un Horcruxe à une jeune fille de 11 ans et avoir mis ainsi la vie de nombreux sorciers en danger. Il avait été relâché mais avait eu l'interdiction de quitter son domicile jusqu'au procès qui avait eu lieu le mercredi précédent.
_ J'ai envoyé une lettre à Narcissa mais elle ne m'a pas répondu, disait Sirius.
_ Pas étonnant ! Ton filleul a envoyé son mari en prison ! Même s'il n'a pris que deux ans d'emprisonnement, ça fait un choc, répliqua Remus.
_ Tu n'as pas eu d'ennuis avec le fils ? demanda Sirius.
_ Non. Vu que son père paraissait mercredi, les professeurs Rogue et Slughorn l'ont laissé partir mardi soir. Et je l'ai évité le plus possible depuis que son père a été arrêté. Mais je m'attends à tout en revenant, c'est sûr, répondit Harry en mangeant un petit pain. De toute façon, il ne m'a jamais battu, ce ne sera pas aujourd'hui ni demain que ça arrivera.
_ Harry, je t'interdis de te battre avec le fils Malefoy. Ce n'est pas un adversaire à sous-estimer, dit fermement Sirius.
_ Oui, dit Harry, la tête baissée. Je n'ai plus faim, je vais aller dans ma chambre en attendant qu'on parte.
Harry alla dans sa chambre, le coeur serré. Il n'avait pas l'habitude qu'un adulte lui interdise quelque chose. Avait-il dit quelque chose de mal ? Sirius lui en voulait-il d'avoir accepté de défier Malefoy les années précédentes ? Il venait de s'asseoir sur son lit quand quelqu'un frappa à sa porte.
_ Entrez, répondit Harry d'une petite voix.
Sirius entra et s'assit à côté de Harry.
_ Je ne voulais pas te faire de la peine, dit-il doucement. Cela ne me plaît pas non plus de devoir te dire ce que tu dois ou ne dois pas faire, ce n'est pas naturel chez moi. Mais c'est mon rôle de tuteur. Et qui sait ce que le fils Malefoy pourrait apprendre pendant les vacances ? Certes, il ne t'a jamais battu, mais il suffit d'une fois.
_ Je suis désolé. Je n'aurais pas dû me vanter et tu as bien fait de me remettre à ma place, déclara Harry sans lever les yeux vers son parrain.
_ Harry, regarde-moi. Ce n'est pas parce que je te gronde que je ne t'aime plus. Tu n'as jamais quitté mon coeur depuis que tes parents m'ont demandé de devenir ton parrain et j'honorerai cette promesse jusqu'à la fin de ma vie. Je t'aimerai toujours autant, Harry, ne l'oublie jamais. Jamais je ne t'abandonnerai.
Ces mots réchauffèrent le coeur de Harry qui se jeta dans les bras de Sirius qui lui rendit son étreinte.
_ Je sais que tu doutes encore de ce que j'ai à t'offrir mais jamais plus tu ne retourneras chez ces moldus, je te le jure. Je suis ta famille et rien ne changera ça.
_ Et dans cette famille… il y a Remus ? murmura Harry.
Sirius se crispa légèrement mais Harry s'en rendit compte.
_ Bien sûr ! Il fait partie de la famille depuis que nous vivons ensemble !
_ Tu as aussi le droit de faire ta vie, tu sais ? Et même si cela doit être avec Lunard, je l'accepterais.
_ Qu'est-ce que tu racontes ?
Harry sentit ses joues chauffer rapidement.
_ Je… Je vous ai vus ce matin… Tu volais un baiser à Remus…
_ Oh ça ! C'est un jeu entre nous mais il n'y a aucun sentiment ! s'exclama Sirius, gêné.
_ Tu pourrais en avoir, et vice-versa, déclara Harry.
Sirius le regarda, abasourdi.
_ Donc si je refaisais ma vie avec un homme ou une femme, cela ne te dérangerait pas ?
_ Tant que tu es heureux, c'est le principal, répondit Harry.
Sirius lui sourit et le couva des yeux.
_ Alors ?
_ Alors quoi ?
_ Remus et toi !
_ Bah quoi ?
Harry soupira. Avait-il eu tout faux ?
_ Vous êtes en couple.
Harry n'avait pas posé de questions mais affirmait quelque chose dont il n'était pas totalement sûr. Sirius détourna le regard.
_ Je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça… Nous voulions prendre notre temps… C'est encore tout récent, je ne sais même pas si nous sommes réellement un couple.
_ Mais tu éprouves quelque chose pour Remus ?
_ Oui, avoua Sirius en rougissant.
_ Profite, cela fait presque aussi longtemps que moi que tu n'avais pas ressenti l'amour de quelqu'un. Et crois-moi, c'est fantastique.
Sirius le regarda, perplexe.
_ Heureux de savoir que tout va toujours bien entre Cédric et toi.
_ HARRY ! SIRIUS ! NOUS ALLONS ÊTRE EN RETARD !
Les deux sorciers se regardèrent avant se précipiter pour descendre. Ils se couvrirent chaudement et sortirent.
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Ils transplanèrent et arrivèrent dans un charmant petit bois enneigé. Ils prirent le Portoloin et atterrirent dans une station de ski. Si Sirius et Remus atterrirent sur leurs pieds, Harry tomba à plat ventre dans la neige.
_ Va vraiment falloir faire ton éducation, soupira Sirius.
_ Cus gnoi i écu goldus(*), répliqua Harry en se relevant, sa tête ressemblant à un bonhomme de neige.
Sirius et Remus s'efforcèrent de ne pas rire et aidèrent le jeune sorcier à se débarrasser de la neige.
_ Peux-tu répéter ? demanda Remus tandis que Sirius ne pouvait contenir son fou rire.
Harry regarda son parrain, mi exaspéré, mi contrarié. Il se baissa, fit une boule de neige et l'envoya directement sur la tête de Sirius qui se mit à hurler, de la neige étant sans doute tombée dans son cou.
_ C'EST FROID ! C'EST FROID ! AU SECOURS ! AU SECOURS !
Harry ne put s'empêcher d'éclater de rire en voyant Sirius se dandiner pour essayer d'enlever la neige sur sa nuque. Il avança vers le jeune Gryffondor mais tomba également dans la neige, accentuant le rire de l'adolescent.
_ Cela t'apprendra à te moquer de ton filleul, lança Remus en faisant un clin d'œil à Harry.
_ Bienvenue, messieurs. Que puis-je faire pour vous ? demanda une voix féminine.
Harry resta bouche bée tandis que Sirius se relevait et enlevait la neige de son visage. Devant lui se trouvait une ravissante jeune fille d'une douzaine d'années aux yeux bleus et aux cheveux blonds. Ce n'était pas son charme qui le stupéfiait mais son identité.
_ Je crois que Cédric a du souci à se faire, murmura Sirius à Remus en voyant le visage de son filleul.
_ Tu es bête, pouffa Harry, amusé en levant les yeux au ciel. Je te présente Gabrielle Delacour, sa sœur a été la championne de Beauxbâtons l'année dernière.
_ Donc c'est elle que tu as sauvé dans le Lac ? se souvint Sirius.
_ C'est ça.
_ Je suis contente de te voir, Arry, dit Gabrielle dans un anglais presque parfait.
_ Bonjour, Gabrielle. Comment vas-tu ? Je te présente Sirius Black, mon parrain, et Remus Lupin, un ami. Donc ce sont tes parents qui s'occupent de cette station de ski ?
_ Oui.
_ Gabrielle ! Ramène nos clients, veux-tu ? J'ai entendu le Portoloin ! demanda une femme qui semblait être la mère de la jeune fille.
Gabrielle rougit et les trois sorciers la suivirent.
_ Où est Fleur ? demanda Harry.
_ Elle travaille à Gringotts. Mais je crois qu'elle est amoureuse d'un garçon anglais.
_ Je me souviens que Fleur avait un anglais hésitant alors que tu sembles le parler super bien !
_ Mes parents m'ont offert un stage d'anglais pendant les vacances. Je ne connaissais pas trop votre langue et je ne me sentais pas vraiment à ma place à Potdelard. Et puis tout le monde n'avait d'yeux que pour ma sœur.
_ Ce garçon anglais est un élève de Poudlard ? demanda Remus.
_ Il a sans doute été élève, oui. Il est venu pour soutenir Arry lors de la Troisième Tâche. Il est roux.
Harry fronça les sourcils.
_ Je ne vois que deux Weasley : Bill et Charlie. Mais si tu me dis que Fleur travaille à Gringotts, cela ne fait aucun doute que c'est de Bill dont il s'agit.
_ Gabrielle, tu serais gentille d'amener les clients directement ici dès qu'ils arrivent par Portoloin, répliqua Mrs Delacour qui était derrière le secrétaire.
_ Excuse-moi maman, mais je connais de vue ce garçon. Il a été un concurrent de Fleur l'année dernière.
La dame regarda Harry qui sourit.
_ En effet, je me souviens de lui. Je suis ravie de te voir en pleine forme. Voici la clé de votre chalet. Paul, veux-tu amener nos clients au chalet n°10 s'il te plaît ?
_ Mais, chérie, le chalet a eu un dégât des eaux il y a deux jours, il est inhabitable ! s'exclama Paul Delacour qui semblait être le père de Fleur et Gabrielle.
Remus et Sirius se regardèrent, inquiets.
_ Laissez-moi voir s'il y a un autre chalet disponible… Oui, le n°4, mais il n'y a que deux chambres.
_ Ce n'est pas grave, nous prenons, s'empressa de dire Sirius. Dois-je payer un complément ?
_ Non, c'est moi qui doit vous en rendre, Mr Black.
Après que Mrs Delacour ait donné la clé à son mari, ce dernier emmena Remus, Sirius, Harry et Gabrielle, qui avait tenu à accompagner leurs invités, jusqu'au chalet. Il leur montra les chambres, le coin cuisine et le coin salon ainsi que les pièces sanitaires. Mr Delacour et sa fille prirent congé quand Harry éternua.
_ Harry, va prendre une douche pour te réchauffer. Sirius, tu fais le feu tandis que je prépare le déjeuner.
_ Pourquoi lui et pas moi ? s'exclama Sirius. Je me suis pris une boule de neige et quelqu'un m'a fait trébucher !
_ La neige est glissante, lança Remus.
_ Mais bien sûr, marmonna Sirius.
Remus esquissa un sourire puis se mit à la cuisine tandis que Harry allait sous la douche. Ces vacances s'annonçaient tout aussi merveilleuses que celles de l'été dernier.
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(*) Ce qu'a voulu dire Harry : Excuse-moi si j'ai vécu chez des moldus
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Un an déjà qu'ils se sont embrassés et leur histoire n'est pas prête de s'arrêter ^^ Qu'en avez-vous pensé ?
Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine avec un nouveau chapitre intitulé "Fêtes en familles et entre amis"
Bon week-end, prenez soin de vous et de vos proches ;)
