Chapitre 17
Regulus et Luna entrèrent dans le petit appartement de Ginevra Weasley. Un simple sort avait suffi à déverrouiller la petite serrure de sa porte d'entrée. A la demande du brun, Luna lui avait raconté tout ce qu'elle savait de son ancienne camarade de Poudlard. Et ce qu'il avait appris n'avait pas du tout plus à Regulus. Ils étaient tous les deux tombés d'accord pour conclure que Ginny était une jeune femme avide de reconnaissance et rêvait de succès et de richesse. Sa mère ayant même fabriqué plus jeune un philtre d'amour, Regulus – qui devenait suspicieux sur tout ce qui pouvait concerner la jeune sorcière – avait conclu également que Ginny était capable de droguer d'une façon ou d'un autre Harry.
C'est pourquoi, Luna et lui s'étaient faufilés discrètement chez elle. Ils voulaient fouiller l'appartement et trouver des preuves d'une éventuelle utilisation de philtre d'amour ou de drogue quelconque sur le célèbre sorcier. Et expliquer ainsi la grossesse de Ginny, ce qui aiderait aisément Drago à déclarer l'enfant à naître totalement illégitime à tout droit : la loi sorcière était claire là-dessus, un enfant né à la suite de l'utilisation d'un philtre d'amour ou d'une potion sans le consentement de son géniteur était déclaré « illégitime ».
Rapidement, les deux employés du Département des Mystères se mirent à fouiller l'appartement, se divisant efficacement les lieux. Après plusieurs minutes de recherches, Luna finit par appeler Regulus. Luna avait trouvé une boîte cachée sous le lit de la jeune femme, elle contenait plusieurs petites fioles. Regulus en débouchonna une et sentit son contenu. Il grimaça.
« Qu'est-ce que c'est ?
- Potion de fertilité : bébé à coup sûr !
- Tu en es sûr ? » demanda Luna.
« J'ai fréquenté Rogue à Poudlard, imagine bien qu'il m'a tout appris sur les potions ! »
Luna humait l'odeur que la fiole dégagée quand soudain la main de Regulus devint translucide et la fiole lui échappa des doigts. La blonde cligna plusieurs fois des paupières alors que le corps de son ami s'effaçait lentement, et prenait l'apparence d'un fantôme. Regulus allait parler lorsqu'il disparut soudainement. Luna resta de longues minutes, agenouillée sur le sol de la chambre, puis elle soupira en fermant les yeux.
« L'heure est venue, Regulus. Adieu mon ami. »
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Drago rit à une blague racontée par la charmante épouse de Barnabas, assis dans la véranda du club house de Flaquemarre, entouré des conjointes des joueurs. Depuis la demande en mariage en bonne et due forme de Harry, elles avaient littéralement adopté le blond. Drago était devenu leur coqueluche. Harry était ravi de son intégration dans ce qu'il appelait « le gang de Flaquemarre ». Drago les comparait plutôt à une meute. Et c'est ce qu'elles étaient. Elles prenaient soin les unes des autres, se protégeaient et se conseillaient. Aucune d'elle n'apparaissait seule et elles se retrouvaient très régulièrement au club house, alors que leurs conjoints s'entraînaient ou étaient interviewés. Leur bonne humeur était contagieuse et c'est ce que Drago avait le plus besoin depuis quelques jours.
Quarante-huit heures après la demande en mariage publique de Harry, la presse à scandale s'était régalée de la parution dans ses torchons des résultats du test de paternité que Ginny avait passé. Cette garce s'était empressée de faire paraître ses résultats pour nuire à leur couple et surtout prétendre à certains droits, pour son enfant à naître rappelait elle sans cesse. En lisant les tabloïds, Drago était rentré dans une rage folle. Harry l'avait laissé faire avant de demander, fortement contrarié, à Barnabas d'engager des avocats pour tenter de régler la situation. Ils étaient depuis dans l'attente des premiers plans d'attaque pour contrecarrer Ginny et apaiser Drago.
Le blond déposa sa tasse de thé vide devant lui. La fiancée d'Olivier le resservit.
« Vous avez pensé à une date pour l'heureux évènement ? » demanda-t-elle. « Olivier veut qu'on organise notre cérémonie pour l'été prochain.
- Bizarrement, j'aimerais une cérémonie hivernale, » répondit Drago. « J'aime la féerie d'un paysage enneigé et givré.
- Oh, oui ! » s'exclama l'épouse de Barnabas. « Tu serais magnifique dans une tenue immaculée dans un décor pareil !
- Tu te rends compte que maintenant que tu nous as dit cela, nous allons passer notre temps à réfléchir aux moyens de faire de votre mariage, second mariage, l'évènement de l'année ? » questionna l'épouse d'un des batteurs.
« Vous ne voulez pas plutôt qu'on se concentre sur le mariage des Dubois ? » fit malicieusement Drago, trouvant le parfait moyen de dévier la conversation. La fiancée d'Olivier, Victoria, sourit, puis se pencha vers lui.
« Tu es diabolique, changer comme ça de sujet…
- Je suis un serpentard, très chère, » souffla Drago en lui faisant un clin d'œil.
Victoria, qui était issue de la maison Poufsouffle, rit de bon cœur. Parmi toutes les femmes composant la « meute de Flaquemarre », elle était sa préférée. Toujours d'humeur joyeuse, pleine de gentillesse et de douceur, elle était littéralement un véritable rayon de soleil qui attirait la sympathie de tous ceux qu'elle croisait. Drago reprit sa tasse et la leva comme s'il trinquait, Victoria l'imita un instant plus tard. Autour d'eux, les autres femmes discutaient joyeusement des derniers potins de la Ligue de Quidditch. Mais après quelques minutes, un jeune assistant entra dans le club house et se dirigea vers leur table. Le regard légèrement dans le vide, il alla jusqu'à Drago et se pencha à son oreille.
« Monsieur, Harry m'a demandé de vous prévenir : il souhaite que vous le rejoigniez au manoir de votre famille. Il a une surprise pour vous.
- Au manoir ? Mais il est en ruine…
- Il a pourtant insisté, » répondit simplement l'assistant avant de repartir comme il était venu.
« Quelque chose ne va pas, Drago ? » demanda Victoria, inquiète par le ton pâle qu'avait subitement son nouvel ami.
« Harry veut que je le retrouve au Manoir Malefoy. C'est bizarre.
- Peut-être qu'il veut te faire une surprise, » pensa Victoria. « Tu devrais y aller.
- Ouais… Mesdames, ce fut comme à chaque fois un plaisir de passer du temps avec vous, » annonça Drago en se levant.
Victoria l'observa prendre son manteau et quitter le club house. Elle avait entendu dire que le manoir des Malefoy avait autrefois été un lieu luxueux et magnifique, avant de subir les contrecoups de la présence de Voldemort en son sein et d'être détruit par une foule furieuse après la guerre. Peut-être que Harry voulait lui faire la surprise de le restaurer et de rendre à ce manoir sa splendeur d'antant.
Victoria finissait sa deuxième tasse de thé lorsque son fiancé fit son apparition, fraîchement douché, les cheveux encore humides. Olivier fit le tour de la pièce du regard puis se tourna vers Victoria, visiblement surpris.
« Drago n'est pas avec vous ?
- Non, un assistant est passé lui dire qu'Harry l'attendait au Manoir Malefoy.
- C'est bizarre, on a fini l'entraînement en même temps mais Harry a dû rester aux vestiaires pour élaborer un nouveau plan pour les attrapeurs du club.
- Pourtant, l'assistant était catégorique, » assura Victoria. Oliver fronça les sourcils.
« Reste ici, chérie. Si tu vois Harry, dis-lui que je suis allé voir Drago au manoir. Et si tu ne vois pas mon Patronus d'ici un quart d'heure, alerte les Aurors. »
Oliver transplana, il avait soudain une très mauvaise intuition.
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Au même moment, au manoir Malefoy, le corps de Drago percutait violemment un mur noirci par les flammes. Un sort venait de le propulser sur plusieurs mètres, le frappant dans le dos. Le blond gémit en tentant de se redresser. Son épaule et son flanc lui faisaient un mal de Croup. Il attrapa au sol un long morceau de bois et maudit le Ministère de ne pas l'avoir autorisé à retrouver sa baguette. Un ricanement derrière lui le fit sursauter. Malgré la douleur, Drago se retourna et fit face à Ginevra. Il n'était même pas surpris de la trouver ici et de constater que c'était elle qui l'avait lâchement attaqué.
« Ginevra, quel déplaisir de te voir.
- Drago, quel plaisir d'enfin me débarrasser de toi.
- Oh parce que tu comptes faire quoi au juste ? » demanda Drago en prenant le bout de bois comme une arme.
« Je vais te tuer, Percy a été trop stupide de ne pas avoir réussi.
- Et tu crois que ça changera quoi si tu me tues ? » questionna le blond en reculant, vers le grand escalier du manoir. « Harry m'aime et ne veut pas de ton morpion.
- Il finira par comprendre que ce qu'il ressent pour toi n'est rien d'autre que de la pitié. Je suis faite pour lui, il n'y a que moi pour le rendre vraiment heureux.
- Okay, tu es aussi folle que ton frère... »
Drago arriva au palier du premier étage du manoir. Les yeux de Ginevra se plissèrent. Elle lança brusquement un sort vers Drago. Ce dernier se jeta sur le côté, mais vers l'escalier montant au deuxième étage, non celui qui descendait. Des flammes se mirent alors à lécher ce qu'il restait du grand escalier, comme un animal affamé. Drago haïssait les sortilèges de feu depuis le Feudeymon incontrôlé de Crabbe… Drago jura en montant rapidement les marches, sa seule issue de secours s'il réussissait à se glisser dans l'ancien bureau de son père, relié à l'extérieur par un autre escalier, caché derrière une bibliothèque. Mais Ginevra continuait à faire pleuvoir des sorts vers lui.
Malheureusement pour Drago, l'escalier était devenu un cul de sac après l'effondrement de plusieurs poutres. Il tenta de se dégager un passage mais reçu un sort de découpe dans le dos. Il tomba en avant, hurlant de douleur. Il sentit rapidement son sang chaud couler dans son dos, collant le tissu à sa peau lacérée. Drago tenta de se relever en agrippant l'une des poutres.
« Pourquoi tu fais ça, Ginevra ? Avoir un enfant de lui ne te suffit pas ?
- Tu oses poser la question ? Pour l'argent, bien sûr, » avoua Ginny, dans un ricanement. « J'ai passé des années à faire en sorte que Harry soit amoureux de moi. Avec tout son or et sa célébrité, j'aurais pu devenir quelqu'un. J'aurais pu utiliser son nom pour me faire mon propre nom. Je serais devenue célèbre, riche, importante.
- Ouais, l'aspect négatif d'être la petite dernière d'une portée de quoi… huit belettes ?
- Sept, » rectifia, amère, Ginny. « J'ai dû utiliser une potion sur Harry pour qu'il me baise et me féconde… mais tu étais encore et toujours un obstacle à mon bonheur ! J'avais demandé à Percy de te tuer mais c'est idiot a préféré te violer ! Ce dégénéré te désirait… c'est répugnant. Vous me dégoûtez tous. Heureusement que cet assistant était stupide au point d'être si facilement influencé par un Imperium. Ça a été si facile de t'attirer ici. »
Ginny cracha au sol alors que les flammes continuaient à courir sur ce qu'elles pouvaient encore brûler. Elle leva sa baguette en direction de Drago. Ce dernier déglutit, n'ayant aucun moyen de se défendre et sentant ses forces qui le quittaient en même temps qu'il se vidait de son sang.
« Avada…
« Arrête ! » cria soudain la voix d'Olivier Dubois.
Surprise, elle se tourna vers lui qui montait quatre à quatre les marches de l'escalier malgré la fumée et les flammes. Elle dirigea soudain sa baguette vers lui mais il fut plus rapide et lança un sort pour la repousser. Son corps heurta brutalement le garde-corps de l'escalier. Sous le choc, elle lâcha sa baguette qui tomba plusieurs mètres plus bas. Drago remercia Salazar et Godric Griffondor avant de se jeter dans la direction du gardien des Flaquemarre. Olivier le réceptionna maladroitement puis se tourna vers la dernière des Weasley. Soudain, un craquement se fit entendre. Le sol sous les pieds de Ginny se fissura.
Olivier jura alors que le plancher s'ouvrait sous les pieds de la rouquine, qui chuta en hurlant d'effroi. Le Gardien de Flaquemarre posa Drago contre le mur près d'eux et s'avança vers l'endroit où se tenait plus tôt Ginny. Le blond le vit lancer un regard furtif vers le contre-bas, puis jurer. Olivier revint rapidement vers lui et l'aida à marcher. Ils descendirent le plus vite possible les escaliers. En bas, sur le sol du hall d'entrée, Ginny était tombée sur un amas de planches, de poutres et de meubles détruits. Ses jambes formaient des angles contre-nature. Elle gémissait alors qu'elle tentait de se relever ou même de ramper pour se protéger des flammes et de la fumée. Olivier s'arrêta mais Drago ne tenait plus vraiment debout seul, alors ils continuèrent à se diriger vers la sortie.
Ils passèrent devant elle qui hurlait pour les arrêter. Olivier et Drago sortirent du manoir en flammes, fuyant les cris de Ginevra dont le corps était lentement léché par les flammes. Plusieurs bruits caractéristiques de transplanage se firent alors entendre et plusieurs Aurors apparurent. Les deux garçons trébuchèrent sur le sol de gravier. Rapidement, ils furent entourés par les Aurors qui prodiguèrent les premiers soins à Drago et interrogèrent Olivier. L'un d'eux se rendit compte des hurlements et lui demanda s'il y avait quelqu'un à l'intérieur.
« Ginevra Weasley était en train d'attaquer Drago lorsque je suis arrivé. Elle est tombée après avoir lancé un sort qui a enflammé les ruines.
- Elle voulait me tuer pour l'argent de mon mari, qu'elle a également drogué pour avoir un enfant… »
Un lourd silence tomba autour d'eux, à l'intérieur Ginny avait cessé de hurler. Un autre sorcier transplana et soudain, une paire de bras enlaça fermement Drago. Ce dernier ferma les yeux et huma l'odeur qui l'enveloppait. Harry. Lentement, Drago leva les bras pour répondre à son étreinte.
« Que s'est-il passé ? » demanda la voix inquiète de Harry. « Victoria a dit qu'un assistant était venu t'indiquer que je t'attendais ici… Olivier est parti te chercher mais elle ne le voyait pas revenir.
- Ginny l'a piégé, » intervint Olivier. « Je l'ai entendu dire qu'elle en avait après ton or et je l'ai vu tenter de tuer Drago. »
Harry s'écarta légèrement de Drago pour se tourner vers son équipier. Son regard vert se fonça par la colère, son corps se tendit. Drago tendit une main et la posa doucement sur la joue de Harry pour détourner son attention. Le blond sourit tristement.
« C'est fini. Elle est morte. »
Les yeux de Harry retrouvèrent leur magnifique nuance verte alors qu'ils s'embuaient de larmes. Il se jeta dans les bras de Drago et le serra fermement, répétant une litanie d'excuses. Autour d'eux, les Aurors s'écartèrent pour se diriger vers le manoir. L'un d'eux lança un sortilège pour commencer à éteindre les flammes mais Drago l'interpella. Le manoir pouvait continuer à brûler, s'était mieux ainsi. Le chef de l'équipe des Aurors se racla alors la gorge.
« Je veux deux Aurors en surveillance, personne ne s'approche du manoir. Deux autres chez mademoiselle Weasley, trouvez-moi la moindre preuve qu'elle s'en est prise à messieurs Potter pour leur or, » ordonna-t-il. « Monsieur Potter Malefoy, Monsieur Dubois, je ne peux pas vous laisser repartir comme ça. Laissez-moi vous accompagner à Ste Mangouste. Les médicomages vous soigneront et je prendrais vos dépositions là-bas. »
Olivier et Drago acquiescèrent avant de transplaner avec l'officier et Harry. Bien heureusement, Olivier n'avait inhalé que très peu de fumée et les blessures de Drago, quoique impressionnantes, furent simples à soigner. Une heure après leur admission à l'hôpital, Drago et Harry purent rentrer chez eux. Main dans la main, ils transplanèrent directement dans l'entrée du Square Grimmaurd. Harry ne lâcha pas Drago et silencieusement, il le guida jusqu'à leur chambre. Là, il enlaça fermement le blond et huma longuement son odeur.
« Harry… je suis désolé… Tu continuais à beaucoup apprécier Ginevra.
- Je suis furieux, Drago. Furieux contre moi surtout : comment n'ai-je pas vu ce qu'il se tramait juste sous mon nez ?
- Tu faisais confiance aux Weasley… Harry, tu as beau être un Griffondor, tu es aussi loyal qu'un Poufsouffle. Personne ne peut imaginer qu'il y a des êtres perfides au sein de sa propre famille. Crois-moi, je m'y connais en membres familiaux pourris.
- Si tu savais comme je t'aime, Drago... » souffla Harry, le cœur gros.
« Je t'aime aussi, sombre crétin de lion borné.
- Prouve le.
- Oh parce que c'est à moi de prouver les choses maintenant ?
- Je croyais que les Malefoy ne dévoilaient jamais leurs sentiments, » souffla Harry, amusé par le ton indigné utilisé par le blond.
« Est-ce tu me mets au défi, Potter ?
- Fais-moi l'amour, sombre crétin de serpent imbu de lui-même.
- Que… quoi ? Tu veux que je fasse quoi ? » demanda Drago, sous le choc.
Harry rit en se décollant de lui. Drago l'observa enlever son tee-shirt avant de se laisser tomber sur le lit. Son regard émeraude le fixait malicieusement.
« Tu as très bien entendu, Drago... »
Drago cligna plusieurs fois les cils avant de jurer. L'instant d'après, il se jetait sur son mari pour l'embrasser langoureusement.
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Le manoir continuait à brûler, comme si les flammes étaient insatiables. Aucun sort n'arrivait à les calmer et les éteindre. Pourtant, à l'intérieur une silhouette fantomatique se tenait dans le hall d'entrée. Le fantôme de Regulus se tenait là, indifférent à la chaleur et à la fumée suffocante. Il observait le corps calciné de Ginevra, figé dans une position rampante. Il ne put s'empêcher de sourire avant d'avancer le pied et poussa le cadavre. Ce dernier se renversa et tomba en tas de cendres sur le sol en pierre noirci.
« Tu l'as bien mérité, très chère. »
Peu à peu, il n'entendit plus le ronronnement du brasier. Les flammes disparurent autour de lui et la fumée sombre se transforma en brume blanche. Regulus ferma les yeux et inspira longuement. Derrière lui, des bruits de pas légers se firent entendre. Il les reconnut malgré les années qui l'avaient séparé du sorcier qui s'approchait.
« Ça faisait longtemps…
- Trop, si tu veux mon avis.
- Je n'ai pas eu le temps que je voulais auprès de Harry, » souffla Regulus.
« Moi non plus, p'tit frère. Moi non plus. »
Regulus ouvrit les yeux et se retourna vers Sirius. Ce dernier lui tendit une main, qu'il accepta volontiers. Un sentiment profond de paix l'envahit aussitôt. Derrière Sirius, Regulus aperçut plusieurs autres silhouettes familières.
« Enfin, je vais pouvoir me reposer.
- Et attendre que nos deux tourtereaux nous rejoignent.
- Oui, dans très longtemps.
- Profitons alors, » s'amusa Sirius en tirant son frère.
