Hello!
Ce OS a été écrit sur le thème "Recovery"="Rétablissement" pour les prompts de fma_60min sur Twitter!
Comme il y a beaucoup de personnages qui sont souvent blessés dans FMA, ça peut sembler un peu compliqué de choisir. Mais on a tous nos préférés, et j'aime beaucoup Havoc et Alphonse, alors j'ai voulu écrire quelque chose sur eux, post Jour Promis.
Rating : K
Personnages : Jean Havoc, Alphonse Elric, Edward Elric
Relations : Jean Havoc & les frères Elric
Genres: Général, humour?
Et je n'ai pas pu m'empêcher de parler d'une certaine demoiselle à la fin (enfin il y en a deux, mais vous saurez de qui je parle)
Bonne lecture!
Si Jean avait une chose à dire sur le fait de retrouver l'usage de ses jambes, ce serait "frustrant". Bien sûr qu'il en était heureux, mais il avait un long chemin devant lui avant de pouvoir marcher et courir sans soutien. La sensation était revenue la première, et il avait réalisé à quel point les draps de l'hôpital étaient fin. C'était la fin du printemps, mais il sentait que sa chambre n'était pas chauffée durant la nuit et il se réveillait avec les pieds froids tous les matins.
Sa mobilité reviendrait avec ses muscles. Et pour retrouver la force dans ses jambes, il devait s'exercer tous les jours. Le premier pas était toujours le plus dur. Se lever de son lit, bouger ses jambes sans les soulever avec ses mains était une habitude qu'il devait reprendre après des mois passés à faire le contraire. Puis il marchait avec une canne jusqu'à son fauteuil roulant, qui était placé de plus en plus loin de son lit chaque jour, pour symboliser ses progrès.
Il était plus à l'aise dans son fauteuil que dans son lit, qui lui rappelait bien trop les semaines qu'il y avait passé, désespéré, l'année passée.
Après son petit-déjeuner, il descendait dans l'aile rééducation pour ses exercices. Il arrivait le premier à chaque fois et appréciait la vue du parc de l'hôpital dehors avant que l'infirmière et le médecin n'arrivent pour ouvrir l'aile.
Jean était autonome pour ses premiers exercices. Comme d'habitude, il passa de son fauteuil à un banc, où il massa ses jambes, des orteils jusqu'aux hanches, comme le médecin lui avait montré. Il tourna ses chevilles, pieds, genoux, jambes, tout avec précaution, jusqu'au moment où il se sentit suffisamment échauffé. Puis il se leva, utilisa la canne qu'il gardait toujours avec lui. La gardant dans sa main, il resta debout, trouvant son équilibre jusqu'à être stable sur ses pieds. Puis il fit un pas en avant, sentant ses muscles travailler ensemble, puis un autre pas, lentement.
Pas après pas, parfois vacillant sur ses pieds et retrouvant son équilibre grâce à sa canne, il atteignit l'aire où il entraînait ses jambes.
Il était sur un machine, tentant de soulever des poids avec ses tibias, lorsque la porte s'ouvrit et deux personnes entrèrent. Jean ne les regarda pas, trop pris par son entraînement.
— Lieutenant Havoc! Ça fait plaisir de vous voir!
Jean leva la tête, surpris. Il rencontra deux yeux dorés sur un visage souriant au même niveau que le sien. Le garçon avait les cheveux blonds coupés court et semblait sévèrement mal-nourri. Jean fronça les sourcils, tentant de se rappeler où il avait vu ce visage très familier et entendu cette voix. Puisque le garçon était sur un fauteuil roulant, il leva les yeux pour voir qui le poussait.
— Boss? Ce qui signifiait… Il posa de nouveau le regard sur le premier garçon. Alphonse? C'est toi?
Alphonse lui sourit joyeusement.
— Ouaip! Je suis heureux de vous revoir, lieutenant Havoc! Comment allez-vous?
Une joie et un soulagement immenses remplirent la poitrine de Jean. Il lança un sourire rayonnant aux deux frères.
— Mustang m'a dit que vous aviez retrouvé vos corps, et c'est génial de vous voir tous les deux!
Il se leva de sa machine, prit sa canne au cas où ses jambes fatiguées ne le soutiendraient plus et avança vers eux.
— Alors le colonel bâtard a utilisé la pierre sur vous aussi? Ed fronça les sourcils. Au moins il n'est pas aussi égoïste que ce que je pensais.
Jean posa une main sur l'épaule d'Ed, sentant la douceur de la vraie chair au lieu de l'acier solide de son automail.
— Ne sois pas si dur avec lui, Boss. Il a de grands projets pour les autres. Il se tourna vers Al. Es-tu là pour t'entraîner aussi?
— Oui. D'habitude je m'entraîne l'après-midi, mais comme le colonel nous a dit que vous veniez tôt, je voulais vous voir.
— Comment ça se passe pour toi?
Jean retourna à sa machine et à son exercice.
— Je dirais bien, répondit Al. Aujourd'hui c'est le jour des bras, donc je ne vais pas utiliser le même équipement que vous. Ed?
Il se tourna vers son frère, qui les quitta un instant avant de revenir avec trois poids. Ed vit le regard surpris de Jean.
— Quoi? J'ai retrouvé mon bras, mais il est aussi faible que ceux d'Al, donc je dois l'entraîner aussi, dit-il en commençant à lever le poids, donnant le rythme à Alphonse.
Au cours des minutes qui suivirent, ils restèrent tous les trois silencieux, s'exerçant comme d'ordinaire, demandant de l'aide lorsqu'ils en avaient besoin.
— Et après? demanda soudain Alphonse. Vous retournerez dans l'armée comme Mustang le veut?
Jean arrêta sa marche entre les barres et se reposa contre l'une d'elles.
— Oui. Le chef aura besoin de toute l'aide qu'il peut avoir pour planifier la restauration d'Ishbal. Je pense qu'il me faut un peu d'action après tout ce temps passé dans un fauteuil roulant, et voir des visages familiers me fera du bien.
— C'est ambitieux de la part du colonel, fit remarquer Ed. Mais il semblerait qu'il ait les bonnes personnes autour de lui.
Puis il murmura quelque chose à propos d'une dette, que Jean ne comprit pas.
— Et vous les gars? Qu'est-ce que vous ferez une fois sortis de l'hôpital? Vous retournerez à Resembool?
Alphonse sourit alors qu'Edward rougissait, éveillant l'intérêt de Jean. Ah oui, c'était la mécanicienne d'Ed, une jolie fille qui semblait très bien pour le garçon.
— Nous devons dire à Winry et mamie Pinako que nous avons réussi, et Ed a une promesse à tenir.
— La ferme, Al!
Alphonse rit.
— Très bien, très bien! Mais elle pleurera à cause de moi aussi!
Jean sourit. C'était bien de les voir se chamailler encore une fois. Cela lui rappelait le bon vieux temps à East City.
Il termina ses exercices. C'était fatiguant comme d'habitude, mais il était satisfait de ce qu'il avait fait. Il ne voulait pas être trop fatigué pour marcher un peu dans le parc cet après-midi. Une brune énergique lui avait donné rendez-vous là, et il voulait honorer sa promesse. Rebecca le poursuivrait partout s'il ne le faisait pas, sourit-il pour lui-même.
— J'espère que vous aurez une belle vie, tous les deux, souhaita-t-il aux garçons en quittant la pièce.
