Harry reprit son souffle et se rendit soudain compte de leur tenue. À demi nus tous les deux, son sexe et la main de Pansy collants de sperme, rouges et échevelés… Il s'empourpra et attrapa maladroitement sa baguette en se redressant, pour jeter un Tergeo.
Ensuite, refusant de croiser les yeux de Pansy, il replaça son soutien-gorge avec douceur, caressant délicatement sa poitrine.
La jeune fille l'obligea à redresser la tête et l'embrassa avec un léger gloussement.
— Comment peux-tu encore rougir de cette façon ?
Il haussa les épaules, et se rajusta maladroitement en évitant son regard. Puis, il murmura, se mordillant les lèvres.
— C'est juste… Que j'ai l'impression de profiter de toi.
Elle gloussa en se glissant dans ses bras, fermant les yeux en posant la joue sur sa poitrine, se laissant bercer par le rythme de son cœur.
— Ne sois pas stupide. Tu as l'impression que c'est une corvée pour moi ?
Malgré lui, Harry eut un sourire amusé et ne put s'empêcher de la taquiner.
— Vraiment ?
Elle marmonna contre son cou, lui tirant des frissons et Harry la serra un peu plus contre lui, avec un soupir satisfait.
Le moment de bien-être passé, ils s'embrassèrent doucement. Pansy soupira, et chuchota.
— Les choses vont s'accélérer. Mon père va probablement m'ordonner de m'en prendre à toi, d'une façon ou d'une autre.
Harry encadra son visage de ses mains et lui sourit.
— Ça va aller. Malefoy et moi…
Elle fronça les sourcils.
— Hey une seconde, beau brun… Depuis quand tu passes autant de temps avec Drago toi ?
Le Gryffondor se mit à rire, et la serra contre lui, avec un soupir. Machinalement, il déposa un baiser tendre sur sa tempe, et Pansy ferma les yeux, le cœur serré par cette tendresse qu'elle n'estimait pas mériter.
Sans la lâcher, il murmura.
— On a réussi à se voir discrètement, quand tu étais à l'infirmerie. Pour… te protéger Pansy. On en a profité pour avoir une longue conversation.
Elle sursauta et leva la tête, croisant son regard.
— Vraiment ?
Harry se contenta d'un sourire mystérieux, et l'embrassa doucement.
— Je vais te raccompagner à ta salle commune. Tu es encore en convalescence, normalement. Je suis censé te ménager.
Pansy roula des yeux, visiblement agacée, mais ne protesta pas. Harry reboutonna soigneusement son chemisier, rougissant encore, mais avec un léger sourire, et la tendresse de ce moment, la complicité de l'instant, fit battre le cœur de la jeune femme. Elle le laissa faire cependant, sans le quitter des yeux.
Elle sourit, et le remercia d'un bref baiser. Ils vérifièrent mutuellement leurs tenues respectives, et Harry sortit un parchemin de sa poche.
Il adressa un clin d'œil à Pansy, et murmura quelques mots. Fascinée, elle vit apparaître un plan de Poudlard, qui s'anima, montrant l'emplacement de chaque personne.
Elle s'approcha et eut un petit rire étonné, incapable de quitter l'objet des yeux.
— C'est comme ça que tu te balades en toute impunité ? Tu ne peux pas imaginer le nombre de fois où Drago a hurlé de ta capacité à déjouer le règlement !
Harry lui fit un nouveau clin d'œil complice et eut un rire moqueur.
— Tu connais mon secret maintenant.
Pansy ne fit pas la moindre réflexion, reportant son attention sur la carte merveilleuse qu'il avait entre les mains. Cependant, elle avait la gorge nouée, touchée de la confiance qu'il lui portait. Elle se doutait bien que peu de personnes avaient pu voir cet objet, que c'était probablement quelque chose que Harry cachait avec soin.
S'assurant qu'ils pouvaient sortir tranquillement de leur cachette sans être surpris, ils se faufilèrent rapidement et Pansy s'agrippa au bras de Harry, profitant un peu plus de son contact.
En déambulant dans les couloirs avec Pansy accrochée à son bras, Harry se sentait terriblement nerveux. Il essayait de regarder autour d'eux, craignant une nouvelle attaque, déterminé à garder Pansy en sécurité.
Le trajet fut à la fois interminable — les endroits propices à une agression étaient bien trop nombreux — mais en même temps trop bref — il aimait avoir Pansy collée à lui, marchant à ses côtés, comme s'ils étaient un couple normal.
Lorsqu'ils arrivèrent devant l'entrée de la salle commune des vert et argent, Pansy ne fut pas vraiment surprise de découvrir Drago Malefoy l'attendant, l'air terriblement ennuyé. Il échangea cependant un coup d'œil bref et complice avec Harry, se déridant l'espace d'un instant.
Sans la moindre hésitation, Harry la tira contre son torse et l'entraîna dans un baiser renversant. Ce n'était pas vraiment son habitude de s'exposer ainsi, mais il avait ressenti l'envie soudaine de montrer à tous qu'il était avec Pansy. Même s'il n'y avait que Drago Malefoy autour d'eux.
À la fin de leur baiser, Pansy laissa échapper un léger rire, et murmura à son oreille, le faisant frissonner.
— Tu apprends décidément très vite, Harry.
Il ferma un bref instant les yeux, essayant de cacher le désir qu'il avait pour elle. Pansy se libéra de son étreinte presque avec regrets, et il la laissa rejoindre son ami. Il croisa de nouveau le regard de Malefoy et nota son air surpris.
Il rougit légèrement en se rendant compte qu'il s'était donné en spectacle, mais il ne regrettait rien. Loin de là. Voyant que Pansy était en sécurité, il tourna les talons, reprenant le chemin de la tour Gryffondor, les mains dans les poches.
Cependant, avant d'arriver aux escaliers, il croisa le professeur Rogue et ce dernier l'arrêta, l'air sévère.
— Suivez-moi, monsieur Potter.
Il hocha brièvement la tête, et le suivit sans un mot, ne cherchant même pas à protester. Il entra dans le bureau de l'homme et ils s'installèrent face à face.
Rogue soupira et secoua doucement la tête.
— Avez-vous une idée du chaos que vous semez derrière vous, Potter ?
Le Gryffondor sembla perplexe, et Rogue roula des yeux. Il sortit sa baguette et lança un sort en direction de la porte, puis il se frotta le visage, l'air terriblement fatigué. Harry fronça les sourcils et se pencha.
— Vous allez bien, professeur ?
Rogue lui lança un regard incrédule et marmonna à mi-voix avant de soupirer. Il se redressa, croisant les bras sur sa poitrine, sourcils froncés, et dévisagea Harry un long moment, jusqu'à ce que celui-ci se tortille d'inconfort sur son siège. Cependant, le jeune homme resta silencieux, conscient que ce qui était en train de se passer était particulièrement important.
— Je suis un espion.
