Je remercie encore toutes les personnes qui suivent cette histoire et j'espère qu'elle vous plait toujours autant. Par rapport aux fautes d'orthographe, n'hésitez pas à me les signaler. Sachant que je n'ai pas de beta-reader, certaines peuvent échapper à mon attention. J'ai également tendance à sortir une version corrigée du nouveau chapitre le lendemain de sa publication si vous préférez lire le texte avec le moins de fautes possibles.

Attention, il y aura du smut dans ce chapitre. C'est la première fois que j'écris une scène aussi longue donc j'espère que ce ne sera pas trop raté. J'ai également dû couper mon chapitre en deux parce que je me suis un peu trop enjaillée en l'écrivant. Bonne lecture !


Chapitre 4 : Ouroboros (partie 1)

Le corps alangui de Draco est parcouru de courbatures. Il faut que les rayons du soleil du milieu d'après-midi caressent son visage pour que le blond daigne enfin ouvrir les yeux. Draco gémit légèrement sous le coup de la délicieuse fatigue qui parcourt encore ses muscles détendus avant de s'approcher, par un réflexe presque archaïque, du fantôme de la présence qui était encore à ses côtés il y a quelques heures. L'odeur du brun hante encore ses draps alors que le médicomage hume inconsciemment ces notes musquées saupoudrées de l'aura magique du sorcier. Draco pourrait se noyer éternellement dans ce parfum si particulier.

Il soupire. Le blond a toujours eu du mal à accéder au niveau de conscience nécessaire pour un réveil adéquat. Cela lui a souvent posé problèmes lorsqu'il devait enchainer les gardes à Sainte-Mangouste durant son internat. C'est sans doute pour cette raison qu'il faut plusieurs minutes à Draco pour passer de cet état de flottement béat à une mortification des plus extrêmes lorsque les images de la nuit qu'il a passée avec son collègue lui reviennent en mémoire, brûlant ses joues d'embarras. Draco a couché avec Potter.

Leurs corps se sont unis plusieurs fois au cours de cette nuit endiablée. Et les marques et les bleues qui se dessinent sur sa peau sont un témoignage bien trop évocateur pour qu'il puisse tenter de l'oublier. Comme si la douleur que Draco ressent entre ses jambes n'est déjà pas assez réelle. Comme s'il était humainement possible que Draco puisse oublier. Potter et son corps. Potter et sa bestialité teintée de douceur. Potter enfin débarrassé de ses lunettes qui sont un pare-brise entre ses deux bijoux qui lui servent d'iris et le reste du monde. Potter et ses longs cheveux en bataille qui cascadent sur ses épaules mus d'une volonté propre. Potter et sa peau hâlée si douce et si chaude contre sa paume. Le son de sa voix, le souffle contre son cou lorsqu'il se perd dans la luxure. Les tremblements de son corps et ses lèvres. Ses lèvres qui lui ont fait voir les étoiles. Trop de fois.

Draco a couché avec Harry Potter et il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas aimé ça. Qu'il n'avait pas adoré ça. C'était de la pure folie mais tout le regret qu'il ressent en ce moment n'est pas suffisant pour ternir le plaisir indicible qu'il a ressenti en se perdant dans ses bras.


Il y a quelques heures.

Lorsque Draco est tombé sur le héros du monde sorcier à la sortie de l'ascenseur, sa seule peur a été de perdre la tête. Harry se trouvait face à lui, une expression tendue sur le visage qu'il n'arrivait pas à déchiffrer. Le blond a galéré à se dépêtrer d'Ananta et cela a même mis à mal son style impeccable. Il a à peine été conscient des mots qu'il a adressés à l'autre, tentant vainement de ne pas laisser son regard dériver sur sa pomme d'Adam. Quand Harry s'est avancé vers lui sans crier gare, Draco a cru à une attaque. Quelle ne fût sa surprise en sentant ses lèvres charnues contre les siennes. Elles étaient si chaudes, si brûlantes.

A sa plus grande honte, Draco s'est immédiatement accroché à son cou. Il aimait déjà tellement le goût de ses lèvres. Il ne savait même pas qu'il en avait autant rêvé. Une explosion de saveur a embrouillé ses sens à l'instant où l'apex de la langue du brun a frôlé la sienne. Draco a répondu à ce toucher avec une agressivité qui l'a presque offusqué. L'autre s'est détaché de sa bouche pour reprendre sa respiration et son souffle frôlant ses lèvres a été suffisant pour lui faire perdre les dernières miettes de raison qui lui restaient.

Draco veut Harry. Il n'en peut plus de tout ce désir brûlant qui le tourmente depuis si longtemps.

Il prend du temps à comprendre que le brun les a faits transplaner jusqu'à sa chambre. Après tout, son aura magique est tellement puissante et l'entoure avec une ardeur telle qu'il n'arrive plus à réfléchir correctement. Il veut plus de peau. Plus de lui. Plus de Harry. Sans attendre, il détache la cape du brun qui s'écroule au sol avec la sienne. Au moment où il s'apprête à déboutonner sa chemise, Harry prend en otage ses lèvres boursouflées et les mord tout en le faisant basculer sur son lit.

Un gémissement rauque fait vibrer la gorge de Draco qui est rapidement assaillie par la langue experte du héros.

« Harry… Il faut… Les chaussures… »

Comprenant sa requête, le brun s'applique à embrasser et caresser tout son corps tout en se mettant à genoux au bord du lit afin de débarrasser le blond de ses inutiles souliers.

Draco peine à reprendre son souffle. Chaque bouffée d'air l'oblige à sentir l'air saturé par la puissance magique de Harry. Lui-même commence à perdre le contrôle de ses propres pouvoirs. Lorsque la plante de son pied reçoit un baiser langoureux de la part sorcier, Draco ferme les yeux, embarrassé par le son s'échappant de sa bouche. Sa propre magie éteint la flamme d'un chandelier non loin, les plongeant dans une semi-pénombre.

« Draco, est-ce que tu acceptes que je te prenne ? »

La question posée dans un murmure guttural fait frissonner Draco. Il hoche la tête lentement sans oser poser son regard à ses pieds. S'il détache ses yeux du plafond et qu'il voit le visage de l'homme qui lui fait perdre l'esprit, il ne sait pas ce qu'il pourra faire.

« Draco, j'ai besoin d'une réponse claire, ajoute Harry en commençant à masser son mollet.

-Oui… j'accepte… »

Draco reconnait à peine sa voix chevrotante. Il est tellement, tellement embarrassé. Mais il n'a pas le temps de se pencher sur ses états d'âme puisqu'à sa réponse, Harry s'affaire avec un empressement non feint à le débarrasser de tout ce qui peut recouvrir son bas-ventre.

Les pensées de Draco vacillent lorsque sa peau est mise à découvert. Elles dérapent lorsque les mains caleuses du survivant parcourent ses jambes avec fermeté. Elles déraillent lorsque sa bouche se ferme sur son membre turgescent.

« Ahhh… »

Le héros murmure un sort de silence tout en maintenant sa prise sur son organe gorgé de sang, envoyant une vibration qui fait trembler Draco comme une feuille. Le survivant le dévore littéralement avec sa bouche, sa langue, ses dents frôlant sa peau. Il suce, lèche, ne semble vouloir laisser aucune partie de son intimité vierge de son passage. Il s'occupe de ses bourses sans hésitation, commence à doigter son anneau de chair tout en prodiguant mille caresses et il ne faut pas plus au blond pour qu'il se répande dans sa bouche dans un râle étranglé.

A sa grande surprise, Harry avale sa semence avec un air de contentement félin qui le fait chavirer. Ses pupilles sont complètement dilatées et brillent d'une étrange lueur. Piloté par ses hormones, Draco caresse la nuque du brun avant de le pousser à se relever légèrement pour l'embrasser voracement. Il retire ses lunettes tout en commençant à s'attaquer à son cou avant d'être plaqué à nouveau contre le lit. Harry sort un préservatif de la poche du pantalon qu'il n'a toujours pas retirer et qui se tend sous sa bosse proéminente. Il est encore beaucoup trop habillé au goût du blond. Alors qu'il s'apprête à retirer sa ceinture encombrante, Draco est arrêté par la main ferme d'Harry qui se saisit de ses doigts pour les sucer goulument.

« Continue de te préparer… Je ne pense pas que je pourrai me retenir… »

Cette simple information est suffisante pour donner à l'aristocrate l'envie de gémir de tous son saoul. Il veut que Harry perde la tête bon sang ! Et à l'intérieur de lui de préférence. Draco n'a pas l'habitude de se faire donner des directives au lit mais il décide de ne pas trop se plaindre pour l'instant si cela lui permet d'avoir ce qu'il désire depuis qu'ils ont tous les deux pénétrés dans sa chambre.

Draco s'affaire donc avec impatience tandis que le brun se déshabille sous ses yeux. Draco aime ce qu'il voit. Harry a un corps musclé et entretenu par un travail physique de qualité, ses poils d'un noir profond qui recouvrent par endroit sa peau parfois parsemée de cicatrice se perdent abondement au niveau de son intimité.

Draco ne peut plus attendre et vu l'état dans lequel est le membre de Harry, on dirait que lui non plus.

Il se positionne au-dessus de son corps offert et le pénètre vigoureusement. Le survivant n'a pas menti en le prévenant. Son membre si imposant, sort à peine de l'intérieur de l'antre palpitant de Draco avant de le pilonner avec force. Après quelques mouvements saccadés, le brun finit par trouver sa prostate. Le sang-pur croit toucher le ciel à ce moment-là et se met à suivre avec avidité les mouvements de plus en plus bestiaux de son partenaire qui ne peut plus retenir ses râles de plaisir.

Draco se surprend à demander à Harry d'aller plus vite, plus fort. Il se rend à peine compte que ses ongles parsèment de griffures le dos de son partenaire d'ébat. Lorsque la jouissance le frappe enfin suivie de près pas celle du héros, il se surprend à ne pas être satisfait.

Draco désire encore plus. Il n'a pas pu sentir la semence chaude de Harry le remplir de l'intérieur. Sa fièvre ne s'est pas abaissée. Son appétit n'a pas régressé. Bien au contraire, il n'a fait que se développer et il est prêt à goûter à de nouveaux plaisirs. Draco veut se perdre avec Harry et c'est avec sa voix trainante et légèrement éraillée qu'il déclare comme l'enfant gâté qu'il a toujours été : « Je veux encore le faire. ». Le rire décontenancé qui s'échappe de la poitrine de l'homme étendu à côté de lui est suffisant pour que le blond s'assure que leur nuit ensemble ne fait que commencer.


La fellation ne fait pas partie des activités sexuelles qui plaisent le plus à Draco. Il n'aime pas la sensation d'étouffement qu'il ressent généralement, ni la sensation d'être dominé totalement pas le corps d'un autre homme. Mais avec Harry, l'expérience est comme renouvelée. Draco n'a jamais eu l'impression de posséder autant de pouvoir. Voir le survivant perdre toute contenance et être incapable de contenir les mouvements de ses hanches est suffisant pour enivrer le médicomage au plus haut point. Et lorsque le brun se libère enfin, Draco se demande s'il s'est rendu compte qu'une explosion de magie s'est répandue autour de lui, plus lumineuse que n'importe quel feu d'artifice.


Draco s'est à nouveau fait prendre. Mais pour cette fois, il a décidé de le faire comme il le préfère. En guidant son partenaire. Harry est étonnamment réceptif. Non. En réalité, il semble exactement savoir comment diriger ses coups de butoir et quand laisser Draco se secouer au-dessus de lui pour lui permettre de retirer le maximum de plaisir.

« Draco, qui est ce Damien pour toi ? » demande-t-il les pupilles tant dilatées par le plaisir qu'elles semblent presque noires à présent.

Pourquoi est-ce que cet idiot lui pose cette question maintenant ? Préférant ne pas répondre, Draco continue ses mouvements érotiques mais finit par grogner en se rendant compte que le survivant n'est plus aussi malléable.

« Pourquoi tu réussis toujours à être emmerdant Potter ! »se plaint le blond en griffant sa poitrine d'un geste vengeur.

En sentant la main brûlante du survivant serrer la sienne dans une caresse presque sensuelle, Draco croit défaillir. Son cœur bat d'autant plus fort quand son aura si puissante l'entoure dans un mouvement semblable à une douce étreinte.

« C'est mon ex… » avoue-t-il dans un souffle.

Un silence s'étend avant que Harry ne fasse un geste complètement incongru. Il saisit son avant-bras et l'embrasse avec fougue. Puis sans quitter des yeux Draco, il se met à lécher et baiser cette étendue de peau tatouée en suivant le trajet de la couleuvre dorée qui serpente le symbole des Mangemorts. Quand Harry se décide à bouger pour frapper ce bout de chair à l'intérieur de lui, l'âme de Draco atteint la Voie Lactée.


Lorsque Draco propose à Harry de changer de position, il s'attendait plus à une réponse négative bourrue qu'au rougissement timide et embarrassé qui s'empare des joues du sorcier échevelé.

« Tu pourras toujours m'arrêter si tu ne veux pas Harry. Mais j'ai vraiment envie d'être au-dessus cette fois. C'est fatiguant d'être celui qui reçoit… » minaude-t-il en mettant ses deux avant-bras autour de son visage.

Depuis que le blond a réussi après moult efforts à arracher l'élastique domptant les cheveux du sorcier, il ne peut s'empêcher d'être émerveillé par la vie propre qui semble émaner de ses mèches rebelles qui couronnent sa tête et se perdent dans les draps.

« D'habitude, je n'aime pas ça… explique Harry dans une moue gênée.

-Je ne suis pas n'importe lequel de tes médiocres plan-culs Potter. A moins que tu ais peur de te rendre compte que je suis meilleur que toi à ce jeu.

-Tu rêves ! » s'insurge son ancien rival, une lueur de défi éclairant ses traits.

Lui lançant une expression narquoise, Draco soulève la couverture recouvrant son corps avant de baisser sa tête un peu plus bas.

« Ouvre tes jambes pour moi Harry.

-Sérieusement, j'ai toujours l'impression de faire les pires conneries quand je te suis… » se plaint-il avant de s'exécuter avec flegme.

Comme Draco l'a soupçonné son trou est très étroit et se contracte inconsciemment dès qu'il s'en approche témoignant du fait que Harry ne semble pas jouer particulièrement avec cette partie de son anatomie. Quel gâchis !
Il décide de partir à la découverte de ce terrain inconnu avec sa langue. Léchant et pénétrant petit à petit ce trou rosé.

« Ahhh... Tu utilises ta langue ?! » demande Harry complètement interloqué avant d'étouffer un gémissement lorsqu'une vibration rauque lui répond et percute certaines parties de son anus.

Il faut du temps pour le détendre. Beaucoup de temps pour permettre à Harry d'avoir une largeur permettant de faire entrer un doigt dans son antre et Draco comprend pourquoi le sorcier n'a sans doute pas eu beaucoup de bonnes expériences.
Il faut de la patience pour le préparer et c'est tant mieux. Parce que Draco est un être très patient. Et il a envie d'infliger à Harry la plus lente et la plus exquise des perditions.

Au moment où il réussit à pénétrer un deuxième doigt avec un peu de difficulté, entraînant un feulement irrité de la part du brun, Draco décide de tout retirer d'un coup et de jouer avec ces bourses et son entrejambe en frôlant sa cavité sans jamais pleinement s'y perdre. Ce jeu a l'effet escompté et après de longues minutes, le brun se met à chercher ses doigts avec ferveur. Tout sourire, Draco décide de lui offrir sa langue, lapant le trou qui s'ouvre de plus en plus après chaque assaut.

« Draco, j'ai besoin de plus... » Se plaint Harry en cachant son visage avec le coussin que le blond a fini par lui passer pour maintenir ses jambes et caler son bassin.

« Ah oui ? Demande-t-il en frôlant son intimité avec son index.
-Haaannn...arrête de te moquer de moi ! » Gémit le brun en poussant lui-même sur le doigt pour être pénétré.

Une expression de douleur se dessine sur ses traits à ce mouvement.

« Bon sang Harry, fais attention ...
- Tais-toi ! Je veux... Haaaan... Arrête de jouer avec moi... »

Une litanie s'échappe de ses lèvres boursouflées mêlant dans un maelstrom incompréhensible de l'anglais et du fourchelang. Ce chant indescriptible rend Draco encore plus dur alors qu'il décide de jouer avec l'entrée de son partenaire de son troisième doigt.
Lorsque le blond trouve enfin l'organe interne siège de son plaisir, Harry crie, grillant la seule ampoule encore allumée alors que l'aube commence à peine à pointer à l'horizon.

Dans le clair-obscur, les pupilles de Harry sont les seules à briller d'une lueur verte magique ensorcelante.
Aux vues de son état, le brun semble prêt à la recevoir. De toute façon, Draco ne peut plus attendre sinon il va tout bonnement exploser. Il guide le survivant au-dessus de lui, l'obligeant à se séparer de son coussin. Malheureusement, ce dernier cache son visage au creux de son cou pour qu'il ne puisse le détailler.
Draco réprime un rire moqueur. Qui aurait cru que le survivant puisse être aussi timide quand il est pris ? Au moment béni où il pénètre enfin Harry, le blond est englouti par l'étroitesse de ses parois qui s'agitent tendrement autour de lui pour l'accueillir.
Le gémissement de Harry est à mi-chemin entre la douleur et le plaisir et le blond le laisse s'accommoder à son imposante présence tout en caressant sa moelle épinière dans un mouvement langoureux.

Lorsque les trémoussements du brun se font de plus en plus empresser au-dessus de lui, Draco comprend qu'il n'a plus besoin de se retenir.
Il pénètre lentement et profondément à l'intérieur de l'anus du héros, touchant sans mal sa prostate avec laquelle il a déjà jouée. Les sons qui s'échappent de la boucle de Harry sont impénétrables à chaque mouvement. C'est si différent des moments où c'est lui qui le prend. Le brun semble tellement fragile, emboîté dans ses bras, alors qu'il le sert aussi fort qu'il le peut. L'océan que forme ses mèches brunes commence à onduler telles des vagues autour de leurs deux corps enlacés.
Draco se met à branler le membre du brun en synchronisation avec ses à-coups.

« C'est très bien Harry. Tu es magnifique comme ça ! Jouis pour moi.
-Dray ! »

Harry jouit et une énorme bourrasque traverse toute la pièce. C'est suffisant pour que Draco se libère en lui, dépassé. Ensorcelé.


L'eau qui s'écoule sur son visage et purifie l'ensemble de son corps est vraiment rafraichissante. Harry ne sait pas depuis combien de temps il est sous la douche à rêvasser, incapable de contrôler les effluves de magie qui s'échappent de son être.

En sortant de la douche italienne, la serviette que le sorcier n'a même pas consciemment invoquée flotte dans les airs avant de l'envelopper tendrement de toute sa longueur. Ce contact avec ses muscles encore courbaturés est plus que bienvenu alors que Harry sort de la salle d'eau. Ses pieds déjà secs commencent à réchauffer le parquet à chaque pas. Il faut toute sa concentration au héros pour ne pas se mettre à flotter dans les airs. Il atteint enfin son lit impeccable avant de s'y allonger. Un soupir lui échappe alors qu'il tente de reprendre le contrôle de ses sens. Son reflet dans le miroir est une preuve suffisante pour lui montrer que ses tentatives sont complètement vaines. Sa tignasse continue de flotter de part et d'autre de son visage et ses yeux brillent comme s'il était en pleine maitrise d'un sort de divination extrêmement puissant. Des effluves de magie s'échappent de son corps par instant et l'entourent d'une aura digne d'une créature magique de contes pour enfant.

Son mentor André lui a appris à gérer toute cette puissance. Lors de son tour du monde, Harry a rencontré beaucoup de grands sorciers avec un problème semblable au sien. Enfin, si on peut considérer ces poussées de magie délicieuse comme étant un problème. Dans plusieurs pays, c'est considéré comme un don de la Nature, du Destin, de Dieu.
La possibilité d'avoir une telle connexion avec sa magie, sa puissance et ressentir celle des autres est extrêmement rare.
Pour être capable d'une telle prouesse, seul un sorcier très puissant peut être capable de créer un lien particulier avec le Destin.

Toutes les créatures du monde sont liées au Destin, même les moldus. C'est bien pour ça que les âmes-sœurs existent et qu'il y a une telle diversité de créatures sur la planète.
Beaucoup de sorciers ont oublié au fil du temps leur lien étroit avec la Magie et la véritable source de celle-ci. La magie et la puissance ne sont pas qu'une question de sang comme l'ont rêvé certains fanatiques. S'il existe des nés-moldus et des Cracmols, c'est parce que la magie recherche ceux qui ont la possibilité de se connecter à elle. De faire de leur désir des réalités. Qu'est-ce la magie sinon transformer le monde pour pouvoir atteindre l'impossible ? La magie, c'est le désir, la folie imaginative dans son état le plus tangible. Et les sorciers et d'autres créatures réussissent à se connecter à elle avec leur être tout en générant des phénomènes qui leur sont propres. Mais généralement pas au point de perdre tout contrôle. Sauf s'il y a eu un refoulement trop important de la magie ou lorsque l'on est un enfant. Ou cas encore plus rare : si le sorcier est tellement puissant qu'il réussit à entretenir un lien privilégié avec la Magie.

C'est souvent un concours de circonstances qui arrive au point où un sorcier atteint ce niveau d'osmose. Pour Voldemort, c'est sa quête d'immortalité et de pouvoir insensé qui lui a permis d'obtenir un degré de puissance et de connexion avec la Nature aussi pur. Sinon comment aurait-il pu fabriquer autant de horcruxes ? Pour Dumbledore, c'est son érudition et son désir de faire régner le plus grand bien qui lui ont permis d'atteindre ce niveau prodigieux.

Harry en a rencontré d'autres, des sages capables d'exercer des prouesses que ce soit en Inde, en Colombie, en Alaska, en Iran ou au Kenya. Chacun avait des méthodes diverses pour vivre avec ou ont fini par s'y perdre. S'y perdre car il est tellement plus simple et agréable de se laisser envahir par tout ce pouvoir. Quand Harry était au plus mal dans sa vie, incapable de savoir où aller, ou comment se sentir mieux, il a été tenté par cette idée. Il a vu des sorciers tibétains reclus le faire. L'un d'eux, avec qu'il a appris à méditer pour canaliser son énergie, a même fini par se changer en un somptueux pin. Forme qu'il gardera éternelle laissant derrière lui un arbre magnifique en connexion ultime avec le Destin. Une beauté de la nature. Avant son départ, certains marcheurs moldus se sont déjà arrêtés devant cet arbre pour le contempler, bouleversés, sans savoir pourquoi ce spécimen parmi tant d'autres, était celui qui avait attiré l'attention de leur âme et de leur œil. Même les humains ne peuvent rester totalement imperméables au surnaturel du monde.

Harry aurait pu comme lui se laisser porter s'il n'avait rien qui le retenait sur terre. Mais il était déjà mort une fois. Harry a vu le train qui l'attendait et lui promettait un repos auquel il aurait enfin droit après s'être débattu depuis le début de son existence. Dumbledore, l'homme qui l'avait sauvé tout en se servant de lui comme la pièce maîtresse de son échiquier, était là sur ce quai de gare. Mais Harry n'a pas eu le désir de le suivre. Au fond de lui, le héros savait que Dumbledore ne l'attendait pas lui mais quelqu'un d'autre. Sans doute un amour qu'il a toujours espéré retrouver. Au fond de lui, Harry voulait encore vivre. Il s'est battu pour survivre et vivre des expériences que n'importe quel repos ne pourrait pas encore lui apporter. Il a voulu rester auprès de ses proches et de ses amis qui se battaient encore. Donc il est revenu. Et il a tué Voldemort.
L'Ordre du Phoenix a gagné la guerre.

Ensuite, tout s'est accéléré, il y a eu les grands procès du siècle, la reconstruction, et les deuils. Beaucoup trop de deuils. Dobby, Rogue, Fred, Tonks, Rémus et tant d'autre. Harry a réussi, par un miracle qu'il n'a toujours pas réussi à élucider, à finir ses études. Puis lors de sa formation d'auror, il a définitivement sombré. Il n'avait plus la force de se battre et il perdait de plus en plus le contrôle de sa baguette et de ses propres pouvoirs. Même ses rendez-vous chez une psychomédicomage aux Etats-Unis pour protéger plus facilement sa vie privée n'ont pas été suffisants.

Tout lui manquait. Harry se sentait tellement vide, tellement seul et sa magie se faisait la malle. Tout a dérapé le jour où il s'est rendu compte qu'il n'arrivait plus à parler fourchelang. Ce jour-là, Harry a cru devenir fou. Il s'est enfui. Il a tout arrêté. Sa relation qui battait de l'aile avec Ginny, sa formation d'auror entamée avec Ron. Il s'est enfui dans le seul monde où il ne serait pas poursuivi par une horde de journaliste. Le monde des moldus. Et il a réussi à respirer pendant un temps. Du haut de ses vingt ans, trouver un job dans la restauration et dans des boîtes de nuit n'a pas été bien difficile.

Cependant, la magie a refait une apparition dans sa vie. Elle n'a jamais pu disparaitre de sa vie car c'est elle qui l'a toujours libérée. Harry a aidé Hermione à rendre la mémoire à ses parents en se servant de sortilèges de magie noire qu'il a trouvés par hasard dans un grimoire. Puis il s'est lancé avec elle dans ce tour du monde.

C'est lors de ce voyage qu'il s'est trouvé. C'est grâce à ce voyage que Harry a rencontré des personnes lui permettant de renouer avec ces débris magiques de Voldemort qui vivaient encore en lui. Et grâce à Ananta qu'il a rencontrée bien plus tard, Harry a pu se donner un ancrage plus puissant avec ce monde et avec les dernières parcelles de pouvoir de Tom Jedusor.

Ananta est sa compagne. Elle est son ancre avec la réalité. Elle lui permet de ne pas se transformer en arbre où tout autre créature bizarre. Elle l'empêche de sombrer dans sa propre puissance. Le phœnix était l'ancre de Dumbledore. Nagini celui de Voldemort, bien que leur association ait été l'une des plus meurtrières de la dernière décennie. Et Harry a Ananta. Et tout ira bien s'il arrive à la trouver dans ce tourbillon de magie qui s'agite autour de lui.

« Tu es enfin rentré Harry, susurre-t-elle en se glissant sur son lit.

-Pourquoi est-ce que tu t'es cachée ? J'ai eu peur pendant un moment…

-Trop de pouvoirs s'échappaient de toi, même pour moi. Et puis je t'en veux un peu de m'avoir abandonnée. Il faut laisser à mon cœur un peu de temps pour s'en remettre. Ce n'est pas facile de s'habituer à ta nouvelle odeur…

-Ma nouvelle odeur ?

-C'est clair comme de l'eau de roche que tu t'es complètement lâché avec le médicomage. Dire que tu avais juré ne ressentir aucun désir pour lui ! Je te connais mieux que quiconque, tu es un piètre menteur ! » ajoute le serpent avec un agacement teinté de malice.

Un feu se répand à l'intérieur de Harry à l'entente des mots de son amie. Le sorcier a honte. Et le pire, ce n'est pas à cause du fait qu'il a couché avec son rival d'enfance. Ce type au visage un peu trop parfait pour son passé douteux, avec ses manières de bourge et sa langue un peu trop pendue. Mais Malefoy s'est utilisé ce muscle d'une autre façon qu'en lançant des piques acerbes. Et cette autre manière a été très agréable. Délicieuse même. Et c'est bien pour ça que le héros a honte de lui. Harry a tout aimé.

Il a aimé faire perdre la tête à ce blond prétentieux. Il a aimé sentir son membre gorge de sang à l'intérieur de cet antre si chaud. Les cris, la volupté, l'assurance, le corps quémandeur de Draco, tout a été une source de plaisir indicible. Et il a aimé plus que tout le voir abaisser ses barrières pour la première fois, se gorger de son aura et de sa puissance magique si douce et si calme comparé à la sienne. Il ne s'est jamais autant perdu dans le lit de quelqu'un. Et cette simple constatation est suffisante pour qu'une traînée d'angoisse se répande comme de la poudre sur son corps de plus en plus vaporeux.

« Harry, il faut vraiment que tu te concentres, tu es en train de briller là. Ne me dis pas que tu es en train de penser à l'autre ?!
-Non ! Ment Harry cramoisi.
-Alors pourquoi tu te comportes comme une midinette depuis tout à l'heure ? Tu n'es quand même pas tombé amoureux de lui j'espère ? Demande le serpent avec scepticisme.
-Nan mais ça va pas ! Bien sûr que non, c'était juste un coup d'un soir !
-Si tu le dis...
-Aide-moi plutôt à redevenir normal. Il faut qu'on finisse cette mission pour Hermione sans tout faire foirer et en signant ce contrat ! »

Ananta passe tout le reste du temps de préparation de Harry à se plaindre. Le héros réussit enfin par retrouver l'aspect habituel de ses yeux et à reposer les pieds au sol. Il opte pour une robe de sorcier formelle assez ample pour ne pas le gêner dans ses mouvements et lui permettre de libérer sa magie discrètement. La langue-de-plomb n'aurait jamais pensé finir par rêver des tenues extravagantes et pourtant si confortable que portait le grand Albus Dumbledore. Où est-ce qu'il a pu trouver de tels tissus ? Lui n'a pas encore l'âge de pouvoir se payer le luxe de se traîner dehors en pyjama sans que ça ne dérange personne. Alors qu'il enfile sa robe, Harry se rend compte qu'il a besoin d'un col assez haut pour cacher les marques sur sa clavicule. Et plus que quelques bouffées de parfum pour cacher l'odeur dont a parlé Ananta.

« C'est toi qui m'as demandée d'être professionnelle pendant tout le trajet en n'attaquant personne, et en ne me promenant pas dans le manoir alors que tu as clairement couché avec ton collègue... Grommèle le serpent blanc en se roulant par terre. Je suis certaine que si tu n'avais pas fait ça, tu ne serais pas dans cet état !
- Ne dis pas de bêtises ! J'ai déjà couché avec plein de personnes dans ma vie et ça n'a jamais libéré mes pouvoirs de cette façon. C'est juste que c'est la première fois qu'on est aussi longtemps ensemble et que je laisse autant échapper ma puissance! En plus tous ces phéromones de vampire n'ont rien arrangé... Arrête de me regarder avec cette tête !
- Je te regarde comme je veux Harry ! Je ne suis pas ton jouet ! S'énerve le serpent dans un sifflement aigu.
- Désolé, je ne sais pas pourquoi je t'ai crié dessus... Désolé je...
- Chuuttt détend-toi, tu recommences à briller là... Je t'en veux un peu pour cette histoire avec ce médicomage mais bon je sais que je ne peux pas faire grand-chose. Tu es déjà enamouré de cet homme de toute façon.
- Ne dis ...
- Ne m'interromps pas Harry ! Tu vas te détendre, on va aller signer les feuilles, écouter les sang-froids parler. Tu vas me laisser me promener car j'ai besoin de me dégourdir un peu puis on va retourner sur l'île à la Caverne pour nager et tu pourras libérer toute la magie que tu souhaites. D'accord ?
- Oui tu as raison...Merci Ananta, déclare Harry penaud sans quitter son reflet des yeux. Je ne sais pas ce que je ferai sans toi. »

Sa compagne s'enroule tranquillement autour de sa taille et vient lui caresser la joue ce qui le soulage instantanément. Même s'il est épuisé, le sorcier a encore un petit effort à faire pour que la mission soit accomplie. Encore un dîner avec ces vampires et il pourra sentir les embruns de la mer d'Irlande.

« Désolé de t'avoir abandonnée hier soir.
-Ne me dis pas de mensonge mon Harry, susurre le reptile blanc avant de lécher doucement son oreille. J'ai toujours su que je ne pourrai pas restée la première dans ton cœur.
-Tu ne vas pas me laisser, pas vrai ?
-Bien sûr que non. Je resterai avec toi à tout jamais.
-Jusqu'à la fin. » soupire la langue-de-plomb avant d'étreindre son amie émettant un gloussement ronchon.

Encore un peu de temps et il pourra partir. Et tenter d'oublier des bras blancs enserrant son corps et le possédant jusqu'à la félicité.


Harry ne sait pas trop comment il est arrivé jusqu'à la salle de réunion. Il est encore seul et décide de s'asseoir sur son siège attribué tandis que ses pieds continuent à léviter légèrement malgré ses efforts. Il conclut qu'il est mieux de cacher ses jambes sous la table. Pour ses cheveux, ils se soulèvent encore de temps en temps mais Harry préfère se dire que ce n'est que l'effet des forces électrostatiques.
Inspirer, expirer et contrôler son aura pour ne pas écraser ses collègues ou trop effrayer les vampires auxquels il va faire face.

Harry sent la présence d'une des créatures dans la pièce. En portant son attention, sur elle, il voit les courbes et l'emprunte d'un des membres du Conseil qui semble étrangement hésitant.

« Vous pouvez entrer Monsieur Edward, l'invite-t-il tout en regardant par la fenêtre. Les nuages du ciel semblent plus laiteux qu'à l'accoutumée. Ce sera sans doute plus agréable pour les oiseaux. Et pour lui aussi. Harry a tellement besoin de sentir le vent marin s'engouffrer dans ses cheveux ! Qu'il aimerait être ailleurs plutôt que dans cette fichue pièce !

-Si… si ça ne vous dérange pas Monsieur Potter. » murmure son interlocuteur d'une voix étrangement hésitante.

Le sorcier ressent chaque présence qui s'engouffre dans la salle et les odeurs des un et des autres sont tellement fortes qu'il a la tête qui tourne quelques instants. Le nombre de créatures dans cette pièce est trop importante à son goût. Harry ferme les yeux et se concentre sur sa connexion avec Ananta qui se promène lascivement sur la moquette en se gorgeant des sons de vie de chacun. Se concentrer sur les pressions artérielles de ses interlocuteurs calme le héros quelques instants.

A son grand soulagement, Ron semble comprendre son état à son arrivée et prend en main sa partie sur les négociations sans aucun problème. Harry ne préfère pas ouvrir la bouche. Il préfère ne pas regarder Draco installé à sa droite, dont l'aura d'une limpidité claire apaise ses sens égarés. Harry ne doit pas trop se concentrer sur cette sensation qui engloutie tout son être, sinon il pourra se noyer.

Même en écoutant à peine la discussion, Harry sait que la conversation est à leur avantage et que le Coven de Duncan n'a pas réussi à empêcher la signature du traité. Pire pour eux, leurs membres ont bien été interdits de passer du côté du monde sorcier sauf autorisation spéciale.

La langue-de-plomb sent l'énervement du vieux vampire et l'odeur prédatrice de ce Damien et une colère sourde se répand dans ses veines. Un silence étrange s'étire dans la salle. Harry se concentre quelques instants et se rend compte que toute l'assemblée fixe d'un air effaré son serpent qui a fini allongeé sur la table des négociations. Ananta regarde d'un air revêche et menaçant les membres du Coven Duncan dont l'aura s'est immédiatement assagie.

« Sois gentille Ananta.

-C'est toi qui t'agites. On dirait que tu veux leur mort Harry… Je pourrai les manger pour toi si tu veux…

-Ce ne serait pas propre. Et Hermione serait très déçue. Ne fais rien et descends de la table.

-Je peux continuer à jouer par terre ?

-Oui. Mais reste calme, j'ai hâte que ça se termine… »

La magie de Harry commence à fourmiller de plus en plus sur sa peau. Essayer de se contrôler est devenu une peine perdue. Ses cheveux sont clairement en train de virevolter autour de lui. L'envie de s'échapper de ce lieu se fait de plus en plus pressante. Il regarde par la fenêtre tandis que la voix de Draco s'élève dans la pièce.

Harry n'entend plus. Lorsque son collègue lui tend de sa main blanche un stylo pour apposer sa signature sur les documents, le sorcier ne se rend même pas compte qu'il utilise sa magie pour le faire, sans toucher une seule fois le bout métallique. Il entend à peine le rire gêné de Ron et ce qu'il dit. Des mots s'échappent de la bouche de Draco. Lorsque la langue-de-plomb l'entend parler de la soirée qui sera organisée au ministère de la Magie, elle comprend que sa présence n'est plus requise dans cette pièce.

Harry s'échappe de la salle. La porte s'ouvre sur son passage et il arrive à respirer un peu plus. Ce n'est néanmoins pas suffisant pour remplir totalement ses poumons. Une trainée de poudre et de pouvoir le suit alors que ses pieds quittent définitivement le sol. La gravité devient trop pesante pour lui de toute façon. Harry ne sait pas comment il a atterri dans sa chambre. Tout ce qu'il sait, c'est que ce n'est pas son lieu de repos final. Ananta n'est pas avec lui. Harry est si fatigué, si bien alors qu'un halo lumineux et venteux l'englobe enfin tout entier. Harry veut se mêler avec le ciel et la mer. Mais il ne peut pas partir sans Ananta ! Où est-elle ? Dans ce tourbillon de sensations, il finit par trouver son serpent. Son reptile est enroulé autour d'un corps frais auquel il s'est déjà accroché. Harry peut entendre les battements de cœur effrénés, le souffle court et les effluves de magie comparables à des marées montantes qu'il a envie de faire vibrer sous ses doigts. Il aime cette aura qui s'approche de la sienne. Lorsque Harry ouvre ses yeux, il tombe sur deux orbes grises qui le dévorent.

Un sourire étire ses lèvres face à ce tableau. Le sorcier tend les bras pour récupérer son ami qui passe docilement du corps de Draco au sien à mi-chemin entre le ciel et la terre.

Une phrase de remerciement s'échappe de la poitrine de Harry mais son souvenir s'évapore déjà de sa mémoire bouillonnante et assaillie de toute part.

Lorsqu'il transplane, le héros ressent une explosion délicieuse de pouvoir d'une harmonie accablante se diriger vers lui. Plus renversante que n'importe quelle incantation, elle lui coupe le souffle.