Résumé : Harry a survécu à la guerre. Severus Rogue aussi. Ce recueil d'OS vous plongera dans une relation de mentorat. A travers des petits moments de vie, suivez leurs espoirs leurs regrets, leurs peurs, leurs joies. Leurs vies.
Merci à tous les lecteurs qui suivent et commentent cette histoire, en particulier à :
Katymyny toujours fidèle au poste pour des reviews et commentaires constructifs ! C'est intéressant ce que tu dis sur Hermione. Bon la première année, elle était aussi persuadée que Severus voulait la pierre pour lui. Mais pour les autres années… c'est vrai qu'on peut se demander pourquoi elle n'a pas creusé un peu plus loin sur son attitude par rapport à Harry. J'ai eu l'idée de la question « et si Lily n'avait pas été concerné » après avoir lu des tweets houleux sur la question. Vaste débat ! Et c'est frustrant mais les « et si » sont par nature destinés à rester sans réponse !
Bonne lecture à tous
Chapitre 8- Le pardon vient à point…
Huit mois. Huis mois s'étaient écoulés depuis la discussion houleuse qu'il avait eue avec Potter. Depuis, le garçon ne s'était plus manifesté. Il aurait dû en être satisfait. Se réjouir que le gamin cesse enfin de le harceler avec ses questions. Profiter du fait de ne plus être soumis à la curiosité insatiable du gryffondor. Mais s'il était honnête avec lui-même, il se devait de reconnaître que cette discussion lui avait laissé un goût amer dans la bouche.
Oh il n'avait pas été surpris à proprement parlé. A dire vrai, Il avait attendu les reproches de Potter. Au moment où celui-ci lui avait fait part de sa rancune contre Dumbledore, il avait su qu'il ne couperait pas lui non plus à ses reproches. D'autant qu'ils n'étaient pas infondés. Il n'avait donc pas cherché à se défendre. Pas plus qu'il n'avait récusé les accusations du jeune homme. Il avait simplement encaissé sans mot dire. Et lorsque Potter avait précipitamment mis fin à leur conversation, lorsqu'il avait refermé doucement la porte derrière lui, il avait été persuadé que c'était la dernière fois qu'ils se croiseraient.
Alors qu'elle ne fut pas sa surprise lorsque Minerva vint lui annoncer que Potter avait sollicité un rendez-vous avec lui dans la soirée. Severus avait fait les cent pas dans son bureau juste avant ledit rendez-vous. Si on lui avait dit un jour qu'il serait anxieux à l'idée de se retrouver face à Harry Potter tel un garnement pris en faut et attendant une nerveusement une nouvelle soufflante...
Un coup retentit à la porte.
Prenant une profonde inspiration et se rabrouant pour une appréhension qui n'avait pas lieu d'être, Severus se dirigea vers la porte et fit entrer son ancien élève. Un bref coup d'œil au garçon lui confirma qu'il n'était pas le seul à éprouver une certaine agitation à l'idée de ce face à face.
-Professeur.
-Potter.
Un silence gêné s'installa. Il désigna une chaise d'un bref signe de tête, invitant le garçon à s'y assoir. Celui-ci s'exécuta, un brin emprunté. Leurs yeux se croisèrent et ce fut le jeune homme qui prit l'initiative de briser le silence.
-Professeur, concernant notre dernière… entrevue, débuta Harry mal à l'aise, …je n'aurais pas dû partir ainsi. C'était puéril de ma part. Certains de mes propos… enfin… il y a des choses que je n'aurais…
-Non, le coupa le maître des potions en faisant un geste de la main comme pour balayer les excuses du jeune homme. Vos propos n'étaient pas déplacés. Et, cela me coût de le reconnaître, mais ils étaient fondés. Je vous ai détesté dès la première seconde parce que vous me rappeliez mes erreurs, mes regrets, mes remords. Vous voulez la vérité Potter ? Lorsque je vous regardais, je voyais ce que j'aurai pu avoir avec votre mère si j'avais moins lâche. Je voyais un garçon qui aurait pu être mon fils plutôt que celui de… de James. Je voyais un garçon qui était orphelin en partie à cause de moi. Je vous détestais parce que je me haïssais. J'ai été injuste, cruel et partial à votre endroit. Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas un homme bon. Je ne le serai probablement jamais. Mais pour ce que ça vaut Potter… je vous présente mes excuses.
Harry, qui avait à peine osé respirer durant le monologue de son ancien professeur, laissa échapper un léger soupir de soulagement. Comme s'il se sentait libérer d'un poids.
-Merci, répliqua-t-il la gorge nouée. J'avais besoin de l'entendre je crois.
Severus hocha simplement la tête en retour, plus éprouvé qu'il ne voulait se l'avouer.
-Cela m'a manqué de discuter avec vous, bredouilla Harry.
L'ancien espion, surpris, leva un sourcil. Il avait pensé que le garçon n'était venu que pour entendre des excuses bien méritées et qu'il serait parti immédiatement après. A l'évidence il avait une fois de plus méjugé le jeune homme.
-Cela me coûte de l'admettre mais votre compagnie n'est pas… déplaisante. Et je me suis surpris à regretter nos conversation, admit-il à presque à contrecœur.
-C'est le plus compliment que vous m'ayez jamais fait, rétorqua dans un léger sourire.
Fronçant légèrement les sourcils et se raclant la gorge comme pour se donner une contenance, Harry reprit :
-Il y a un point sur lequel je ne suis pas d'accord professeur. Vous dîtes que vous n'êtes pas un homme bien.
-Et c'est une réalité Potter. Je vous ai prévenu, ne vous faites aucune illusion sur mon compte.
-Si un nouveau mage noir faisait son apparition, vous le rejoindriez ?, lança Harry à brule-pourpoint
-Pardon ?!
-Répondez.
-Mais enfin qu'est-ce-que vous… Non. Bien sûr que non.
-Vous comptez ameuter les mangemorts qui sont toujours en liberté et prendre la place de Voldemort ?
-Par Merlin Potter, où voulez-vous en venir ? Non !
-Et si c'était à refaire ? Si on vous donnait la possibilité de revenir dans le passé avant que vous ne preniez la marque et qu'on vous informait de tout qui allait se passer dans le futur… vous prendriez cette marque ?
La respiration du maître des potions se fit plus saccadée. Combien de fois s'était-il réveillé en espérant ne plus voir cette marque maudite sur son avant-bras ?
-Non, lâcha-t-il dan un murmure. Je ne la reprendrai pas…
-Donc vous êtes quelqu'un de bien. Non s'il-vous-plaît, laissez-moi finir, fit Harry en coupant court aux protestations du professeur. Quelqu'un de bien, ce n'est pas une personne qui ne fait pas d'erreur ou ne se trompe jamais. C'est aussi quelqu'un qui apprend de ses erreurs et qui ne les reproduit pas. C'est une personne qui éprouve des regrets, de la culpabilité pour ses actions passées et qui met tout en œuvre pour se racheter. En fait, vous n'êtes pas si différent du professeur Dumbledore… Vous avez fait confiance à la mauvaise personne au mauvais moment et cela vous a beaucoup coûté. Et vous avez tout fait par la suite pour vous racheter. C'est qui fait de vous un homme bien professeur.
Le jeune homme le regardait avec confiance, avec respect. Pas la moindre trace de dégoût dans son visage. Il ne méritait sans doute pas la compréhension du gryffondor. Et encore moins son pardon. Pourtant à cet instant précis, il s'autorisa à croire à ces mots.
-Merci Potter. Sincèrement. Merci
FIN du chapitre 8
Note : qu'il prend vite en maturité notre Harry.
