* Je vais faire un private joke à Smily avant de commencer... Ahum Ahum..." Quand te reverrai-je, Pays merveilleux!" XD V'là que j'ai les Bronzés fond du ski en tête en t'imaginant au ski...! xD *
Hello à tous en ce... (se tourne vers sa fenêtre)... Non, je vais pas dire beau dimanche ensoleillé, car ici, ça fais gris et ça caille!
J'espère que vous allez bien et que tout es ok pour chacun d'entre vous. Cette semaine, parmi vos reviews, il y a eut pas mal de rajout, alors merci à ceux qui lisent, sans laisser de commentaires, cela fais plaisir, il ne faut pas croire.
Le chapitre du jour est un peu plus tendu que les précédent et amorce quelques chapitres difficiles pour Harry et sa nouvelle famille, et oui, beaucoup d'aspect n'ont pas encore été évoqués (Harry va se retrouver face à ses angoisses mais aussi, face à ses bêtises et aux conséquences.)
69 chapitres, je peux vous dire que niveau axe temporel, on ira, avec cette première partie, pas plus loin que le réveillon du nouvel an, nous restons sur le rythme de publi actuel, un chapitre par semaine, il en reste encore 16, soit ben 16 semaines xD! Après, nous prendrons une pause, avant de revenir avec de l'avance pour la seconde partie, que nous entamions la publication, en effet, je préfère avoir de l'avance et ne pas être prise, comme actuellement, à la semaine pour vous offrir des publi plus régulière.
Voilà, je vais vous souhaitez une bonne lecture, une bonne semaine aussi, prenez soin de vous!
Affectueusement,
Essaidel
Harry Potter and his new family
Auteur : Grugster
Traductrice : Essaidel & Smily
Relectrice : Smily Gryffon & Essaidel
Les personnages ne m'appartiennent pas mais à JK Rowling, sauf les OC qui sont la propriété de Gruster.
Nous avons son autorisation pour traduire et publier cette histoire.
Réponse à la review guest:
LauraLillyPotter:
Hermione aurait aimé lire le livre
Super chapitre
C est vrai que c est doux et ça fait du bien de voir tous le monde heureux
Bonjour!
Peut-être, pour Hermione, je ne le sais pas trop, Ron et elle ne sont pas trop présent dans cette histoire qui est axée plus sur la famille et ses liens que les liens amicaux (sauf avec Drago).
Contente que le chapitre t'ai plu, et oui, c'est doux, mais ça ne va pas durer, la preuve avec le chapitre d'aujourd'hui...
Bonne lecture et à bientôt
Essaidel.
Chapitre 68 : Réflexions sur Noël.
« Bonjour, Alastor. » Salua Harry alors que l'homme rampait sur le sol avec les jumeaux qui gloussaient.
« Bonjour, Harry. » Répondit le sorcier tout en attrapant Eathan par la cheville.
Ce dernier se mit alors à hurler :
« Harry, à l'aide ! Le grand monstre m'a eu ! »
Harry secoua la tête amusé et jeta un regard en direction de Poppy qui s'était approchée de lui.
« Je suis venue pour récupérer Eathan et Ly pour le dîner.
- Il y a encore un peu de temps, Harry, laisse-moi vérifier si tu vas bien. » Fit gentiment Poppy. Elle savait qu'Harry détestait ces examens et elle profitait vraiment d'être sa marraine et de ses fréquentes visites.
Ce dernier grogna :
« Est-ce que tu dois vraiment le faire ?
- Oui, je le dois, tu sais bien que je ne peux m'empêcher de vérifier comment tu vas, surtout ces derniers temps. » Lui répondit Poppy avec un sourire.
« Oui et un jour, tu verras qu'à cause de toi et ta manie de vouloir l'examiner à chacune de ses visites, il ne voudra plus venir nous voir. N'attends pas que je sois indulgent quand cela arrivera. » La taquina Alastor, toujours en rampant près d'eux avec Lysander sur le dos.
« Mais… Mon cher filleul n'a pas ton esprit, très cher, et ne songera pas un seul instant à ne plus venir nous rendre visite, n'est-ce pas ? » Demanda Poppy directement à Harry en lui souriant de nouveau, pour l'attendrir.
En retour, Harry lui sourit, parfois ces deux-là se comportaient vraiment comme des enfants. S'il disait à ses camarades que leur redoutable professeur de Défense contre les forces du mal et la sévère médicomage pouvaient être aussi tendre, surtout Alastor, que des caramels quand ils étaient en privé, loin des regards, personne ne le croirait. Son parrain était une personne totalement différente en privé par rapport à ce qu'il était en tant qu'enseignant, à y réfléchir et pour être honnête, c'était un peu la même chose pour son père adoptif.
« Tu ne penses pas que tu devrais l'empêcher de ramper ainsi sur le sol ? » Demanda Harry pendant qu'il laissait Poppy le guider vers le canapé. « Cela ne doit pas être très bon pour sa jambe. »
Avec indulgence, Poppy lui sourit et répondit :
« C'est un vieil homme têtu, Harry. Il en paiera le prix plus tard, quand sa jambe se rappellera à son bon souvenir.
- N'écoute pas cette femme, Harry. Je suis aussi jeune et souple qu'un poulain ! » Répondit Alastor.
Harry se demanda comment il pouvait les entendre, avec les jumeaux qui criaient et ricanaient en même temps. Il était encore en train d'y réfléchir quand il sentit le chatouillement caractéristique du sort de diagnostique et leva les yeux vers Poppy.
« Tu es presque totalement guéri, encore deux ou trois jours avec le baume et tu seras comme neuf » Fit-elle satisfaite.
Harry eut un sourire avant de lui demander :
« As-tu euh… Ce que je t'ai demandé pour Noël ? Pour les cadeaux ?
- Bien-sûr, nous avons tout ce qui était sur ta liste, il te reste même quelques noises. Attend, je vais allez te chercher ta monnaie. » Poppy se redressa et commença à s'éloigner avant qu'Harry ne la retienne.
« Non… » Il attrapa sa main rapidement. « … Je veux dire, garde les, c'est pour vous remercier toi et Alastor d'y avoir été pour moi.
- Sérieusement, Harry ? Nous avons pris beaucoup de plaisir à le faire et il n'y avait aucun problème de le faire en même temps que nos propres achats de Noël, tu n'as pas à nous payer pour cela. » Lui répondit doucement Poppy, tout en l'observant.
Harry baissa les yeux, avec honte.
« Que se passe-t-il dans cette petite tête, Harry ? » Lui demanda t-elle tout en ébouriffant sa tignasse désordonnée.
Le rouge et or poussa un soupir, avant de répondre :
« J'aurai aimé pouvoir aller les acheter moi-même. Je me sens mal à l'aise de vous l'avoir demandé à tous les deux. » La voix d'Harry se tinta de tristesse.
Poppy vint s'asseoir près de lui, elle l'attira contre elle jusqu'à ce qu'il ait sa tête posé sur l'une de ses épaules.
« Chéri, tu n'as pas été autorisé à sortir car tu étais malade. Il n'y avait pas d'autre option sur le moment pour faire tes achats par toi-même. Je pense que Severus et Ivy seront très surpris d'avoir des cadeaux de ta part ? Et pour le reste aussi. Tu es un bon garçon, ne te sens pas mal à l'aise de demander de l'aide, au contraire. Dis toi que la prochaine fois, tu pourras le faire. »
Harry soupira de nouveau :
« Je l'espère.
- Mais oui, tu pourras, il y aura beaucoup d'autres occasions tu verras. » Elle le prit dans ses bras. « Tu peux laisser tes cadeaux ici et venir quand tu le souhaites pour les emballer ? Nous avons bien assez de papiers et de rubans de Noël.
- J'aimerai venir cet après-midi, si ça ne vous dérange pas, toi et Alastor. » Il se défit de l'étreinte de Poppy.
« Chaque fois que tu souhaite venir, tu es le bienvenu. S'il n'y a personne, viens juste me voir à l'infirmerie. Je dois encore y régler quelques petites choses et Alastor prévoit de rendre visite à un vieil ami.
- D'accord. J'aimerai que ce soit terminé avant demain, parce que je n'ai aucune idée de comment tout ça va se passer et de ce qu'Ivy et Severus prévoient pour la veille de Noël. » Reprit maladroitement Harry.
« De quoi parles-tu ? » Questionna Poppy, perplexe, en voyant l'expression soudainement gênée et honteuse sur le visage de son filleul.
Alastor, qui sentit le changement d'humeur du jeune homme, s'arrêta de jouer avec les jumeaux et leur demanda d'aller se laver les mains et de se coiffer. Avec protestations, ils s'exécutèrent et se dirigèrent lentement vers la salle de bain et il rejoignit sa femme et leur filleul.
« Quel est le problème ? » Demanda Alastor en s'asseyant près d'Harry.
« Je ne sais pas. » Répondit Poppy. « Quelque chose l'inquiète au sujet de Noël.
- Qu'est-ce qui peux t'inquiéter à propos de Noël, mon garçon ? » Lui demanda Alastor en lui tapotant la jambe.
« C'est juste que je ne sais pas ce qu'ils attendent de moi… Je n'ai aucune idée de comment Noël se passe dans une famille. » Répondit Harry en baissant la tête honteux.
« Harry, Noël n'est pas quelque chose qui devrait t'inquiéter. Profite en, au contraire, savoure ce moment, ce que cela va t'apporter comme souvenir. Si tu veux savoir comment cela se passe et bien pose tes questions, interroge tes parents, exprime tes angoisses et ils pourront t'apaiser. Ils savent que ta vie avec ton ancienne famille était toute, sauf bonne. Tu as passé tes derniers Noël à Poudlard n'est-ce pas ?
- Oui, mais il n'y avait que le grand sapin dans la grande salle et le dîner. Puis, la plupart des professeurs sont partis, seuls deux étaient présent et sont restés avec nous dans la grande salle. Severus a dit que le… Père Noël… »- Harry grimaça- « … Viendrait le soir et que nous devrions sortir pour aller chercher dans la forêt notre propre sapin et le décorer par la suite.
- Minerva a passé de longues années en Allemagne et elle aime beaucoup cette idée que le Père Noël passe le soir. C'est une tradition qu'elle adore. Ainsi, quand Ivy était enfant, elle recevait toujours tous ses cadeaux le soir et non le matin. C'est une des traditions des Dumbledore et Severus s'y ait fait. Je pense en fait qu'il se fiche bien de la façon dont on le célèbre. Et pour le sapin et sa décoration, laisse toi simplement porté et profite de ce moment. Dans un sens, emballer tes cadeaux aujourd'hui est une très bonne chose car demain est un jour en famille.
- Ne t'inquiète pas tant, Harry. Tu n'as pas besoin d'une liste de choses à savoir pour passer un bon et beau Noël. » Reprit Alastor en lui ébouriffant à son tour les cheveux. « Je pense que tu devrais aller chercher les petits monstres, avant qu'ils n'inondent la salle de bain. »
Poppy eut un sourire, laisser Eathan et Lysander se laver seul les mains avait été une bonne tactique pour leur laisser un peu de temps pour parler avec Harry. Les jumeaux adoraient jouer avec l'eau et ne s'arrêtaient jamais d'eux même.
« Si tu veux en parler plus, on peut continuer ce soir en emballant tes cadeaux, mais vraiment Harry, apaise toi, il n'y a pas de quoi t'inquiéter. » Assura de nouveau Poppy.
« Je l'espère… Merci encore d'avoir acheté les cadeaux pour moi, j'espère qu'ils les aimeront. » Fit Harry en se levant quand il entendit les jumeaux arriver en courant dans la pièce.
« Elles sont toutes propres regarde ! » Dit Eathan et les deux garçons montrèrent leurs mains à Harry dans un même mouvement.
« Propres et toutes plissées. » Rit Harry.
Les jumeaux pouffèrent :
« Oui, comme Grand-père ! » Fit joyeusement Lysander.
Harry gloussa :
« Oui, mais ne le lui dit pas ! »
Sur le chemin du retour vers les appartements familiaux, Harry reprit mentalement sa liste de cadeaux de Noël, pour être certain de ne pas en oublier. Le cadeau de Poppy et Alastor était déjà emballé : c'était un album photo avec beaucoup de clichés, principalement des jumeaux et de lui. Il l'avait fait avec l'aide de ses frères, ils avaient également inclus leurs empruntes de mains et de pas. Les jumeaux avaient d'ailleurs insistés pour qu'il le fasse aussi. Il avait aussi aidé les jumeaux avec tous leurs cadeaux. Pour Albus, il les avait aidés à infuser beaucoup de petites gouttes de toutes sortes de couleurs, mais toutes avaient un seul et unique goût : le citron, qui était la saveur préférée de leur grand-père. Pour Minerva, ils avaient dessiné un petit livre et Harry avait magiquement animé quelques éléments : des papillons s'envolaient du livre quand une page spéciale était ouverte, des fleurs en sortaient sur une autre et toutes les pages étaient orthographiées différemment.
Pour Ivy et Severus, il avait fait une photo d'Eathan, Lysander et lui-même au milieu. Il ne savait pas si cela plairait et si cela se faisait d'offrir un tel cadeau ou si c'était inapproprié. Il s'était attardé devant la collection de photos de famille au-dessus de la cheminée quand il avait été seul dans le salon, en fait, il le faisait souvent. Il avait même pleuré quand il avait vu une photo de lui, quelques jours après s'être installé, ne sachant même pas quand elle avait été prise.
Mais, il n'y avait toujours pas de photo de famille avec lui, alors, il espérait que c'était bien de faire un cadeau comme celui-ci.
Pour être honnête, il était content de pouvoir offrir ce cadeau avec Eathan et Lysander, donc là, ce ne serait pas si embarrassant. Il avait commandé ce magnifique cadre dans l'un des catalogues de Poppy. Il était noir avec une vrille dorée qui poussait autour. Pour Minerva, il lui avait acheté un livre comme sa marraine le lui avait suggéré et pour Albus, une écharpe très coloré, il était certain qu'il allait l'adoré. Il avait dépensé la majeure partie de son argent pour les cadeaux de ses frères. C'était un hippogriffe sur lequel ils pouvaient monter. Il y avait toute sorte de sorts de protection dessus et le jouet ne volait qu'à quelques centimètres du sol. De plus, il avait acheté deux T-shirts vert sur lesquels était écrit : « Petits Monstres » en lettre rouge. Le problème avait été qu'après les calculs, il n'avait plus assez d'argent pour le cadeau de ses parents, alors, il avait pensé au cadre, cela suffirait, n'est-ce pas ?
Il n'en était pas certain, mais il n'avait pas le choix. Même s'il lui restait quelques gallions, il n'avait plus assez de temps pour acheter quelque chose. Il espérait que la maison en pain d'épice qu'il avait préparé avec ses frères la veille, dans la cuisine de Poudlard serait bonne. Il avait d'ailleurs, été difficile d'empêcher les elfes de les aider ! Au final, la maison était de travers mais ils avaient passés beaucoup de temps à la faire et ils étaient fiers d'eux. Les jumeaux avaient fait un dessin pour leurs parents et Harry avait d'ailleurs du mal à identifier quoi que ce soit dessus, mais eux, savaient exactement ce que signifiaient chaque point et trait !
Tout dans ses pensées, Harry manqua de se tromper de chemin, mais les jumeaux l'arrêtèrent. Riant, ils coururent dans les bras ouvert de Severus et Ivy :
« Harry ne se souvenait pas du chemin ! » Gloussa Eathan à l'oreille de sa mère, assez fort pour que tous l'entende.
Harry lui lança un regard noir, ce qui ne fit qu'accentuer le rire d'Eathan.
Remarquant les regards perplexes des adultes, Harry se sentit obligé de s'expliquer.
« J'étais perdu dans mes pensées. Je vais me laver les mains. »
Rapidement, il quitta la pièce, personne ne le vit rougir de honte.
« Pourquoi n'iriez vous pas dans la salle de bain des grands pour vous laver les mains, pour ce soir ? » Demanda Severus qui fit asseoir Lysander pour lui enlever ses chaussures alors qu'Eathan, déjà débarrassé, courrait en direction des escaliers, excité comme une puce et ralentit quand il arriva en bas des marches, attendant sa mère. Il savait qu'il n'était pas autorisé à utiliser les escaliers seul.
Lysander, lui, regarda sa mère avec une certaine inquiétude :
« Est-ce qu'Harry est en colère contre nous parce que nous avons ri de lui ? »
Ivy sourit tendrement à son fils.
« S'il était en colère contre toi, il te l'aurait dit, Ly. Ne t'inquiète pas, Harry va bien. »
Elle prit Lysander dans ses bras et lança un regard inquiet en direction de Severus.
« Je vais m'occuper de lui. » Fit Severus et il se dirigea vers la salle de bain des enfants où Harry s'était enfui.
Dans la salle de bain, Harry se tenait devant le lavabo. C'est ce qu'il détestait dans le fait d'avoir des petits frères, ils le mettaient souvent dans l'embarras. Maintenant, à coup sûr, les adultes allaient le harceler pour lui demander pourquoi il était si perdu dans ses pensées. Un coup à la porte de la salle de bain fit sursauter Harry.
« Puis-je entrer ? » Demanda Severus.
Harry grogna un : « Oui. »
Prudemment, Severus ouvrit la porte et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Voyant qu'Harry se tenait juste devant le miroir, il entra et ferma la porte derrière lui.
« Que se passe t-il ? Tu as limite fui la pièce en courant… »
Harry s'appuya lourdement sur l'évier.
« Ils doivent toujours m'embarrasser et tout le monde pense que c'est mignon.
- C'est le fardeau de tous les grands frères, Harry. » Severus s'assit sur le siège des toilettes. « Eathan et Ly ne le font pas exprès.
- Je le sais, mais ce n'est quand même pas juste ! »
En colère, Harry se retourna pou faire face à Severus et se pencha un peu en arrière sur le lavabo.
« Qu'est-ce qui te tracasse vraiment, Harry ? Tu ne t'es jamais plaint du comportement des jumeaux auparavant. Il y a autre chose qui te gêne, n'est-ce pas ? »
Le gryffondor croisa les bras sur sa poitrine et détourna le regard, d'un air rebelle.
« Je ne peux pas t'aider si tu refuses de me parler, Harry. » Reprit fermement Severus.
Harry sentit la colère monter davantage en lui. Il se détestait d'être à nouveau un tel monstre qui se ridiculiserait à Noël car il ne saurait quoi faire. Eathan et Lysander riraient de lui et le rendraient encore plus embarrassé en lui posant des questions stupides sur des choses qu'il ne savait pas ou qu'il ferait mal. Oui, il était très en colère contre lui-même et là, il était sur le point de la laisser éclater et Severus était la seule personne présente et qui allait prendre…
« En parler ? Tu veux que j'en parle ? » Cria Harry à l'adresse de son père. « Tu veux savoir ce à quoi je pensais ? Je vais te le dire : je pensais à quel putain de monstre je suis, ne sachant pas ce qui va se passer demain, ce que je vais devoir faire et comment je vais devoir réagir ! Les jumeaux se moqueront de moi ! » Les jointures d'Harry devinrent blanche tellement il serrait fort l'évier derrière lui.
« Demain, ce ne sera pas seulement 'Harry s'est perdu dans le château !' ou 'Regarde, Harry a aussi un tableau de comportement.' Non, ce sera question après question sur : 'Pourquoi Harry ne sait-il pas ceci et cela ?' ou encore 'Pourquoi Harry ne sait-il pas comment faire ça ?' Et je suis censé leur répondre quoi ? C'est la vérité : je suis un putain de monstre qui ne sais rien sur Noël et comment ça se passe dans une vraie famille, parce que je n'ai jamais eu de Noël en famille ! »
Après avoir hurlé ces mots, Harry se détacha de l'évier et sortit en courant de la salle de bain pour se précipiter dans sa chambre. Des larmes chaudes de rage et de colère coulaient le long de ses joues et il sentit la brûlure familière de l'attaque de panique dans sa poitrine. Il ne s'en soucia pas, il ne chercha même pas à tâtonner pour prendre son applicateur tout ce qu'il voulait, c'était se cacher. A ce moment-là, il détestait sa vie et n'y voyait rien de bon.
Au moment où Harry vit Severus entrer dans sa chambre, il se recroquevilla en boule sur son lit. Lui ai-je vraiment crié dessus ? Oh Merlin, il va me tuer, pensa Harry paniqué. Il senti que l'air n'atteignait pas ses poumons alors il avala rapidement de l'air mais sans effet. Sa poitrine le brûlait et il avait l'impression que ses poumons s'embrasaient. Ses bras étaient au-dessus de sa tête, pour se protéger des coups auxquels il s'attendait.
Il entendit seulement des bruits de pas à côté de lui, mais la voix de Severus était si étouffée dans ses oreilles qu'il ne comprit pas. Soudain, il fut tiré vers le coin et quelqu'un lui prit les mains. La poitrine contre laquelle il était tiré et les bras qui le retenaient, n'étaient plus ceux de Severus. C'était Albus, réalisa Harry. Le vieil homme lui parlait, mais Harry ne pouvait pas le comprendre. Tout était étouffé et flou.
Soudain, il sentit sa mâchoire être ouverte de force par une autre main, puis la potion familière coula dans sa gorge. C'était la potion d'urgence qu'on lui administrait, celle qu'il prenait quand il ne pouvait utiliser son applicateur. La potion était stockée un peu partout : dans les quartiers des Rogue, mais aussi dans chaque bureau des professeurs, chez Poppy et Alastor et même au Manoir Malfoy et au Terrier. Pendant longtemps, Harry n'en avait pas eu besoin parce qu'il allait de mieux en mieux, qu'il était capable de lire le langage de son propre corps, mais aujourd'hui, c'était un retour en arrière.
La potion coula dans sa gorge, c'était comme si le médicament coulait dans ses poumons brûlants pour les apaiser. Son cœur battit plus lentement et les voix environnantes redevinrent claires. Embarrassé, Harry sanglota et essaya de libérer ses bras de la poigne qui les retenaient.
Albus relâcha la prise et Harry se recroquevilla de nouveau sur lui-même, essayant de se calmer et d'arrêter de sangloter. Il pouvait encore entendre son sang se précipiter dans ses veines et la potion le faisait se sentir un peu étourdi et somnolent. Harry voulut protester quand Severus le souleva dans ses bras pour l'allonger sur son lit, mais tout ce qui sortit de ses lèvres fut un autre sanglot.
« Je serai dehors si tu as besoin de moi. » Harry entendit Albus parler, puis, il entendit la porte se fermer. Lorsqu'il fut placé sur son lit, il se mit en position fœtale.
Severus couvrit Harry avec une couverture, après lui avoir changé ses vêtements en un pyjama.
« Comment te sens-tu ? » Lui demanda t-il en caressant doucement ses cheveux.
« Ça brûle… » Répondit misérablement Harry.
« On doit encore attendre un peu avant que je puisse te donner la potion contre la douleur. Peut-être devrais-tu essayer de dormir un peu, la potion va te faire somnoler. »
La voix douce et monocorde de Severus couplée à ses caresses rendit Harry plus somnolent que la potion et il s'endormit malgré la brûlure dans sa poitrine.
Severus soupira quand il constata que son fils s'était endormit et murmura :
« Nous en parlerons à ton réveil. »
