Alors, le chapitre d'avant vous a déçu ? Mis en haleine ? Dites moi tout !

J'espère que celui-ci mettra enfin un peu de joie dans l'histoire. Après avoir terminé la correction je me suis dis : "Enfin !". Ce qui veut dire que ce chapitre sera encore bourré d'information, mais en sommes il sera tout doux.

Bonne lecture et à bientôt !


.ouraganjolie - Merci pour ton commentaire, c'est vraiment gentil de ta part autant de soutien ! Ne t'en fais pas, le meilleur reste à venir ;)

.Kimi anha - J'aime les fins stressantes ! Haha


Le coup est parti plus vite que ses pensées n'ont eu le temps d'assimiler sa position. Izuku reste sans voix, sentant son estomac se tordre de douleur, la bile lui montant à la gorge. Il regarde, les yeux exorbités, le corps du détenu avec qui il discutait s'échouer sur le sol telle une épave. Mis hors d'état de nuire en une seule seconde, et pourtant l'instant dure une éternité, pour le duo d'amant comme pour le reste des hommes présents. Le silence plane dans le bloc tandis que tous se demandent pourquoi, alors que d'autre attendent la venue des gardes. Un tel impact fait un bruit monstre, et avec des murs aussi anciens et une profondeur aussi vaste, le coup se répercute contre les parois pour venir s'immiscer dans leurs oreilles. Ce bruit de cartilage brisé, la secousse du corps au sol, mais surtout ce geste qui n'est pas anodin.

Katsuki respire plus fort qu'à l'accoutumé. Presque bestialement, il est désormais une bête pleine de rage et d'amertume. Il vient pour en découdre, mais pas forcément pour s'en prendre au nerd. Dans sa folie vengeresse il se questionne et sait qu'il n'a pas besoin de porter le coup sur Izuku pour se faire comprendre ou remettre les autres à leur place. Pour le vert il réserve tout autre chose qui, en y réfléchissant bien, est finalement la meilleure solution.

Alors qu'il se remet droit sur ses pieds, les hommes à ses côtés reculent de plusieurs pas, sachant qu'il ne faut pas faire bondir l'animal qui sommeille en lui. Certain pourraient profiter de ce moment pour dérober une belle place, car Katsuki a sans aucun doute l'une des meilleures places de la prison, mais ce n'est pas sans risque. S'en prendre à un yakuza c'est s'en prendre à tout un clan, à toute une famille, surtout quand il s'agit d'un chef ou d'un fils de haut placé. Le nom des Bakugo s'est fait une place au fur et à mesure des années, et maintenant ils font partis des plus grands clans du Japon. Colonisant le pays par vague, leur nombre n'a fait que s'accroître depuis les année 20. Commençant par le commerce en mer, bifurquant sur le commerce de terrain, ils se sont immiscés dans la société tels des serpents avares et envieux.

Ils ont par la suite changé de chef, et se sont calmés dans leur activité. Plus de détournement, de violence, et encore moins de drogue. Ils se sont centrés sur le commerce, l'activité qui les a fait connaître à leur début.

De nos jours, les yakuzas tout comme les samurais font l'objet de mythe, mais ils perdurent dans la culture. Dans certaines préfectures ils sont admirés et dans d'autres ils sont craints, notamment à Osaka où les tensions accroissent. Pour le clan de Katsuki qui s'est éloigné du clan mère, la vie est difficile mais plus tranquille, notamment parce qu'ils ont évolués avec leur temps tout en gardant leur tradition. Néanmoins, cela n'enlève pas les valeurs qu'ils portent en eux. Valeurs que notre cher blond se doit de perpétuer. Il voudrait être plus libre, mais quoi qu'il fasse il sera toujours fils de yakuza. Il ne peut pas faire ce qui lui plaît sans penser aux conséquences de ses actes. Il a essayé de provoquer une guerre, il a tenté de mettre son père à bout, et il se retrouve ici. Un mal pour un bien me diriez vous, puisqu'il a pu rencontrer Izuku, mais au final son sang l'empêche d'être qui il souhaite devenir. Malgré ses airs bourrus et la violence dans ses veines, il ne souhaite qu'une seule chose, apaiser son cœur.

L'amour que lui offre le vert est plus que suffisant, seulement il n'est pas la bonne personne aux yeux du clan. Un nerd sans argent, sans prestance, un homme qui plus est. Il se ferait couper plus d'un doigt pour les affronts qu'il a commis, alors amener un homme sous le toit de la maison familiale, il n'y pense pas. C'est justement cela qui bloque Katsuki pour voir plus loin, plus grand. Cette prison, cet environnement, leur vie. Il veut voir plus haut, mais à quel prix ?

- Qu'est ce qui se passe ici ? Arrivant matraque à la main, quatre gardes font irruption dans le bloc. Katsuki, toujours à l'ouest et plein de rage, ne fait rien de plus si ce n'est dévisagé quiconque affronte son regard. Izuku quant à lui a repris ses esprits et a calmé son estomac, ce qui lui permet une nouvelle fois de faire appel à son courage. Attrapant la main de Katsuki dans la sienne, il se met à courir en direction des portes sans demander l'avis au yakuza qui le suit à grande enjambée.

Ensemble, tels deux fous défiants les lois, ils gagnent la bibliothèque qui est désert à une heure aussi tardive. Refermant soigneusement la porte derrière lui pour éviter toute interruption fortuite, Izuku se retourne vers Katsuki avec la ferme intention de le réprimander une seconde fois, peu importe le risque immense de se manger lui aussi un coup.

- Mais ça va pas ? Qu'est-ce qui t'as pris ?

Sa bouche est maintenant scellée, Katsuki se jetant sur lui sans vergogne, oubliant ce qu'il vient de faire, oubliant qui il venait voir, oubliant la dispute de tantôt, oubliant leur promesse. Bordel que ces lèvres purpurines lui ont manquées.

Il le plaque rudement sur le bois de la porte, faisant claquer leur corps sur la surface, tandis que l'épaule de Izuku est toujours douloureuse. Katsuki n'en a cure puisqu'il continue de violer littéralement cette bouche qui est et restera sienne. Izuku feint de trouver ce baiser repoussant, mais son corps le trahit beaucoup trop vite à son goût. Le sang affût et les pensées cohérentes s'effacent pour laisser la dopamine faire son chemin, gagnant son humeur à grande vitesse. Le plaisir que procure ce simple baiser et le désir grandissant dans son aine n'est qu'un mensonge, du moins c'est ce qu'il peine à se laisser croire. Au fond il sait que son cœur ne peut pas résister plus longtemps, malgré ses mots et ses sautes d'humeurs. Il l'aime comme il est, et ses sentiments ne l'aident en rien pour trouver une porte de sortie sans embûche.

Leur langue se retrouvant, se cajolant comme si cela faisait des années, Izuku trouve place entre la porte et le corps chaud du blond, guidant presque difficilement ses mains dans la nuque de Katsuki tant ses pensées combattent ce qu'il ressent. Plaisir, peur, amour, rancœur. Ce flot gagne en terrain puis se mélange pour former un sentiment d'amertume et de désir. Izuku à mal de l'aimer ainsi, mais ce mal est balayé par les douces caresses de Katsuki sur ses côtes. Néanmoins, tandis qu'ils se dévorent de plus en plus, leurs vêtements heureusement toujours en place, ils retrouvent la raison pour reprendre une respiration salvatrice. Front contre front, ils peinent à ouvrir les yeux, ne voulant pas faire face à la réalité.

- On ne devrait pas. Tente de raisonner Izuku, essayant par la même occasion de se convaincre lui-même. Toi et moi ce n'est qu'un échange de bon procédé, on n'a aucun avenir. Il frotte son front à celui de blond qui reste immobile et dangereusement silencieux. Ce que je veux, tu ne peux pas me l'offrir. Même une once d'amour ou de considération, c'est impossible.

Le silence perdure donc, et cela pendant de longues secondes. Izuku n'ouvre pas les yeux, mais sent le regard perçant de Katsuki à travers ses paupières. Un regard brûlant, brûlant de désir, mais aussi de douleur. Le vert ne souhaite pas ouvrir les yeux, pour plus d'une raison, mais sait que ce n'est pas ainsi qu'il parviendra à quitter ces bras réconfortants. Il prend donc sur lui et finit par faire glisser ses paupières, dévoilant ses prunelles vertes humides de chagrin. Il voit alors, à son plus grand étonnement, le même regard humide se peindre dans les pupilles rubis de son amant. Mélange de rouge et de goutte salé, c'est la première fois de sa vie qu'il voit un autre homme pleurer. Silencieusement, et dans un calme olympien, les deux hommes, qui en cet instant ne sont ni yakuza, ni détenu, mais uniquement des êtres de vie, se regarde au plus profond de leur âme. Les sentiments alors dissimulés depuis des jours, des semaines, se dessinent dans leurs yeux maintenant trempés. Ils se voient, se comprennent, et sourient malgré les larmes ruisselant sur leurs joues.

Katsuki, faisant preuve d'une douceur extrême, la colère étant retombée, dépose délicatement la pulpe de ses doigts sur les joues tachetées de son amant, essuyant de ses pouces les dernières perles qui coulent. Ils froncent les sourcils, comprenant que Izuku n'est pas sentimental, mais que c'est lui qui le fait tant souffrir. Il comprend alors que son impulsivité légendaire qui lui vaut le nom de bombe humaine n'est pas la bienvenue quand il s'agit d'amour. Oui, d'amour, d'amour sincère, et bien heureusement véritable. C'est justement avec une grande sincérité qu'il glisse de ses lèvres ces quelques mots.

- Je t'aime, Izuku.

Il fond alors sur ses paupières qu'il embrasse tel un amant le ferait, effaçant de ses baisers les traces de ses erreurs. Izuku assimile ces mots, reçoit les baisers, et dit enfin :

- Katsuki... Je t'aime.

C'est comme si deux personnes totalement différentes avaient pris possession de leur corps pour les faire s'emboîter ensemble. Des semaines pour se dire 'Je t'aime", et maintenant ils se l'avouent dans une bibliothèque déserte tandis que dehors le soleil se couche et qu'ils se mettent à s'embrasser de plus belle.

- Katsuki... Gémit alors Izuku, recevant une myriade de baiser dans le cou alors que le blond le dirige doucement mais avec entrain vers la table centrale.

- Hum ? Dit simplement le susnommé sans oublier son objectif premier.

- Tu n'as rien de plus confortable ? Demande Izuku en grimaçant, sentant un épais livre lui barrer le bas du dos.

Katsuki comprend que l'endroit reste un lieu inapproprié, absolument pas conçu pour ce genre d'escapade. Pourtant, comparé à des douches communes c'est mieux et mieux que rien. Il décide alors sur un coup de tête de tout envoyer balader d'un mouvement de bras bien placé. Livres, lampes, feuilles, le tout s'écrase au sol dans un fracas qui ne les dérangent pas puisqu'ils sont trop pris par leur embrassade. Izuku se retrouve allongé de tout son long sur la table, laissant le blond s'immiscer entre ses fines cuisses pleines. Katsuki donne de léger coup de bassin, essayant de frotter sa bosse apparente contre celle naissante de Izuku. Quand il y parvient, tous deux gémissent dans la bouche de l'autre, et c'est dans ce même angle que le blond poursuit son aventure sur le corps offert.

Les débarrassant de leurs vêtements Katsuki se rend compte qu'il ne prend pas le temps de savourer, et c'est là que se trouve son erreur. C'est donc en pleine action qu'il change de tactique et troque son éternel fureur contre de la douceur. Il retire avec prudence, comme s'il essayait de ne pas effrayer Izuku, la combinaison qu'il porte, ensemble de prison aux couleurs discutables. Il fait glisser le tissu sur la peau délicate à la couleur porcelaine et, alors que Izuku se laisse entièrement déshabiller, il observe son corps désormais nu. Les bras au-dessus de sa tête, sa bouche humide de baiser, ses yeux voilés de plaisir, sa peau dont la sueur commence à faire apparaître de légère goutte, ses cuisses pleines, ses fins mollets ; Izuku est un homme d'une beauté sans pareille.

Il attrape ensuite la cheville et embrasse délicatement la peau sous ses doigts du bout des lèvres. Jamais il n'a été un amant aussi tendre et attentionné quand cet instant. Izuku n'est pas un privilégié, il est simplement le seul à le faire sentir aussi bien et amoureux, il est donc primordial pour lui de lui rendre l'appareil au centuple.

- Ça chatouille. Ricane Izuku en essayant de récupérer sa cheville alors que Katsuki la tient avec fermeté sans pour autant marquer sa peau. Il n'est plus question de faire mal ou de donner de la peine à son amant, maintenant place au spectacle.

Remontant la cheville à l'aide de ses lèvres, faisant glisser ses doigts à l'intérieur des cuisses, il atteint victorieux le Saint Graal fièrement au garde-à-vous, n'attendant que la délivrance. Un sexe peu effrayant mais qui a toujours suscité l'intérêt du blond qui se demande encore pourquoi. Sous cet angle il a une certaine élégance, quand bien même il est nu et en érection, il a une sensualité qui fait pâlir Katsuki. Cette sensualité l'attire également beaucoup, puisque tel un aimant il se sent attiré par ce bâton rose et luisant. Il porte d'abord une main dessus, alors que la seconde garde la jambe près de son épaule pour changer l'angle d'une manière plus délicieuse. Il se met uniquement à le caresser, ne franchissant pas la barrière de non-retour même si, au final, elle est franchie depuis longtemps déjà.

Il fait alors glisser son index contre le peau sensible et fine de son sexe en érection, remontant et descendant de la pointe à la base, où de jolie petite bourse attendent sagement d'être vidées. Izuku grince des dents et retient un profond gémissement tant les sensations parcourant son épiderme sont intenses. Peut-être est-ce dû au fait qu'ils viennent de s'avouer leurs sentiments, se promettant mil et une chose sans un mot, mais en tout cas il ressent chaque caresse plus intensément.

- Gémit pas tout d'suite. Gronde Katsuki en le regardant droit dans les yeux, sans lâcher le petit sexe de la main. Sexe qu'il se met maintenant à empoigner avec délice pour le faire glisser dans son poing, refermant doucement sa paume.

- Comment veux-tu que je me retienne ? Demande-t-il les yeux larmoyants. C'est beaucoup trop bon.

- À ce point-là ? Demande mielleusement le blond en jouant de ses sourcils, déposant avec soin son propre sexe dur contre la cuisse de Izuku. Une jambe sur l'épaule du blond, l'autre autour de ses hanches, Izuku a très clairement un bel angle et une belle vue.

- Ne me regarde pas comme ça. Se plaint Izuku qui met ses mains devant ses yeux, gêné d'être ainsi exposé.

- Et puis quoi encore ? T'es tellement appétissant. Il emprisonne ses poignets au dessus de sa tête et lui dérobe un baiser pour le faire taire.

Le yakuza en profite pour faire glisser sa verge contre celle de son amant, leur fluide facilitant le mouvement. Ils commencent enfin à se cajoler avec plus de franchise, ce qui remplie de joie le cœur de Katsuki qui apprécie cette étreinte. Izuku n'est pas en reste puisqu'il cherche le contact, tantôt en l'embrassant, tantôt en donnant de lui-même des coups de bassin. Katsuki comprend alors le message et agrippe les hanches de Izuku avec franchise, faisant l'amour à son bassin avec acharnement. Le vert est enfin aux anges, recevant l'attention dont il a besoin. Les deux amants s'embrassent, gémissent, faisant craquer la table sous les mouvements brusques. Le bruit de grincement résonne dans la pièce vide, très vite recouvert par le bruit de peau humide. Commençant de plus en plus à arriver au terme, Katsuki accentue les mouvements, claquant sa peau avec force contre celle de Izuku qui commence à avoir les fesses rougissantes. Il décolle son corps du vert, tenant les mollets fermement, et donne soudainement un coup plus profond, ses bourses claquant contre celles de Izuku tandis que leur gland se frôlent.

Le blond jouit brusquement, arquant son dos et maculant le doux torse du vert. Un liquide blanc et épais, accumulation de plusieurs jours d'abstinence. Izuku ne peut se retenir plus, Katsuki le masturbant énergiquement, et il jouit quant à lui sur le poing du blond en de petit jet. Les deux s'écroulent de fatigue, l'un écrasant l'autre au passage.

- On ne peut pas dormir ici. Geint Izuku en gesticulant difficilement puisqu'il a quatre-vingt dix kilos de muscle sur lui.

- Pourquoi pas. C'est pas comme si y'avait du monde. Les jambes toujours debout, Katsuki feint de s'installer plus confortablement, un léger sourire sur les lèvres.

- Je ne rigole pas. Sourit Izuku en donnant un petit coup sur la première épaule qu'il voit.

- Aïe. Fait le blond en frottant son épaule.

- Arrête, j'ai une force de mouche. Izuku se relève sur ses coudes, regardant la tignasse blonde sur son torse.

- J'ai compris. Grogne gentiment Katsuki. J'me lève. Il se retrouve alors debout sur ses pieds, un Izuku fort désirable sur la table, mais sa peau poisseuse lui rappelle qu'une bonne douche ne serait pas de refus.

Il aide Izuku à se mettre debout, ce dernier étant quelque peu groggy, et ils se rhabillent non sans se lancer des regards appréciateur. Pas le temps de faire dans le romantisme ou la tendresse, le temps ne joue pas en leur faveur.

- Ne commence pas. Izuku détourne la tête, un Katsuki sauvage étant en train de lui dévorer le cou, caressant ses côtes.

- Ose me dire que t'aimes pas ça. Il continue son manège, adorant voir Izuku perde pied.

C'est avec Katsuki dans son dos, l'encadrant de ses bras aimant, lui offrant de chaud baiser dans le cou, que Izuku peine à arriver devant la porte. Une porte qui, à leur plus grand étonnement et les mettant sur le cul, s'ouvre à la volet, évitant au passage de les assommer, pour laisser place à Yuga et Bill, les bras chargés de livre. Un silence pesant survient durant lequel les quatre se regardent, Katsuki ne lâchant pas Izuku et ne retirant pas ses bras pour autant. Le vert racle finalement sa gorge, une main dans la nuque, le regard fuyant.

- Heu... Ce n'est pas ce que vous croyez.

Et voilà comment se termine cette journée riche en émotion, dans les éclats de rire et les remontrances d'un Yuga absolument pas décidé à nettoyer la semence du duo.