Vous pouvez retrouver ces histoires sur AO3 sous le même nom. Il y a toutes les explications là-bas mais y'en a pas vraiment besoin en soit.
Principe : Drabbles (mais pas que) sur un couple (Kensei/Shuhei) et 26 mots à respecter dans l'ordre (on a pris quelques libertés)
Disclaimer : Rien n'est à moi sauf l'histoire.
Il n'était pas le genre à refuser un défi
Il ne savait pas s'il aimait ça, ou s'il détestait. Il avait toujours aimé le sexe, quel que soient les partenaires, il avait toujours aimé. Il avait toujours était au-dessus, aussi. Avec sa stature, son comportement et sa manière d'être, personne n'avait jamais osé lui proposer d'inverser les rôles et lui non plus, ne l'avait jamais fait. Alors, à cet instant, il ne savait pas quoi en penser. Il était allongé sur le dos, la tête calée contre les coussins du lit – les futons n'étaient vraiment pas confortable – et le reste de son corps maintenu contre le matelas par l'homme au-dessus de lui. Shuhei semblait confortablement installé sur ses hanches, ondulant lentement contre son corps. Cette sensation-là était plaisante – vraiment plaisante – mais il aurait clairement préféré si le noiraud avait été en-dessous, il est était certain.
Et pourtant, il était là, complètement dominé par ce gamin effronté qui lui avait nonchalamment proposé d'inverser les rôles, juste pour voir. Tch, il lui en foutrait des « juste pour voir. » Enfin, ça n'était pas désagréable mais Kensei avait cette petite voix au fond de lui qui lui hurlait de fuir. Il avait confiance, ô bien sûr qu'il avait confiance mais tout le monde le sait : les peurs ne sont jamais rationnelles.
– Tu réfléchis trop.
Kensei ne se donna pas la peine de répondre, il n'avait rien à dire parce que c'était le cas.
– Détends-toi, Kensei.
Le plus vieux déglutit et essaya de faire ce qu'on venait de lui dire. Il prit une grande respiration … et rien ne se produisit.
– J'y arrive pas.
Le vice capitaine, le bassin collé contre son homologue, prit appuis sur ses paumes et scruta l'homme. Après une poignée de seconde, il haussa un sourcil comme si une idée venait de germer dans son esprit. Kensei gigota légèrement, l'appréhension montant au creux de sa poitrine. Shuhei se saisit du menton de son mentor, le releva doucement et vint se blottir contre la peau chaude. Il caressa la peau tendre du bout du nez avant d'y déposer ses lèvres. Il sentit plus qu'il ne vit le frisson parcourant le corps allongé.
– Shuhei.
Le nom fut soufflé par le plus vieux, donnant au susnommé toutes les raisons qu'il voulait de rester là. Il allait ravager ce cou. Il continua doucement, faisant glisser la pulpe de ses lèvres contre l'épiderme. Une fois près de l'oreille, sur le lobe ou la pointe de la mâchoire. La respiration sous lui eut un accro et il sentir les muscles se détendre progressivement. Cependant, il ne s'arrêta pas là. Le contact léger se transforma rapidement en une poussée profonde contre la peau. Il embrassait la zone allégrement, toujours aussi lent. Parfois, il s'arrêtait et mordillait doucement l'endroit, passant tout de suite après le bout de sa langue sur la morsure légère comme pour se faire pardonner.
Là, Kensei était sûr d'apprécier. Le gamin savait y faire avec cette bouche. La sensation était enivrante. Les yeux clos – quand les avait-il fermés ? – et la respiration rapide, il écarta le menton de bonne grâce, bien plus que ce que les doigts longs et souples de Shuhei faisaient. On aurait dit un chat avare de caresses. Et ça, il avait l'air de l'être. Il ne s'était jamais rendu compte d'à quel point ça pouvait être bon. Tout son corps tremblait, il avait chaud et du mal à respirer mais l'effet était exceptionnel. Si exceptionnel qu'il ne put retenir le gémissement grave qui franchit ses lèvres quand Shuhei décida que mordre la jonction entre son cou et son épaule était la meilleure des idées – et ça l'était sûrement mais ça, il ne l'avouerait jamais.
– Merde …
Un rire fleurit dans la poitrine de l'homme au-dessus à l'interjection. Il se releva de sa position et admira le tableau. Kensei était là, étendu entre les draps, les joues écarlates et le regard oscillant entre la colère et le désir. Il le regardait du coin de l'œil, la moitié de son visage enfoncé dans les oreillers par honte du tableau qu'il donnait.
– Tu es magnifique.
– Tch, continue au lieu de l'ouvrir.
Shuhei rit et replongea sans rechigner contre la peau chaude qu'il désirait tant.
