« La Servante de la Terreur », tome 3

Chapitre n°15


- Pourquoi c'est pas le robot qui s'occupe de moi ? demanda Ezio.

- J'ai promis à ta mère de le faire à sa place. Sais-tu déjà ce qu'est une promesse ?

Le garçon hocha la tête, mais il avait toujours l'air perdu.

- Alors, dis-moi ce dont tu as besoin, l'encouragea Vader en tentant de lui paraître engageant, malgré son apparence.

- J'ai fait un mauvais rêve.

Le Sith eut envie de soupirer et de tourner les talons, mais se retint de justesse. Il devait déconstruire le personnage dans lequel il s'était enveloppé depuis des années, comme dans une carapace qui protégeait ses pires blessures. Un parallèle étonnant avec l'armure médicale qui avait pris place autour de lui simultanément.

Il lui fallait désormais en appeler à Anakin. Un homme si lointain qu'il en était devenu un concept – et pas dans le sens positif. Faible. Inutile. Incapable.

- De quoi s'agissait-il ?

- C'était maman. Elle pleurait.

Derrière son masque, Vader le dévisagea avec incrédulité. Il semblait évident que la connexion avec la Force de cet enfant était déjà impressionnante, malgré son jeune âge. Il devait avoir senti dans son sommeil la détresse de Kadira, et son inconscient avait alors traduit cette sensation par un rêve.

- Ce n'était qu'un rêve, mentit le Sith.

- Mais maman est malade ? pointa Ezio.

- Les personnes malades ne pleurent pas forcément, en particulier les adultes. Lorsqu'elle viendra te voir un peu plus tard, elle pourra te le confirmer.

Ezio hocha de nouveau la tête. Il semblait moins inquiet, même si la présence de Vader dans sa chambre, discutant avec lui, le rassurant, continuait de le déstabiliser.

- As-tu besoin d'autre chose ?

L'enfant leva le regard vers lui, hésitant.

- Vous voulez bien me faire un câlin ? osa-t-il.