« La Servante de la Terreur », tome 3
Chapitre n°16
Mais qui donc pouvait avoir envie que la Terreur de l'Empire le serre dans ses bras ?! Vader se rappela ensuite qu'il n'avait affaire qu'à un enfant, dans toute son innocence. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait dans la galaxie, et de toute manière, il devait bien s'en ficher.
De son pas lourd, il avança vers le lit à barreaux. À son crédit, Ezio ne flancha presque pas en le voyant s'approcher. C'était d'ailleurs presque déstabilisant – mais Kadira ne l'avait pas élevé dans la crainte de Vader, puisqu'elle-même ne le craignait plus.
Le cyborg tendit ses bras puissants – et à moitié mécaniques – vers le garçon, et celui-ci tendit les siens en retour. Sans un mot, Vader le souleva aisément de son lit, et Ezio s'empressa de s'accrocher autour de son cou, par réflexe. Maladroitement et avec une certaine raideur, l'adulte garda une main dans le dos de l'enfant et posa l'autre sur sa tête dans une tentative de réconfort.
Vader ne ressentait que peu de sensations physiques, en raison de son armure épaisse, mais il pouvait se brancher sur les émotions du garçonnet. Même craintif, ce contact semblait commencer à faire diminuer son niveau d'anxiété.
Cela ressemblait donc à ça, être père. C'était une drôle de sensation. Un être vulnérable dépendait de lui, alors que lui-même ne se trouvait pas dans un état d'esprit optimal, mais il devait faire attention à ne pas communiquer cette inquiétude à une si petite personne qui n'avait aucune mesure des enjeux. Il ne manquait qu'une seule chose au tableau : un lien affectif...
Plus tard. Nous aurons le temps.
Tout le temps que nous voudrons.
