Bonjour tout le monde !

Vous ne rêvez pas, me voici de retour avec une nouvelle histoire. Et une histoire longue ! Nous voilà partis pour plusieurs semaines ensemble, j'espère donc que vous apprécierez ce petit voyage en ma compagnie. Enfin, petit... je n'en sais rien, au final, ahah.

Cela-dit, j'ai suffisamment d'avance sur l'écriture pour vous proposer un chapitre par semaine, le mercredi, comme d'habitude.

Il s'agit d'une Dramione, en post-Poudlard, avec un rating M justifié (héhé).

Je suis contente de vous retrouver pour cette nouvelle aventure. Bonne lecture !


Merci à JK Rowling pour son œuvre.

Merci à Lyra Verin, Mery-Alice Gilbert et Cailean Charmeleon pour leur relecture, leurs conseils et leurs encouragements.


Chapitre 1, Hermione.

Assise à son bureau, Hermione profitait de sa dernière heure de tranquillité pour clore un dossier avant que le brouhaha extérieur ne l'en empêche.

Elle avait déjà pensé à insonoriser son bureau pour être au calme durant toute la journée, mais elle avait rapidement renoncé à cette idée. Elle aimait bien trop entendre la vie dehors pour ça. Les rires des enfants, leurs cris de joie, leurs exclamations mécontentes lorsqu'ils perdaient à un jeu, tout ça faisait partie intégrante de son métier et elle ne pouvait, ni ne voulait, les occulter.

En effet, depuis deux ans, Hermione était directrice de la seule école de mini-sorciers de Londres. Il s'agissait d'une école pour les sorciers de moins de onze ans, dans laquelle ils apprenaient les bases dans des matières scolaires dîtes classiques, mais ils y apprenaient également à canaliser leur magie.

Avant d'en être la directrice, Hermione avait été enseignante ici pendant plusieurs années, après avoir fait des études en ce sens une fois ses ASPIC en poche. Elle avait toujours trouvé qu'une telle structure manquait cruellement au monde magique, surtout pour les enfants comme elle, dont les parents étaient Moldus. Ces enfants-là, mais les autres également, avaient besoin d'un cadre scolaire pour pouvoir se préparer à Poudlard, pour pouvoir maîtriser les premières manifestations de leur magie.

Et, par chance, cette école s'était ouverte l'année de l'obtention de son diplôme. Elle avait été directement embauchée puis, après quelques années d'exercice, elle avait postulé pour la fonction de directrice qui lui convenait parfaitement. Elle était toujours en contact avec les enfants, mais dans une démarche différente.

En entendant la cloche sonner la fin de la journée de classe, Hermione referma son dossier. Elle savait qu'elle n'allait pas pouvoir se concentrer avec le bruit, donc elle choisit de sortir de son bureau et de se rendre au portail, avec tous les enseignants, pour être présente à la sortie des enfants. Il n'était pas rare que l'un ou l'autre parent profite de sa présence pour lui poser des questions, alors elle essayait de participer à la sortie le plus possible.

- Madame Granger ? l'appela-t-on justement dès son arrivée.

- Bonjour monsieur Smith, répondit Hermione avec le sourire.

- Bonjour. Je voulais vous prévenir que je ne pourrais malheureusement pas être présent demain, pour le rendez-vous que nous avions planifié. Pouvons-nous le décaler ?

- Bien sûr, je vous transmettrai mes disponibilités par hibou et vous me répondrez avec votre choix.

- Super, merci beaucoup. Vous savez si ça été pour Elio aujourd'hui ?

- Son instituteur ne m'a rapporté aucun problème, donc je suppose que tout s'est bien passé. J'ai raison, Elio ?

Hermione baissa les yeux sur un petit garçon de six ans qui regardait partout autour de lui sans savoir où accrocher son regard.

- Elio ? l'appela son père.

- Oui ça a été, répondit-il simplement.

Hermione sourit avec bienveillance au papa du jeune garçon. Elio était un élève très rêveur, qui se laissait facilement distraire et qui avait, de par ce fait, beaucoup de difficultés à se concentrer en classe. Mais son enseignant, ses parents et elle veillaient tous ensemble à ce que tout se passe bien.

- Bonne fin de journée, monsieur Smith, le salua-t-elle.

- Également. Merci encore.

Monsieur Smith s'éloigna, mais Hermione fut rapidement sollicitée par d'autres parents soucieux ou tout simplement bavards.

Une fois assurée que chaque enfant avait retrouvé son parent, Hermione s'enquit auprès des instituteurs présents si tout allait bien et lorsqu'elle en fut certaine, elle rejoignit son bureau pour clore, pour de bon, son dossier.


En refermant la porte de sa maison derrière elle, Hermione soupira d'aise. Ses journées étaient très chargées et même si elle adorait son travail, elle était toujours ravie de retrouver le cocon que représentait sa maison.

Depuis cinq ans maintenant, elle vivait dans une petite maison à Strand-on-the-Green, l'un des quatre vieux villages qui composaient le quartier de Chiswick, à l'ouest de Londres, non loin de Kew Gardens. Elle avait totalement flashé sur cette petite maison de village en pierre, au bord du Strand, avec cette porte rose poudrée. C'était pittoresque, chaleureux et Hermione s'y sentait très bien. Tout comme ses amis, d'ailleurs, qui n'hésitaient jamais à débarquer à l'improviste.

D'ailleurs, à peine avait-elle ôté ses chaussures et sa veste que quelqu'un toqua.

- Entrez ! lança-t-elle depuis la cuisine où elle se servait un thé glacé.

- C'est nous ! entendit-elle crier depuis le salon.

Harry. Et le "nous" devait probablement inclure soit Ron, soit Dean. Hermione servit alors deux autres verres de thé glacé qu'elle fit léviter jusqu'au salon, gardant le sien en main.

Il s'agissait en effet de Harry, accompagné de Dean, son fiancé depuis quelques mois maintenant, qui étaient déjà installés dans le canapé comme s'ils étaient chez eux.

- Bonsoir, on avait rendez-vous ce soir ? ironisa Hermione en se posant dans un fauteuil.

- Non, mais comme on a passé l'après-midi dans le coin, au musée de Gunnersbury Park, on s'est dit qu'on pouvait passer par ici pour te saluer, expliqua Harry.

Hermione soupira.

- Dean, je serai toujours jalouse de te voir réussir là où j'ai échoué tant de fois : traîner Harry dans un musée.

Dean éclata de rire pendant que Harry levait les yeux au ciel.

- L'amour fait faire pas mal de choses, je crois, dit-il.

- Il est censé m'aimer aussi, contra Hermione en riant également.

- Je t'aime aussi, oui, confirma Harry, mais Dean a des choses que tu n'as pas. Des arguments de taille, si tu vois ce que je veux dire.

Hermione grimaça, toujours en riant, voyant effectivement très bien ce qu'il voulait dire, sans pour autant avoir envie de garder l'image en tête.

- Sinon, pour parler de choses plus sérieuses, c'est toujours ok pour toi pour la soirée de la semaine prochaine ? demanda Harry.

- Pour rien au monde je ne manquerai votre soirée pour fêter vos fiançailles, voyons. Quelle témoin médiocre je ferais sinon ?

- C'est vrai.

- Et puis j'ai très hâte de rencontrer ta mère, Dean, et toute ta famille d'ailleurs.

- Ma mère est tellement stressée ! lui apprit-il. Elle n'a pas l'habitude de côtoyer beaucoup de sorciers en même temps, elle a peur de passer pour une idiote.

- Tu peux la rassurer en lui disant qu'on fera tout pour la mettre à l'aise, dit-elle avec un sourire bienveillant.

- Elle sait déjà que la témoin de Harry est une née-Moldue sur qui elle pourra compter, sourit Dean. Et aussi que Harry a grandi dans le monde moldu, donc ça la rassure un peu.

- Bon, tant mieux.

Hermione avait appris à bien mieux connaître Dean depuis qu'il sortait avec Harry. À Poudlard, ils avaient beau être dans la même Maison, ils n'étaient pas très proches, mais le fait qu'il soit en couple avec son meilleur ami avait fait pencher la balance. Elle avait découvert un homme intelligent, drôle, avec beaucoup de conversation. Elle adorait discuter avec lui, il avait l'art et la manière de toujours avoir le bon mot, de savoir relancer une discussion qui s'essoufflait.

Hermione était persuadée que Harry n'aurait pas pu trouver meilleure personne que Dean avec qui faire sa vie. Et cela se confirmait à chaque fois qu'elle interceptait un regard ou un sourire qu'ils échangeaient. Ils étaient parfaits l'un pour l'autre.

- D'ailleurs, puisqu'on est dans le sujet, tu viendras accompagnée à la soirée ou pas ? s'enquit Harry, faisant lever les yeux au ciel à Hermione. Ne fais pas cette tête ! C'est juste pour confirmer le nombre d'invités au traiteur.

- C'est ça, oui. Eh bien je serai seule, n'en déplaise à ton traiteur.

- Ça veut dire que ça n'a pas fonctionné avec… comment il s'appelait, déjà ? demanda Dean, sourcils froncés.

- Gustavo, répondit Hermione d'un air un peu blasé. Eh non, ça n'a pas fonctionné. Il a passé tout le dîner à essayer de me convaincre que ce n'était pas la peine de payer un elfe de maison car, je cite "bah, c'est comme ça depuis toujours, pourquoi changer les choses ?".

- Ouh, grimaça Harry, mauvaise pioche.

Hermione haussa les épaules.

- Je n'ai même pas eu envie de débattre avec lui. J'ai terminé mon fondant au chocolat et je suis partie.

- Tu as bien fait, lui assura Dean.

Si la cause des elfes de maison n'était plus son principal cheval de bataille, Hermione n'oubliait pas les combats qu'elle avait menés pour cela et elle n'hésitait pas à donner de la voix lorsque cela le nécessitait.

Elle avait toujours des valeurs pour lesquelles elle se battrait jusqu'à la mort, mais elle savait aussi reconnaître lorsque c'était peine perdue. Ce Gustavo semblait bien trop ancré dans ses propos traditionalistes pour changer d'avis et elle n'avait pas eu envie de se fatiguer à le faire. Il n'en valait clairement pas la peine.

Harry et Dean restèrent dîner avec elle et ils en profitèrent pour discuter de la fameuse soirée de vendredi et de ce qu'elle pouvait préparer pour les aider. Elle se vit donc attribuer la lourde tâche de décorer la salle où aurait lieu le repas, les deux fiancés n'ayant pas confiance en leurs goûts respectifs en termes de décoration.


Le week-end suivant, Hermione décida que c'était le moment parfait pour se rendre sur le Chemin de Traverse et y acheter tout ce dont elle avait besoin pour la décoration de la salle. La soirée aurait lieu dans moins d'une semaine maintenant et elle voulait être opérationnelle le plus rapidement possible, afin d'avoir une petite marge de manœuvre, au cas où il y aurait un souci de dernière minute.

Les boutiques proposant des articles de fête et de décoration n'étaient pas nombreuses. En réalité, il n'y en avait qu'une, installée juste à côté de la boutique de farces et attrapes de George, dans laquelle elle se rendrait probablement plus tard pour dire bonjour.

Pour l'heure, elle pénétra dans la boutique qui l'intéressait et elle y déambula quelques longues minutes avant de se décider sur ce qu'elle allait acheter. Une fois les bras plein d'articles, elle se dirigea vers la caisse où elle régla ses achats avec quelques Gallions. Elle miniaturisa ce qu'elle avait acheté de façon à ce que tout rentre dans son sac à main et qu'il ne l'encombre pas, puis elle prit la direction de Weasley, Farces pour sorciers facétieux.

Comme d'habitude, la boutique était pleine à craquer. D'ailleurs, Hermione avait beau fouiller dans ses souvenirs, elle ne se rappelait pas d'une seule fois où elle avait vu cet endroit vide de clients. Et elle en était très contente pour George et Ron, qui travaillait ici, avec son frère, depuis la fin de la guerre.

Hermione se fraya difficilement un chemin dans la foule afin d'arriver jusqu'à son meilleur ami qui empilait soigneusement des boîtes à flemme sur une étagère.

- Salut !

- Hermione ! sursauta Ron. Tu m'as fait peur, heureusement que je n'avais rien de dangereux dans les mains.

- Auquel cas je ne me serais pas permise de te dire bonjour de la sorte. Comment ça va ?

- Bien et toi ? Tu fais quoi dans le coin ?

- Je suis passée acheter la décoration pour la soirée de Harry et Dean, donc je me suis dit que j'allais passer dire bonjour. Ton frère est là ?

- Dans l'arrière-boutique, lui indiqua-t-il. Quand je suis là et que Verity aussi, il en profite pour faire toute sa paperasse et, du coup, il passe moins de temps dans le magasin.

- Je vais aller lui dire bonjour alors.

- Attends, Hermione. Pansy ne va pas tarder à arriver pour qu'on déjeune ensemble, tu veux te joindre à nous ? proposa-t-il.

- Ron, il faut vraiment que tu saisisses le principe d'un déjeuner en amoureux, pouffa Hermione.

- Je connais le principe, merci, si je te propose c'est parce que Drago sera là aussi donc ça ne sera pas vraiment un déjeuner en tête à tête.

- Et donc, la simple présence de Drago est un argument à lui seul pour que je vienne ?

- Roh tu me casses les pieds ! s'agaça Ron en lui jetant un boursouflet en peluche dessus.

Hermione pouffa à nouveau, interceptant de justesse la peluche avant de la recevoir au visage. Elle reposa cette dernière dans le panier où se trouvaient toutes les peluches, puis prit la direction de l'arrière-boutique pour dire bonjour à George. Comme celui-ci était occupé avec sa comptabilité du mois, elle ne l'embêta pas longtemps et le laissa en tête à tête avec ses chiffres et ses factures.

Lorsqu'elle revint dans la boutique, elle chercha Ron des yeux jusqu'à le voir en train de discuter avec Pansy.

Au début, Hermione n'aurait pas parié une Noise sur leur relation tant elle lui semblait improbable.

Cela remontait à cinq ans maintenant, à peu près, Ron avait débarqué à son anniversaire avec Pansy à son bras. Hermione, plus gênée par le fait qu'il arrive avec une invitée sans la prévenir que par le fait que l'invitée en question soit Pansy Parkinson, lui avait demandé en quel honneur ceci se produisait. Ron lui avait alors avoué qu'ils se fréquentaient depuis quelques semaines et que, sentant que cela devenait sérieux, il avait tenu à venir avec elle ce soir-là. Sceptique, Hermione avait quand même voulu lui laisser sa chance, faisant confiance à Ron et à son jugement.

Et elle ne regrettait pas du tout. Elle avait pu apprendre à connaître une jeune femme qu'elle considérait désormais comme une amie, avec, certes, beaucoup de défauts, mais autant de qualités qui faisaient d'elle une personne géniale. Pansy était drôle, avec une répartie inégalable, mais aussi généreuse et pétillante. Comme Dean était parfait pour Harry, Pansy était parfaite pour Ron.

Et, avec elle, Pansy avait ramené une pièce rapportée : Drago.

Drago, qui était justement en train d'observer un télescope frappeur sous toutes ses coutures. Taquine, Hermione s'approcha de lui, dans son dos, à pas de loup, pour ne pas se faire repérer.

- Tu devrais faire attention, un jour j'ai été frappée à l'œil avec ce truc, j'ai mis des semaines à m'en remettre.

Drago sursauta avant de se retourner et de la fusiller du regard. Hermione se mit à rire. Lui qui s'employait toujours à avoir une attitude impeccable devait bouillonner d'avoir été ainsi bêtement piégé.

- Granger, marmonna-t-il tout en reposant le télescope frappeur à sa place.

- Bonjour Drago, le salua-t-elle avec le sourire. Comment vas-tu ?

- Comme à chaque fois que je sais que je vais tenir la chandelle, misérable et solitaire.

- Quelle chance tu as que je sois arrivée à ton secours alors.

- Je n'appellerais pas ça une chance, corrigea-t-il, plutôt une récompense pour ma patience et ma dévotion en tant que meilleur ami. Je déjeune avec Pansy une fois par semaine et une fois sur trois, quand ce n'est pas une fois sur deux, elle m'impose la présence de Weasley.

- Tu sais que ton petit jeu ne fonctionne pas avec les personnes qui ont l'habitude de te fréquenter ? lui fit remarquer Hermione. Tu apprécies Ron et si tu oses prétendre le contraire, tu n'es qu'un sale menteur.

- Je l'apprécierais d'autant plus s'il ne s'incrustait pas à chaque déjeuner.

- Si tu veux mon avis, c'est Pansy que tu dois blâmer. Mais peu importe, Ron m'a proposé de déjeuner avec vous, donc nous partagerons cette chandelle ensemble, si tu es d'accord.

- Il y a tant de choses que j'aimerais partager avec toi, Granger, mais je vais devoir me contenter de cette chandelle !

Drago soupira d'un air dramatique et Hermione leva les yeux au ciel.

Cet échange entre eux aurait pu paraître insensé aux yeux de quiconque aurait vécu dans une grotte durant les onze dernières années. Et pourtant…

Après la guerre, Hermione avait passé beaucoup de temps à réfléchir. Elle avait participé à tant de choses, vécu une centaine de vies en une, frôlé la mort, été face à d'incroyables dangers, perdu des proches… tant de choses qui l'avaient fait relativiser.

La vie était bien trop courte pour être rancunière et garder son ressentiment enfoui en elle, à s'en rendre malade. Elle était jeune, elle devait profiter, vivre, et elle avait appliqué ses bonnes résolutions lorsque Drago était venu vers elle, quelques années plus tôt, pour faire amende honorable auprès d'elle et de ses amis et s'excuser pour ses erreurs passées.

Elle ne lui avait pas pardonné en un claquement de doigts, mais elle lui avait laissé l'occasion de s'expliquer, de raconter son histoire et elle l'avait écouté. Le temps était passé et petit à petit, Drago avait fait ses preuves et s'était montré digne. Digne de confiance, digne de recevoir son pardon, alors elle le lui avait donné. Elle lui avait accordé une deuxième chance et depuis, il s'employait à ne pas lui faire regretter son choix.

Drago était son ami et il avait ce petit je-ne-sais-quoi qui le rendait différent des autres.

- Bon, vous voulez déjeuner où ? demanda Pansy alors qu'ils sortaient de la boutique. Je vous préviens déjà, hors de question d'aller à la Baguette Dorée. Depuis que j'ai trouvé un cheveu dans mon gaspacho, je refuse d'y remettre les pieds.

Hermione grimaça. Connaissant Pansy, le patron de la Baguette Dorée avait dû passer un sale quart d'heure ce jour-là.

- L'Abraxan ? proposa Ron. Ils ont changé leur carte la semaine passée.

- Non plus, refusa Pansy, leurs desserts sont infects.

- Chérie, si tu boycottes tous les restaurants du coin, on ne va jamais s'en sortir.

- Pourquoi pas chez Paolo ? proposa-t-elle à son tour.

- On va tout le temps manger là-bas, soupira Drago. J'ai déjà goûté tous les plats du menu. Deux fois.

Hermione se pinça les lèvres pour ne pas rire.

- Et le Londres moldu ? tenta-t-elle. Si vous me faîtes confiance, je connais des bonnes adresses qui pourront trouver grâce à vos yeux.

Ron, Pansy et Drago échangèrent des regards avant d'hocher la tête, acceptant la proposition d'Hermione.

Satisfaite et fière, elle sourit et ils prirent la direction du Chaudron Baveur afin de pouvoir déboucher directement sur Charing Cross Road. Ils n'eurent qu'à remonter la rue sur quelques mètres pour rejoindre Greek Street et arriver devant L'Escargot, un restaurant français très apprécié des londoniens. Hermione connaissait bien l'endroit pour y être déjà venue avec ses parents et elle était persuadée que la cuisine française plairait à ses amis.

Drago, gentleman comme toujours, ouvrit la porte et l'invita à entrer d'un élégant geste de la main, son habituel sourire charmeur scotché à ses lèvres.

- Après vous, madame la directrice.

Sans le vouloir et sans pouvoir le contrôler, Hermione sentit un long frisson parcourir son épine dorsale jusqu'à envahir l'entièreté de son corps. Sa voix grave ? Le ton employé ? Les mots choisis ? Elle n'aurait pu dire exactement ce qui avait déclenché cette réaction chez elle. En revanche, ce qui était sûr, c'est que ce n'était pas la première fois et que le sourire qu'il lui renvoyait ne faisait qu'empirer la chose.

Elle aurait pu y être habituée. Elle aurait y être habituée, même, car cette attitude, Drago l'avait toujours avec elle et ce petit jeu installé entre eux durait depuis des années. Mais malgré toute sa bonne volonté, Hermione ne parvenait pas à faire comme si de rien n'était ni à trouver cette réaction banale. Elle ne s'en accoutumerait probablement jamais et c'était bien là le problème.


Et voilà, la machine est lancée !

Comme vous avez pu le constater, pour une fois, j'ai pris de l'avance sur l'état de leur relation ahah.

J'espère que ce premier chapitre vous a plu. Je suis curieuse de savoir ce que vous pensez de tout ça (Hermione, Drago, Harry et Dean, Pansy et Ron) et ce que ça vous inspire pour la suite.

Je vous dis à mercredi prochain.

Du love pour vous !