Thème 1 : La Passe-Miroir x Les contes de fées
Bonjour à tous voici ma première participation pour l'évènement A Fanart's promise, un évènement org anisé par la Clique il y a presque 1 ans. J'avais participé sur Wattpad à l'époue et j'ai décidé de reposter mes textes ici. Merci à Christelle Dabos pour une de mes séries littéraires préférées.
Titre : Il était une fois la Passe-Miroir
Il était une fois, une petite princesse nommée Ophélie, un peu différente des princesses de contes de fées habituelles. Elle n'était pas grande, élégante ou raffinée mais petite, maladroite, un peu renfermée et myope comme une taupe par-dessus le marché. Pour elle, pas de marraine la bonne-fée mais une écharpe enchantée au caractère bien trempée qu'elle avait tricoté elle-même et dont elle ne se séparait jamais. Ophélie avait, par ailleurs, héritée d'un pouvoir familial rare qui n'apparaissait que chez les membres de la famille royale, le pouvoir de passer de miroir en miroir. La jeune princesse vivait avec toute sa famille dans un petit royaume appelé Anima, et rendait sa mère folle car contrairement à sa sœur elle préférait la tranquillité des musées à la vie de la Cour. Alors qu'elle était désormais en âge de se marier, elle avait rejeté tous les prétendants qu'on avait bien voulu lui envoyer et malgré les réprimandes de sa mère, elle aimait bien trop sa liberté pour vouloir s'enchaîner à un homme.
Un jour qu'elle rendait visite à son parrain, un vieil homme bourru et barbu qui n'avait rien d'une fée avec une baguette et une voix de crécelle, elle appris qu'on lui avait trouvé un nouveau prétendant, un prince venu d'une contrée lointaine, froide et sauvage, qui n'avait que peu de contact avec Anima. La nouvelle terrifia Ophélie surtout quand elle compris qu'elle n'aurait pas le loisir de refuser ce prétendant-ci, leur union relevant d'un accord passé entre leur deux royaumes, rien ni personne ne pouvait si opposer. Pourtant bien décider à repousser le jeune prince, Ophélie décida de faire le moins d'efforts possibles pour l'accueillir au grand dam de sa mère et de sa sœur qui essayaient de la rendre présentable. Le palais royal était en effervescence totale pour préparer l'arrivée du prince étranger, mais quand ce dernier se présenta enfin aux portes du château il n'avait rien d'un prince charmant. Il arriva un soir de tempête, et déboula dans la salle du trône sans se faire annoncer laissant derrière lui une trainée de boue et de flaques. Ophélie qui avait été obligée d'enfiler une robe le fixa discrètement derrière ses lunettes alors qu'il parlait avec son père, le roi. Le jeune prince était grand et sec comme un bout de bois et ses cheveux blonds étaient dissimulés par l'imposante peau d'ours qui lui recouvrait le haut du corps. Son observation fut interrompue quand il lui jeta un coup d'œil sévère, ses sourcils froncés mettant en évidence la balafre qui traversait son visage. Un prince pas comme les autres pour une princesse pas comme les autres, pensa-t-elle en frissonant.
Au grand désarroi d'Ophélie, qui espérait encore annuler ce mariage forcé, le prince qui s'appelait Thorn, n'avait pas l'air de s'inquiéter du manque d'intérêt de sa fiancée. Bien au contraire, ils n'avaient échangé que quelques mots (leur prénoms) et déjà le jeune prince lui ordonna de faire ses bagages pour qu'ils se rendent dans son royaume, le Pôle. Contrainte et forcée la jeune princesse attrapa son écharpe et quelques vêtements et suivit son future époux, le cœur lourd à l'idée de quitter, son royaume, sa famille et tout ce qu'elle connaissait. Le voyage en dirigeable se fit en silence, à part pour les quelques mises en garde que Thorn adressa à Ophélie. En tant que prince du Pôle, il avait de nombreux ennemis et être sa fiancée n'allait pas être de tout repos pour la jeune princesse. Elle était loin de s'imaginer à quel point le jeune prince avait raison. À peine arrivés il la recouvrit d'une longue cape en fourrure dans laquelle elle se prit les pieds à de multiples reprises et la conduisit dans son palais, une grande tour de glace (oui Thorn est un peu Elsa dans la reine des neiges) qui s'élevait à n'en plus finir vers le ciel. Sans un mot, il guida sa fiancée jusqu'à l'entrée des domestiques et lui fit emprunter un petit escalier en colimaçon qui semblait monter indéfiniment. La jeune princesse qui en avait marre de ne recevoir aucune explications et qui, au bout de quelques marches ne pouvait déjà plus reprendre sa respiration, s'arrêta un premier palier et refusa net de continua à grimper.
« Ça suffit vous êtes ridicule, grommela Thorn devant son refus, lui décrochant ainsi ses premiers mots depuis des jours.
-Non, je refuse de faire un pas de plus tant que vous ne m'aurez pas expliqué ce qui se trame ici, et puis vous n'auriez pas un ascenseur dans ce château ! Je n'en peux plus de monter ces marches, commença-t-elle bien décidée à lui faire voir le fond de sa pensée.
-Ophélie, taisez-vous ! La pressa-t-il soudainement les yeux fixés sur un point au-dessus de la tête de sa fiancé.
-Je vous demande pardon ? S'offusqua-t-elle alors que son écharpe cinglait l'air à ses côtés.
Elle n'eut pas le temps d'aller plus loin, le prince se jeta sur elle et la poussa contre le mur alors qu'une immense et majestueuse dragonne fonçait à l'endroit où la jeune princesse se tenait quelques minutes plus tôt.
-Un Dragon, j'aurais dû m'en douter, vous, restez ici et ne faîtes aucun bruit, et s'il-vous-plait pour une fois faites ce que je vous dit ! Lui ordonna-t-il avant de dégainer une épée et de se jeter devant la bête.
Ophélie, stupéfaite et paralysée par la surprise et la peur ne répondit rien et assista au combat acharné de Thorn contre la dragonne. Le jeune prince compensait la différence de taille par sa vitesse et sa précision et bientôt il prit le dessus sur le monstre qui épuisé et couvert de plais, s'écrasa contre le sol. Le prince nettoya sa lame avec attention avant de ranger son épée et de sortir sa fiancée de sa cachette.
-Dépêchons-nous maintenant, et promis je vous raconterai tout mais seulement une fois que nous serons en sécurité, dit-il pour couper court aux protestations d'Ophélie.
Ils grimpèrent une nouvelle volée de marches jusqu'à une porte dissimulée dans les décorations murales qui conduisait à une petite suite sans prétention. Là, Thorn expliqua à la jeune princesse qu'ici la Cour était divisée en plusieurs factions aux pouvoirs plus dangereux les uns que les autres qui conspiraient toutes contre lui dans l'ombre afin de lui arracher le pouvoir. Il faudrait donc qu'elle redouble de prudence jusqu'au mariage, et pour se faire il lui interdit formellement de sortir de sa suite sans être accompagnée. En temps normal Ophélie aurait résistée et protestée mais cette fois-ci elle préféra ne rien dire. Elle avait vu, en entrant dans la pièce, un énorme miroir en pied et commençait déjà à fomenter un plan pour pouvoir visiter le château discrètement et tranquillement.
Les jours se succédèrent alors lentement, le prince était un homme occupé, mais depuis l'attaque du Dragon, il semblait faire des efforts pour passer voir sa fiancée au moins une de temps en temps. À la suite d'une rencontre inopinée qu'elle avait fait avec un membre de la Cour, il avait appris son secret mais au lieu de se fâcher comme qu'elle l'aurait escompté il installa un grand miroir dans son bureau afin qu'elle puisse lui rendre visite en toute sécurité, au moindre problème. Au fil du temps, une forme d'affection naquit entre les deux jeunes gens. Ophélie avait compris que le prince tenait vraiment à elle, même s'il avait une manière un peu maladroite de le montrer et se montrai plus patiente avec lui. Les tensions s'étant quelque peu apaisée à la Cour, elle avait été présentée officiellement et pouvait désormais se promener à sa guise dans le château.
Mais cet apaisement n'était qu'une façade, et un jour que la jeune princesse était en chemin pour rendre visite à son fiancé, elle entendit des bruits de combats sortir de son cabinet de travail. Immédiatement, son sang se glaça dans ses veines, et elle s'approcha de la porte grande ouverte le plus discrètement possible. À l'intérieur de la pièce un Thorn en piteux état, faisait face à une hydre gigantesque. La créature à plusieurs visages attrapa le prince longiligne et d'un coup de patte l'envoya valser derrière le bureau. Retenant un cri de surprise Ophélie se glissa derrière le meuble rapidement et se rua au chevet du jeune homme qui peinait à se révéler.
« Thorn !
-Ophélie qu'est-ce que vous faîtes là ? murmura-t-il en grimaçant de douleur.
-J'étais venue vous rendre visite, mais ne vous inquiétez pas je vais vous aidez à sortir d'ici, lui assura-t-elle en l'aidant à se redresser.
-Non c'est trop dangereux, il pourrait vous voir et je refuse qu'il vous arrive quelque chose surtout par ma faute, refusa-t-il alors que l'hydre s'approchait.
-Mais Thorn…
-Il n'y a pas de mais qui tienne, fuyez tant qu'il est encore temps, lui ordonna-t-il en pointant du doigt le miroir derrière eux. S'il-vous-plaît, ajouta-t-il alors que les yeux de la princesse se remplissaient de larmes.
Sans lui laisser le temps de protester il se redressa difficilement pour faire face à la créature, son image se reflétant dans le plafond lustré, et alors que le bureau devant lui volait en éclat il se retourna et adressa un dernier regard à Ophélie.
-Ah, et au fait : je vous aime, murmura-t-il avant de sauter pour éviter l'une des têtes du monstre.
La jeune princesse, le regarda s'éloigner avec impuissance avant que son regard ne se pose sur un objet brillant à quelques centimètres d'elle : l'épée de Thorn. Sans réfléchir elle saisit l'arme et, plus déterminée que jamais, elle traversa le miroir. Elle réapparut juste au-dessus de l'hydre, sortant du plafond si lustrée que son image avait pu s'y refléter et elle planta son épée dans ce qu'elle espérait être le cœur de la bête. La chance était de son côté puisque toutes les têtes de l'hydre se raidirent d'un coup et dans un spasme la bête s'effondra, morte sur le sol entraînent Ophélie dans sa chute. La jeune princesse serra ses lunettes le plus fort qu'elle put et ferma les yeux, se laissant tomber peu gracieusement. Mais au lieux de s'écraser sur le sol dur comme elle s'y attendait, elle sentit deux bras tremblants la réceptionner avant de tomber de nouveaux dans un enchevêtrement de bras et de jambes. Ophélie ouvrit de nouveau les yeux et se rendit comte qu'elle était étalée de tout son long sur Thorn, qui surestimant la force qu'il lui restait, avait essayé d'interrompre sa chute.
-Je vous avez dit de partir, grommela le prince en reprenant ses esprits.
-Je sais mais je ne pouvez pas partir il fallait que je vous dise quelque chose, répliqua-t-elle.
-Ah oui ? Et puis-je savoir ce que vous aviez à me dire de si important que vous avez jugé bon de risquer vote vie pour le faire ?
-Je vous aime, répondit simplement Ophélie, en coupant court aux protestations de Thorn, avant de l'embrasser tendrement.
Ils se marièrent quelques jours après cette mésaventure et ils vécurent heureux pour toujours et eurent beaucoup d'enfants.
FIN
