Bonjour à toutes et à tous, je sais que j'avais promis cette histoire au début de l'automne… mais j'ai eu un manque d'inspiration et un manque de temps, mais me revoilà, pile pour Noël, c'est mon cadeau de moi pour vous !

Cette histoire est entièrement écrite, donc je pourrais poster toutes les semaines, le vendredi comme vous en avez à présent l'habitude avec moi, j'espère que je vais réussir à vous embarquer avec moi et que cela va vous plaire !

Merci à Kaname qui m'a soutenue dans mon coup de mou ^^

Ce chapitre n'a été relu que par moi, alors désolée d'avance si il reste des fautes, je suis vigilante mais pas infaillible.

Bonne lecture et joyeuses fêtes !


La première chose qui me vient à l'esprit quand je pense à ma vie, à ce qu'elle est devenue depuis les dernières années, je me dis que rien ne me prédestinait à me tenir là où je me tiens aujourd'hui. Pourtant, j'ai toujours eu de l'imagination, un peu trop par moment et je me serais bien imaginée écrivaine ou peut être quelque chose un peu plus terre à terre, mais je n'aurais jamais pensé que je me tiendrais en ce moment dans l'un des bureaux d'un des bâtiments les plus sécurisés du pays, voir même du monde à attendre mon ordre de mission. Comment ma vie a pu basculer aussi drastiquement de ce que j'avais imaginé ?

Adolescente, je me voyais changer le monde tout en ayant une vie de famille, je me voyais écrivaine engagée, avocate défendant les plus nécessiteux. Je n'aurais jamais imaginé que je finirais militaire à la retraite à seulement 30 ans, ancienne des forces spéciales et qui attend son nouvel ordre de mission alors que je commence à être rattachée à la CIA. Vraiment pas le job et la vie que j'avais imaginé.

Cela fait déjà plusieurs minutes que j'attends dans ce bureau vide de Langley que mon interlocuteur arrive, il faut croire qu'il aime faire patienter ses collaborateurs. Je soupire alors que je reste debout, examinant encore une fois la pièce qui m'entoure. C'est une habitude que j'ai très vite appris alors que je faisais mes débuts au sein de l'armée. Toujours examiner son environnement pour déterminer le nombre de civils, de militaires, de menaces potentielles, de caméras de surveillance, et pour trouver les issues de secours le plus rapidement. Cela me donne l'air légèrement paranoïaque, mais je suis capable de le faire en quelques secondes, de façon automatique où que j'aille et cela m'a sauvé la vie ainsi que la vie de mes hommes, un bon nombre de fois.

C'est seulement la deuxième fois que je vais effectuer une mission pour l'agence de renseignement la plus connue du pays. C'est étrange d'être au pays, de ne plus être dans un uniforme et de ne plus porter mon HK416. Pourtant, j'ai déjà effectué des missions en civil pour la Delta Force, mais j'avais mes camarades avec moi, étant rarement seule. J'étais une militaire, il est vrai, mais nous faisions aussi des missions d'espionnages et c'est comme ça que je me suis retrouvée à travailler en collaboration étroite, pour ne pas dire, en collaboration totale, avec la CIA. J'aime mon job, j'aime l'impression d'être utile même si je sais que je ne fais pas toujours les bonnes choses. Je suis parfois, voir tout le temps, obligée de mettre mes principes au fond du placard lorsque je suis en mission.

Ce n'est pas comme si je pouvais me livrer à quelqu'un. Un psy est à exclure parce que jamais je ne trouverais quelqu'un avec les accréditations nécessaires pour que je puisse lui parler même si je suis assez honnête avec moi même pour savoir que j'en aurais bien besoin. Mes anciens camarades sont bien gentils mais eux aussi font face à leur propre démons et je ne me vois pas les embêter avec mes problèmes de conscience. Et ma famille et amis sont à exclure. Ils n'ont jamais su mon poste au sein de l'armée, en même temps, une femme dans les forces spéciales, ça ne s'ébruite pas, une femme dans la fameuse Delta Force, unité qui n'a jamais été publiquement reconnu par le gouvernement, encore moins.

Je n'ai pourtant pas à me plaindre, j'ai assez bien géré émotionnellement tout ce que j'ai pu faire, je ne me suis pas plongée dans la boisson ou les drogues, je n'ai pas été blessée physiquement et j'ai un job. Je ne peux peut être pas parler de ce que j'ai fait, de mon métier, mais je parle toujours à ma famille, à certains de mes amis. Je suis loin d'être seule, même si je ressens la solitude quand je rentre chez moi, quand je vois les familles dans la rue, quand je pense à la vie que j'avais imaginé. Mais, je change le monde à ma façon, à mon niveau et j'aime penser que je l'aide à rester un endroit à peu près sûr. Je ne sais pas si ma maigre contribution change la donne, mais je me plais à le croire.

Je reviens à moi, sortant de mes pensées alors que des bruits de pas étouffés par la moquette du couloir se font entendre. Je me tends alors que la porte s'ouvre et que je retiens le réflexe de porter ma main droite à ma ceinture pour me saisir de mon arme. Arme, que je ne porte pas puisque les armes ne sont pas autorisé pour les visiteurs.

-Capitaine Swan, me salut l'homme. Navré du temps d'attente. Asseyez vous, je vous en pris, dit-il en faisant un petit signe de la main en me désignant le siège en face du sien alors qu'il prend place derrière son bureau.

-Aucun problème monsieur, je lui réponds tout en prenant place sur la chaise pour lui faire face.

-Je suppose que vous vous demandez pourquoi je vous ai fait venir aujourd'hui ? Me questionne l'agent gouvernementale.

-C'est exact, je lui dis. Une nouvelle mission, d'après ce que j'ai compris ?

-Tout à fait, répond-t-il. Un peu particulière, précise-t-il en me tendant un dossier.

Je m'en empare et je l'ouvre après l'accord tacite du superviseur. Superviseur qui est également le directeur adjoint de la CIA. Ce n'est pas tous les jours qu'un agent de terrain a rendez vous avec le directeur adjoint pour recevoir son ordre de mission. C'est même la première fois que je rencontre l'homme en personne et de ce que j'ai pu constater lors de son entrée, il est grand, un peu plus que moi mais fin, brun, la cinquantaine et les cheveux coiffé avec du gel. Il présente bien avec son costume noir élégant, sa chemise blanche éclatante et sa cravate à rayures horizontales. Il est charismatique, sûr de lui, confiant et il est habitué à donner des ordres, cela se voit dans sa manière de se conduire. Mais derrière son air sérieux est détectable une pointe de malice, même si il est reconnu pour son honnêteté, je ne doute pas un seul instant qu'il soit capable de fourberie et c'est en cela qu'il devient redoutable.

Je me concentre sur le dossier devant moi, où diverses photos me présentent un jeune homme, environ mon âge. Je le reconnais immédiatement, comment faire autrement ?

-J'ai peur de ne pas comprendre, je finis par dire en regardant le directeur droit dans les yeux. Ce n'est pas pour le défier, seulement pour observer ses réactions et les jauger.

-Tout est pourtant notifié dans ce dossier, rétorque l'homme.

Dossier que je continue de lire. Tout est inscrit noir sur blanc, toutes les informations sur le jeune homme sont inscrites sur ces feuilles, tout ce qui m'aidera à faire mon travail. Tout y passe, du nom de ses anciennes conquêtes et petites amies, des ses anciens camarades, de ses collègues, de ses parents, comme si j'avais besoin de précision concernant le prénom de ses parents, son plat favori, son film préféré, son compositeur, son chanteur et son groupe préféré. Les plats auxquels il est allergiques et ceux dont il raffole, ses études, le nom de ses anciens professeurs et j'en passe. La personne qui a collecté ses données a fait un véritable travail minutieux, je suis même admirative devant autant de précision.

-J'ai pourtant du mal à cerner ce que va être mon travail, monsieur. Et sauf votre respect, je ne vois pas ce que je pourrais apporté à son équipe de protection déjà en place.

-Comme vous le savez Capitaine Swan, la CIA ne fait pas vraiment dans la protection de personnalité, nous laissons volontiers d'autres agences telle que le FBI s'en charger, mais vous avez vu qui est votre cible, nous ne pouvons pas laisser d'autres agences gérer cette affaire.

-Puis-je vous demander pourquoi j'ai été choisi pour cette mission ?

-Vous pouvez. Vous savez non seulement être une espionne efficace, vous êtes polyvalente et vous êtes un soldat. Vous aurez besoin de tout cela.

-Si je comprends bien, il ne saura rien de mon véritable métier et de mon implication au sein de l'agence ? Je finis par demander.

Je commence à saisir où veut en venir le directeur adjoint et je ne sais pas si je dois être reconnaissante de l'opportunité que représente cette mission et de la confiance que l'on place sur moi ou si au contraire, je devrais me méfier. Je suis mitigée et je n'aime pas le sentiment. Ce qui m'embête aussi avec cette mission est le fait de mentir, je n'aime pas mentir, je suis portant obligée de le faire avec ma famille, mais c'est différent parce que je manipule la vérité, j'omets de dire certaines choses, ce qui n'a rien à voir avec le fait de mentir droit dans les yeux. J'aurais également les pieds et poings liés lors de cette mission. Ni son service de sécurité, ni lui, ni personne d'autre ne connaîtra mon véritable rôle et il n'en sera que plus difficile de l'approcher.

-C'est nécessaire pour que votre mission se passe au mieux. De plus, nous avons toutes les raisons de croire que c'est dans son intérêt comme dans le votre.

-Des menaces ont été faites contre lui ? Je demande alors que je n'aime pas ce que sous entend la phrase du directeur adjoint.

-C'est bien pour cela que vous irez en renfort sans que personne ne soit au courant de rien. Et nous soupçonnons une taupe au sein de son équipe ou de son entourage, rien ne doit être laissé au hasard. Vous allez non seulement devoir le protéger mais aussi enquêter pour trouver et arrêter la taupe.

Génial, rien de plus facile, je me dis intérieurement. Suivre les ordres, je sais faire, prendre des décisions concernant des décisions sous tensions, aussi. Mais enquêter tout en ayant une autre mission, cela n'est plus vraiment de mon ressort et j'ai peur de me planter. Non, il ne faut pas que je pense comme cela, il ne faut pas que je me montre négative. Ce n'est qu'une mission, je ne vais que suivre les ordres, tout en prenant des décisions et en ayant des responsabilités supplémentaires. Ce n'est pas une grosse affaire, j'en suis parfaitement capable, je tente de me convaincre.

-Comme vous l'avez vu, ce dossier contient tout ce que vous avez besoin de savoir sur lui, toutes ses habitudes que l'agence a pu recenser sur lui. Dans ce dossier là, dit-il en me tendant un deuxième dossier, vous trouverez tous les éléments nécessaires à votre infiltration ainsi que votre nouvelle adresse, vous déménagez demain, me prévient le directeur adjoint.

Je me saisis du deuxième dossier et je mets les deux dans mon sac à dos. Tous les papiers sont cachés dans des pochettes sommes toute banales, ne portant en aucun cas le sigle de l'agence afin d'éviter tous soupçons. Il est d'ailleurs de ma responsabilité de ne pas me faire voler mon sac ou les dossiers qu'il contient. J'ai de tout façon plus confiance en des bouts de papiers volant qu'à un matériel électronique. Le monde de l'espionnage est le seul à être aussi paradoxal, toujours à la pointe de la technologie, avec les meilleures inventions disponibles bien avant leur mise sur le marché civil et pourtant, nous continuons d'écrire sur des feuilles de papiers parce que cela reste la seule chose qui n'est pas piratable.

-Ce sera tout Capitaine, me congédie le directeur adjoint.

-Monsieur, je lui dis en me levant et en quittant le bureau.

Je quitte le bâtiment avant de remonter dans ma voiture et de quitter le site. Lorsque je quitte l'espace surveillé et que je repasse devant les gardes, je m'autorise à laisser un soupir. Je n'aurais jamais imaginé recevoir un ordre de mission de la part d'Aro Volturi en personne. Et je n'aurais jamais imaginé devoir faire un véritable travail d'espionnage. Je rejoins mon appartement dans un état second, un peu déboussolée par ce qui vient de se passer. J'ai déjà effectué des missions plus compliquées, parce que sur le papier, la mission qui vient de m'être confié n'est pas la plus dangereuse à laquelle j'ai participé, certes, elle va me prendre du temps, me demander de la patience et je vais devoir la jouer fine, mais ce n'est pas la plus dangereuse. Pourtant et contre toute attente, elle m'inquiète bien plus que si on m'avait demandé d'infiltrer un groupe terroriste.

Parce que j'ai l'habitude de gérer les terroristes, d'avoir une arme chargée sur moi, là, je ne pourrais pas en avoir une, je vais me sentir démunie, vulnérable. Depuis quand je me sens vulnérable sans armes à feu ? Depuis quand, je suis devenue le genre de personne qui pense que pour être en sécurité, il faut être armée ? La réponse est simple, depuis que j'ai rejoint la Delta Force il y a quelques années. Je pense toujours qu'on est, on sens large du terme, en parlant de la population, plus en sécurité si les civils ne possédaient pas d'armes, ce n'est pas ce que pensent la majorité des citoyens américains cependant. Mais en tant que soldat, en tant que membre de la Delta Force, en tant que consultante pour la CIA, je me sens plus en sécurité et plus à même de faire mon travail avec une arme à feu chargée à ma ceinture.

Parce que les menaces peuvent venir de partout, parce qu'il est bien trop facile de se procurer une arme dans ce pays et que mon travail consiste à protéger des vies. A faire en sorte que toutes sortes de personnes mal intentionnées ne peuvent pas nuire aux autres, ne peuvent pas s'attaquer physiquement à des innocents.

Lorsque je rentre dans mon appartement plus que spartiate de Washington, j'ouvre mon sac pour en sortir les dossiers que m'a remis Aro Volturi. Je m'assoie à ma table de cuisine pour les lire et je prends d'abord connaissance de celui sur ma nouvelle couverture. Je serais Bella Barnes, au moins je ne change pas de prénom. Mes parents sont des employés de bureau sans histoire vivant dans une petite ville du Colorado. J'ai quitté le nid familiale à 18 ans pour suivre un double cursus en français et en direction. J'ai travaillé pendant les dix dernières années dans des petites associations et entreprises avant de vouloir me lancer en politique. Mes lettres de recommandations sont plus qu'élogieuses concernant mes capacités d'adaptation et ma motivation presque illimitée. La vie dans la grande ville qu'est Washington n'est pas facile et mes parents me manquent énormément mais je désire par mon emploi changer le monde à mon niveau. Je n'ai aucun petit ami pour le départ, bien que j'ai failli me fiancer à mon petit ami du lycée, Steve Queen. Toutes mes relations suivantes se sont soldées par des échecs mais je ne perds pas espoir de trouver un jour l'homme qui saura me soutenir dans ma carrière et m'aider à fonder la famille dont je rêve.

Ma couverture est très détaillée et je trouve même ma nouvelle carte d'identité, mon nouveau numéro de sécurité sociale et autres choses administratives qui feront de ma couverture la plus crédible qui soit. Je suis reconnaissante d'avoir appris le français au lycée et de continuer de le pratiquer, pour ce qui concerne mes « emplois » précédent, je vais devoir regarder en quoi ils correspondent exactement. Je m'empare du téléphone portable qui m'a été fourni et je le regarde, le démontant pour voir si il contient des micro. Il m'a peut être été donné par mon gouvernement et l'agence pour laquelle je travaille en collaboration, je ne suis jamais trop prudente. Je ne l'allumerai que demain lorsque j'aurais atteint mon nouveau chez moi.

Les personnes qui se sont chargées de ma couverture ont fait un excellent travail et je n'ai à me charger de rien, ce qui n'est pas pour me déplaire. Cela prend du temps pour mettre en place une couverture crédible et cette partie a déjà été faite pour moi.

L'histoire inventée reste assez proche de la mienne sans pour autant être semblable en tout point. Mes parents vivent bien dans une petite ville, mais pas dans le Colorado, mon père dans l'état de Washington et ma mère en Floride. Mes relations amoureuses ont bien été de véritable fiasco, bien que je n'ai jamais été jusqu'à penser aux fiançailles. Le reste est assez cliché, carriériste mais pas trop, ambitieuse mais avec quand même le désir de fonder une famille. Je vais me faire bouffer toute crue dans le monde cruel de la politique.

Surtout en recommençant une carrière à 30 ans, en tant qu'assistante personnelle. Au moins, je serais proche de lui et de son équipe mais ce n'est pas comme si c'était le rêve d'une jeune trentenaire. Et ce n'est certainement pas le mien, même si il va falloir que je fasse preuve de bonne volonté pour faire honneur à mes lettres de recommandations fictives.

Je me penche ensuite sur le dossier de ma cible, même si je trouve le terme inapproprié, il n'est pas ma cible puisque je dois le protéger. Il n'est pas non plus mon client mais je ne trouve pas le bon mot pour définir ce qu'il est, même si il est ma mission. Toutes les données récoltées sont impressionnantes et après avoir lu son dossier, j'en sais plus sur lui que sur la plupart de mes amis. L'avantage c'est que je suis parée à lui faire face lundi et que cela va faciliter mon travail d'assistante personnelle.

Je me demande toujours si je suis la bonne personne pour conduire cette mission à bien, même après avoir lu ces deux dossiers entièrement, j'ai toujours des doutes même si il va falloir que j'ai foi en mes capacités d'adaptation et en mes capacités tout cours.


Voilà pour ce premier chapitre qui j'espère vous aura intriguer et donner envie de lire la suite !

Protégez vous bien et votre famille tout en passant un bon moment !