Il savait que ce qu'il faisait était risqué, il risquait la peine de mort s'il se faisait prendre mais il n'avait pas le choix, il devait le faire. Il devait le protéger car sinon, il mourrait comme tous les autres et il ne pouvait pas laisser faire ça. Il était resté passif pendant trop longtemps, il devait agir maintenant.

Après avoir vérifié qu'il était seul dans la pièce, il s'approchait du centre de la pièce où se trouvait un berceau où l'enfant qui se trouvait à l'intérieur pleurait à s'en arracher les poumons

Comme d'habitude, personne ne viendrait le calmer, laissant l'enfant s'épuiser et s'endormir tout seul. Il caressa doucement les cheveux de l'enfant qui arrêta de pleurer et le regarda, les yeux remplie de larmes.

-Calme toi, fit-il d'une voix douce pour le rassurer. Je suis là pour m'occuper de toi maintenant.

L'enfant le regarda et l'homme le prit doucement dans ses bras, l'enfant se calma instantanément une fois hors de son lit, se sentant en sécurité dans les bras de l'homme. Le vieil homme le regarda quelques secondes avec un sourire avant de l'envelopper et de sortir de la chambre sans croiser le moindre garde, ce qui n'était pas étonnant pour l'homme, personne ne gardait jamais la porte, pensant que personne ne serait assez stupide pour entrer dans cette chambre pour enlever l'enfant. Ils étaient tellement idiots qu'il le laissait dans une pièce avec une grande fenêtre où il était facilement possible d'entrer sans se faire remarquer.

Il réussit sans aucune difficulté à sortir de l'habitation, connaissant parfaitement l'endroit et les passages secrets pour ne croiser personne.

Il prit son cheval qui l'attendait et partit à travers le désert, tenant fermement l'enfant dans ses bras pour éviter qu'il ne tombe et le mettant sous sa cape pour le protéger du vent.

Il devait faire vite pour que son plan réussisse, le soleil n'allait pas tarder à se lever et on n'allait pas tarder à remarquer l'absence de l'enfant et on allait se mettre à sa poursuite, si on l'attrapait, tout serait fichu et il risquait gros. Il chassa rapidement ses idées sombre de sa tête, ce n'était pas le moment de penser à ça. Il fallait tout faire pour que cela n'arrive pas et pour cela, il fallait se dépêcher.

Il arriva rapidement au village le plus proche, il descendit de cheval pour entrer dans une vieille maison abandonnée à l'entrée du village. Il déposa l'enfant par terre et fouilla dans un vieux pot dont il sortit une grande clé en or. Il s'agenouilla au sol et planta la clé dans le sable avant de l'a tourner, un halo de lumière bleu apparu alors au sol, l'homme mit la clé dans sa poche, recula et reprit l'enfant qui s'était réveiller et pleurait. Il regarda derrière lui pour s'assurer que personne ne le suivait et sauta alors dans le halo de lumière et disparu, le halo se refermant derrière lui.

Il atterrit dans une chambre d'enfant, il déposa l'enfant dans le berceau et le berça doucement pour essayer de le calmer.

-Je suis désolé de t'avoir fait peur, chuchota t'il doucement. Tu peux dormir tranquillement maintenant. Tu n'as plus rien à craindre.

Il caressa doucement les cheveux de l'enfant qui renifla puis il s'approcha de la fenêtre. Il eut un sourire en voyant la ville de l'autre côté. Personne ne viendrait les chercher ici, il pouvait donc espérer vivre normalement. Il avait tout préparé depuis des mois mais il n'avait pas pensé que cela se passerait ainsi, il ne pensait pas qu'il pourrait partir avec l'enfant aussi facilement, c'était vraiment insensé d'accorder aussi peu de protection.

Il détourna les yeux de la fenêtre en entendant des braillements. Il s'approcha et sourit en voyant l'enfant bouger dans ses draps.

-Tu ne veux plus dormir on dirait, fit-il en reprenant l'enfant dans ses bras. C'est vrai que tu dois être tout chamboulé avec ce qui vient de se passer

Il retourna vers la fenêtre et montra la vue à l'enfant.

-C'est notre chez nous maintenant, fit-il en regardant la vue. Nous y serons heureux.

L'enfant brailla, semblant montrer son accord. L'homme le regarda avec un sourire.

-Il faut te trouver un nouveau nom maintenant, ton ancien nom ne va plus, il est dangereux de le garder.

Il se mit à réfléchir, il n'avait pas vraiment d'idée. Il regarda autour de lui et une idée lui vient à l'esprit.

-J'ai trouvé, fit-il avec un sourire en regardant l'enfant. Yugi, tu t'appelleras désormais Yugi Muto, qu'est-ce que tu en pense ?

L'enfant le regarda, surprit avant de rire aux éclats, signifiant ainsi son accord, cela fit sourire l'homme qui se pencha pour lui embrasser le front, faisant rire d'avantage l'enfant qui essayait d'attraper des mèches de cheveux, faisant rire encore plus l'adulte qui lui embrassa le nez

-Il semble te plaire, remarqua-t-il avec un sourire. Va pour Yugi alors.

Entendre les rires de l'enfant le remplissait tellement de joie qu'il voulait encore l'entendre alors, il se mit à le chatouiller, augmentant les rires de l'enfant qui en demandait encore.

L'enfant se calma au bout de deux heures et s'endormit dans les bras protecteurs du vieil homme qui ne l'avait pas lâché, s'étant tranquillement assis pour lui donner à manger avant de doucement le bercer pour l'endormir.

Maintenant qu'il était calmé, l'adulte put le regarder à sa guise, il remarqua à ce moment-là que son teint de peau avait changé, la peau du bébé était maintenant plus claire et il put constater que c'était la même chose pour lui en regardant sa main droite. C'était une bonne chose car ainsi, personne ne se poserait de questions et c'était mieux ainsi.

Sachant que l'enfant se réveillerait s'il le déposait dans le berceau. Il alla donc dans la deuxième chambre, cala des cousins tout autour de se coucha avec l'enfant dans ses bras, ce dernier gémit quand il toucha le lit mais l'homme s'empressa de le rassurer en lui caressant les cheveux.

-Ne t'inquiètes pas, chuchota-t-il d'une voix rassurante. Je ne te laisserais pas seul.

Instinctivement, l'enfant prit le doigt de l'homme dans sa petite main et se calma aussitôt. L'homme le regarda quelques secondes dormir, les traits calmes et détendu.

-Dors bien mon garçon, dit-il d'une voix douce. Demain, ta nouvelle vie commence et il faut que tu sois prêt.

Il ferma ensuite les yeux et s'endormit, lui aussi devait être prêt.