Bonjour à tous !

Et voilà, nous y sommes enfin, le premier chapitre de la suite des aventures de Leïla Windell est enfin là ! Je suis désolée de vous avoir fait attendre aussi longtemps et j'espère que je n'ai pas perdu trop de monde en cours de route ;)

Etant donné que le nombre de mots était limité pour le résumé de la fiction, j'ai du terriblement le réduire. Pour ceux que ça intéresse, je mets donc la version complète ci-dessous :

"Après de multiples péripéties avec l'équipage du Heart, Leïla poursuit son voyage et sa quête du trésor de Shar. Elle a maintenant récolté la quasi totalité des fragments de cette grande carte dont elle espère pouvoir percer tous les secrets. Cependant elle n'est pas la seule, bon nombre de personnes sont également à la recherche de ce fabuleux trésor et chercheront à s'en emparer les premiers par tous les moyens. Les embuches et les obstacles qui se présenteront sur la route de la jeune femme seront nombreux et mettront sa motivation ainsi que sa persévérance à rude épreuve. Naviguant à bord d'un cirque itinérant, parviendra-t-elle à atteindre son objectif ? Saura-t-elle résoudre le mystère qui se cache derrière l'énigmatique carte de Shar et découvrir le fameux trésor qu'elle recherche depuis si longtemps ? À travers son périple, Leïla fera de nombreuses rencontres, tant bonnes que mauvaises, et apprendra une multitude de choses sur elle-même ainsi que sur le monde qui l'entoure. Elle découvrira également que les plus beaux trésors du monde ne sont pas toujours indiqués sur une carte…"

J'espère que ce premier chapitre vous plaira et qu'il vous donnera envie de lire la suite.

Je vous souhaite donc une très bonne lecture et bien sûr, n'hésitez pas à laisser un petit message si l'envie vous en dit ;)

Important : l'histoire et les personnages de One piece ne m'appartiennent pas et sont la propriété de l'illustre Eiichiro Oda. Seuls les OC m'appartiennent.

Important bis : Cette fanfiction suivra peu l'histoire originale de One Piece mais pour éviter tout risque de spoil, je vous conseille de ne lire cette histoire qu'une fois l'arc de Zoo terminé.


Chapitre 1 : Sous les feux de la rampe

Au rythme de la musique, je fais tournoyer mon bâton d'entrainement aussi esthétiquement que possible. Je porte également une attention particulière à mes gestes et aux endroits où je me place pour obtenir un résultat cohérent et harmonieux. Une fois la musique terminée, je me laisse tomber au sol et tente de reprendre mon souffle. Cette succession de mouvements a l'air simple à première vue mais elle demande une certaine rigueur et met les muscles des bras et des jambes à rude épreuve. En plus de ça, il faut en permanence être en accord avec le rythme de la musique ce qui laisse peu de temps pour l'hésitation et demande d'être dynamique et concentrée du début à la fin. Mais cette fois-ci, je trouve que je ne m'en suis pas trop mal sortie, je n'ai quasiment pas fait d'erreur et j'étais toujours dans les temps. Les derniers entrainements commencent enfin à montrer des résultats encourageants et satisfaisants, il faut dire que je n'ai pas ménagé mes efforts ces derniers jours. Avec un peu de chance, on pourra finir un peu plus tôt que d'habitude aujourd'hui, ou au moins avant que mes jambes ne me lâchent.

_ Allez, un peu de nerf Leïla on recommence ! Il faut que ça soit parfait !

Sous l'insistance de ma partenaire d'entrainement, je me relève et ré exécute l'enchainement une nouvelle fois, du mieux que je peux. Cette deuxième tentative semble d'ailleurs mieux lui convenir mais je vois quand même sur son visage que c'est loin d'être aussi parfait qu'elle le voudrait. Elle cherche toujours la petite bête, le petit plus qui ferait toute la différence et provoquerait l'émotion chez les spectateurs. Mais là, je commence sérieusement à en avoir plein le dos. Cela fait au moins six heures que nous sommes là et la fatigue se fait clairement ressentir. Mes jambes menacent de se dérober sous mes pieds à chacun de mes pas et mes bras n'arrivent presque plus à porter le vieux bâton de feu qui m'a été fourni pour l'entrainement. Heureusement que pendant les échauffements je ne dois pas mettre le feu aux deux extrémités, ça n'aurait fait qu'augmenter la température et l'air ambiant de la salle est déjà bien assez étouffant comme ça.

_ Bon ça suffira pour aujourd'hui Ellie, si on continue je ne serais même pas capable de faire un pas ce soir. Et dans ce cas notre entrainement n'aura servi à rien.

_ Bon c'est d'accord. C'est vrai que je commence à être fatiguée moi aussi.

Nous rangeons tous ce que nous avons utilisé pendant la séance puis quittons la salle tranquillement. Sur le chemin jusqu'à notre dortoir j'en profite pour reprendre mon souffle et profiter enfin de l'air frais de l'extérieur. À chaque fois c'est la même histoire, Ellie est tellement exigeante et perfectionniste qu'on doit recommencer un enchainement une dizaine de fois au moins avant qu'elle soit enfin satisfaite. Elle a toujours le don de me pousser dans mes retranchements et de m'obliger à puiser dans mes réserves. Mais comme elle est encore plus sévère avec elle même qu'avec moi, je me sens moins le courage de la sermonner et de lui rentrer dedans. Après avoir arpenté les couloirs du bateau, et l'avoir traversé de la proue à la poupe, nous arrivons finalement jusqu'à notre cabine qui nous sert aussi de dortoir. Enfin, elle ne doit son nom de chambre qu'à la présence de deux lits et rien d'autre. Il s'agit d'une pièce assez petite, aux murs sales et gras et avec des lattes de bois au sol dont l'état laisse clairement à désirer. Dans un coin de la pièce se trouvent deux lits une place ainsi qu'une petite table de chevet commune aux deux lits. Les toilettes et la salle de bain en revanche ne sont pas dans la chambre mais de l'autre côté du pont, autant dire que c'est loin d'être pratique. À peine entrée, Ellie se laisse tomber sur le lit et je l'imite dans la seconde qui suit. La rudesse du matelas finit d'achever mon dos endolori mais je suis tellement fatiguée que je ne m'en formalise pas outre mesure. Si ça ne tenait qu'à moi, je me serais endormie dans la seconde pour seulement me réveiller dans deux ou trois jours.

_ C'est à quelle heure ce soir ? Demandé-je à Ellie.

_ Ça commence à 20 heure mais nous on ne doit y être que pour 21 heure.

_ Parfait, ce qui veut dire qu'on a 4 bonnes heures pour souffler.

Sentant le sommeil me gagner, je descends de mon lit et attrape quelques affaires de toilette avant de quitter la cabine. Après avoir refermé la porte, je me rends directement à la salle de bain commune. Ce dont j'ai besoin pour le moment c'est d'une bonne douche chaude pour me détendre et me réveiller. Si jamais je m'endors maintenant, je sais que ce soir je ne serais pas efficace à 100% et ça risque de chauffer pour mon matricule. Je reste de longues minutes immobile sous la poire de douche. La sensation de l'eau chaude a vraiment le don de me détendre et de m'apaiser, c'est presque aussi efficace qu'un bon massage, et comme je n'ai même pas d'espoir d'avoir un massage sur ce bateau, je me rabats sur la douche. Alors que je me rhabille, mon regard se pose sur le tatouage sur mon épaule. La vue de ce tatouage me rappelle de bons souvenirs et je sens la nostalgie me gagner alors qu'un sourire triste se forme sur mon visage. Lorsque je reviens dans la chambre, Ellie s'est déjà endormie. J'observe un moment son visage paisible encadré par ses fins cheveux blonds. La voir si tranquille est toujours aussi déstabilisant, elle qui est constamment pleine de vie et très active. Elle est tellement dynamique dans son quotidien qu'on a du mal à voir quand elle est fatiguée ou non, elle ne laisse jamais rien paraître.

Il reste encore pas mal de temps avant de devoir commencer à nous préparer aussi décidé-je de la laisser dormir un peu. Je me rends alors près de la fenêtre que j'ouvre en grand pour m'installer sur le rebord et observer le paysage. Le bateau s'est arrêté sur une petite île portuaire du nouveau monde assez commune. Elle compte de nombreuses habitations mais personnellement, du peu que j'en ai vu, je la trouve bien morte. Au centre de la place principale se dresse un chapiteau qui a été installé pendant la journée. Celle île tourne surtout grâce aux investissements des nobles et aux cirques itinérants qui y font escale. Il y a donc très peu de pêcheurs ou artisans ce qui explique que la ville soit si peu animée. Mes yeux se posent plusieurs minutes sur l'immensité de la mer sur ma gauche et le son des vagues capte totalement mon attention. Je reste là à fixer la mer, laissant mes pensées voguer au grès des courants et oubliant l'espace d'un instant cette soirée fatigante et ennuyeuse qui m'attend. Lorsque je reprends mes esprits, je constate qu'il va bientôt être l'heure de partir. Je descends de mon perchoir puis entreprends de réveiller Ellie. Une fois réveillée, elle prends quelques instants pour se lever puis décide de profiter des minutes qui lui restent pour prendre une douche rapide. Après avoir fini de se préparer, elle me rejoint sur le pont du bateau et nous partons ensembles en direction du centre ville. Nous arrivons finalement quelques minutes plus tard devant le chapiteau où deux hommes nous attendent. Ils nous conduisent jusqu'à une pièce où se trouvent de nombreux costumes et tendent à chacune de nous nos affaires pour la soirée. Ils nous indiquent ensuite les endroits prévus pour nous changer et se dirigent en silence jusqu'à l'entrée de la pièce devant laquelle ils se plantent pour monter la garde. Comme à leur habitude, ces types sont toujours aussi bavards et souriants. Ils se contentent de faire leur boulot sans faire preuve d'empathie envers les autres, comme de véritables machines. Mais peut être cela fait-il seulement partie de leurs obligations. Je pousse un énième soupire avant d'imiter Ellie et de me rendre dans notre vestiaire improvisé. Du courage, il me faut juste un peu de courage et de patience. D'ici une à deux heures environ ce moment pénible sera passé et je serai tranquille pendant deux à trois jours. Tout ce qu'on attend de moi est que je fasse mon boulot correctement. En retirant mes vêtements de détente, je sens la douleur de mes muscles qui commence à se réveiller. Ça ne va pas trop me gêner pour ce soir mais je vais surement avoir de belles courbatures demain matin, voilà qui est super. Une fois habillée, je prends quelques instants pour observer la tenue qu'on m'a imposée. Cette dernière est composée d'une robe noire, m'arrivant juste en bas des cuisses, avec un décolleté en U coupé par deux lanières de tissu noir se croisant au niveau du sternum et noués derrière le cou. Les manches à volants de la robe permettent de cacher mon tatouage aux yeux de tous. Le devant de la robe est habillé par de fins lacets jaunes et par un nœud jaune à la taille. Je porte également un legging rouge ainsi que des bottes noires aux broderies dorées. Avant de retourner auprès de mes agréables guides, je prends mon bâton aux extrémités inflammables ainsi que mon masque. Etant recherchée, on m'a fait mettre ce masque blanc aux bordures dorées qui cachent seulement mes yeux mais qui suffit à limiter les chances que quelqu'un me reconnaisse. Ellie ne tarde pas à nous rejoindre, vêtue d'une robe bleu clair mettant en valeur sa silhouette si fine et ses magnifiques yeux violets. Les deux hommes nous conduisent ensuite jusqu'aux coulisses où nous attend Fred, un homme d'une trentaine d'années à l'allure parfaitement soignée et distinguée.

_ Ah vous voilà, ça va bientôt être votre tour, vous passez dans 20 minutes. Comme je l'ai dis quand nous sommes arrivés sur l'île, ce soir vous ferez vos numéros en solo. Ellie tu seras la première quant à toi Leïla tu passeras juste après. Entendu ?

Nous acquiesçons en silence puis Fred conduit Ellie jusqu'à l'entrée de la scène. Après l'annonce du présentateur, elle entre sur le plateau et salue le public avant d'entamer son numéro. Elle sort ses deux lames sur lesquelles ont été accrochés de beaux foulards sur leurs gardes et les fait danser au fil de la musique. Ses mouvements sont si gracieux et précis, il ne fait aucun doute que c'est le fruit d'un long entrainement rigoureux. En seulement quelques minutes, elle capte toute l'attention et l'admiration du public, elle a un véritable don pour ça.

_ Voilà une très bonne représentation, le public est ravi.

Je ne prends même pas la peine de regarder la personne qui vient d'arriver à côté de moi. De toutes les personnes de ce chapiteau c'est bien la seule que je ne voulais pas croiser de la soirée. Je n'ai aucune envie de voir cette femme aux allures de mannequin avec ses cheveux châtains coiffés en un chignon haut impeccablement réalisé. Rien que d'entendre son ton si hautain et supérieur et de voir son sourire satisfait me met de mauvaise humeur et me donne des nausées. Dire que je ne l'apprécie pas serait un euphémisme.

_ Tient donc, la grande patronne nous fait l'honneur de sa visite ! Quelle chance … Lancé-je d'un ton ironique.

_ Il est normal que j'assiste au spectacle, je tiens à observer tous mes poulains. Surtout vous deux, vu l'argent que j'ai misé sur vous.

_ Et le spectacle est-il à votre goût madame ?

_ Oui, il est plus que correct. Mais je suis étonné que vous ne fassiez pas le spectacle en duo. Quelle en est la raison ?

_ Voyez ça avec votre frère, c'est lui qui gère ces aspects là. Ce n'est pas comme si nous avions notre mot à dire sur les numéros à exécuter.

_ Dans ce cas je lui en toucherais deux mots. J'attends avec hâte de te voir à l'œil, tache de ne pas me décevoir.

_ Je sais ce que j'ai à faire, inutile de me le rappeler.

_ Tu m'en vois ravie. Je sais que ta période de rébellion et de tentatives de fugue est passée mais je tiens à m'assurer que tu ne me feras pas de mauvaise surprise. Et puis après tout, tu sais que c'est moi qui décide qui part et qui reste.

_ Comment l'oublier …

_ Exactement et même si tu venais à l'oublier, ce que tu as là ne manquera pas de te le rappeler. Ajoute la patronne en désignant le bracelet à mon poignet avec un sourire victorieux.

Je reste silencieuse face à son ton arrogant, ne trouvant rien à lui répondre et qui ne m'attirerait pas de trop gros ennuis. Tout ce dont j'ai envie à l'instant est de lui envoyer mon poing dans la figure. Mais je finirai vite maitrisée par ses gardes du corps et ça ne ferait que m'attirer des problèmes. Et c'est exactement ce qu'elle cherche. Je me suis déjà faite avoir et m'en suis mordue les doigts alors elle ne m'aura pas une seconde fois.

_ Je ne voudrai pas paraître insolente mais si vous n'avez rien d'autre à me dire, je souhaiterai être seule. Ça va bientôt être mon tour et je voudrais pouvoir me concentrer.

_ Très bien dans ce cas je te laisse. Oh et une dernière chose, n'oublie pas de nous offrir un beau sourire, on doit voir que tu t'amuses toi aussi.

Elle me salue non sans un ricanement à peine dissimulé et quitte la pièce le sourire aux lèvres. Il n'y a qu'elle pour se moquer de moi à ce point. Elle sait pertinemment que ces représentations ne m'amusent pas le moins du monde. Maintenant que je n'ai plus à supporter sa voix sarcastique, je ferme les yeux et tente de me calmer les nerfs. Je me remémore le doux son des vagues frappant contre la coque du sous-marin. J'arrive presque à sentir l'odeur de la mer, même si je sais bien que ce n'est que le fruit de mon imagination. Je sens que je reprends peu à peu mon calme, apaisée par ces souvenirs nostalgiques. Il n'y a pas de doute possible, ma place est bel et bien sur les mers. Je ne suis pas faite pour rester à terre pendant une longue période. J'ai besoin de sentir le vent marin sur mon visage pour être bien. Etre en pleine mer est aussi vital que manger ou respirer pour moi, c'est aussi important que d'être auprès de ceux qui me sont chers. Pendant que je m'accorde une petite pause d'évasion, Ellie termine son numéro et est maintenant en train de saluer le public. Lorsqu'elle arrive en coulisse, elle semble épuisée mais est toujours aussi rayonnante.

_ Tu as été géniale Ellie, c'était de toute beauté.

_ C'est vrai ? Ça me fait plaisir. Je suis certaine que tu vas être sensas toi aussi Leïla.

_ Oui enfin je peux faire tout ce que je peux mais je n'arriverai jamais à ton niveau. Je trouve même que c'est plutôt cruel de me faire passer après toi.

_ Mais non, ne t'en fais pas, ton numéro est parfaitement au point. Pense à autre chose et tu verras que ça sera fini en un clin d'œil.

Depuis le temps qu'on travaille ensembles, Ellie commence à bien me connaître. Elle sait que contrairement à elle, ces spectacles ne sont pas une grande passion pour moi. Et elle parvient toujours à me motiver avant les représentations. Je mets alors le masque sur mon visage, me dirige vers l'entrée de la scène et me place rapidement au centre de cette dernière alors que les lumières s'éteignent. La musique démarre mais aucune lumière ne s'allume. Au son de la trompette, j'allume les deux bouts de mon bâton de feu et je commence à le faire tourner autours de moi tandis que l'éclairage augmente progressivement. Ce n'est qu'une fois toutes les lumières allumées que je démarre mon numéro. Ce dernier consiste en un mélange de danse du combattant et de jonglage avec le feu ce qui a souvent le don d'impressionner les spectateurs. Les différents conseils d'Ellie mon permis d'assimiler les règles les plus importantes de ce genre de spectacle et ses entrainements m'ont aidés à être plus fluide et rapide dans mes mouvements. Mon expérience du combat m'a aussi beaucoup aidée mais j'ai mis du temps à harmoniser tous mes mouvements pour obtenir quelque chose qui ressemble à une danse. Pendant ma représentation, je n'oublie pas de parcourir le public des yeux, à la recherche d'une personne familière. Mais comme toutes les autres fois, l'assemblée n'est constituée que de vulgaires inconnus. Des nobles, des pirates ou de simples personnes ordinaires de tout âge, il y en a pour tous les goûts. Je ne porte pas plus d'attention à ces gens et continue d'exécuter mon numéro sans oublier de sourire. Je me concentre alors sur la musique, oubliant tout ce qui se trouve autour de moi. Après de longues minutes, la musique s'arrête marquant ainsi la fin de ma représentation. Comme pour Ellie, le public m'applaudit avec enthousiasme et semble plutôt satisfait. Je prends le temps de les saluer comme on me l'a demandé et leur offre un sourire chaleureux. Il n'y a aucune sincérité dans ce sourire mais bizarrement ça suffit à tromper le public, probablement grâce à ma renommée grandissante. Je quitte ensuite la scène tandis qu'un nouvel artiste commence son numéro, captant l'attention des ces gens superficiels qui m'ont surement déjà oubliée. En sortant, je suis accueillie par Ellie qui me félicite pour ma représentation. Les conseils qu'elle m'a prodigués depuis que l'on se connaît ont vraiment fini par porter leurs fruits et je lui en suis vraiment reconnaissante. Sans elle, je n'aurais peut être pas tenu plus de deux semaines ici. Alors que nous discutons, j'entends quelqu'un applaudir dans notre dos.

_ Félicitation, voilà un spectacle comme je les aime. Vous avez bien travaillé toutes les deux. Tu n'es pas d'accord Fred ?

_ Oui, j'ai trouvé ça tout à fait satisfaisant. Tu vois Mariko, je te l'avais dis, j'avais raison de les faire passer séparément une dernière fois.

_ Oui, je dois le reconnaître

_ Une dernière fois ? Demandé-je perplexe.

_ Oui, comme vous avez bien travaillé jusqu'à maintenant nous avons décidé d'accepter votre requête. À partir de maintenant vous ferez tous vos numéros en duo. Grâce à votre notoriété vous allez booster nos ventes. Mais bien sûr, vous devrez assumer à deux les responsabilités de votre spectacle. Nous sommes bien d'accord ?

_ Pas de soucis, n'est-ce pas Leïla ?

_ Oui … on en assumera toute la responsabilité.

_ Bien voilà une bonne chose de réglée. Vous pouvez aller vous reposer, le prochain spectacle sera dans quatre jours alors assurez vous d'être au point pour la représentation.

Après le départ des deux organisateurs nous partons en direction du bateau, pressées de rentrer dans notre cabine. À peine arrivée sur mon lit, je sens la fatigue m'envahir et suis rapidement gagnée par le sommeil. N'ayant pas d'autres obligations dans les prochaines heures, je ne cherche pas à lutter contre la somnolence et me laisse sombrer dans un doux repos bien mérité.

Perchée sur la vigie du bateau, je profite de l'air marin. Jamais personne ne monte jusque là haut alors je sais qu'ici au moins j'aurais la paix. Le cirque itinérant a quitté la dernière île juste après la représentation afin de rejoindre l'île où doit se dérouler le prochain spectacle. On ne reste jamais bien longtemps au même endroit, seulement 2-3 jours à peine, le temps de faire tous les préparatifs pour finalement quitter les lieux juste après le spectacle. À cause de ça, je n'ai jamais le temps de visiter les environs ce qui est assez frustrant. De toutes les îles sur lesquelles nous avons accosté en deux ans, je n'ai pu en visiter aucune. Alors pour passer le temps, je m'amuse à imaginer l'histoire de l'île en m'appuyant sur la seule partie que je peux observer à ma guise, le port. Je prends aussi le temps d'analyser chaque bateau pirate et leurs pavillons pour voir si j'en repère un que je connais. Ça me permet ainsi de me faire une meilleure idée des équipages qui progressent dans le nouveau monde. Mais ce qui me manque le plus c'est de ne pas pouvoir partir à la chasse au trésor. Déchiffrer une carte et partir à l'aventure, depuis combien de temps je n'ai pas fait ça ? Cela fait aussi longtemps que je n'ai pas travaillé sur la carte de Shar, et dire qu'a une époque, je ne passais pas une semaine sans y jeter au moins un œil. Mais maintenant que j'ai pu rassembler un nombre non négligeable de fragments j'ai perdu toute possibilité de poursuivre mes investigations. Alors que je suis perdue dans mes pensées, l'appel d'Ellie me rappelle à la réalité. Je me penche par dessus la rambarde et la vois sur le pont, en dessous de la vigie, en train d'agiter un journal. Je descends rapidement grâce à l'échelle de corde et rejoins Ellie. Après s'être assurée que personne ne peut nous voir, elle me tend le journal du jour en me montrant une page bien précise.

_ Regarde Leïla, tes amis ont encore fait parler d'eux. Ils ont l'air de bien se porter.

L'article qu'elle me montre relate un évènement qui s'est produit trois jours plus tôt. Le journaliste explique comment l'équipage du Heart a réussi à filer entre les doigts de la marine tout en parvenant à détruire trois vaisseaux de guerre. Comme d'habitude, l'article exagère fortement la cruauté de Trafalgar Law, le chirurgien de la mort pour le rendre détestable aux yeux des civils. Mais pour avoir vécu avec lui pendant un bon moment, je sais bien qu'il n'est pas comme les journaux le dépeignent. Certes, c'est un personnage plutôt sadique mais il n'est pas aussi cruel ou en tout cas pas dans le sens où ils le disent. Ça faisait un petit moment que je n'avais pas eu de nouvelle d'eux alors forcément je commençais à me poser des questions. Mais ils ont l'air d'être en pleine forme, je me suis inquiétée pour rien. Lors des premiers spectacles, je cherchais toujours Law du regard parmi le public mais à force j'ai fini par me faire une raison et cette envie est devenue moins forte. Au final, chacun continue son propre chemin de son côté et même si nous suivons tous les deux le log pose il y a peu de chances que je les recroise un jour.

_ Oui tout à l'air de bien se passer pour eux. C'est une bonne nouvelle. Une chose est sûre, ils ne doivent pas s'ennuyer. Réponds-je avec un sourire triste.

Sachant qu'il s'agit d'un sujet sensible, Ellie s'empresse de changer de sujet et me montre une revue à propos d'étoiles montantes du spectacle de rue. Je ne prends même pas la peine de lui demander à qui elle a « emprunté » cette revue, ayant déjà ma petite idée en tête. J'ai beau la mettre en garde contre les risques qu'elle prend en faisant ça, rien ne semble lui faire peur, elle continue son petit manège comme si elle était dans son bon droit. Dès que ça concerne le monde du spectacle, elle est impossible à raisonner. Peu après notre rencontre, elle m'a confié que son rêve est de former une troupe constituée de jongleurs, de danseurs ou d'acrobates et de parcourir le monde pour réaliser des numéros. C'est pour cette raison qu'elle a toujours le nez plongé dans ce type de revue, parcourant les pages à la recherche de recrues potentielles. Mais pour cela encore faut-il qu'elle se défasse de l'emprise tyrannique de Mariko. Une fois que ce sera fait, nul doute qu'elle parviendra à trouver une équipe de talent et avec sa motivation et son expérience du spectacle, elle saura mener sa barque jusqu'au sommet.

_ Ah j'oubliais, j'ai croisé Mariko en venant ici. Elle m'a dit qu'elle nous a réservé la salle d'entrainement pour le créneau de 1 heures à 3 heures. M'informe Ellie.

_ Autant dire qu'elle nous a refilé les horaires que personne ne voulait.

_ C'est vrai mais c'est mieux que rien. Allez, si on veut commencer à l'heure il faut aller manger maintenant.

Après avoir avalé notre repas de midi, nous passons rapidement par notre cabine pour nous changer et prendre tout ce dont nous avons besoin pour notre entrainement. Comme on pouvait s'y attendre, la salle d'entrainement est complètement déserte. Tout le monde est sûrement en train de manger cette mixture infâme qu'ils ont l'audace d'appeler repas. On est bien loin des bons petits plats de Gin. Je dois bien avouer que ne plus gouter à sa cuisine est une des choses qui me manque le plus. Sentant la nostalgie remontrer le bout de son nez, je me tape les joues pour me réveiller et me remotiver. Quand je pense qu'à cette heure là je pourrais être en train de faire une sieste digestive… Ellie quant à elle ne semble pas avoir besoin de motivation et a l'air bien décidée à se mettre au travail. Je sens qu'elle va encore m'en faire baver aujourd'hui. Après quelques minutes d'installation, nous commençons l'entrainement. Heureusement, ça fait déjà un mois que nous préparons notre numéro, il ne nous reste donc que quelques détails à régler. C'est déjà moins stressant que d'avoir à élaborer une représentation complète en seulement trois jours.

_ Bon allez un peu de nerfs, on n'a que deux heures pour s'entrainer on n'a pas le temps de trainer. Il faut y mettre un peu plus d'entrain Leïla.

_ Il va falloir que tu m'expliques comment tu peux être aussi enthousiaste à l'idée de faire quelque chose qu'on t'oblige à faire Ellie.

_ Parce que justement on y est obligées. Tu crois que ça va changer quelque chose si on décide de faire la grève pour montrer qu'on n'est pas d'accord ? Non ! Ça ne fera qu'empirer les choses. Alors autant y mettre de la bonne humeur. On a déjà de la chance que le numéro soit libre, on aurait très bien pu nous imposer une discipline précise.

_ Oui tu as raison, on a vraiment de la chance ! On doit être les filles les plus chanceuses de la terre…

_ Ah-ah-ah arrête d'être aussi défaitiste. En plus tu sais qu'organiser des spectacles de "A à Z" c'est tout ce que j'aime. C'est quand même mieux que d'être sous la directive de quelqu'un.

_ De ce point de vue je trouve que pour moi, rien n'a changé. Ma nouvelle patronne est juste plus jeune et plus énergique, c'est tout.

_ Je rêve où tu es en train de me comparer à elle ? Traite moi de tyran tant que tu y es !

_ Maintenant que tu le dis c'est vrai qu'il y a un peu de ça… Mais au moins, toi je peux t'embêter sans risquer de me faire frapper par des gorilles.

_ Ok, je retiens … Allez assez rigolé maintenant au boulot.

Une fois la musique lancée, je reprends mon sérieux et exécute mon enchainement. Même si j'y vais toujours à reculons, je sais que ces entrainements sont nécessaires et dans mon intérêt il est favorable que je fournisse un spectacle de qualité. Je dois aussi faire ça pour Ellie, pour qu'elle ne subisse pas les conséquences d'une piètre représentation de ma part. À 15 min de la fin de la séance, notre numéro est quasiment au point. Enfin de mon point de vue, il l'est totalement mais bien sûr Ellie n'est pas de mon avis et pense qu'il manque encore un petit je ne sais quoi qui ferait toute la différence. Comme il nous reste un peu de temps, nous décidons de l'utiliser pour poursuivre l'entrainement au combat de Ellie. Notre numéro étant un dérivé de la danse du combattant, il est facile de faire passer ça pour un échauffement pour le spectacle. J'ai commencé à lui apprendre les rudiments du combat peu de temps après mon arrivée au cas où … les circonstances l'exigeraient. Et heureusement pour nous, cette vipère de Mariko ne s'est encore rendue compte de rien. L'expérience d'Ellie en tant que danse lame favorise son apprentissage et elle apprend relativement vite. Son agilité et sa vivacité naturelle sont de très bons atouts sur lesquels elle peut compter lors d'un combat. La fin de notre entrainement est marquée par l'arrivée d'un autre artiste qui est venu pour se préparer pour le prochain spectacle. Nous rangeons alors nos affaires et quittons rapidement la pièce pour le laisser s'exercer tranquillement. Maintenant que notre séance est terminée, nous avons le reste de l'après midi de libre. Ellie me propose d'aller sur le pont pour prendre l'air et profiter un peu de la chaleur du soleil. Sur le chemin, j'entends soudainement des gémissements, des sortes de cris étouffés qui viennent d'une pièce non loin de notre position. Je me dirige alors vers leur provenance, trop obnubilée par ces bruits pour répondre aux questions d'Ellie qui comprends finalement la raison de mon comportement soudain en entendant aussi les plaintes. J'arrive finalement devant la porte d'une cabine entrebâillée et m'approche de cette dernière pour jeter un œil par l'ouverture. À l'intérieur se trouvent deux gardes de Mariko qui sont en train de frapper un autre homme coincé entre ces deux gorilles. Il s'agit d'un jeune artiste qui a lui aussi fait une représentation sur l'île précédente. Si je me souviens bien, il n'a pas eu un grand succès auprès du public et ses numéros d'acrobaties, pourtant impressionnants, n'ont pas enchanté les foules. Mariko a sûrement dû envoyer ses hommes le punir pour lui avoir « fait perdre de l'argent » comme elle le dit si souvent, c'est typiquement son genre. Ce spectacle désolant est malheureusement assez courant ici et généralement ça sert de premier avertissement. Mais là, ils poussent le bouchon trop loin, ces deux brutes profitent clairement de la situation pour se défouler sur lui. Ils s'en donnent vraiment à cœur joie, mais s'ils continuent comme ça ils vont l'envoyer directement à l'hôpital. Alors que le plus costaud se rapproche du jeune homme qui vient de s'écrouler au sol, je sors de ma cachette et me place entre eux.

_ Ça suffit ! Il a compris le message, alors arrête !

Avec un témoin dans les parages, ça devrait les dissuader de continuer ce déchainement de violence. Je pourrai très bien aller rapporter à Mariko leurs agissements et ça les mettrait dans l'embarras et ça ils le savent pertinemment. Mais sans que je ne comprenne vraiment ce qui m'arrive, je reçois un violent coup de poing en plein visage qui me fait reculer de quelques pas. Une deuxième coup me touche en plein dans le ventre, me coupant ainsi le souffle un bref instant. Ma vision se trouble et je dois m'accroupir pour ne pas tomber par terre. J'entends Ellie crier mon nom et se précipiter vers moi, mais le deuxième gars lui bloque le passage avec toutefois plus de finesse que son comparse. C'est bien ma veine, il a fallut que ce soit moi qui tombe sur le plus violent et brutal des deux. L'homme fait un pas vers moi et j'ai la merveilleuse idée de lever la tête pour le regarder froidement dans les yeux. La réponse est sans appel et je reçois un autre coup de poing au visage dans la foulée. Je sens un liquide chaud couler sur mes lèvres et porte rapidement une main à ce niveau pour essuyer le sang. Ce type frappe vraiment fort, ça faisait un moment que je n'avais pas reçu une pareille correction. En même pas cinq minutes, il m'a déjà frappée trois fois, je vais finir par croire qu'il m'en veut personnellement.

_ Attends un peu que je puisse utiliser mon fruit du démon. Je te le ferai payer au centuple un jour, tu verras. Juré-je tout bas entre mes dents.

_ Tu as dis quelque chose ? Peut être que je n'ai pas été assez clair, tu as besoin d'un autre rappel à l'ordre ? Me demande-t-il en m'agrippant par le col pour me hisser à sa hauteur.

Pour toute réponse, je continue de le fixer des yeux sans sourciller. Je lui lance un regard noir qui en dit long sur les intentions de meurtre qui fourmillent dans ma tête. Je sais très bien que ce n'est pas la chose la plus maline à faire et que ça risque de m'attirer des ennuis mais je n'ai pas l'intention de lui faire le plaisir de baisser les yeux en sa présence. J'ai encore une part de fierté, même si elle en a déjà pris un coup.

_ Tu crois que tu m'impressionnes. Ce n'est pas parce que vous êtes les artistes vedettes du moment que ça vous donne des privilèges. Ici vous n'avez aucun droit, vous êtes juste là pour faire gagner de l'argent à Mariko. Alors ce n'est certainement pas toi qui vas me dire ce que je dois faire, compris ?

Désirant me faire comprendre le message, il s'apprête à me frapper à nouveau avec son poing encore libre. Cependant son geste est stoppé par Fred qui est entré dans la pièce sans que personne ne s'en rende compte. Lorsqu'il voit le visage contrarié du frère de sa patronne, l'homme blanchit légèrement et lâche sa prise sur mon col. Je me laisse tomber sur les genoux et porte la main sur ma clavicule tout en essayant de retrouver un rythme cardiaque normal.

_ Je peux savoir ce que tu fais ? Lui demande Fred.

_ Mariko nous a demandé de lui rappeler les règles de ce navire. Répond l'homme en désignant le jeune artiste. Et cette fille s'en est mêlée alors je lui remettais les pendules à l'heure.

_ Ah oui ? Et qui t'as donné ce droit au juste ? Tu te permets de prendre des initiatives sans en avertir Mariko ou moi maintenant ? C'est peut être à toi qu'on devrait remettre les pendules à l'heure.

_ Mais …

_ À ton avis, comment va réagir Mariko quand elle saura que tu as frappé une de ses artistes vedette qui doit faire une représentation dans quelques jours. Et en plein visage en plus. Je ne suis pas sûr qu'elle apprécie que sa réputation auprès du public soit entachée par ton incompétence. Allez maintenant disparaissez !

En entendant le ton sec de Fred, les deux colosses se font aussi petits qu'ils le peuvent et sortent rapidement de la salle. Le frère de Mariko se tourne ensuite vers moi et se place à ma hauteur. Sa mine sévère a laissé place à son expression bienveillante habituelle. Il touche délicatement ma joue avec sa main ce qui me fait grimacer de douleur.

_ C'est déjà enflé mais je pense que dans quelques jours tu ne devrais plus avoir mal.

_ Oui ça ira, j'en ai vu d'autres. Réponds-je en me relevant. Merci. Ajouté-je durement en quittant la salle avec Ellie.

Je pars rapidement en direction de notre cabine, Ellie sur mes talons qui se contente de me suivre sans dire un mot. Sur le chemin, j'aperçois au loin les deux gardes de tout à l'heure. Ils restent plantés dans le couloir et semblent attendre que le temps passe ou alors ils attendent quelque chose ou plutôt quelqu'un. J'accélère le pas et avant qu'ils nous repèrent, nous nous engageons dans un autre couloir afin de les contourner. Une dois dans la cabine, j'inspecte chaque recoin afin de m'assurer qu'il n'y a personne. Après avoir constaté qu'aucun danger n'est à craindre et que je suis bel et bien devenue paranoïaque, je me laisse tomber sur mon lit. Je prends ma tête entre mes mains et essaye de me calmer. Ça faisait un petit moment que je ne m'étais pas pris une telle raclée. Si j'avais pu utiliser mon pouvoir, j'aurais au moins pu me défendre mais non, j'étais totalement sans défense devant cette montagne de muscle. Mes jambes n'ont pas arrêté de trembler sur tout le chemin du retour et j'ai bien cru qu'elles allaient me lâcher lorsque j'ai vu les deux gardes. Je déteste ce genre de situation où je me sens totalement démunie. Être à la merci de la première brute venue, très peu pour moi ! Tout ça c'est de sa faute, c'est de sa faute si j'en suis là et si je me retrouve dans une telle situation et je lui ferai payer un jour. Et j'ai bien l'intention de me venger de cette brute épaisse aussi. L'adrénaline qui a parcourut mon corps jusqu'à maintenant finit à retomber petit à petit. Je commence alors à ressentir la douleur irradier ma mâchoire. Et sans m'en rendre compte, je m'endors épuisée par toutes ces émotions. Mon sommeil est habité par de nombreux rêves, des rêves du temps où je chassais des trésors, du temps où j'étais encore libre.


Et voilà la fin du premier chapitre, j'espère qu'il vous a plu. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour la suite.

Très bonne semaine à tous.