Clause de non responsabilité : Les personnages appartiennent à Shonda Rhimes et Grey's anatomie. Je continue de les emprunter seulement pour avoir du plaisir à écrire des histoires. J'espère que vous aimerez celle-ci.


Chapitre 5 : Certains souvenirs sont mieux enfouis que révélés


Arizona avait montré des signes de fatigue, alors Callie était rentrée plus tôt chez Meredith. La chirurgienne générale n'était pas connue pour ses grandes compétences culinaires, la latine avait donc décidé de cuisiner un poulet Piccata, afin d'en réserver un peu et pouvoir l'apporter à Arizona pour le repas du lendemain.

Partageant le diner avec Amélia, Meredith et Maguy qui vivaient toujours dans la même maison, la conversation des femmes était légère.

-Comment ça se passe avec Arizona je veux dire...Je n'ose pas vraiment aller la voir, c'est un peu étrange comme situation...je serai embarrassée, ou...Je ne sais pas...J'ai peur de faire une gaffe... Demande Maguy

-Je sais...C'est aussi ce que je craignais...Mais c'est super simple, en fait. Elle est époustouflante...Elle rend les choses vraiment facile, elle plaisante tout le temps. N'est-ce pas Amélia ?...

La neurologue ricane comprenant l'allusion.

- Elle était sous sédation ! Elle était un peu désinhibée. Quand j'ai fait ma visite aujourd'hui, elle a eu un comportement très approprié... A la limite de la froideur même.

- Hum...Si tu le dis...Mais...Bref...elle a vraiment changé, elle accepte l'aide...Elle la demande même...Et franchement...C'est vraiment surprenant, elle a paru plus choquée par son image dans le miroir avec 10 ans de plus, que par une jambe en moins

- Arizona a toujours été très préoccupée par son apparence. Glousse Meredith

- Ouai c'est vrai...Surtout depuis la jambe. En fait ça l'a...Euh tu vois, l'amputation lui avait vraiment fait perdre confiance en elle...Callie glousse... et je n'aurai jamais cru dire ça un jour, mais c'est même bon de la voir flirter ...Parce que c'est fou quand même, elle a toujours été tellement naturellement belle que je n'ai pas fait attention à ça.
A cette époque je me concentrais de façon obsessionnelle sur sa récupération fonctionnelle...
Ricanant, la latine songeuse grimace... Tu sais le Docteur était parfait mais l'épouse a été assez nulle en réalité... Prenant une profonde inspiration, elle sourit ...Mais bon, elle est redevenue celle qu'elle était; drôle, vive, enthousiaste et tellement gaie...Je...J'avais oublié comme elle était gaie, et combien sa joie était contagieuse. Arizona savait toujours rendre heureux les gens autour d'elle ...Et...et elle est comme ça à nouveau !

Meredith fronçait les sourcils alors qu'Amélia et Maguy souriaient au éloges dithyrambiques que la brune faisait de son ex-femme.
Ce n'était pas exactement le souvenir que la relation des deux femmes leur avait laissé les derniers temps où elles les avaient vues ensemble. La latine réalisant qu'elle s'était emballée, toussote gênée.

- Enfin, je veux juste dire que c'est beaucoup plus facile que je ne le pensais...

- Elle a donc parlé de la jambe ? Demande Amélia

- Ouai, et je ne pense pas que la jambe soit le problème. Tu avais raison...Le problème est surement ailleurs...Je veux dire si elle avait compris les choses comme elle le fait aujourd'hui...Je pense que nous n'aurions pas vécu toutes ces merdes et que nous serions encore heureusement mariées et probablement que Sofia aurait un frère ou une sœur ou même les deux. Dit la latine songeuse

Alors que l'inquiétude passait dans les yeux de Meredith, naïvement Maguy commentait

- Je vous ai plus connue divorcées que mariées, mais je me souviens du jour où j'ai interrompu une discussion enfin plutôt une dispute, entre Arizona et toi au sujet de la spécialisation pour la chirurgie fœtale, et votre désir d'avoir un autre enfant en même temps. Tu étais vraiment folle de colère, et elle était vraiment dépitée. Et puis à la fin de la journée quand tu lui as dit qu'elle devait le faire, elle avait l'air tellement heureuse. Vous aviez l'air de vous aimer si fort. Tu avais l'air de compter vraiment pour elle. Je veux dire elle était prête à laisser tomber le projet pour toi, pour votre famille ! Je n'ai pas compris pourquoi soudain c'était devenu un problème entre vous au point de vous mener au divorce et à tout le reste.

- Ce n'était pas vraiment ça qui nous a amené à divorcer, ça c'était juste le révélateur de ce que nous essayions d'ignorer depuis trop longtemps. La latine soupire à ce souvenir...Mais tu as raison, je suis toujours tellement impulsive...Je crois que je n'écoutais rien de ce qu'elle me disait. Ouai... je n'étais pas non plus très facile à cette époque...

- Et toi, tu n'avais pas perdu une jambe. Remarque Amelia de façon ironique

- Non c'est vrai, mais j'avais perdu beaucoup plus, je l'avais perdue elle, j'avais perdu l'amour de ma vie. Répond la latine le vague à l'âme

Un malaise s'installant dans la pièce, Callie se lève pour se diriger vers la cuisine, prenant le plat du poulet Piccata.

Je... Je vais en mettre un peu de côté pour son repas de demain...C'était le premier plat que je lui avais cuisiné quand on s'est rencontré... Peut-être que ça lui rappellera quelque chose. Souriant la latine ajoute en reniflant... Le poulet Piccata c'est une grande histoire entre elle et moi.

Meredith suit la brune dans la cuisine

- Callie qu'est-ce que tu es en train de faire ?...

- Quoi ? Je mets du poulet dans un plat, pour le repas de demain d'Arizona

- Non, Je veux dire ...Je connais ces yeux et ce ton et ce sourire quand tu parles d'Arizona...

- Euh...Je ne comprends pas...Qu'est-ce que tu veux dire exactement ?

- Je veux juste te dire que tu n'as jamais su lui résister, tu reviens toujours vers elle et puis quelques temps après tu souffres et tu la quittes encore. Tu as mal, tu la blesses, elle te blesse en retour... ça n'a été que ça tout le long de votre histoire...

- C'est une description un peu réductrice de notre histoire Meredith. Réplique sèchement la latine

- Ecoute Callie... Ce que je veux dire c'est...euh... fait attention. Je ne suis pas la plus proche d'Arizona, mais tout le monde a pu voir combien elle a souffert après votre divorce, et elle a apparemment eu beaucoup de mal à se relever, mais ces derniers mois, elle avait l'air d'aller mieux...Alors fait juste attention de ne pas t'enflammer encore une fois, et de vous blesser encore. Parce que si le point de rupture n'est pas la jambe...Alors qu'est-ce que c'est ?

- Je n'en sais rien ...La mort de son frère...L'accident de voiture... Ou la naissance de Sofia ! Ça la bouleversait toujours quand elle en parlait...Ou je ne sais pas, elle avait eu une vraie crise de panique quand Clark était rentré dans la salle et qu'il avait pointé son arme sur nous... Et elle a fait une fausse couche aussi, et nous n'en n'avons plus jamais vraiment parlé. Il y a tellement de trucs que ça pourrait- être. Peut-être que quand elle s'est retrouvée seule allongée dans la chambre de Sofia elle a eu peur de mourir et elle a revécu l'attente dans les bois...Je ne sais pas Meredith...Tu crois que je n'y pense pas ? Je n'arrête pas d'y penser.

- Je sais Callie, je veux juste te dire que tu devrais garder des distances...

-Alors je suis la seule à pouvoir l'aider, mais je dois garder des distances. Irritée Callie se demandait si Meredith se souvenait vraiment de qui il s'agissait. C'était d'Arizona bon sang dont elles parlaient, la femme avec laquelle elle avait un jour envisagé d'unir toutes les minutes du reste de sa vie. C'est carrément mission impossible ce que vous tous me demandez Mer.

La chirurgienne générale soupire, son amie n'était pas facile à guider. Même si Meredith savait que ça n'avait pas été facile pour Callie non plus, elle sentait bien que la latine n'était manifestement pas consciente du chagrin d'Arizona lors de leur séparation et pire encore lors du procès.

- Ouai et c'est pour ça que tu marches sur un fil Callie... Et je veux que tu saches que si tu as besoin d'une oreille compatissante, ou d'un œil extérieur pour ne pas tomber du fil tu trouveras toujours les miens

- Oh je suis habituée, avec elle ou je marche sur un fil, ou je marche sur des œufs...Ricane la latine...Mais merci...En attendant demain le plan, c'est le poulet Piccata. Et puis je vais aller chercher des vêtements de sport chez elle, nous allons essayer de voir si elle se rappelle comment marcher avec une prothèse. Ça pourrait être un premier pas pour retrouver des sensations qu'elle a oublié.

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Le lendemain matin, fidèle à son plan, Callie, récupérait la clef cachée dans l'applique qui éclairait le porche de la maison de la blonde.

Quand elles vivaient ensemble, Arizona était absolument opposée à l'idée de cacher une clé de secours. Elle trouvait que c'était inutile et imprudent, car il n'y avait aucune raison qu'elles oublient ou perdent la clé de leur maison, arguant qu'en plus c'était prendre les cambrioleurs pour plus stupides qu'ils n'étaient, vu que tout le monde cachait les clés sous un vase à côté de la porte d'entrée.
Comme souvent lorsqu'elles n'étaient pas d'accord, elles avaient discuté sur ce sujet pendant des jours.
Trouvant un compromis, la blonde avait fini par accepter que Callie cache une clef dans l'applique qui éclairait leur porte.
La latine émue constatait en souriant que son ex-femme avait visiblement conservé cette habitude.

Callie ne connaissait pas la maison, elle y avait souvent déposé Sofia, mais n'était jamais rentrée chez Arizona.
Elle avance timidement. Ses yeux sont attirés par la photo sur le mur de l'entrée à côté de la patère où Arizona accrochait ses manteaux.
L'image qui avait immortalisé ce moment de bonheur ne pouvait pas être plus mise en valeur. Arizona devait la voir plusieurs fois par jour, pense Callie s'étonnant du choix de son ex-femme d'avoir tous les jours sous les yeux, un témoin du bonheur perdu.

Pour sa part, elle avait plutôt essayé d'occulter tout ce qui pouvait lui rappeler cette vie d'avant. Elles avaient vraiment des façons différentes de gérer les choses glousse la brune se rapprochant pour examiner de plus près la photo.
Mark, Arizona et elle-même avec Sofia dans les bras, souriaient comme on ne peut pas sourire davantage. C'était le premier cliché qu'ils avaient pris de leur famille, le jour où Callie et Sofia étaient rentrées à la maison après de longs mois d'hospitalisation.
La latine repense à sa conversation de la veille avec Meredith, comment pouvait-on dire que leur histoire n'avait été que blessures ?
Leur histoire avait été passion. Il y avait eu une alchimie rare entre elles. Quand entre elles tout allait bien, c'était grandiose, cette photo et bien d'autres étaient là pour le rappeler, mais l'irrationalité et les excès accompagnant souvent la passion, quand les choses allaient moins bien, ça pouvait devenir un vrai cauchemar.

Les yeux de la latine se promenaient tout autour de la maison, c'était parfaitement rangé. La maison était lumineuse, les murs et les meubles étaient couleur pastel ; par la baie vitrée qui donnait sur une petite cour, le soleil éclairait le salon. Elle ne s'attendait pas bien sûr à rentrer dans la bat-cave, mais ce n'était pas non plus un panier de Pâques, c'était élégant, ça ressemblait à Arizona.
Callie traverse la pièce pour avancer dans la cour, il y avait une balançoire, une cage de foot. Alors qu'elle regardait en l'air, elle laisse échapper un sanglot quand elle aperçoit dans l'arbre la cabane déjà installée. Arizona adorait les cabanes dans les arbres, c'était un souvenir de son enfance avec son frère. Callie était certaine que tout sortait du magasin. Un pincement au cœur elle murmure

- Sofia était impatiemment attendue par sa maman.

Arizona gâtait terriblement Sofia. Pendant tous les mois qu'elle avait passé à New York, il n'y avait pas eu une semaine sans que la petite fille ne reçoive un paquet. Arizona envoyait une robe ou une paire de chaussures qu'elle avait aimé, ou des dvd ou des livres, ou des jouets. La petite fille n'avait pas fini de dire qu'elle aimait quelque chose, que Callie avait l'impression que sa mère était déjà dans le magasin en train de le rechercher. Elle trouvait cela excessif et absolument pas conforme à l'éducation qu'elles avaient toujours voulu donner à Sofia, mais Callie comprenait qu'Arizona compensait le manque comme elle le pouvait. Ça lui donnait certainement l'impression de partager des choses, et de garder un lien avec son enfant dont elle manquait tant de moments.

Revenant vers le hall, elle réalise que les chambres devaient être à l'étage. Une maison de plain-pied avait été la condition sine qua non que Callie avait imposée à l'agent immobilier quand elles avaient acheté leur maison ensemble. Comment son ex-femme avait-elle pu acheter une maison avec un escalier se demande la latine en levant les yeux au ciel, c'était un véritable déni de son état.

Avec des béquilles, les escaliers sont dangereux, et à la maison elle avait toujours besoin d'utiliser les béquilles pour soulager le moignon des frottements de la prothèse » Ronchonne Callie tout en montant les marches. Une série de questions surgit dans l'esprit de la latine. « Et comment était-il possible qu'elle ne sache même pas que son ex-femme avait un escalier dans sa maison ? S'était-elle désintéressée à ce point d'elle ? Comment les choses avaient -elles pu en arriver là ? »

En haut de l'escalier une porte était ouverte. Dans la chambre les meubles étaient couverts et un mur était à moitié peint d'un vert pâle alors que sur un autre, les lettres formant le nom de Sofia étaient déjà accrochées. Sur le sol, la peinture renversée avait séché sur le plastique censé protéger le parquet et l'escabeau étaient toujours par terre.

L'autre chambre était celle d'Arizona. Callie pousse la porte timidement, ça lui paraissait étrange de rentrer dans l'espace privé de la blonde. Evidemment, autrefois, elles avaient partagé la même chambre, mais ça faisait si longtemps, qu'elle avait le sentiment qu'elle violait un peu l'intimité de son ex-femme.
Haussant les sourcils d'effarement, elle découvre que sur chaque meuble il y avait une photo de Sofia. En face du lit, un pan de mur était consacré à la petite fille. Comme une porte qui s'ouvre sur des rêves, Arizona avait rempli un cadre aux dimensions impressionnantes, avec un montage de photos de Sofia depuis sa naissance.
S'entourer ainsi des photos de son enfant, était certainement sa façon de l'aimer et la seule manière de se consoler de son absence, sa façon de résister, de le supporter. Callie s'assied sur le bord du lit fixant les photos.

Elle n'avait certainement pas pris la mesure du sacrifice d'Arizona quand elle lui avait donné les billets d'avion. Elle se souvient de ce soir-là, le soir du mariage d'Owen et d'Amélia. La latine n'avait pas voulu y assister, prétextant qu'elle n'en avait pas le courage. Et c'était vraiment le cas, elle n'avait pas le courage de croiser les regards des invités de Richard, de Bailey pas après le procès de la honte. Parce que lorsque son ex-femme l'avait regardée et lui avait rappelé les yeux remplis de larmes qu'elles étaient toutes les deux les mères de Sofia, elle avait pris conscience qu'elle avait tout gâché, qu'encore une fois elle était allée trop loin et que ce qu'elle avait laissé dire, était minable et impardonnable.
Pourtant c'était encore Arizona qui avait plié, c'était elle qui avait fait le pas, elle qui s'était présentée à sa porte tendant les billets d'avion pour New York de Sofia comme une branche d'olivier.

Il pleuvait ce soir-là, les larmes coulant sur son visage, la latine se souvient avoir enlacé son ex-femme et murmuré dans son cou.

Arizona Robbins tu resteras pour moi la personne la plus étonnante qu'il m'ait été donné de rencontrer...Pouvant à peine prononcer les motselle avait ajouté résignée par cet aveu...la personne la plus tout …en fait. Je suis tellement désolée que ça n'ait pas pu marcher entre nous

La blonde s'était écartée de l'étreinte, et l'avait regardée avec un sourire triste, ses yeux bleus brillaient des larmes qu'elle faisait de son mieux pour contenir. La brune avait vu quelque fois son ex-femme s'effondrer en larmes, mais dans la tempête, Arizona Robbins était un homme bon, elle finissait toujours par se redresser avec dignité.

Moi aussi, moi aussi. Elle avait ravalé ses larmes, avait affiché un grand et beau sourire, et les yeux bleus avaient plongé dans les yeux noirs... Mais on ne peut pas vivre avec autant de regrets et de remords, Callie. Ils prennent trop de place, et finissent par cacher l'amour ! Alors pars à New York et essaie d'être la plus heureuse possible Calliope, tu le mérites.

Comme quelques années auparavant, dans les toilettes du bar où elles avaient échangé leur premier baiser, lui offrant cette fois un sourire triste et désolé de « fin de leur histoire », la blonde avait reculé sans un autre mot. Elle avait quitté la maison de Callie, laissant sa fille partir s'installer à New-York.

Abasourdie, les yeux fixés sur l'endroit où son ex -femme n'était plus, la latine était restée figée quelques minutes dans l'embrasure de la porte d'entrée de sa maison, les mots qu'Arizona avaient prononcés tournant dans la tête.

« Ce qu'on a fait était mal, Callie. On aurait pu le faire bien, mais on a raté... »
Callie se souvient qu'elle n'était plus très sûre de rien cette nuit-là. Ecartelée par des sentiments contradictoires, toute la soirée elle avait regardé les billets d'avion se posant un seule question. Voulait-elle vraiment aller à New York encore ?

Mais, il fallait reconnaitre qu'elles avaient eu leur chance, plusieurs mêmes et avaient systématiquement échoué. A la fin de la nuit, la brune s'y était résolu, ce bateau avait déjà trop navigué. Elle s'était répétée mentalement, « Arizona Robbins tu resteras la personne la plus tout…la plus belle…la plus douce ...la plus amusante…la plus incroyablement sexy…la plus épatante …Tu resteras celle que j'ai aimé plus que je ne pourrai jamais aimer. » Et le lendemain matin elle avait pris l'avion avec sa fille.

Toujours assise sur le lit de son ex-femme, fixant le cadre de photos, les larmes coulaient sur les joues de la brune.
Se rappelant ce qu'elle était venue faire dans cette maison, elle se lève brusquement, ouvre le placard de la chambre d'Arizona, se saisit d'un sac et y enfouissant à la va vite quelques affaires nécessaires à la blonde comme une voleuse, elle s'enfuit en courant.

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