Bonjour (ou bonsoir) à toutes et à tous.
Voici le troisième chapitre de ma fanfiction, Entre deux mondes. Dans ce chapitre, on retrouve une Hermione fortement fragilisée par sa dernière aventure. De leur côté, Han et Leïa doivent faire face à leurs propres problèmes.
Disclaimer : Tout ce qui se rapporte à la saga Harry Potter appartient à J.K. Rowling, tandis que tout ce qui provient de l'univers de Star Wars appartient à George Lucas et à Lucasfilm.
Bonne lecture.
Chapitre 03 : Comment vaincre ses démons ? :
Hermione rentra chez elle, dans son appartement new-yorkais. Elle referma la porte, déposa ses clés, et resta un moment immobile, appuyée contre le battant. De toute sa vie, elle ne s'était jamais sentie aussi faible. Où était passée l'élève brillante et parfois autoritaire de Gryffondor ? Les grands cernes noirs sous ses yeux témoignaient de son manque de sommeil.
Depuis des mois, elle essayait de se reconstruire, mais à chaque fois qu'elle croyait atteindre le bout du tunnel, elle rechutait brutalement. Pourquoi la moindre allusion, même la plus insignifiante, la mettait-elle dans un tel état ? Elle poussa un long soupir. Quand parviendrait-elle enfin à tirer un trait sur le passé ?
Après une bonne douche chaude pour se remettre de ses émotions, Hermione se laissa tomber sur son lit et passa le reste de la nuit à essayer de trouver le sommeil.
A des millénaires de là, Luke Skywalker ouvrit les yeux. Devant lui, un feu de bois survivait uniquement grâce à ses deux dernières braises. Le Jedi souffla doucement dessus pour les éteindre. Puis il soupira ; encore un autre échec.
Hermione resta couchée toute la matinée du lendemain. Ce fut la sonnerie insistante de l'interphone qui l'obligea à se lever. Péniblement, elle décrocha le combiné et répondit d'une voix fatiguée.
Quelques instants plus tard, son amie Lizzy entra dans l'appartement. Hermione s'était recroquevillée sur le canapé du séjour, un coussin entre les bras. Elle avait l'air malade. Lizzy eut du mal à en croire ses yeux. Même si Mia avait toujours été un peu étrange, elle n'aurait jamais imaginé la voir ainsi chez elle.
- Que se passe-t-il, Mia ? Tu m'as fait très peur, hier soir.
Hermione ne répondit pas. Qu'aurait-elle bien pu lui dire ? Lizzy était probablement sa meilleure rencontre depuis son installation à New-York, mais la jeune moldue ne savait rien d'elle. Même le nom par lequel elle l'appelait était faux.
- Depuis combien de temps n'es-tu pas sortie juste pour te détendre ? lui demanda-t-elle.
Si Hermione en avait eu le cœur, elle aurait pu sourire. En vérité, elle ne sortait que lorsque c'était vraiment nécessaire. A chaque fois qu'elle quittait son appartement, elle avait toujours le sentiment d'être surveillée. Même une simple promenade dans un jardin public devenait une source de paranoïa. Lizzy, cependant, ne l'entendait pas de cette oreille.
- Allez, viens ! Ça te fera du bien, insista-t-elle en lui prenant le bras.
Hermione aurait volontiers refusé, mais c'était sans compter sur le caractère bien trempé de sa collègue. Devant l'insistance de Lizzy, elle n'eut pas d'autre choix que de s'habiller et de la suivre.
Tandis que les deux amies se promenaient dans les rues de Manhattan, Hermione dû faire de gros efforts pour ne pas s'effondrer. Les panneaux publicitaires géants semblaient avoir estimé que le thème « futuriste » serait le plus vendeur. Par ailleurs, ils étaient visiblement très fiers de montrer des clips avec des robots parlants et d'étranges machines volantes. « Quelles idioties ! » pensa Hermione.
Lizzy voyait bien que son amie n'était pas à son aise, mais il lui était impossible d'en comprendre la raison. Alors qu'elles passaient devant un cinéma, elle lui proposa :
- Un p'tit ciné, ça te changerait les idées…
Le visage d'Hermione exprimait une profonde lassitude, comme si elle vivait tous les jours la même scène.
- Non merci, je ne crois pas que ce soit une bonne idée, répondit-elle en évitant soigneusement de regarder les affiches de films.
Les deux amies marchèrent jusqu'au parc, un peu plus loin. Lizzy faisait de son mieux pour essayer de distraire Hermione, mais rien n'y faisait. Cette dernière était incapable de décrocher le moindre sourire.
- Tu sais que c'est limite vexant ? S'exclama Lizzy d'un ton léger. Je me demande bien ce qui a pu t'arriver pour te faire perdre tout sentiment de bien-être.
Elles s'étaient toutes les deux assises sur un banc. Une part d'Hermione n'était pas fière de la manière dont elle se comportait, mais c'était plus fort qu'elle. C'était comme si son cerveau ne lui appartenait plus. Entre ces horribles voix qui résonnaient continuellement dans sa tête, et ces étranges visions qu'elle revoyait toutes les nuits, où aurait-elle pu trouver l'énergie suffisante pour pouvoir se ressaisir ?
- Excuse-moi Lizzy, parvint-elle à dire. C'est très gentil de vouloir m'aider, mais c'est inutile.
- Bah, je suis sûre qu'il y a quelqu'un là-dessous, répliqua Lizzy.
Hermione préféra détourner le regard. Il ne fallait surtout pas qu'elle pense de nouveau à Luke. Malheureusement, la seule évocation de son nom était amplement suffisante pour la replonger dans ses angoisses.
Sans se rendre compte de ce qu'elle faisait, Hermione se leva d'un coup, en proie à une grande détresse. Ses mains autour de sa tête, elle essayait désespérément de discipliner son esprit et de chasser les pensées parasites. Mais plus elle s'y employait, et plus l'image de Luke Skywalker s'immisçait dans son cerveau sans qu'elle ne puisse rien y faire.
Ses jambes se dérobèrent, et Lizzy se précipita pour l'aider.
- Mia ! s'écria la new-yorkaise. Mia, excuse-moi, je n'aurai pas dû te parler de tout ça !
Après de gros efforts, Hermione parvint finalement, non sans difficulté, à retrouver le contrôle de son esprit. Lizzy l'aida à se relever.
- Ta dépression est encore plus profonde que ce que je pensais, souligna la moldue.
Hermione, cependant, ne l'écoutait plus. En se relevant, elle était sûre d'avoir très brièvement aperçu un garçon blond, qui avait rapidement détourné le regard juste avant de se volatiliser.
Leia Organa était assise seule dans une salle fermée. Les paupières closes, elle paraissait être en train de méditer. De nombreux sentiments différents se mêlaient et s'entrecroisaient dans sa tête : l'inquiétude, la tristesse, le manque, l'angoisse, la culpabilité… Car oui, elle avait été trop négligente. La seule fois où elle avait fait passer ses sentiments avant son devoir, cela s'était avéré être une effroyable erreur. Les conséquences ne pourraient qu'en être terribles. Elles l'étaient déjà d'ailleurs.
Quelqu'un entra dans la pièce et interrompit la méditation de Leia. C'était l'un de ses principaux lieutenants.
- Votre altesse, commença-t-il. Le général Solo vient de se poser.
Sans perdre une seconde, Leia suivit le sous-officier jusqu'au hangar principal. Le Faucon Millénium venait d'éteindre ses moteurs. On sentait encore les vibrations autour du vaisseau. Han Solo descendit la passerelle en compagnie de son fidèle copilote, Chewbacca. Dès qu'il vit Leia, il se précipita sur elle pour la prendre dans ses bras. Le couple se mit à marcher un peu à l'écart pour pouvoir se parler en privé.
- Cesse de faire cette tête, veux-tu ! Tu n'es pas responsable, lança Leia.
- Ne fais pas semblant, tu penses exactement comme moi ! répliqua Han.
- Et après ? Ça ne nous sert pas à grand-chose de nous culpabiliser, fit remarquer Leia. L'as-tu trouvé ?
- Pourquoi fait-il ça ? Il sait pourtant que son rôle est important.
- Luke a toujours été du genre borné, tu devrais le savoir.
- Cela fait des mois qu'on attend qu'il se décide à revenir ! s'écria Han. Et plus le temps passe, plus ça devient urgent.
- Je sais, répondit simplement Leia.
A cet instant-là, comme pour confirmer leurs craintes, une alarme se mit à retentir sur toute la base.
Merci d'avoir lu ce chapitre. Dans le prochain, on reste avec Han et Leia qui vont devoir affronter l'Empire. J'espère que vous serez là. A bientôt.
Note : Si certains d'entre vous ne parlent pas français mais lisent quand même cette fic grâce à la traduction auto, n'hésitez pas à laisser un review (même en anglais) si le cœur vous en dit. C'est la seule façon pour moi de savoir ce que vous pensez vraiment de cette histoire. Merci.
