Bonjour (ou bonsoir) à toutes et à tous.

Voici le chapitre 12 de ma fanfiction, Entre deux mondes. Dans ce chapitre, Luke et Hermione se retrouvent enfin réunis tandis que la tension monte au ministère de la magie. Harry doit vite réagir avant qu'il ne soit trop tard.

Disclaimer : Tout ce qui se rapporte à la saga Harry Potter appartient à J.K. Rowling tandis que tout ce qui provient de l'univers Star Wars appartient à George Lucas et à Lucasfilm.

Bonne lecture.


Chapitre 12 : Ce moment dont on a tant rêvé :

Luke et Hermione restèrent face à face, immobiles et silencieux, pendant de longues minutes. Bien que cela faisait des mois qu'ils rêvaient tous les deux de ces retrouvailles inespérées, ni l'un ni l'autre n'avait pourtant imaginé ce qu'ils se diraient lorsque ce moment arriverait. Troublé par la présence de son amie, Luke voulut faire un mouvement mais sa douleur se réveilla immédiatement. Hermione se rapprocha.

- Essaie de ne pas trop bouger, lui dit-elle. Ton bras a besoin d'être soigné.

- Hermione…, marmonna Luke, toujours émerveillé de se trouver dans la même pièce qu'elle. Je n'aurais jamais pensé que ça fonctionnerait. Comment as-tu… ?

- Peu importe comment, l'interrompit Hermione. Il faut croire que c'était inévitable.

Ils n'osaient pas se regarder en face. Les mots employés par la sorcière résonnèrent un moment dans le cerveau du Jedi. « C'était inévitable », « le destin » ; ces mêmes mots revenaient inlassablement. C'était comme si le côté obscur se manifestait partout autour de lui, sans arrêt et où qu'il aille. Ne sachant toujours pas quelle conduite adopter, Luke se sentait terriblement impuissant.

Hermione, de son côté, avait conscience d'avoir emprunté un chemin très dangereux en réutilisant l'horloge une nouvelle fois. Mais curieusement, malgré cet état de fait, elle se sentait en confiance. Plus rien ne lui faisait peur. A l'instant même où ses doigts avaient retrouvé le contact de sa baguette magique, elle s'était tout à coup sentie beaucoup plus forte, comme si ce simple geste l'avait libérée de tous ses doutes et de toutes ses angoisses.

Luke craignait d'affronter son regard. Aurait-elle encore confiance en lui si elle apprenait la manière dont il s'était conduit durant ces derniers mois ? Entre deux réflexions, le Jedi s'aperçut qu'il ressentait une puissante aura lumineuse ; une aura comme il n'en avait encore jamais ressentie.

Il s'agita un peu, ce qui attira l'attention d'Hermione. Leurs regards se croisèrent alors très brièvement, suffisamment pour que Luke comprenne que cette éclatante aura venait d'elle. Il remarqua aussi une lueur de défi qui brillait dans ses yeux, et une confiance nouvelle dans la manière dont elle se tenait. Quelque chose avait changé chez elle depuis la dernière fois qu'il l'avait vue.

Loin de le rassurer, ce qu'il perçut ne fit au contraire qu'augmenter ses craintes. Les choses se mettaient en place petit à petit, comme dans sa vision. A ce moment-là, Luke aurait pu trouver le courage de tout raconter à Hermione. Ils auraient alors pu affronter l'avenir tous les deux, ensemble, sans aucune crainte.

Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Hermione ne sut rien du tourment dans lequel Luke s'était lui-même plongé depuis des mois. Il ne lui révéla rien de la vision qu'il avait eu, ni du danger qui la menaçait. Il était avec elle et ferait tout son possible pour la protéger, se disait-il. Luke n'imaginait pas alors à quel point il allait plus tard regretter son manque de courage et de résolution.


Alors que Luke et Hermione étaient enfin réunis, le ministère de la magie de Grande-Bretagne était en pleine crise interne. Les nerfs étaient à vif depuis que le département de la coopération magique internationale avait reçu, au matin, une lettre de la part des autorités américaines leur annonçant l'arrestation de Billy et de Drago.

Harry Potter voulait assumer l'entière responsabilité de cette situation pour éviter une scission au sein de la communauté. Après tout, c'était bel et bien lui qui avait envoyé Drago Malefoy et le jeune Billy à New-York, sans en informer qui que ce soit. C'était son échec.

Toutefois, Kingsley Shacklebolt, le ministre de la magie, arriva juste à temps pour le dissuader de trop s'exposer inutilement.

- Vous avez fait ce qu'il fallait, Harry, lui assura le ministre d'un ton apaisant. Il fallait absolument protéger Miss Granger de ces mages noirs. Peu importe les conséquences pour nous et nos carrières, les enjeux sont bien trop importants. Nous ne devons pas faiblir.

Harry acquiesça en se montrant reconnaissant des bons conseils de Kingsley. Une fois de plus, le survivant admira le sang-froid et le calme de l'ancien Auror. Il se sentait prêt à le suivre les yeux fermés, même s'il devait en chemin affronter tout le département de la justice magique.

- Crawford est furieux, précisa-t-il néanmoins. Il va certainement ouvrir une enquête et s'emparer personnellement du dossier.

- Nous répondrons de nos actes, répondit Kingsley.

- Ce n'est pas ça qui m'inquiète, déclara Harry. Crawford n'est pas un idiot. Il va chercher à comprendre pourquoi nous avons envoyé deux personnes à New-York en secret. Si jamais il met son nez dans cette affaire, il risque de remonter la piste jusqu'à Hermione et jusqu'aux mages noirs.

Kingsley resta silencieux. Il avait déjà conscience de tout cela, bien sûr, mais Harry avait besoin de son expérience et de sa sagesse légendaire pour pouvoir agir au mieux. A ce stade, le jeune chef des Aurors qu'il était ne pouvait plus se permettre de faire d'erreur. Crawford ne lâcherait pas Hermione jusqu'à ce qu'il découvre toute la vérité, et les mages noirs pourraient alors profiter de cette situation pour frapper à nouveau.

- Il faudrait trouver le moyen d'entrer en contact avec Billy ou Drago, suggéra Kingsley après réflexion. D'après les informations que l'on m'a communiquées, Miss Granger n'était pas présente sur les lieux de l'attaque. Peut-être l'un des deux a-t-il des informations supplémentaires à ce sujet ?

- Je vais faire mon maximum, assura Harry. Mais je ne garantis rien.

Après le départ du survivant, Kingsley resta un moment pensif. Harry se reposait sur lui et sur son expérience, comme sur un modèle. C'était flatteur, certes, mais le ministre, lui, ne pouvait que constater avec inquiétude que la situation était bel et bien en train de lui échapper. Comment tout cela allait-il se terminer ?


Durant la guerre des sorciers, de nombreuses personnes avaient été victimes de mauvais sorts ou de blessures magiques infligés par des Mangemorts. Même après la chute de Voldemort, de nombreux sortilèges et envoûtements persistèrent en provoquant parfois de terrifiants effets secondaires. L'hôpital Sainte-Mangouste s'était alors retrouvé submergé par un flot continu de nouveaux cas à traiter, tant et si bien que le personnel médical qualifié vint rapidement à manquer.

Pour pallier ce manque de médicomages et de guérisseurs, l'hôpital magique avait fait appel à des volontaires qui vinrent spontanément apporter leur aide. Ces sorciers et sorcières avaient bénéficié d'une formation médicale accélérée, et puis intégré au reste du personnel. Certains avaient même été si efficaces qu'ils avaient pu rester à Sainte-Mangouste après la crise, en espérant peut-être un jour pouvoir devenir médicomage.

Ginny Weasley était particulièrement fière de cette réussite. Longtemps hésitante quant à ce qu'elle ferait une fois ses études terminées, elle était ravie d'avoir finalement réussi à trouver sa place tout en se rendant utile. Rien ne lui offrait plus grande joie que de pouvoir aider ses patients à retrouver la forme. Et voir une famille retrouver dans la joie et l'émotion un père ou un enfant enfin débarrassé de son mal, représentait toujours à ses yeux un bonheur indescriptible.

Ce soir-là, Ginny commença son service en faisant le tour de ses patients journaliers placés en chambres individuelles. Lorsqu'elle entra dans la chambre numéro 225, elle sentit tout de suite qu'il y avait là quelque chose d'inhabituel. Il flottait dans cette pièce un parfum délicat qui n'aurait jamais dû s'y trouver.

- Avez-vous eu de la visite aujourd'hui, Mrs. Miller ? demanda Ginny à la vieille dame qui occupait la chambre.

- Non, je n'ai vu personne, répondit la patiente.

Ginny resta songeuse tandis qu'elle faisait avaler sa potion à Mrs. Miller. C'est seulement lorsqu'elle ressortit de la chambre qu'il se passa quelque chose de bizarre. Elle plongea sa main dans la poche de sa blouse, et y découvrit quelque chose qui ressemblait à une carte de visite et qui ne s'y trouvait pas auparavant. Curieux…

Au moment où elle la prit dans sa main, des lettres d'or inscrites d'une fine écriture serrée apparurent sur le morceau de carton en disant : « Retrouve-moi demain matin à cette adresse. Surtout n'en parle à personne ! ».

Ginny retourna la carte et vit une adresse s'inscrire au dos dans la même écriture serrée que le message qu'elle venait de lire. Aucune signature. Elle n'en croyait pas ses yeux. Il n'y avait qu'une seule personne dans son entourage spécialisé dans ce genre de sortilèges. Cette personne, cela faisait des mois qu'elle ne l'avait pas revue ; c'était Hermione.


Merci d'avoir lu ce chapitre. Dans le prochain, Hermione retrouve Ginny pour lui demander son aide, tandis qu'Harry doit faire face à ses responsabilités. A bientôt. Prochain chapitre : La seule qui puisse m'aider.