Bonjour (ou bonsoir) à toutes et à tous.
Voici le chapitre 13 de ma fanfiction, Entre deux mondes. Dans ce chapitre, Hermione retrouve Ginny pour lui demander son aide tandis qu'Harry doit faire face à une crise au ministère de la magie.
Disclaimer : Tout ce qui se rapporte à la saga Harry Potter appartient à J.K. Rowling, tandis que tout ce qui provient de l'univers Star Wars appartient à George Lucas et à Lucasfilm.
Bonne lecture.
Chapitre 13 : La seule qui puisse m'aider :
L'exceptionnelle agitation qui avait animé le ministère de la magie tout au long de la journée s'était un peu apaisée. Pour Harry Potter, cependant, il n'était pas question d'aller se reposer. En dépit de l'heure tardive, le chef des Aurors ne pouvait se résoudre à rentrer chez lui.
Il était vingt-et-une heures passées quand Kingsley Shacklebolt vint le voir directement à son bureau.
- Je me doutais que vous seriez encore là, Harry, releva le ministre. Comment se présente la situation ?
- Pas très bien, répondit le survivant. Crawford a insisté auprès des américains pour que Billy et Drago lui soient directement amenés afin d'être interrogés. Il fera tout ce qu'il faut pour que ni vous ni moi ne puissions les approcher d'ici-là. Ils seront tous les deux rapatriés demain matin.
- C'était à prévoir, commenta Kingsley. Dans ce cas, il n'y a qu'une seule chose que vous puissiez faire : vous allez devoir vous rendre à New-York, en personne, pour enquêter directement sur place. Si Hermione Granger a disparu soudainement, nous devons absolument en connaître les raisons. Renseignez-vous à son sujet en vous rendant, par exemple, sur son lieu de travail. Peut-être y apprendrez-vous quelque chose d'utile. Ce sera toujours mieux que de rester ici à attendre.
- D'accord, je récupère le dossier et je pars immédiatement pour New-York, approuva aussitôt Harry en se levant. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai le sentiment que le temps nous est compté.
Le lendemain matin, conformément au message qu'elle avait trouvé dans la poche de sa blouse, Ginny Weasley se rendit seule au rendez-vous qu'on lui avait donné. Elle était très fatiguée. En plus d'une journée intense à son travail, Harry était précipitamment parti la veille au soir pour une destination inconnue, en lui envoyant simplement un hibou express écrit en vitesse pour la prévenir.
Bien que Ginny ignorait pratiquement tout du travail du survivant, secret professionnel oblige, elle savait néanmoins qu'il était sur une affaire délicate depuis déjà quelque temps. Harry se montrait constamment pensif, et il lui arrivait régulièrement de quitter la maison sans un mot d'explication. C'était sans doute le prix à payer lorsque l'on partageait sa vie avec le chef des Aurors. C'est en tout cas ce que se disait Ginny.
Ce matin-là, donc, la jeune Weasley mit momentanément de côté ses inquiétudes pour Harry, et suivit l'adresse inscrite au dos de la carte de visite. Cela la conduisit devant un appartement vide, au cinquième étage de l'un de ces nouveaux immeubles modernes du centre de Londres.
La scène qui s'ensuivit lorsqu'elle entra à l'intérieur se déroula, à peu de chose près, comme elle l'avait imaginé. Ginny et Hermione se tombèrent dans les bras l'une de l'autre, et il leur fallut plusieurs minutes avant qu'une des deux ne trouve le courage de prononcer le premier mot. Ce fut le fort caractère de Ginny qui fit la différence.
- Hermione ! S'écria-t-elle, les larmes aux yeux. Te rends-tu seulement compte de ce que l'on a pu ressentir lorsque tu as disparu du jour au lendemain ?
- Je suis vraiment désolée, Ginny, s'excusa Hermione.
- Nous t'avons cherché partout ! Renchérit la rousse. Nous étions tous prêts à faire n'importe quoi pour que tu reviennes !
- Je sais, bafouilla Hermione d'une toute petite voix. Pardonne-moi.
- Et tu réapparais comme ça, tout d'un coup, avec un jeu de cache-cache ridicule !
Cette fois-ci, Hermione se tut. « Il faut beaucoup de courage pour affronter ses ennemis ; il n'en faut pas moins pour affronter ses amis » avait dit une fois Albus Dumbledore. C'était exactement ce qu'elle était en train d'expérimenter en cet instant, et à vrai dire, elle aurait sûrement eu plus de courage en affrontant Dark Sidious.
Ginny s'arrêta dans son élan. Elle savait bien qu'Hermione devait avoir ses raisons pour avoir agi de la sorte. Par ailleurs, la fille Weasley n'avait pas hésité une seule seconde à suivre ses instructions. Elle n'avait parlé à personne de leur rendez-vous, et elle n'en parlerait pas, quoi qu'il puisse arriver. Néanmoins, Hermione méritait bien une petite leçon pour toute la tristesse et l'inquiétude qu'ils avaient tous ressenties en découvrant qu'elle était partie.
L'ancienne préfète de Gryffondor connaissait trop bien Ginny Weasley pour la prendre aux mots. En lui envoyant ce message, Hermione savait qu'elle n'échapperait pas à la colère de son amie. Mais une fois la tempête passée, le visage de Ginny se décontracta, et elle demanda :
- De quoi as-tu besoin ?
Hermione ne fut pas déçue de la petite dernière des Weasley. Elle avait fait le bon choix en s'adressant à elle.
- C'est assez délicat, répondit la brune. Je suis avec quelqu'un qui a urgemment besoin de soins. L'ennui, c'est qu'il ne doit pas être vu par qui que ce soit dans ce monde.
- Je ne suis pas médicomage ! s'exclama Ginny. Si la blessure est trop sérieuse, ton ami doit aller se faire soigner dans un hôpital.
- Tu es la seule à pouvoir m'aider, insista Hermione. Je t'en prie, Ginny, je n'ai aucune autre alternative à part toi.
- Bon…, dit finalement la rousse en cédant aux yeux suppliants d'Hermione. Je vais voir ce que je peux faire.
Au ministère de la magie, le retour de Billy et Drago mit tout le monde sur le qui-vive. La communauté magique attendait avec grand intérêt la suite des événements. En fait, cette affaire était l'illustration parfaite des deux grandes tendances majoritaires qui divisaient le ministère depuis la fin de la guerre.
La gazette du sorcier avait dévoilé l'affaire en gros titres en rejetant la responsabilité sur le ministre en exercice, Kingsley Shacklebolt. Wilbur Crawford, de son côté, se montrait toujours aussi intraitable sur ses intentions. Le directeur du département de la justice magique comptait bien interroger les deux rapatriés, et obtenir des réponses à ses questions.
La scission que Kingsley avait tant voulu éviter depuis la reconstruction était en train de s'opérer, entre les partisans de Wilbur Crawford d'un côté, et ses propres soutiens de l'autre.
- Regarde, la gazette s'en donne à cœur joie !
Arthur Weasley déposa le numéro du jour sur le bureau du ministre. Sur la une, on pouvait lire plusieurs gros titres comme « Les sombres secrets de Shacklebolt » ou « Scandale au ministère : le ministre doit-il démissionner ? ».
- C'est gentil Arthur, je lis les journaux chaque matin, répondit l'intéressé avec détachement.
Il repoussa gentiment le journal et continua sur un ton beaucoup plus sérieux.
- Il y a des choses plus graves, dit-il. Wilbur Crawford va se déchainer contre le fils Malefoy. Il va se servir de ses antécédents familiaux et de son histoire personnelle. Et pendant ce temps-là, les mages noirs sont toujours là, à la recherche d'Hermione Granger.
- Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider, proposa instinctivement Mr. Weasley.
- Pour l'instant, pas grand-chose Arthur, répondit Kingsley. J'espère obtenir de nouvelles informations très prochainement. Assures-toi simplement que l'ordre soit prêt à réagir si cela s'avérait nécessaire. Il n'est pas impossible que nous soyons, à la longue, contraints d'utiliser le plan Drawiz.
A ces mots, Mr. Weasley saisit tout de suite la gravité de la situation et acquiesça, faute de pouvoir faire mieux. Il s'apprêtait à s'en aller quand Kingsley l'interpella une dernière fois, et ajouta :
- Arthur ! Préviens Minerva ! Dis-lui d'informer notre vieil ami.
Bien loin de toute cette agitation, dans un autre monde, l'Empereur n'avait jusque-là rien perdu de sa bonne humeur. Les préparatifs de son plan suivaient leur cours comme il l'avait prévu. Très bientôt, il pourrait enfin exercer sa vengeance contre cette maudite sorcière.
La navette de l'Empereur se posa sur la lune d'Endor, satellite naturel recouvert d'une immense forêt et sur lequel une très grande base avait été récemment construite, peu après son retour du monde des sorciers. A l'intérieur, à l'abri des regards, un grand nombre d'agents de l'Empire s'affairaient autour d'un gigantesque édifice en construction.
L'Empereur fut reçu dès son arrivée par le responsable du chantier. L'officier le salua respectueusement en s'inclinant. Une certaine gêne crispait sa mâchoire, comme s'il s'apprêtait à évoquer un sujet particulièrement sensible.
- Alors, comment se présente notre projet, commandant ? interrogea Sidious.
- Les travaux sont pratiquement terminés, excellence, annonça l'officier impérial. Cependant, la structure ne pourra pas fonctionner sans le mécanisme approprié.
- Cela n'est pas un problème, répondit l'Empereur. Avez-vous bien suivi toutes mes instructions ?
- Oui excellence, répondit le commandant. Néanmoins, nous ne pouvons pas être sûrs que l'appareil fonctionnera correctement tant que nous n'avons pas ce mécanisme déclencheur.
- Tout ira bien, assura l'Empereur. Le moment venu, nous n'aurons aucun mal à récupérer la relique. Avez-vous pris les dispositions dont nous avons parlé ?
- Oui excellence, confirma une nouvelle fois le commandant.
- Très bien, se réjouit Dark Sidious. Je veux que tous les préparatifs soient terminés sans faute dans les plus brefs délais. Est-ce bien clair, commandant ?
- Je ferais selon vos désirs, monseigneur, déclara l'officier en s'inclinant à nouveau.
Une fois seul, l'Empereur laissa pleinement éclater sa joie. Désormais, plus rien ne pouvait lui faire obstacle. Sans le savoir, la sorcière avait elle-même enclenché le compte à rebours qui, à terme, causerait sa perte.
Merci d'avoir lu ce chapitre. Dans le prochain, l'histoire continue avec Hermione et Ginny d'un côté, puis Harry de l'autre. Celui-ci s'apprête d'ailleurs à faire une découverte inattendue. Pour en savoir plus, rendez-vous jeudi prochain pour le chapitre suivant : A chacun son métier. A bientôt.
